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22/01/2012

Être catholique, c'est aussi changer de réflexes et d'opinions quand l'Eglise et l'Evangile le demandent

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Lecture de ce dimanche (Marc 1, 14-20).

"Aussitôt, laissant là leurs filets, ils le suivirent" :


 

Ayant lu ce texte, impossible de riposter à Caritas in Veritate (ou au Conseil pontifical Justice & Paix) que « l'évangile n'a rien à dire sur l'économie ». Même si un réflexe nous dictait cette fausse riposte...

Se désencombrer des réflexes, c'est justement ce que nous conseille l'évangile en nous indiquant la pauvreté intérieure. Comme dit l'exégète : « ce avec quoi il faut rompre, ce sont les attaches multiples qui nous empêchent d'être totalement au Christ ; ces filets dans lesquels nous sommes pris. »

Dans le même esprit, l'évangile conseille d'obéir à Dieu. De quoi s'agit-il ? Toujours de renoncer à nos réflexes mentaux. Explication du P. Marie-Dominique Philippe :

 « Entrer dans l'intimité avec le Père exige de nous un grand dépassement, puisque dans l'obéissance on accepte de mourir à notre jugement propre... Pour bien comprendre cet esprit d'obéissance, il faut distinguer 'autorité' et 'pouvoir'. L'autorité est un service :on aide celui qui nous est soumis, dont nous sommes responsable. On l'aide, et on vit avec lui comme 'en cordée', pour pouvoir monter plus vite vers la volonté du Père, vers Jésus qui nous attend. Cette autorité-là nous aide à aller plus loin, à sortir de nos propres limites de nos petitesses... Dès qu'on obéit, on fait oeuvre commune avec celui qui exerce l'autorité sur nous. Et du fait même qu'on fait oeuvre commune avec lui, on a toute la grandeur de son regard : on n'est plus enfermé en soi et on a la vision même de Dieu sur nous. Mais évidemment, cela exige de mourir à nous-même, à notre jugement propre. C'est pour cela que l'obéissance chrétienne nous lie toujours à la Croix du Christ, et nous fait vivre un peu du même mystère que lui... »