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11/03/2012

Catholiques : troisième dimanche du Carême

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Jésus et les "marchands du Temple".  Evitons les contrefaçons :


 

Jean 2, 13-25 : « Il trouva installés dans le Temple les marchands de boeufs, de brebis et de colombes, et les changeurs. Il fit un fouet avec des cordes, et les chassa tous du Temple ainsi que leurs brebis et leurs boeufs ; il jeta par terre la monnaie des changeurs, renversa leurs comptoirs, et dit aux marchands de colombes : ''Enlevez cela d'ici. Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic.''  »

Des catholiques modernes ont cru y voir une joyeuse exception dans l'Evangile : un Jésus se montrant enfin combatif, démentant d'avance son « rengaine ton épée » (Jean 18, 11)... Un Jésus qui ferait un clin d'oeil à ses futurs religionnaires : « au fond je suis comme vous, les gars, cogner ça soulage. »

Ce n'est pas ce que veut dire Jean 2, 13-25. Si les marchands d'animaux sont dans le Temple, c'est avec l'aval du clergé : ils vendent ce qui est indispensable aux sacrifices, raison d'être de ce lieu. Chasser les marchands est donc une entrave au culte. Des gens s'en indignent : « quel signe peux-tu nous donner pour justifier ce que tu fais là ? » Jésus leur répond en donnant la clé de son geste : « Détruisez ce Temple et en trois jours je le relèverai... » Jean précise au verset 21 : « le Temple dont il parlait, c'était son corps. » Le véritable Temple où l'homme pourra « adorer le Père en esprit et en vérité » (Jean 4, 23) est le corps du Christ ressuscité.

Le sens de ce passage de Jean est donc mystique : il annonce la fin du vieux Temple et l'avènement du culte nouveau. Le geste « violent » de Jésus avec son fouet de cordes est un geste d'annonce, dans la ligne de ceux des prophètes hébreux. Mais ce qu'il annonce est l'accomplissement de l'Histoire Sainte.