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23/04/2012

Election présidentielle 2012 : le duel des médiocrates

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Rarement second tour

aura offert

un choix aussi piteux :

 

 


 

D'un côté le gérant d'un système inspiré du showbiz, politiquement et moralement vide ; pur produit de la fébrilité consumériste. Face à lui, un autre représentant de la postdémocratie contemporaine qui s'apprête à rééditer en France l'échec de Zapatero : une politique sournoisement docile à la sphère financière (quoi qu'il en dise), et cherchant à distraire le peuple à coups de « nouvelles moeurs »... On sait comment la chose a fini en Espagne : par la révolte des classes moyennes ruinées et de la jeunesse trahie.

Devant ce choix, laissons toute latitude à ceux qui se font un devoir de voter pour quelqu'un... contre leur conscience.

Deux autres observations :

> Le score de Marine Le Pen1. Il couvre de ridicule les ex-lepénistes évincés par elle et qui expliquaient gravement, il y a peu, qu'elle allait à l'échec parce qu'elle parlait contre l'ultralibéralisme (qui doit être défendu, comme on sait, face à l'hydre bolchevique menaçant la chrétienté). Ceux-là peuvent constater aujourd'hui leur erreur. Elle ne leur servira pas de leçon. Ils ne sont pas équipés pour comprendre.

> L'échec relatif de Mélenchon. Passer de 3 % à 11 % n'est pas mal, mais le riche tribun des pauvres visait 16 % ; il n'y est pas arrivé, et les foules de ses meetings ne se sont pas retrouvées dans les urnes. C'est dû au profil du candidat. Non seulement il promet la lune plus que les autres, mais il brandit un sectarisme qui ne répond pas aux attentes des gens. Zapatero croyait divertir les Espagnols avec le mariage gay ; Mélenchon croit divertir les Français en rejouant l'expulsion des chartreux. Chacun son opium du peuple et son époque de référence.

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1. Notre blog n'est pas suspect de lepénisme !

 

Commentaires

BLANC

> Pour moi : ce fut bulletin blanc (et ma conscience ne me reproche rien...mais alors rien du tout).
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Écrit par : Feld / | 23/04/2012

MELENCHON

> "Mélenchon croit divertir les Français en rejouant l'expulsion des chartreux" Il faudrait arrêter de dire que Mélenchon est anti-catho c'est absolument faux cf son interview à La Vie. http://www.lavie.fr/hebdo/2012/3469/jean-luc-melenchon-la-foi-est-une-brulure-22-02-2012-24542_292.php
et son appel aux "chrétiens de Saint Martin".
Les catholiques ont voté hier à 33% pour Sarkozy à 20% pour Le Pen (plus que l'ensemble des français!!!) préférant l'ordre à la justice. Mgr Barbarin, craignant peut-être ces résultats, disait au sujet de ces élections "les catholiques sont libres et intelligents. Ils connaissent le message biblique, mais y sont-ils fidèles ?".
Ce matin, on peut vraiment se poser la question ???

P.


[De PP à P. - Si vous tenez à prendre au sérieux les propos électoraux de Mélenchon dans la presse catho, libre à vous ! mais quand vous commencerez à connaître le personnage (ce qui n'est apparemment pas le cas), vous en rabattrez.
Cela dit je suis d'accord avec vous sur le constat sociologique. Nous avons très souvent déploré - ici, dans ce blog - que les catholiques votent plus à droite que la moyenne des Français : fâcheuse singularité si, dans leur esprit, droite et catholicisme sont consubstantiels (le catholicisme se ramenant alors à la "défense" d'un système de "valeurs", amalgame à la limite de l'hérésie).
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Écrit par : pierre / | 23/04/2012

LA MORGUE DE JUPPE

> Remarqué hier soir l'attitude risible de Juppé : quand on s'est couvert de ridicule au Quai d'Orsay (La Libye, BHL etc), on ne promène pas sur les plateaux télé cet air de morgue grotesque et cette façon d'écarter les contradicteurs du revers de la main comme on chasserait une mouche.
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Écrit par : caserio / | 23/04/2012

SEUL REGRET

> Mon seul regret dans mon vote d'hier, c'est cette impression terrible de ne pas avoir eu d'autre choix que le vote blanc. Quand j'ai obtenu le droit de vote, je pensais que je pourrais voter pour un projet, un avenir pour mon pays. Au lieu de ça, je ne peux qu'exprimer ma déception (de manière civique) vis à vis des candidats.
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Écrit par : Théa / | 23/04/2012

@ Pierre

> Les chiffres que vous citez valent pour les gens se définissant comme catholiques (ce qui inclut les non-croyants et les non pratiquants). Selon La Vie, chez les pratiquants ''occasionnels'' (une fois par mois ou plus), Le Pen est à 15% (mais Sarkozy est à 47%). Bayrou fait 17% et Hollande 14%. Il serait intéressant de voir le vote de ceux qui vont à la messe au moins une fois par semaine, comme le demande l’Église, mais peut être que les échantillons seraient trop faibles pour que les résultats soient fiables.
http://www.lavie.fr/religion/catholicisme/sarkozy-largement-en-tete-chez-les-catholiques-pratiquants-23-04-2012-26706_16.php
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Écrit par : François S. | 23/04/2012

IL EST VRAIMENT ANTICATHO

> Sur Mélenchon "pas anti-catho". Je suis comme PdP : je rigole doucement. Je connais (de près) un certain nombre de militants pro-Mélenchon. Pour la plupart, le fait d'être chrétien (ou croyant en général) est rédhibitoire. Au mieux, on est considéré comme des idiots utiles (le "chrétiens de saint-martin"...), au pire comme des agents de la réaction la plus noire, version XIXème espagnol. Particulièrement vrai des militants du PG. Les militants du PCF, plus conscients de la réalité du terrain (ils sont dessus), sont un peu plus fins sur la question. Mais bon...
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Écrit par : Jérôme / | 23/04/2012

AVEC LEON BLOY

> faudra-t-il avec Léon Bloy attendre les cosaques et le Saint-Esprit ? le chaos et le changement des coeurs ? Peut-être que l'un ne va pas sans l'autre ...
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Écrit par : Frédéric Ripoll / | 23/04/2012

LES MINABLES

> Sans nier le poids sociologique qui pèse sur l’Eglise de France, il faut en partie le relativiser : si les catholiques ont voté massivement Sarkozy, ce n’est pas forcément par amour du personnage ou de ses idées, encore moins parce qu’ils seraient satisfait de son bilan, mais parce que Hollande et Mélenchon en ont rajouté des tonnes sur le sociétal et l’anticléricalisme.
Après, savoir si ce calcul est juste et bon, c’est une autre histoire… Personnellement, je préfère un adversaire minable à un allié minable.
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Écrit par : Gilles Texier / | 23/04/2012

MARINE LE PEN

> Parler du vote Marine Le Pen comme du choix de l'ordre contre la justice me paraît une grave erreur : au contraire, je pense qu'elle a perçu plus que les autres les aspirations sociales du peuple - toutes les aspirations non-communistes. On peut contester son programme sur d'autres points, mais sur celui-ci elle me semble clairement du côté de la recherche de la justice.
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Écrit par : JG / | 23/04/2012

VOTER

> J'ai voté contre un candidat au premier tour et je voterai contre un candidat au second tour, à contrecœur dans les deux cas.
Je précise que je voterai pour la même personne au premier et au second.
Les questions de l'euthanasie, du mariage homosexuel, de la liberté de l'école et sans doute aussi des mères porteuses sont bien trop graves pour que je me permette de ne pas aller voter.
A contrecœur, mais plus que jamais déterminé à faire chuter Hollande qui représente pour moi quelqu'un de dangereux (lui ou tous ses copains).
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Écrit par : Etienne / | 23/04/2012

ANARCHRISME

> A rebours de ce que j'avais prévu de faire (m'abstenir) je me suis finalement décidé à me rendre au bureau de vote, rien que pour le plaisir (un peu puéril je l'avoue...) de glisser dans l'urne le "bulletin" mis en ligne sur le site "anarchrisme". Voir http://anarchrisme.blog.free.fr/public/Bulletin_JC/.Bulletin_JC_m.jpg
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Écrit par : grzyb / | 23/04/2012

DANS LA FARINE

> Je rejoindrais plutôt l'analyse de Gilles Texier: le vote catholique majoritairement à droite s'explique moins par des convictions "de droite" que par le refus des "nouvelles moeurs" promues par la gauche. C'est du moins ce que j'ai pu observer dans mon entourage, d'ailleurs représentatif aussi bien de la gauche que de la droite.
Bien sûr, la donnée sociologique doit entrer en ligne de compte; mais selon moi elle est secondaire. Pour s'en persuader, il suffit de se livrer au jeu des comparaisons: le protestantisme français, marqué par le renouveau évangélique, est passé à droite (alors qu'il était traditionnellement de gauche). Et ce phénomène de retournement a commencé dans les années 80. A l'étranger (ce n'est vraiment pas un scoop), nous retrouvons la même configuration politique : Espagne, Etats-Unis... Le vote catholique, plus généralement chrétien ou tout simplement "humaniste", est avant tout un vote guidé par une logique du moindre mal. Au risque de se faire complètement rouler dans la farine par les politiques…
Avec cette opposition entre libéralisme économiciste de droite et libéralisme culturel de gauche, les dés sont d'avance pipés.
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Écrit par : Blaise Join-Lambert / | 23/04/2012

à Gilles,

> La seule alternative à Hollande et Mélenchon n'était pas que celle de Sarkozy mais il y avait bien aussi Bayrou. Je crois que le vote sarkoziste est plus la conséquence d'un vieux conservatisme bien présent dans une certaine catégorie de chrétiens. Certainement des restes de la droite chrétienne anti-dreyfusarde du début du XXème siècle; du moins pour ceux qui n'ont pas encore réussi à franchir le pas vers le vote Marine Le Pen: ça ne serait tarder! Les vieux démons ressurgissent!
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Écrit par : Arnaud Le Bour / | 23/04/2012

L'ARGENT

> Je crois que Sarkozy c'est le parti des gens d'argent, puisque depuis cinq ans il a soutenu le haut patronat, les grosses fortunes, professions libérales médecins et avocat. Le social a été une peau de chagrin, dans les faits Certain catholiques semblent préférer Mammon Cela c'est leur affaire !
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Écrit par : Bernard / | 23/04/2012

@ JG:

> Qu'appelez- vous les aspirations "non-communistes"?
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Écrit par : grzyb / | 23/04/2012

LES YEUX EN FACE DES TROUS

> Je ne me déplacerai pas au second tour, non seulement pour les raisons indiquées par PP, mais surtout parce que le matraquage catho (jusque dans la prière universelle de ma paroisse!) disant "il faut voter pour quelqu'un, le meilleur possible, le monde est imparfait, sinon c'est très grave, on n'est pas un bon citoyen" a fini de m'énerver. D'abord, ai-je les yeux en face des trous?, il ne me semble pas que nos évêques condamnent le vote blanc. Contrairement à ce qui est asséné, le vote n'est pas, Dieu merci, le seul moyen d'agir politiquement (syndicats, association, oeuvres, etc.). Le jour où au 2e tour on aura le choix entre Marine Le Pen et Mélenchon, il faudra aussi "voter pour le meilleur possible dans un monde imparfait"??? Et les Chinois qui doivent choisir entre deux communistes, faut qu'ils votent aussi?
Ensuite, ça revient toujours à vous inciter à voter Sarko. Le comble a été atteint dans "Le débat de la semaine" de vendredi dernier, où un protagoniste disait l'air outré "mais 200 000 avortements par an, c'est pire que le chômage". Là encore, ai-je les yeux en face des trous? Il ne me semble pas que Sarkozy remette en cause la loi Veil et souhaite la vider de sa substance! Enfin, reste à prouver qu'aux abois, Sarko réélu ne finirait pas par faire voter le "mariage" homo ou la "mort digne" (!!!!!!!!!) pour montrer son "ouverture à gauche" (!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!).
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Écrit par : L'oeil et l'esprit / | 23/04/2012

RESISTANCE PASSIVE

> Oh dommage, je n'avais pas vu le bulletin de anarchrisme. Sinon, je serai allée le glisser dans l'urne au lieu de mon enveloppe vide...
Franchement, je ne sais même plus trop bien quel serait le moindre mal, entre l’aplatissement devant le pouvoir de la finance libérale, l'anticléricalisme qu'on nous ressort (pour achever de diviser ce qu'il reste de la France ?), les désirs malsains d'en terminer avec son prochain sous toute ses formes, le désir (pas très "libéral" celui-là, mais passons) de maîtriser la population en imposant contraception, vaccination, semences uniques et payantes, pensée unique...
... Prions mes frères, et pratiquons la résistance passive (pour moi, je retourne à mon tout nouveau potager : par les temps qui courent, ça pourrait devenir plus qu'un loisir du dimanche).
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Écrit par : Pema / | 23/04/2012

LA VRAIE QUESTION

> La vraie question n'est pas: "pourquoi le vote catholique est-il massivement de droite?" il suffit de consulter le programme socialiste pour obtenir la réponse. Mais plutôt : "Y a-t-il des circonstances où le catholique est obligé en conscience de s'abstenir?"
L'intention (louable) d'empêcher le post-socialiste Hollande de parvenir au pouvoir suffit-elle à légitimer un vote en faveur de Sarkozy? Sachant que leurs programmes respectifs sont à des années lumières d'une politique éclairée par l'Evangile...
La question mérite d'être posée. Personnellement, elle m'apparaît trop difficile pour la trancher définitivement.
Le philosophe Alasdair MacIntyre s'est lui aussi posé la question lors des présidentielles américaines de 2004; et il appelait à se retirer de ce grand cirque ("The Only Vote Worth Casting in November").
Un petit extrait :
« Lorsqu'on vous met en face de deux alternatives politiquement intolérables, il est important de ne choisir aucune d'entre elles. Et quand ce choix est présenté avec des arguments rivaux et des débats qui excluent de la discussion publique tout autre ensemble de possibilités, il devient un devoir de se retirer de ces arguments et de ces débats, afin de résister à l'imposition de ce faux choix par ceux qui se sont arrogé eux-mêmes le pouvoir de définir ces alternatives. »
url: http://www.chretiensdanslacite.com/
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Écrit par : Blaise Join-Lambert / | 23/04/2012

ERREUR TRAGIQUE

> Voter la "droite libérale" en tant que "moindre mal" en vue de défendre la progression des "nouvelles moeurs" est une erreur tragique. Avec les cathos "du côté du manche", ce juste combat en devient inaudible, voire DURABLEMENT DISCREDITE aux yeux de la grande majorité de nos compatriotes, en ce compris beaucoup de personnes de bonne volonté.
Bravo ! Pour ouvrir les coeurs au sort des plus faibles, à commencer par l'enfant à naître, on repassera... C'en est pathétique... Quel contre-témoignage !
Ce type de conviction implique une cécité impardonnable (1) par rapport à la nouvelle "question sociale" qui plonge chaque jour dans la précarité et la misère toujours davantage de nos compatriotes - la charité, et la justice sociale la plus élémentaire qu'elle présuppose, ou encore l'option préférentielle pour les pauvres ne sont pas divisibles ! Et (2) une illusion totale par rapport à la capacité de la droite libérale à "défendre les valeurs" - en dépit de quelques "cathos de service" sautant comme des cabris en son sein -: nous avons la mémoire courte, au-delà de la Loi Veil, par exemple, ces cathos n'ont pas encore compris que l'opposition "droite-gauche" sur la question des "nouvelles moeurs" est une "opposition" en trompe l'oeil. Tous les libéraux n'ont pas encore la sincérité de Lloyd Blankfein, le pdg de Golman-Sachs quand il déclare : "gay marriage is just good business!", mais ils n'en pensent pas moins. Le "sexe" est juste un marché comme un autre, et le "nouvel opium du peuple".
Le jour où les cathos prendront VRAIMENT à coeur le souci des plus petits, des plus fragiles et des plus pauvres, à commencer par l'enfant à naître, mais sans exclusive aucune, ce jour-là le visage de la France en sera transformé...
Pour l'heure, la plupart de nos frères cathos se prostituent pour un plat de lentille.
Le cardinal Barbarin a bien raison de s'interroger sur "la foi" des fidèles, puisse-t'il toucher les consciences et les coeurs!
Oui, viens Seigneur Jésus !
Je vous propose de relire, et pourquoi pas méditer le magnificat, et peut-être aussi le très beau texte de Péguy, 'un univers prostitutionnel'.
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Écrit par : J.Warren / | 23/04/2012

à J. Warren

> L'opposition est en trompe-l'oeil, bien sûr. Mais comment un catholique pourrait-il se résoudre de gaîté de coeur à voter pour la légalisation de l'euthanasie, autrement dit l'élimination physique des plus faibles? Le vote catholique relève moins du conservatisme social, ou de l'adhésion au libéralisme économique, que du souci de défendre l'intégrité des plus faibles et des sans voix, - leur droit le plus élémentaire à la vie.
Voter malgré tout (contre sa conscience)? s'abstenir? ce sont des questions difficiles à résoudre. Moi-même, je vote ou je m'abstiens selon les circonstances, hors de toute allégeance à un parti, qu'il soit de droite ou de gauche.
Quoi qu'il en soit, droite et gauche sont deux pièces d'une même machine; elles font mine de s'opposer, mais elles participent d'une logique nihiliste commune. Jean-Claude Michéa est clair à ce sujet.
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Écrit par : Blaise Join-Lambert / | 23/04/2012

@ J.Warren

> Je ne conteste pas le fond de votre analyse, mais le caractère à mon avis trop général et définitif de vos jugements. Oui, beaucoup de catholiques ont « vraiment à cœur le souci des plus petits ». Il suffit de regarder la vie de nos paroisses, les 60 000 bénévoles du Secours Catholique, le vivier incroyable de dons aux associations que constituent les fichiers des revues catholiques (je sais, par profession, de quoi je parle), la solidarité vécue dans les communautés quand une famille est touchée par le deuil, en difficulté à cause du chômage, d’un enfant malade ou handicapé etc. Un paquet de gens m’épatent et il ne suffit pas que tel ou tel vote pour Sarkozy ou tartempion pour qu’il cesse de m’épater. Et non, nos frères catholiques ne se prostituent pas pour un plat de lentilles. L’expression est excessive s’agissant d’un simple vote. Vous faites partie, comme moi, d’une minorité active surinformée ayant une très forte conscience politique, ayant réfléchi à beaucoup de choses, lu énormément de choses. Mais ce que ma femme appelle les « vrais gens » ont une autre manière – beaucoup plus simple - d’envisager les problématiques politiques et électorales. Et pour le plus grand nombre, la politique reste périphérique, c’est un sujet de conversation occasionnel, comme ça en passant. Alors oui, il est légitime de vouloir éclairer, mais franchement, personne à mon avis ne peut être éclairé par un jugement du type « tu ne te soucie pas des pauvres, tu te prostitues etc. » Nous ne sommes quand même pas là pour tenir une sorte de « Commissariat politique aux affaires catholiques », nous sommes là pour exprimer des convictions si possible « partageables ». Et nous devons peut-être accepter qu’elles ne soient pas toujours partagées. Car nos convictions ne sont pas l’alpha et l’oméga de l’Evangile, ou alors l’Evangile devient pour nous un outil dialectique.

@ Blaise
Si vous votez parce qu’il vous semble que votre conscience le demande, vous n’agissez pas contre votre conscience, mais vous suivez votre conscience. Simplement, votre conscience aura mis dans la balance des éléments contraires et elle aura délibéré en fonction de ce qui lui paraît avoir le plus de poids. Idem si vous vous abstenez en conscience. Dans les deux cas, l’acte est bon…
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Écrit par : Guillaume de Prémare / | 23/04/2012

CAFARD

> Selon l'IFOP, les jeunes catholiques pratiquants ont voté pour Marine Le Pen à 27% (!?!). J'en ai le cafard! C'est avec ces gens-là qu'on va faire la Nouvelle Évangélisation? C'est cela la relève? L'Église de France n'est pas sortie de l'auberge. La génération des années 1970-80 avait ses défauts et a fait beaucoup de dégâts, notamment au niveau de la liturgie, mais la nouvelle génération semble avoir d’autres défauts qui ne sont guère plus sympathiques. Je regarde tout cela de loin (au Québec), mais ce n'est pas rassurant, d'autant plus que les mêmes phénomènes risquent de se reproduire ici aussi. En tout cas, cela remet en question l’idée idiote selon laquelle les jeunes représentent nécessairement le progrès. Que cela soit dans ou en dehors de l’Église, c’est loin d’être évident quand on regarde les faits.
http://www.libertepolitique.com/L-information/Decryptage/Presidentielle-2012-Pour-qui-ont-vote-les-catholiques-au-premier-tour
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Écrit par : François S. / | 23/04/2012

Cher Blaise,

> Loin de moi l'idée de plaider le vote Hollande ou Mélenchon...c'est plutôt l'abstention que j'avais 'in the back of my mind'.
Nous sommes bien d'accord, Sarko ou Hollande, à première vue c'est bonnet blanc et blanc bonnet. Hollande peut bien mouliner contre "la finance", c'en devient un tout petit peu moins crédible quand il se sent obligé d'aller immédiatement ensuite "rassurer" la City... Il y a des précédents un peu lourds à porter; n'est-ce pas la gauche qui initia le virage à 180° vers le néolibéralisme, en 1983 ? Mais parfois, qui sait, la fonction et les circonstances font l'homme, et peut-être pourrions-nous avoir des surprises ?...
Sarko aussi a lu un jour à Toulon un très beau discours, rédigé par Guaino. Il n'aurait pas déparé dans une anthologie de la DSE...
Avec Sarko, au moins les choses sont claires, TINA: there is no alternative, comme le susurrait déjà la suave Maggie Thatcher au siècle dernier. Et en plus, il est bien décidé à se "faire du fric", enfin! Une fois qu'il ne sera plus président. Ce qui risque d'arriver plus rapidement qu'il l'aurait imaginé.
L'erreur, l'erreur impardonnable pour les 'cathos', c'est de s'accrocher à "la droite", envers et contre tout, sous prétexte de "moindre mal" s'agissant des "points non négociables", ce en quoi je suis - peut-être à tort ? - dans l'état d'esprit de Saint Thomas.
Ce serait une erreur de sacrifier pour un petit bénéfice tactique (optique?) à (très) court terme, l'enjeu autrement plus important de la (re)crédibilisation des chrétiens en France, une fois qu'ils auront retrouvé la "liberté des enfants de Dieu", et un petit peu mis entre parenthèses le "poids du passé" et des pesanteurs sociologiques, historiques et culturelles, acquis le regard "toujours plus neuf" que le Seigneur nous propose d'acquérir, au lieu de sans cesse conduire, le regard fixé sur le rétroviseur.
Ne nous illusionnons pas trop également. Sous prétexte de défendre généreusement "le moindre mal" s'agissant des "points non négociables", ne pensez-vous pas, au fond que beaucoup de nos frères cathos pensent plus ou moins (in)consciemment, d'abord, la défense de ce qui leur reste d'amour propre, ou d'intérêts très terre à terre ? Trois zestes de DSE, et dix kilos d'autre chose, pour paraphraser PP.
Ce en quoi ils se fourrent le doigt dans l'œil (et les libéraux se chargeront de le leur enfoncer jusqu'au coude), s'agissant du moins de tous ceux qui ont un revenu mensuel inférieur à, disons, 10 ou 15000 euros. Ils s'imaginent faire encore partie du 'club', mais, le jour - peut-être pas si lointain - où la France appliquera les recettes de l'Angleterre sous le prétexte que "nous ne pouvons pas vivre au-dessus de nos moyens", ils ne seront tout simplement pas en mesure de payer des études décentes à leurs enfants, ou petits-enfants...
L'erreur consiste peut-être à considérer la situation d'un point de vue statique, et non dynamique. L'Italie qui a connu une histoire récente douloureuse semble moins encalminée dans les tabous que peut l'être la France. Suite à l'implosion de la Démocratie chrétienne (à peu près corrompue jusqu'à la moelle), la DC s'est séparée en deux, les uns rejoignant "la gauche" (a priori anticléricale), les autres "la droite" (affairiste). Résultat, la "gauche" n'est plus anticléricale, et est aussi proche que la "droite" - voire bien davantage - des position de l' Oltretevere (l'Outre-Tibre ou le Vatican) en matière éthique et sociétale...Même si comparaison n'est pas raison, cela peut prêter à réfléchir pour les chrétiens de France, toujours en mode 'statique', 'réactif' ou 'défensif', et imaginant rarement qu'eux aussi peuvent prendre l'initiative, au risque éventuel de se "salir" ou de se "blesser" dans l'aventure.
Mais le disciple n'est pas plus grand que le Maître.
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Écrit par : J.Warren / | 23/04/2012

LEUR PLAN

> Le plan de bataille des financiers et plus particulièrement du chief economist de Cheuvreux
http://vimeo.com/40577072
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Écrit par : Isabelle / | 23/04/2012

PIC PETROLIER : MOBILISONS-NOUS

Je suis un des signataires de l'appel à mobiliser le société face au pic pétrolier relayé sur ce site: http://tribune-pic-petrolier.org
Je précise que notre approche est non-partisane (ni de droite, ni de gauche) et ne prend pas de position sur les solutions, notamment le nucléaire, car nous ne sommes pas d'accord entre nous.
Nous avons déjà beaucoup de choses à raconter sur ce que révèle l'accueil réservé à cet appel. Pourtant, en tant qu'ingénieur et être humain, je dis qu'il est simple de comprendre que ce problème est grave et urgent, TRÈS URGENT !
La question de l'énergie peut être abordée de différentes manières, mais la seule chose à laquelle nous ne pouvons échapper maintenant est la fin du pétrole abondant et pas cher, et donc la fin de la croissance du PIB sauf...miracle, si l'on considère encore que cette fuite en avant soit une bonne chose...
C'est le problème que personne ne veut voir et qui est pourtant là !
Nous avons transmis notre appel à la conférence des évêques qui, je n'en doute pas, l'examine avec attention.
Les mots me manquent parfois pour dire à quel point le monde marche à l'envers, mais en général, les mots coulent de source pour montrer que nous approchons du pic de l'absurdité: c'est maintenant le moment charnière.
Je suis un polytechnichien enragé, engagé dans la lutte contre le réchauffement climatique et la dépendance aux énergies fossiles. Je ne crois pas qu'il existe une religion sérieuse sur Terre qui puisse se taire devant une telle attitude suicidaire: leur "Business as usual" nous mène au chaos social.
Je suis disponible pour développer mon point de vue personnel et vous mettre en relation avec d'autres signataires: vous avez mon mail.
Pour les internautes: signez et diffusez ! Parlez-en autour de vous, mais méfiez-vous: les réactions sont parfois blessantes... C'est de la politique au sens noble du terme: quelque chose à réinventer.
Le groupe s'est formé en mai 2011, avec une composition qui a évolué: nous sommes à la fois contents de ce que nous avons fait, confortés dans la pertinence de notre point de vue, enchantés des nombreux commentaires encourageants, mais fatigués car la tâche est énorme: comment convaincre plus de 7 milliards d'êtres humains d'arrêter cette fuite en avant ?
La machine est folle: soyons raisonnables !
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Écrit par : ElaX / | 24/04/2012

@ Guillaume de Prémare

> Les vrais gens comme vous dites, sont souvent des catholiques beaucoup mieux informés sur les opportunités de la Bourse que sur les enjeux éthiques réels derrière tel ou tel bulletin; l'Evangile est aussi un glaive. La mauvaise foi se porte bien dans notre Eglise, tout autant que dans notre société certes, mais ce n'est pas une excuse, et je peux vous assurer que la générosité, le dévouement, dont on se gargarise au sortir de nos messes (se donner bonne conscience quand on est du bon côté a un coût), existe , mais sans tambour ni fanfare, chez les non-pratiquants, les anti-cléricaux, les catholiques de gauche aussi. Nous n'avons pas le monopole du coeur. C'était touchant d'entendre comme ceux-là mêmes qui répètent "il n'y a pas de crise, juste des gens qui ne veulent pas travailler" ont fait campagne avec des trémolos dans la voix contre l'euthanasie et l'avortement ces derniers temps. Quand-même, vous n'allez pas voter au risque de vous retrouver excommunié (oui par ce que pour ce qui est de l'excommunication, là aussi ils sont compétents)... Là où est ta compétence, là aussi ton trésor, là aussi ton coeur. Oh ce beau soulagement dans la voix, ce sourire béat de celui qui se découvre sanctifié, au coeur des tourments de sa belle conscience torturée ces derniers temps,("être catholique de nos jours, quel combat! -Oui je vous plains, surtout en France; au fait, bien le bonjour à votre banquier!") quand on justifiait son vote Sarkozy par la raison qui absout toutes les autres:" il est le moins pire en matière de moeurs!"
Il faudra s'interroger un jour sur la similitude visuelle: mais non, il n'y a pas au sortir de l'isoloir absolution, seulement au sortir du confessionnal ;-)
Je sais ce n'est pas gentil, et j'ai mal en disant cela, parce que c'est mon sang, ma famille, mes amis, aux très grandes et très riches qualités, c'est une partie de moi,et pas la moins bonne! Oui j'ai le coeur déchiré, et qui suis-je, indigne catholique qui ne reçois plus les sacrements?; mais je vous le demande à genoux: ouvrons les yeux et laissons-nous enseigner pour une fois par le jugement que portent sur nous les autres "vrais gens", ceux du monde, frères de destin que Dieu met à nos côtés pour notre salut aussi: cela fait très mal, j'en ai eu le coeur sonné pendant des années: (moi, la bonne catholique alors, qui me vivais héroïque, je pouvais faire si mal, être un tel contre-témoignage?), mais c'est salutaire.
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Écrit par : Anne Josnin / | 24/04/2012

à L'OEIL ET L'ESPRIT

> Je n'ai pu écouter cette émission, en général intéressante. Si l'invité catho a vraiment dit que « 200 000 avortements c'est plus grave que le chômage », il lui faut recevoir une formation élémentaire de doctrine sociale de l'Eglise. Présenter dialectiquement le chômage et l'avortement comme deux problèmes entre lesquels il faudrait choisir, n'est pas une attitude catholique. Le catholicisme ne dit pas « ou bien, ou bien », il dit « et, et ». Un catholique envisage ET le drame de l'avortement, ET la catastrophe humaine du chômage détruisant les familles ! Ces deux pestes de notre société sont à voir ensemble. Leur cause est la même : le système sociétal matérialiste libéral.
Je devine que l'invité de l'émission est un libéral, sinon il ne parlerait pas des chômeurs avec un mépris sous-jacent. Raison de plus de l'obliger à lire les textes du Magistère sur ces questions. Triste époque où des catholiques parlent à contre-courant du catholicisme.
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Écrit par : Josèphe / | 24/04/2012

PEDAGOGIE

> J.Warren, j’expérimente que les jugements excessifs et globalisants sont de parfaits repoussoirs. Je peux dire à mon copain avec qui je tape la discute : « L'ultralibéralisme nous a mis aux mains d’une bande de financiers rapaces et voleurs qui spolient les peuples et enfoncent les plus pauvres dans la misère ; et ceux qui coopèrent avec eux par leur profession, leurs placements et/ou leur vote sont des adorateurs de Mammon qui se prostituent pour un plat de lentilles ». Eh bien si je dis ça, mon copain se dit : « ça y est Guillaume a pété les plombs, c’est même pas la peine de discuter ».
Je peux préférer lui expliquer : « Nous sommes actuellement contraints d’émettre 500 millions d’euros par jour de titres de dette et nous payons 1 milliard d’euros par semaine d’intérêts, nous en sommes à 1700 milliards d’une dette qui continue à augmenter. Dans ces conditions, nous ne sommes plus libres : celui qui nous prête l’argent nous tient et peut obtenir de nous ce qu’il veut. Qui prête l’argent ? Principalement les banques, les fonds, les marchés financiers, aux 2/3 domiciliés à l’étranger, dont une grosse partie dans des paradis fiscaux, au Luxembourg et au Royaume Uni. Voilà qui sont nos maîtres, qui dominent un système qui régule tout sauf eux-mêmes. Ils orientent notre politique économique, obtiennent que la BCE soit indépendante et ne puisse prêter directement aux Etats membres. Ainsi, la BCE leur prête de l’argent à un taux de 1 %, argent qu’ils s’empressent de prêter avec une excellente marge aux Etats à 3 % (pour l’Espagne c’est 6 %). Et c’est le cercle vicieux. Pour continuer à prêter, ils exigent traités européens contraignants, austérité, réduction drastique des dépenses sociales, démantèlement des services publics etc. Voilà comment les efforts demandés aux populations ne consistent principalement pas à se serrer la ceinture pour sauver leur pays et éviter de léguer de la dette aux générations suivantes, mais à se serrer la ceinture pour mettre de l’argent dans les caisses des créanciers. Quand on dit qu’on aide la Grèce, en fait on l’aide à payer ses créanciers, mais on n’aide pas les Grecs qui doivent consentir tous les efforts après avoir vécu, c’est vrai, la dolce vita. Voilà pourquoi il faut changer ce système économique pour que les sacrifices que nous avons vraiment à produire (Cf. dette implicite vieillesse) servent le bien commun et ne jettent pas dans le chômage et la misère le plus grand nombre. Voilà pourquoi il faut trouver les moyens de sortir de l’emprise des marchés financiers et restaurer le politique. »
Eh bien, si je dis ça à mon copain, ça va discuter, argumenter, peut-être que demain il votera quand même Sarkozy, mais il aura commencé à réfléchir, peut-être sera-t-il sur un chemin… Et nous aurons d’autres discussions.
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Écrit par : Guillaume de Prémare / | 24/04/2012

@ Anne Josnin

> L’attitude que vous décrivez, celle de catholiques «beaucoup mieux informés sur les opportunités de la Bourse que sur les enjeux éthiques réels derrière tel ou tel bulletin », existe sûrement. Mais elle demeure minoritaire. Votre témoignage est respectable, mais votre erreur consiste à faire de votre expérience et de vos fréquentations un portrait généralisable du catholicisme français. Pourtant Versailles et Neuilly-sur-Seine diffèrent profondément du XVe ardt parisien ou de la commune de Livet-sur-Authou.
Je n’accepte pas votre raisonnement trop bien huilé. Tous les catholiques ne roulent pas sur l’or. Et ils ne sont pas les seuls à voter massivement pour Sarkozy : les protestants évangéliques, en grande partie issus de milieux populaires, font de même. Et ce n’est pas par égoïsme de classe. Comme je l’expliquais plus haut, d’autres facteurs décisifs entrent en jeu, – qui n’impliquent même pas une réelle adhésion au programme de l’ump. Il s’agit, pour ceux qui n’acceptent pas l’abstention, d’un vote par défaut. Et justement, l’exemple du vote protestant est frappant à cet égard : c’est au moment où la gauche mitterrandienne a opéré son virage libéral-libertaire, et renoncé au socialisme, que les protestants se sont mis progressivement à soutenir la droite.
La situation présente est suffisamment complexe pour ne pas diaboliser ceux qui font un choix inverse au votre. Je connais des catholiques qui voteront Hollande, d’autres qui se porteront avec dégoût sur Sarkozy ; et grâce à la Toile j’en découvre qui préfèrent s’abstenir. Pour quelles raisons obscures devrais-je les classer en deux catégories : a) les catholiques sincères et purs, b) les apostats disciples de Mammon ? Cela ne correspond nullement à mon expérience (ni à celle de Guillaume de Prémare). Leurs motivations, je les connais, elles ne sont pas de cet ordre.
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Écrit par : Blaise Join-Lambert / | 24/04/2012

LE VOTE DES JEUNES

> 27% des jeunes catholiques auraient voté Le Pen, et aussi 10% Mélenchon plus les Arthaud, Joly et Poutou. Cela fait quand même 40% d'anti-libéraux. A analyser!
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Écrit par : Pierre Huet / | 24/04/2012

Cher Guillaume,

> 100% d'accord avec vous! Pour dire le moins, cela ne peut pas faire de tort d'avoir un minimum de sens psychologique dans nos échanges constructifs avec les uns et les autres, en ne posant pas de regard qui "juge", pour commencer (!), en appelant à leur coeur et à leur raison, et en parlant leur langue, ou une langue qu'ils comprennent. On ne va pas se planter en plein coeur de la Nouvelle-Guinée et dire à un indigène paré de plumes et d'un étui pénien: comment peut-on être un Papou anthropophage, vous n'avez pas honte ?
Mon 'coup de gueule' d'hier soir n'est évidemment pas reproductible tel quel, urbi et orbi, brut de décoffrage, dans n'importe quel contexte, et en particulier celui d'une conversation entre quatre yeux. Ce serait parfaitement contre-productif, je vous l'accorde. Mais je n'ai jamais prétendu le contraire.
Cela ne doit pas nous empêcher de prendre un peu de hauteur une fois de temps en temps, et au-delà des aspects politiques ou des enjeux 'tactiques' immédiats d'une élection, comprendre le drame spirituel - voire même métaphysique - que représente la collusion consciente ou inconsciente entre une majorité de catholiques français et les puissances de l'argent, d'abord pour la sanctification des principaux intéressés, et les talents qu'ils auront - ou non - mis au service du bien commun (beaucoup n'ont pas encore compris que notre appel de chrétiens ne se limite pas à un engagement caritatif, aussi nécessaire et louable cela soit-il; on peut parfois défaire d'une main - dans sa vie professionnelle, par exemple -, ce qu'on fait de l'autre avec beaucoup de dévouement et de don de soi dans le cadre d'engagements caritatifs).
Avec tout ce que cela implique également comme bouchage d'Eglise vis-à-vis de beaucoup de "païens" qui aspirent sans le savoir à rencontrer leur Seigneur: "Malheur à moi si je n'évangélise pas!".
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Écrit par : J.Warren / | 24/04/2012

Chère Anne,

> si je ne porte pas un regard optimiste sur mon frère et si je ne choisis pas résolument l’indulgence, je risque le découragement qui produit la colère intérieure, la révolte. Et si je ne porte pas d’abord un regard optimiste et indulgent sur moi-même, je finis par reporter ma colère sur les autres et je ne trouve pas la paix intérieure, car les autres m’échappent et sont chacun un étonnant mystère. Je dois donc me témoigner de l’indulgence pour en témoigner aux autres. On pourrait dire: « trop facile d’être indulgent avec soi-même, on s’exonère à peu de frais de ses fautes et on abdique toute exigence ». Cette idée peut être vraie, quand on veut étouffer sa conscience, mais elle est principalement fausse pour l’âme sincère, à savoir la vôtre et celle du plus grand nombre. Dans l’indulgence, on ne nie pas la faute, on n’abdique pas l’exigence. Le père de famille montre sa faute à son enfant, pose quelques exigences à sa portée (donc modestes et graduelles) et choisit l’indulgence. Il rassure l’enfant qui se sent affreusement coupable, il l’apaise. Au fond, il lui trouve 1000 excuses et il a bien raison, car des excuses il en a. D’une certaine manière, le père de famille pousse l’enfant, qui se sent écrasé par le poids de ce qu’il a fait, à être indulgent avec lui-même : « Tu sais, maintenant c’est fait, on va faire avec, on va réparer ce qu’on peut, cesse de te tourmenter, je vais t’aider, aie confiance ». L’indulgence du père de famille, c’est fondamentalement la pédagogie divine. Appliquons-nous le baume de la pédagogie divine, appliquons-le aux autres. Dans cette pédagogie, il y a un chemin vers le ciel pour chacun, quels que soient son histoire et les imperfections de sa vie présente. La vie qui vient, au ciel, sera parfaite.

@ J.Warren
Oui, nous sommes d'accord. Il y a de l'ivraie au milieu du bon grain, mais attention de ne pas tout arracher en voulant éradiquer l'ivraie ! Parfois, il vaut mieux laisser l'ivraie : le moissonneur moissonnera au temps fixé. En attendant, il faut un certain niveau de tolérance du mal en ce monde...
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Écrit par : Guillaume de Prémare / | 24/04/2012

@ Warren

> Vous oubliez un fait tout simple : le « païen » est embarqué dans la même galère que le chrétien. Lui aussi doit gérer des choix impossibles, entre plusieurs fausses alternatives, difficiles à gérer moralement.
Quoi que vous fassiez en fait, quel que soit votre vote (ou votre non-vote), il pourra être interprété en votre défaveur. Desservir l'annonce de l'Evangile.
La question essentielle est bien celle-ci : voter (arbitrer entre plusieurs maux) ou s'abstenir (ne pas cautionner, mais laisser-faire)?
La réponse apportée à ce dilemme est loin d'être évidente. Nous évoluons ici dans la zone grise des choix individuels.
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Écrit par : Blaise Join-Lambert / | 24/04/2012

@ Blaise

> je suis d'accord avec vous, il n'y pas blanc d'un côté, noir de l'autre, mais nous sommes tous gris-sale, jusqu'à ce que le Christ nous habille du vêtement de Lumière pour le Banquet de la Noce. Par contre je ne suis pas parisienne, ni versaillaise, (j'y ai,oui, des amis) je fais partie de ces français de province à revenu modeste, et je m'abstiendrai probablement. Je suis une ancienne du "RPR jeunes", puis du MPF. J'y ai gardé d'excellents amis, des gens de valeur. Le militantisme ne m'intéresse plus depuis longtemps,pour moi la vie politique se passe ailleurs, et d'abord dans le respect des sensibilités de chacun. Donc soyez rassuré, je n'avance pas masquée, avec message subliminal subventionné ;-). Si je m'exprime aussi librement sur ce blog, ce n'est pas ainsi que je discute avec les personnes très diverses de mon entourage,je renvoie certaines aux analyses éclairées de Guillaume de Prémare ou Gaël Giraud, avec d'autres je parle Jorion ou Décroissance,... mais je considère ce blog comme justement un lieu de liberté précieux dans le contexte de dictature de la bien-pensance molle, dont les pseudo-vertus de gentillesse et d'unité de façade que nous nous imposons entre catho nous rendent complices.
Oui ce que je dis est de l'ordre du témoignage et de mes intuitions dont je revendique l'entière subjectivité, et je n'ai aucune autorité pour imposer à quiconque mes analyses. Mais il fallait que je le dise. C'est tout.
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Écrit par : Anne Josnin / | 24/04/2012

à Guillaume

> Oui, il faut de l'indulgence pour nous-mêmes, et plus encore pour les autres. Ce n'est pas facile, c'est un combat permanent, ce n'est presque pas possible sans la grâce. Il nous faut entrer dans le regard miséricordieux que le Seigneur pose sur chacun de nous. Sainte Thérèse avait une conscience aigüe de sa "proximité" spirituelle avec les pires criminels, dans la mesure où elle s'est rendu compte plus que quiconque de notre pauvreté spirituelle radicale, et de notre dépendance tout aussi radicale vis-à-vis de l'amour et de la divine miséricorde. Et ce n'était pas une sorte de coquetterie de sa part.
Par ailleurs, le Seigneur nous demande d'aimer comme Il a aimé. Nous n'y "arriveront" jamais, mais Il nous demande d'avancer, avec lui. La barre est placée très haut, on pourrait dire que c'est la barre transversale de la croix. On n'aime jamais "assez", donc nous n'en aurons jamais fini. Ce n'est pas une raison pour ne pas se mettre en route, résolument à Sa suite, à la mesure de ce qu'Il nous a donné comme talents, et de ce qu'Il nous a donné de comprendre. C'est là-dessus que nous serons jugés.
C'est dans la cité que nous sommes d'abord appelés à répondre à cet appel à aimer, très concrètement, au coeur de notre vie familiale, sociale, professionnelle. C'est là qu'Il nous attend, d'abord. Tout ce que nous faisons par ailleurs pendant notre "temps libre" (service en paroisse, engagement caritatif, etc.) c'est important, c'est très bien, mais c'est la "cerise sur le gâteau", si je puis dire.
Si nous prenons l'Incarnation au sérieux, la première réponse au Seigneur, c'est de l'aimer en servant - très concrètement - le bien commun là où nous sommes. C'est une démarche de conversion permanente, informée par la charité. La charité présuppose la justice, la justice sociale, et la justice distributive. C'est le niveau "basique" du bien commun, qui nous appelle à aller bien au-delà.
Quand les exigences minimales du bien commun ne sont pas rencontrées (accès au logement, à un travail décent, à un enseignement correct, à des soins de santé, à une alimentation de qualité, etc.), et encore moins s'agissant des populations les plus fragiles, cela remet directement en cause la légitimité même des institutions. Si les chrétiens ne témoignent pas de cette exigence minimale de justice, qui en témoignera ? C'est encore plus grave quand des chrétiens donnent l'impression - à tort ou à raison - de ne se soucier que très accessoirement de ces exigences minimales, ou seulement sur le mode curatif du "caritatif", au risque parfois de servir d'alibi à des "structures de péché" qui "fabriquent" structurellement de la précarité, de l'exclusion et de la misère (selon le schéma que vous avez très bien décrit plus haut, parlant de la dette)
C'est là-dessus que nous serons tous jugés: "j'avais soif et tu m'as donné à boire, etc."
Chacun de nous devrait être là où il est et avec les moyens dont il dispose, un "petit abbé Pierre". Ne serait-ce qu'en entrant progressivement dans une "éthique de la consommation", intégrer le fait que chacun de nos actes économiques est un "acte moral", ou immoral (pour paraphraser B XVI dans Caritas in veritate). Ou encore vivre une véritable "conversion écologique", toujours à l'appel de JPII et BXVI. Voilà les exigences minimales du bien commun pour notre époque, et c'est là que notre foi s'incarne.
A cet égard, se satisfaire d'un "vote de moindre mal" affichant par la même occasion la proximité des chrétiens avec un programme portant l'idéologie qui fit et continue à faire exactement le contraire de ce que prescrirait la notion de bien commun, devrait sérieusement interpeller notre conscience.
Peut-être est-ce une solution par défaut à court terme ? Personnellement je ne le crois pas. Pour les raisons exposées ci-dessus. De toute manière le problème est bien plus large que celui de cette élection. Comment les catholiques, avec tous les moyens humains et matériels dont-ils disposent, n'ont ils pu encore proposer une offre politique qui, pour symbolique qu'elle serait, ne les obligerait pas à nouer des compromis contre nature, et violenter leurs consciences ? A quand un Poutou, Cheminade ou NDA catho, porteur de propositions 'tenant la route', sans compromission avec les exigences de la DSE ? Ce serait prophétique, et un témoignage autrement percutant que celui offert par tous ceux qui se contentent d'être le faux-nez catho du MEDEF ou de l'oligarchie.
Aucun catho ne peut plus aujourd'hui témoigner de façon crédible de "quoi que ce soit", sans prendre résolument à bras le corps la question sociale, dont ils se sont désintéressés depuis longtemps. Certes, tous ne 'savent' pas, certains ont des 'circonstances atténuantes', mais d'autres non...

Certes, il faut être pédagogique, faire preuve d'empathie et de bon sens, mais nous devons aussi de temps en temps accepter d'être 'signe de contradiction' dans notre milieu familial et social, "également" sur ces - graves - questions-là !
Indulgence, oui, bien entendu, et plus encore la miséricorde. Mais surtout, avancer chaque jour dans l'incarnation très concrète de la charité qui présuppose la justice, là où nous sommes, avec les moyens qui nous ont été donnés. Et en aucun cas, nous contenter d' "à peu près" au risque de tomber dans la "tiédeur". "Je vomirai les tièdes", nous a aussi dit le Seigneur de miséricorde (et je reçois cet appel pour moi !)...
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Écrit par : J. Warren / | 24/04/2012

SANS MELANGE

> J'applique l'enseignement de l'encyclique 'Deus Caritas est'. Je m'implique en politique avec mes valeurs mais je ne mélange pas les deux. J'ai voté pour un candidat assez peu apprécié sur ce blog.
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Écrit par : Patrick / | 24/04/2012

@ Isabelle

> Votre lien Vimeo: tout est dit! Hollande ne peut satisfaire les Français en restant dans la zone Euro.

@ Blaise Joint-Lambert, Gilles Texier, etc:

> le vote catholique majoritairement bourgeois? et si c'était une conséquence de la liquidation du "vieux" catholicisme populaire dans les années 70, par la balourdise réformatrice d'alors ?
Sur ce, il y maintenant, à nouveau, un catholicisme populaire, bien visible car il provient assez largement de l'immigration. Peut-être est-ce une explication partielle du succès du FN chez les jeunes cathos. A creuser.
PH

[ De PP à PH - Dites-nous en quoi le catholicisme populaire antillais ou africain expliquerait le vote Le Pen de jeunes cathos ? C'est un peu contradictoire. ]

réponse au commentaire

Écrit par : Pierre Huet / | 25/04/2012

@ PP

> Contradictoire? Pas si sûr. Déjà, il était bien connu qu'une partie notable de l'électorat et du militantisme FN porte des noms italiens, portugais etc... donc déja pas très franchouillards. Et des contacts occasionnels me donnent un éclairage nouveau. L'immigré régulier naturalisé ne veut pas être considéré comme roublard sans papiers. Surtout, il vient de pays ou le drapeau, l'hymne national et l'armée sont respectés. Les collectifs divers de "soutient aux migrants" n'agitent qu'une frange militante gauchiste du milieu immigré, mais pas tout, loin de là.
(Les Antillais et Réunionnais ne sont pas des immigrés.)
Tenez, en dehors du vote catho mais dans la même problématique: parole d'un proche, musulman pieux, antilibéral, fils de Marocains: "Marine Le Pen, je ne peux pas la voir, mais je reconnais que c'est la seule qui se préoccupe de l'avenir de la France".
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Écrit par : Pierre Huet / | 25/04/2012

LES DISCOURS MORALISATEURS

> Les élections présidentielles ne sont pas un forum au sein duquel se manifesteraient les convictions profondes des citoyens : le choix de ces derniers est forcément limité par les programmes des partis en présence, à la contribution duquel ils sont majoritairement exclus.
C’est pourquoi j’insiste là-dessus : les discours moralisateurs concernant la façon dont se sont portées les voix de certaines catégories de citoyens durant le premier tour n’ont pas lieu d’être. Le jeu électoral étant ce qu’il est, compte tenu aussi des positions ambiguës des candidats, un catholique peut légitimement voter socialiste, se porter sur l’ump ou s’abstenir. Seule diffère l’évaluation de la situation politique et de la confiance à accorder aux candidats. Ainsi, Hollande veut-il légaliser l’euthanasie ? certains pensent que non, ce qui les conforte dans leur vote en sa faveur.
Ce qui m’intéresse, moi, c’est l’engagement politique des chrétiens indépendamment des rituels de notre système représentatif.
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Écrit par : Blaise Join-Lambert / | 25/04/2012

à Blaise

> D'accord avec vous. L'enjeu de la participation des catholiques au politique n'est pas soluble dans le barnum de l'élection présidentielle.
Ce qui est capital, c'est que nous découvrions la doctrine sociale de l'Eglise (DSE), quelles sont ses exigences vis-à-vis du politique, et donc des citoyens, décrypter ensuite la situation dans laquelle nous nous trouvons, les ressorts du "système" dans lequel nous évoluons et auquel nous participons, l'anthropologie qui le fonde, confronter nos 'découvertes' avec les exigences concrètes de la DSE et sa vision de l'homme et de la société...
Ainsi posée, la question politique prendrait effectivement une autre dimension, et certains de nos échanges récents n'auraient pas eu lieu d'être.
JW


[ De PP à JW - Et j'ai zappé les cris de fureur et les injures (à nous adressées) des partisans de tel candidat échoué, qui pourtant n'était pas plus cathocompatible que les autres ! ]

réponse au commentaire

Écrit par : J.Warren / | 26/04/2012

LEGISLATIVES GRECQUES

> Le 6 mai, un autre enjeu électoral important : législatives en Grèce. Excellent relevé d’ambiance (et je ne parle pas seulement de la qualité littéraire de ce billet) :
http://www.marianne2.fr/Grece-on-prefere-croire-au-chaos-plutot-qu-a-Bruxelles_a217158.html
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Écrit par : Guillaume de Prémare / | 27/04/2012

@ Guillaume de Prémare

> "Les élections relèveraient de la mascarade", et pas seulement en Grèce. Ici c'est pareil voire pire.
Chez nous, "le questionnement sur l'Union européenne désormais posé" en Grèce ne l'est pas encore tellement, le sujet reste tabou. Dommage: quand le Titanic bruxellois coulera, il y aura deux sortes de passagers: ceux qui seront partis à temps dans les canots et les autres.
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Écrit par : Pierre Huet / | 27/04/2012

REFERENCES

-à méditer :
"Moi, Monsieur, j'ai été ancien combattant, patron de bistrot et militant socialiste [le parti que vous voulez], c'est vous dire si dans ma vie j'ai entendu des conneries "
-à lire :
Peyo "Le Schtroumpfissime", Bruxelles 1965, Dupuis, 61 pages, 20€, ISBN 2800151668
-à écouter :
"moi j'm'en fous j'ai ma combine" Georges Milton, disque Polydor, 78 tours, Paris 1930.
-à utiliser :
votre chapelet.
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Écrit par : zorglub / | 27/04/2012

QUESTION DE POINT DE VUE

> Rarement second tour aura offert un choix aussi piteux ? Il me semble que c'est déjà arrivé en 2007, en 2002, en 1995, en 1988, en 1981, en 1974 et même en 1969 ; sans parler de 1965.
F.


[ De PP à F. "Piteux" ne veut pas dire "politiquement non conforme à ce que j'aurais souhaité" ; cet adjectif ne vise que l'envergure personnelle du candidat. Mitterrand n'était pas un personnage "piteux", quoi qu'on pense de sa politique. Même observation au sujet de Pompidou. ]

réponse au commentaire

Écrit par : Fondudaviation / | 28/04/2012

@ PP

> (""Piteux" ne veut pas dire "politiquement non conforme à ce que j'aurais souhaité"). C'est en effet le sens que j'avais cru percevoir dans ce mot. Au temps pour moi. Mais que peut bien valoir l'envergure personnelle du candidat (toute immense soit-elle) si elle ne se traduit pas par une politique conforme à nos souhaits ?

F.


[ De PP à F. - Je poserais la question autrement : quelle importance a la valeur personnelle du candidat, quand c'est le système tout entier qu'il faudrait changer ? Cf le débat de vendredi matin à RND (lien hier sur ce blog).

réponse au commentaire

Écrit par : Fondudaviation / | 28/04/2012

IMPOSSIBLE À DIRE

> D’accord avec les références de Zorglub.
Au reste, des deux baptisés en lice pour ce 2e tour, impossible de dire lequel est le pire, le plus archaïque.
Celui qui se dit de convictions chrétiennes mais passe son temps à désigner des boucs émissaires ?
Ou celui qui ne confesse aucune foi religieuse et dont la politique contrecarrerait nos interdits judéo-chrétiens touchant la vie humaine ?
Pour moi, la miséricorde divine ne fera qu’une bouchée de ces misérables pécheurs… à condition que nous fassions notre devoir de baptisés: prier pour la conversion de celui dont le nom figure sur notre bulletin de vote, et bien entendu pour la conversion de celui qui sortira vainqueur des urnes.
Pour mémoire, de saint Paul :
« Je recommande donc, avant tout, qu'on fasse des demandes, des prières, des supplications, des actions de grâces pour tous les hommes, pour les rois et tous les dépositaires de l'autorité, afin que nous puissions mener une vie calme et paisible en toute piété et dignité. Voilà ce qui est bon et ce qui plaît à Dieu notre Sauveur » (1Tm 2:1-3).
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Écrit par : Denis / | 29/04/2012

à GBA92

> Si vos messages ne passent plus, ne vous en prenez qu'à vous-même. Vous êtes souvent et absurdement insultant. C'est l'unique raison de la "censure" (?) dont vous vous plaignez.
J'ajoute que la notion de "censure" n'a aucun sens en matière de blogs. Le blogueur est maître chez lui : il accueille qui il veut, et écarte qui il veut. D'autant que les normes ici sont clairement posées : pas de politique de parti (vous en faites), et pas d'insultes (vous ne cessez d'en faire).
Mieux vaut donc que vous alliez voir ailleurs, comme je vous y incite depuis plusieurs mois.
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Écrit par : PP à GBA92 / | 01/05/2012

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