27/03/2012
DSK en examen pour "proxénétisme en bande organisée"
Ceci n'appelle qu'un (bref) commentaire politique :
Sans l'autre affaire, celle de New York, il était candidat à l'Elysée et la bombe lilloise explosait pendant sa campagne. On imagine l'effet sur la presse internationale.
Autre hypothèse : l'affaire de Lille attendait un peu. Porté par un consensus général, DSK était élu. La bombe lilloise explosait après son entrée à l'Elysée... On imagine derechef la presse internationale, avec photo de Dodo la Saumure en surimpression.
Mais pourquoi une majorité de citoyens s'étaient-ils habitués à penser que l'élection de DSK était inéluctable ? par quels mérites ce personnage s'était-il imposé ?
Sa réputation d'économiste reposait sur son rôle (passé) de pionnier de la dérégulation financière et de l'abdication de l'Etat : beaux états de service.
Peut-être aussi semblait-il le garant de « ce style de vie incarné depuis des décennies par la barbarie soft américaine », selon l'expression du sociologue Alain Accardo : « dans cette entreprise d'abaissement de la France et de soumission généralisée aux injonctions de la finance, la "droite républicaine" a été précédée de la "gauche de gouvernement". »
C'est plus qu'il n'en faut pour donner envie de voter blanc aux deux tours, comme en 2007. Question de conscience civique...
16:42 Publié dans La crise, Société | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : dsk, présidentielle
Commentaires
IMPACT
> Bon, vote blanc ou abstention? Qu'est-ce qui aura le plus d'impact?
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Écrit par : VF / | 27/03/2012
BLANC ?
> Comme on disait autrefois: "Tout ça, c'est pas du beau monde."
Voter blanc? Peut-être, d'autant plus que d'intéressants "petits candidats" ont été refoulés par le système des parrainages.
Sur DSK:
-Dieu merci ! Une honte immense nous a été épargnée. Imaginons aussi qu'il s'en soit pris à une collaboratrice de l'Elysée s'enfuyant en hurlant rue du Fg St Honoré...
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Écrit par : Pierre Huet / | 27/03/2012
MON BULLETIN BLANC
> Le pire étant que ces affaires auraient été étouffées comme pour d'autres dont la réputation n'est pas celle d'un détraqué mais de sacrés cavaliers... Pour une fois je dis merci aux Américains.
On fait peu de cas finalement des condamnations de nos anciens responsables politiques, à l'image de Chirac au nom de son "service rendu à la nation", comme si ce fait vous rendait injusticiable... et la dessus, de droite comme de gauche c'est le consensus.
En effet, le bulletin blanc est prêt, je ne vois même pas de "moindre mal" à choisir par défaut.
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Écrit par : Vincent / | 27/03/2012
LE MOINDRE
> Voter blanc, c'est aussi voter. Mais ça revient, malheureusement, à voter pour le (la) gagnant(e). En vertu du devoir de Prudence, entre dix maux, ne convient-il pas, quand-même, de choisir le moindre ?
F.
[ De PP à F. - Question de conscience personnelle ! ]
réponse au commentaire
Écrit par : Fondudaviation / | 28/03/2012
LEUR MEPRIS DU PEUPLE
> Abstention, blanc ou nul, la tentation de ce type de vote m'a travaillé pendant des années, très exactement depuis qu'il y a au moins vingt ans un nommé Jacques Delors est venu sur le petit écran nous expliquer, (en s'en félicitant!) que 80% des lois votées par notre parlement étaient en fait préparées à la Commission européenne, c'est-à-dire par des technocrates non élus, réduisant notre représentation nationale à une simple chambre d'enregistrement. Jusqu'aux présidentielles de 2007 incluses j'y ai toujours résisté, ma (mauvaise) conscience me soufflant toujours au dernier moment que "on s'est battu pour obtenir ce droit, de nombreux peuples en sont encore privés," etc... m'obligeant à me résigner chaque fois au "moindre mal". C'est l'invraisemblable mépris du peuple, de l'électeur, du citoyen qu'a représenté le traité de Lisbonne sarkozyste, en ce qu'il bafouait ouvertement le vote majoritaire au référendum de 2005, avec la complicité au moins passive de l'opposition, qui m'a définitivement décidé. Depuis, à l'exception des municipales qui dans ma commune de 140 habitants ne concernent que des enjeux locaux, j'ai déserté les bureaux de vote à chaque consultation: cantonales, régionales, européennes...Malheureusement l'abstention ainsi pratiquée ne me satisfait pas et j'ai quelque honte, je l'avoue, à me voir confondu avec les j'm'en foutistes, « tous pourris » et autres pêcheurs à la ligne. Le vote blanc est ambigu, il laisse supposer qu’il ne s’agit que d’une question de personne et qu’il pourrait y avoir un candidat qui nous plairait ; ce n’est pas mon cas, c’est le principe électoral lui-même que je conteste, dans les conditions euro-mondialistes qui sont les siennes aujourd’hui. Même chose pour le vote nul, on ignore tout des raisons de la nullité ; on peut supposer qu’elle soit parfois involontaire (un coup de crayon peut suffire). La seule solution serait la reconnaissance d’une procédure officielle d’« abstention active » : je vais au bureau de vote, je présente ma carte d’électeur, j’émarge mais ne passe pas dans l’isoloir et ne dépose rien dans l’urne ; au besoin je déclare officiellement m’abstenir ; Cela doit d’ailleurs déjà être faisable en pratique mais ce cas n’étant pas prévu par le code électoral j’ignore quelles pourraient être les réactions.
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Écrit par : grzyb / | 28/03/2012
MA VOIX POUR PERSONNE
> Voter blanc, c'est aussi voter. Mais ça revient, malheureusement, à voter pour le (la) gagnant(e)."
Je crois que sur le vote blanc, il faut arrêter les poncifs. Non, si je vote blanc, je ne donne pas ma voix au vainqueur ou a ses adversaires. C'est ma voix et elle n'est pour personne (le bulletin est blanc non?)
Le seul vrai problème du vote blanc, c'est qu'il ne compte pas.
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Écrit par : VF / | 28/03/2012
@VF ("Le seul vrai problème du vote blanc, c'est qu'il ne compte pas.")
> Dans la mesure où ce vote n'est pas (pour l'instant) reconnu en tant que tel, c'est exactement ce que je voulais exprimer par : "ça revient […] à voter pour le (la) gagnant(e)".
Par son idée d'abstention active, la proposition (si elle était validée) de "grzyb" pourrait donner son vrai sens à ce vote ; qui ainsi ne serait pas confondu avec les nuls (par distraction, maladresse, mégarde, inattention…) et avec l'abstention (par absence ou inconséquence).
Il ne resterait plus qu'à décider de la valeur à lui donner dans un scrutin. Par exemple, considérer qu'un seuil de 30% d'abstention active suffirait à discréditer l'ensemble des candidats ou des listes (ou du référendum) et obligerait par conséquent à présenter une offre nouvelle (en partie ou en totalité) aux électeurs.
Le risque, c'est que ce "petit jeu" dure et s'éternise ! À moins d'y fixer des limites ("Pas plus de trois — ou quatre, ou N… — scrutins" ?).
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Écrit par : Fondudaviation / | 28/03/2012
LE MOINDRE
> Voter blanc, c'est aussi voter. Mais ça revient, malheureusement, à voter pour le (la) gagnant(e). En vertu du devoir de prudence, entre dix maux, ne convient-il pas, quand-même, de choisir le moindre ?
F.
[ De PP à F. - Question de conscience personnelle ! ]
Plutôt d'inconscience, je pense... voire même de lâcheté, genre Pilate...
François
[ De PP à Fr - Vous êtes agressif mais pas clair. Qu'est-ce qui relèverait de "l'inconscience" et de la "lâcheté" ? Le fait de voter pour le "moindre mal" ? ou de voter blanc ? Merci de nous le dire de façon plus explicite. ]
réponse au commentaire
Écrit par : febvret / | 29/03/2012
UNE PERSONNE
> Pour ma part, je trouve qu'il faut choisir une personne. C'est une responsabilité à assumer. C'est donc l'estimation du moindre mal. Mais c'est sans doute parce que je pense qu'il y a un moindre mal.... Je pense à nos enfants et nombreux petits enfants.... et aux lois qui peuvent être votées et sur lesquelles il sera difficile de revenir....
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Écrit par : Anne / | 29/03/2012
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