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12/01/2012

Le devoir politique et social des catholiques ne se réduit absolument pas aux "points non négociables"

...déclare L'Homme nouveau (non sans vigueur) :


Dans L'Homme nouveau du 14 janvier, Philippe Maxence republie et commente un important document de Joseph Ratzinger (2002) : la Note doctrinale à propos des questions sur l'engagement et le comportement des catholiques dans la vie politique. Ce texte mentionne notamment dans son chapitre II (parmi les « points-clés dans le débat culturel et politique actuel ») trois domaines que Benoît XVI re-mentionnera en 2006 en les qualifiant de « non négociables » : la protection de la vie à toutes ses étapes, la structure naturelle de la famille, la protection du droit des parents d'éduquer leurs enfants. « Depuis lors, écrit Maxence, ces trois principes non négociables ont guidé les catholiques les plus conséquents, nourrissant des débats sur leur exacte compréhension, portée et effets ».

S'il y a des débats sur cela, c'est que la doctrine sociale de l'Eglise ne se présente pas comme un programme fermé sur lui-même ! La doctrine est faite pour l'homme, non l'homme pour la doctrine ; nous ne serons pas jugés sur notre soi-disant rigueur, mais sur notre amour du prochain... « La foi, explique la Note de 2002, n'a jamais prétendu enfermer les éléments socio-politiques dans un cadre rigide, ayant conscience que la dimension historique dans laquelle vit l'homme impose de tenir compte de situations imparfaites et souvent en rapide mutation. »

 ''Des devoirs plus large''

Après quoi Philippe Maxence soulève la question qui fâche. Et il a raison de la soulever. A propos des fameux trois principes, il écrit :

 «  La place prise par ces principes a parfois conduit certains à oublier l'avertissement de la Note doctrinale du cardinal Ratzinger, rappelant qu'il ne s'agissait pas là de la totalité de l'enseignement social de l'Eglise ni de l'ensemble des devoirs des laïcs. La Note précisait même avec une certaine gravité : ''L'engagement politique en faveur d'un aspect isolé de la doctrine sociale de l'Eglise ne suffit pas à répondre totalement à la responsabilité pour le bien commun...''  »

Les trois « points non négociables » sont simplement une partie de la pensée catholique. Tout le reste de cette pensée les explique, les éclaire et les met en perspective. On ne peut pas les brandir séparément.

La Note de 2002 dans la même liste que les futurs « points non négociables » mentionne aussi comme des engagements catholiques indispensables :

 - « la protection sociale des mineurs et la libération des formes modernes d'esclavage »,

- « une économie qui soit au service de la personne et du bien commun, dans le respect de la justice sociale, du principe de solidarité humaine et de la subsidiarité »,

 - et la promotion du « grand thème de la paix » (et du « refus radical et absolu de la violence »), qui requiert « un engagement constant et vigilant de la part de ceux qui ont une responsabilité politique ».

Envisageons le cas d'un dirigeant qui mettrait délibérément en danger la paix, ou qui favoriserait une économie antisociale. Même si – par ailleurs – il professait l'un des trois « principes non négociables » (voire les trois à la fois, la rhétorique ne coûtant pas cher aux politiciens), ce dirigeant ne devrait pas être soutenu par des catholiques.

S'ils le soutenaient cependant (même sous le prétexte de son adhésion à un, deux ou trois « points non négociables »), ils se mettraient en contradiction avec la pensée complète de l'Eglise. Ils montreraient que leurs mobiles n'ont rien à voir avec la religion qu'ils affichent. Ils révéleraient leur vrai visage : celui de rabatteurs pour l'extrémisme.

Le devoir catholique de discernement ne s'applique d'ailleurs pas seulement aux dirigeants en place, mais (à un moindre degré de gravité) aux partis politiques influençant l'opinion. Et au modèle économique que l'Eglise (Benoît XVI en tête) critique et dont elle veut voir le changement... Tout catholique est tenu de recevoir et de prendre au sérieux les orientations venant du magistère. C'est une question de loyauté  : pratique-t-on sincèrement la devise « Dieu premier servi » ? ou nappe-t-on de religiosité des opinions et des comportements contraires à l'Evangile ?

 ''Hypocrisie version 2012''

Cette question de la simple loyauté du catholique est abordée d'une manière cinglante, dans le même numéro de L'Homme nouveau, par le billet d'humeur (que l'on a connu moins lucide naguère) :

 <<   Pendaison de crémaillère dans ce très bel appartement parisien ! ''Oui, c'est vraiment un appart très sympa ! On a beaucoup de chance, saint Joseph est généreux ! », dit la maîtresse de maison, cocktailisant avec bonheur, allant des uns aux autres : « c'est cadeau », « saint Joseph nous gâte », « nous sommes vraiment privilégiés », « franchement, depuis le temps que nous en rêvions, la Providence donne en surabondance. Franchement nous allons faire une neuvaine de messes » (plus facile qu'une neuvaine tout court, là il suffit de raquer et c'est le curé qui s'y colle !).

 Lui, il est dans la finance. Il a dégagé des bénéfices énormes, des plus-values phénoménales, surfant sur la dette grecque, italienne et française. ''Il a un don pour faire travailler l'argent'', dit sa femme primesautière (ce qui en clair veut dire mettre les Occidentaux au chômage et les Chinois en esclavage !). Dans une logorrhée providentialiste ils abandonnent tout à saint Joseph (sauf le choix des placements financiers et l'adresse de l'appart). Ils lèvent les mains en action de grâce... Mieux vaut, en effet, prétendre qu'on doit sa richesse au Ciel que de se demander qui on a dépouillé sur terre. Il est plus confortable de croire que c'est saint Joseph qui régale, que d'assumer des bénéfices issus directement de la réduction de pension de retraite d'une veuve grecque ou d'un artisan italien. Saint Joseph est certes généreux mais il ne pratique pas le blanchiment d'argent, et remercier Dieu pour les trente deniers ne les transforme pas en denier du culte ! Le catho mondain contemporain cultive tellement le déni de réalité dans la pseudo-louange que, sortant d'une maison close, plutôt que de se confesser, il rendrait grâce au Ciel de lui avoir fait rencontrer des anges.

 Non ! Ce monde génère de l'argent sale et asocial, et nous catholiques ne pouvons l'ignorer !   >>

 

 La prise de conscience progresse tous les jours.

 

 ps / Je n'ai qu'un désaccord avec le billet d'humeur de l'HN : quatre lignes avant la fin, au sujet des prostituées. Elles entreront dans le Royaume des cieux avant les banquiers d'affaires. Imaginons ce que Léon Bloy aurait rugi sur ce sujet.

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Commentaires

VATICAN.VA

La Note est disponible sur le site internet du Saint-Siège : http://www.vatican.va/roman_curia/congregations/cfaith/document/rc_con_cfaith_doc_20021124_politica_fr.html
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Écrit par : Blaise Join-Lambert / | 12/01/2012

POUR BIEN FAIRE

> Il y a un gros problème avec la gauche : c'est qu'elle n'est en accord avec aucun des points non négociables. A droite l'accord est visible un peu plus, quoique de manière insuffisante .
En fait aucun parti ne présente un programme totalement acceptable par un catholique et certains programmes moins que d'autres .
Pour bien faire , il faudrait lancer un nouveau parti , dont le programme comprendrait tous les aspects de la doctrine catholique !
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Écrit par : BrunoK / | 12/01/2012

TOUT EST DIT

> Ouarf ! Tout est dit, et par vous et par l'HN. Bravo, parfait. Ce qui risque d'isoler un peu plus les nationaux-cath-libs. Mais c'est aussi ce qu'ils veulent, malheureusement.
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Écrit par : JG / | 12/01/2012

LE PS

> Ca fait du bien de lire de telles choses. Je suis d'habitude assez mitigé (déchiré, devrais-je dire, tant le meilleur y côtoie souvent le beaucoup moins bon) à la lecture de l'HN. D'ailleurs, je ne le lis plus...
PS : J'ai aussi sursauté à la vue des dernières lignes, votre PS est bienvenu !
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Écrit par : PMalo / | 12/01/2012

ESPERONS

> Je sais que Philippe Maxence est un homme plutôt nuancé et fin, venant de lui cela ne m'étonne pas tant que ça ; mais espérons qu'à l'avenir la rédaction tout entière de l'HN saura prendre en compte ces lignes, et ne pas tomber outrageusement dans ce panneau qu'ils dénoncent aujourd'hui !
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Écrit par : PMalo / | 12/01/2012

TRES FECONDS

> La fin est féroce mais bien vue. Merci de dénicher ces bons textes et de nous les présenter. Le travail de redécouverte de la DSE est énorme et ensemble nous progresserons plus vite. Ce billet et celui sur la note de Mgr Toso seront très féconds à cet égard, j'en suis convaincu.
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Écrit par : Edgard Dupré / | 12/01/2012

CONTAMINATION AMERICAINE

> "La structure naturelle de la famille"
La famille est la base de la société;elle est en danger dans le monde actuel; peu de repères(culturel,social,pression du modernisme sur les enfants) pour les parents,ils ont une tâche difficile de nos jours.
Au sujet de l'exemple "pendaison de crémaillère..." combien de fois n'ai-pas entendu ce type de discours: "Dieu nous a comblé de richesses et de bénédictions...Il a répondu à nos "prières" puis on les voit toujours ensemble,le verbe haut, s'auto-congratulant (comme à la télé)..."cette année j'ai donné tant pour les oeuvres catholiques (chut! bonne déduction fiscale,10-1=11).
J'écoutais un prêtre âgé donnant son témoignage sur une radio,il était agacé de voir comment beaucoup trop de chrétiens se croient bénis et en Dieu dès ils sont dans l'opulence, la faute en grande partie à un christianisme d'outre-atlantique qui a mis ses"idées fausses" dans la tête de nombreux croyants en Europe.
La Grâce et la Paix,ce sont les deux bénédictions qui sont citées le plus souvent dans le NT.
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Écrit par : Stéphan / | 12/01/2012

UN GRAND MERCI A PASQUIN

"Lui, il est dans la finance. Il a dégagé des bénéfices énormes, des plus-values phénoménales, surfant sur la dette grecque, italienne et française. ''Il a un don pour faire travailler l'argent'', dit sa femme primesautière (ce qui en clair veut dire mettre les Occidentaux au chômage et les Chinois en esclavage !)."
Elles sont beaucoup trop rares les personnes qui parlent comme cela. Un immense merci à l'auteur de cette vivifiante gifle infligée à l'hypocrite criminel.
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Écrit par : Serge Lellouche / | 12/01/2012

ENCORE LES ANGES

> Très bon billet d'humeur de l'HN, d'autant plus que je ne comprends pas la fin comme vous: justement, il dit bien que les prostitués précéderont le trader au paradis ???

L.


[ De PP à L. - Mais les "anges" ? qui est-ce ? ]

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Écrit par : ludovic / | 12/01/2012

LE SENS DES MOTS

> Peut-être faut-il progresser sur la compréhension de ce que veulent dire non négociable et négociable, négociable ne voulant pas dire facultatif.
Si la mise en application des points non négociable peut être formulée de façon assez tranchée et relève de décisions gouvernementales relativement claires, la multiplicité des parties prenantes sur les grands sujets d'échanges économiques (nombreuses parties publiques et privées) ou de paix (contrairement à la guerre, on ne la déclenche pas tout seul, hélas) rend la négociation nécessaire à l'obtention de résultats.
Peut-être est-ce cela que le Cal Ratzinger entendait?
Et il est vrai aussi que les éclairages d'appréciation ce points "négociables" peuvent varier dans le temps, ce que l'Eglise a signifié à sa manière en béatifiant simultanément le 3 septembre 2000 Pie IX le Défensif et Jean XXII l'Optimiste (le P. Culat ne mentionne que le second). Beaucoup y virent un marchandage, mais le saint-Esprit se sert de tout.
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Écrit par : Pierre Huet / | 12/01/2012

UN PEU FORT

>"Le catho mondain contemporain sortant d'une maison close" quand même, il y va un peu fort, non?
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Écrit par : Pierre Huet / | 12/01/2012

Alleluia!

> Il souffle comme un vent de Pentecôte en ce moment, vous ne trouvez pas? M'est avis que si Jeanne d'Arc travaille le coeur de Français ces temps-ci, elle a d'autres compagnes, et je pense ici à Marthe Robin; il y a fort à parier que la petite Thérèse aussi nous prépare de jolies surprises,... et quoi, il n'y a pas que le monde de la finance à se vivre béni!
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Écrit par : Anne Josnin / | 13/01/2012

PERSONNE

> Ce texte est parfait. Mais pour le Français catholique qui va se rendre aux urnes, aucun des candidats connus dès maintenant ne correspond à ces critères.
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Écrit par : bernard | 13/01/2012

PAS D'ACCORD

> Je me permets d'apporter une nuance.
Vous avez raison sur le fait que les points non négociables sont des points parmi d'autres.
Mais je suis mal à l'aise avec cette stigmatisation facile du financier. Jésus n'a-t-il pas diné avec les publicains, les financiers de l'époque ? Ne peut-on pratiquer ce métier avec droiture et dans le respect de l'Evangile ? L'Eglise ne condamne pas la finance en soi, mais ses dérives. Et assimiler la finance au blanchiment est choquant, et techniquement inexact.
En bref, je ne trouve pas que cet article déborde d'amour du prochain.

CC

[ De PP à CC - Finance et blanchiment, en effet, ne sont pas nécessairement liés. Mais vous ne pouvez pas imaginer que les bons sentiments et les intentions droites peuvent modifier quoi que ce soit à l'immense machinerie de la folie spéculative. Elle est en train de détruire le monde... La crise systémique n'est pas le résultat de l'avidité de quelques-uns ; elle est le résultat d'un système dont l'avidité n'est qu'un ressort marginal. ]

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Écrit par : C. Cassiens / | 13/01/2012

CERTAINS POINTS

> Allez, je m'y colle pour (re)lancer le débat sous-jacent à ce billet !
Si l'on se doit de soutenir un candidat ou un parti qui fasse sien et promeuve l'ensemble de la DSE, au-delà des points non négociables - dont je comprends bien qu'ils constituent en quelque sorte le noyau dur synthétique non exclusif de la DSE -, nul ne trouvera grâce à nos yeux dans le paysage politique français actuel...
Mais, dans le cadre, par exemple, de la prochaine élection présidentielle, qui ne sera pas tenté de voter pour le candidat du moindre mal (ou moindre pire...), celui ou celle-là qui permettra le mieux, mais imparfaitement, en contradiction avec certains points de la DSE, de freiner et reporter, sans pour autant le stopper, le délitement social, éthique, économique de notre société ?
Ou alors c'est le vote blanc ou encore l'abstention citoyenne, que vous prônez, je crois, cher PP. Pour précipiter la ruine et mieux reconstruire ensuite ?
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Écrit par : JQ / | 13/01/2012

LA VRAIE POINTE DU BILLET

> Je reposte mon commentaire qui manifestement n'est pas passé, j'espère qu'il n'y aura pas de doublon.
Je disais donc approuver dans ces grandes lignes ce billet. A ceci près que je regrette le passage sur les "crémaillères en action de grâce à Saint Joseph". Je lisais dans "Réussir sa mort" de Fabrice Hadjadj un paragraphe soulignant l'importance du confort. Et l'auteur de se vanter d'avoir un matelas Bultex, en démontrant que le confort ça forme les saints. L'exemple le plus flagrant en est Ste Thérèse de Lisieux, ses parents étaient des bourgeois bien installés, ils menaient une vie paisible dans le calme de la province... et ils en ont fait une sainte, même si les Martin savaient aider les pauvres. Parce que Dieu nous veut en bonne santé. Beaucoup de saints sont issus de la bourgeoisie, parce que le confort leur a donné un terreau fertile pour croître en vertu. Et ils ont su ensuite s'en passer plus tard. Je ne vois donc aucun problème à rendre grâce à Dieu pour un logement obtenu. J'ai moi-même un super appart' que j'ai eu grâce à St Joseph et qui me permet d'accomplir mon devoir d'état. C'est signe de mauvaise santé psychologique que de chercher inexorablement l'inconfort. L'Eglise nous appelle au partage et à la charité pas à l'aigreur. "Réjouissez-vous avec qui est dans la joie" a dit Saint Paul. Si un trader réussit à installer sa famille dans un appartement confortable, je me réjouis pour lui. Et pourtant Dieu sait si Wall Street a le don de me faire vomir. Sinon allez vivre sous un pont, vous verrez bien quelle sainteté vous en tirerez.

CB

[ De PP à CB :
- Un misérable ne peut pas devenir saint ? allez expliquer ça à saint Benoît Labre.
- La vraie pointe du billet (en dehors du ridicule de la la maîtresse de maison) est le métier de forban du mari. Si ce métier ne vous choque pas, c'est que nous appartenons à deux mondes différents. ]

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Écrit par : CB / | 13/01/2012

ANGES

> J'avoue ne pas bien comprendre votre "désaccord" à propos des dernières lignes. Vous semblez considérer qu'il condamne les prostituées à l'enfer. Mais il ne parle nullement du sort des prostituées, mais de la manière dont le visiteur de la maison close s'arrangerait avec sa conscience pour nier son propre péché.
C'est bien le « catho mondain contemporain » qui est fustigé ici, et non la prostituée, comme vous semblez vouloir le comprendre.
AlR


[ De PP à ALR - C'est peut-être une erreur à vous yeux, mais elle correspond mot pour mot à ce qui est écrit : "rencontrer des anges". Cette phrase n'a qu'un seul sens... A moins qu'un sous-texte ne m'échappe. En ce cas éclairez-moi.]

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Écrit par : ArnaudLR / | 13/01/2012

Quelques remarques et une ou deux questions :

> A propos des PNN : nul n'a jamais prétendu, à ma connaissance, qu'ils étaient exclusifs de tous les autres, mais simplement qu'ils avaient une importance particulière, parce que justement, étant "non-négociables" (sinon pourquoi Ratzinger les aurait-il mis en valeur?), ils devraient faire l'unanimité chez les catholiques.
Or, ce n'est à l'évidence pas le cas.
Nous sommes tous d'accord pour construire une société plus juste et plus conforme à l'esprit de l'Evangile, de tout l'Evangile, simplement plusieurs des moyens pour y parvenir sont précisément négociables : à cet égard, c'est inévitable, légitime et sans doute bon, qu'il n'y ait pas consensus entre catholiques.
A moins de confondre la fin et les moyens.
Mais si la fin ne justifie jamais les moyens, des moyens différents, plus ou moins appropriés, peuvent concourir à la même fin.
Alors, une divergence sur du négociable, cela vaut-il anathème ?
Il n'y a pas qu'une seule et unique méthode pour établir un monde de justice et de paix, ce à quoi tous les hommes de bonne volonté oeuvrent, il n'y a pas qu'un moyen de créer concrétement une économie plus solidaire, bref, il n'y a pas de panacée, même si certains principes sont nécessaires, sinon la DSE nous aurait depuis belle lurette filé le tuyau !
Et sinon, le Christ n'aurait pas souffert sa Passion pour notre belle âme !
Par ailleurs - c'est sans doute à cause de mon inexpérience et de ma naïveté de jouvenceau - il ne me semble pas avoir jamais rencontré un spécimen de "catho mondain contemporain" aussi caricatural.
L'article de l'Homme Nouveau et votre commentaire sont fort intéressants et fort justes, mais correspondent-ils vraiment à une réalité ?
Ne serait-ce pas plutôt un joli petit fantasme servant une polémique facile ?
Moi, je ne connais pas de catégories sociales, je ne fréquente que des individus, tous différents, malgré leurs indécrottables réflexes de milieu.
Que celui qui n'en a pas leur jette la première pierre !
Bien sûr, l'Eglise est si parfaite en son principe qu'elle n'est faite, ici-bas, que de tristes pécheurs.
Mais à ce point-là ?
Des catholiques si hypocrites ?
Je n'en connais pas, ou plutôt, si, peut-être : c'est vous et c'est moi.
Des sites catholiques qui refusent la justice sociale, qui prônent l'exclusion, qui sont méchants, bêtes, racistes ?
Citez-les, montrez-les-moi, on pourra peut-être enfin commencer à discuter sur du réel !
Ne pas nommer clairement sa cible, n'est-ce pas condamner ses reproches, aussi justes soient-ils, à la vacuité des discours généraux ?
Et finalement, manquer autant de vérité que de charité ?
"Combien de fois n'ai-pas entendu ce type de discours..."
Si vous avez quelque chose à dire à un frère dans la foi, pourquoi ne pas lui dire en face ?
S'il faut échapper au consensus mou, à l'illusion d'une unité de façade, faut-il pour autant balancer sur son prochain à longueur d'articles et de commentaires, dans une autocélébration dénigrante, certes jubilatoire, mais sans doute assez peu catholique ?
La correction fraternelle est salutaire, encore faut-il s'assurer qu'elle s'adresse directement à une personne et non pas à un groupe indéfini par médias interposés. Qu'elle soit fraternelle avant d'être corrective.
Sinon est-ce autre chose que de l'hypocrisie et de la vaine polémique virtuelle ? "Words, words, words"...
Pourquoi toujours désigner vaguement sa cible - l'"affreux catholique embourgeoisé collaborateur de Mammon" - par des caricatures qui ne revêtent l'apparence du vrai qu'à force d'être répétées ?
Pourquoi ne jamais citer les sites, les gens que vous visez ?
Est-ce rigoureux, est-ce honnête, est-ce utile ?
"Faut vous dire, Monsieur / Que chez ces gens-là..."
Ainsi, ce blog ne reproduirait-il pas parfois l'entre-soi confortable qu'il reproche en permanence, et avec raison, à sa cible favorite, ceux qu'on désigne étrangement ici du doux nom d'"ultras-cathos" ou, verve guillebonesque oblige, les "nationaux-cath-libs"?
"L'enfer, les Iscariotes, c'est les autres ; le bien, l'Eglise universelle et véritable, c'est nous, hein ?!"
En lisant vos articles souvent très éclairants, je me demande parfois si votre obsession à dénoncer le tribalisme de certains milieux catholiques, tout en leur refusant le débat, ne confine pas, parfois, à un autre et symétrique pharisaïsme...
Les sites auxquels, je suppose, vous faites régulièrement allusion ne gâchent pas leur énergie, que je sache, à dénoncer le manque du catholicité du voisin, ses manquements à tel ou tel point de l'indivisible doctrine catholique.
Alors, la vieille histoire de la poutre et de l'oeil ?

G.


[ De PP à G. - Tant que vous ne discernerez pas la gravité du dérapage en cours, vous m'enverrez ce genre d'algarade. Traitez-moi de pharisien tant que vous voudrez. Je prie pour que vous deveniez lucide sur les gens que vous défendez. Si l'HN ouvre les yeux,vous finirez aussi par les ouvrir. Il vous faut vous libérer d'un système de réflexes de milieu... ]

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Écrit par : Gualtiero / | 13/01/2012

GUALTIERO

> Je me permets d'intervenir pour défendre Gualtiero, que je connais un peu, et qui est un jeune homme, pour ce que j'en sais, brillant et cherchant la vérité. Il ne me semble pas qu'il défende certain parti catholique contre un autre, mais qu'il veuille simplement nous mettre en garde, tous, contre la tentation de la réponse mimétique violente. En ce sens-là, je crois qu'il a raison et que si l'adversaire intellectuel a bien besoin de conversion personnelle, ce n'est pas moins notre cas.

JG


[ De PP à JG - Je connais Gualtiero moi aussi : nous nous sommes vus il y a peu. Et ce que le lui disais ci-dessus n'étais pas une attaque : c'était mon avis en ce qui concerne un réflexe qu'il a encore. On peut lui parler clairement. Il a les épaules. ]

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Écrit par : JG / | 16/01/2012

SOUVENIR

> A propos de la pendaison de crémaillère il me revient un souvenir: j'avais jadis expliqué à un responsable d'un mouvement de cadres chrétiens que je remerciais Dieu d'avoir travaillé dans un domaine ou je n'avais pas (et encore est-ce subjectif !) de cas de conscience à arbitrer entre les tâches assignées et l'enseignement de l'Eglise, donnant comme contre-exemple l'industrie pharmaceutique. Son silence donna l'impression que j'avais abordé un sujet déplacé...
Il est vrai que je n'avais jamais caché mon antipathie pour le découpage du corps catholique en catégories sociologiques par les mouvements spécialisés, dont le sien.
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Écrit par : Pierre Huet / | 16/01/2012

???

> Le confort, ça forme les saints ??? J'aime beaucoup Fabrice Hadjadj, donc j'attendrai de l'avoir lu avant de le critiquer, mais de François d'Assise à Padre Pio en passant par le curé d'Ars (la liste est interminable), il semblerait que l'inconfort en forme au moins autant, sinon plus.
Heureusement que notre possibilité de sainteté n'est pas lié au porte-feuille de nos parents ni à notre revenu, ça serait un peu désespérant.
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Écrit par : Gilles Texier / | 16/01/2012

@ CB

> Vous avez obtenu un "superbe appart" grâce à saint Joseph, dites-vous? Est-ce ce même saint Joseph qui souffle aux gérants d'agences immobilières de refuser de louer à quiconque ne présente pas des garanties financières qui excluent d'office les trois-quart de la population?
Notre appartement est correct mais sans plus, meublé comme un appartement de jeunes étudiants (que nous ne sommes plus), et, grâce à Dieu, nous n'avons pas besoin d'un immense appartement bourgeoisement meublé dans les quartiers BCBG pour accomplir notre devoir d'État. Vivre simplement, ça peut être bien, vous savez.
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Écrit par : Mahaut / | 16/01/2012

Cher Gualtiéro,

> vous dites: "Par ailleurs - c'est sans doute à cause de mon inexpérience et de ma naïveté de jouvenceau - il ne me semble pas avoir jamais rencontré un spécimen de "catho mondain contemporain" aussi caricatural.
L'article de l'Homme Nouveau et votre commentaire sont fort intéressants et fort justes, mais correspondent-ils vraiment à une réalité ?"
Je te rassure, quoique plus âgé que toi (mais pas encore momifié quoiqu'en pensent mes chers apprenants), j'en ai connu de ce tonneau il y a quelques années dans la belle banlieue de la capitale des Gaules, lisant ce journal et ayant, lors d'une soirée ce genre de posture. Cela existe, j'en ai vu.
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Écrit par : VF / | 16/01/2012

BERNADETTE ET LE CONFORT

> Heureusement que sainte Bernadette n'avait pas connaissance de la corrélation entre le confort et la sainteté.

PH


[ De PP à PH - Je commence à me demander si le message en question (celui de l'homme au confort) est authentique... Si oui, c'est vertigineux. ]

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Écrit par : Pierre Huet / | 16/01/2012

HADJADJ ? JAMAIS !

> Je viens de lire "La profondeur des sexes" de Fabrice Hadjadj. Et j'en ai lu d'autres de lui.
Jamais je ne l'ai vu défendre quoi que ce soit de cet ordre. Au contraire !
S'il a défendu un certain confort, c'est le confort permettant une vie décente, digne. Pas plus, pas moins.
Les objecteurs de croissance, s'ils le sont en vérité, défendent aussi ce confort minimal : c'est même la fine pointe de leur combat, nous devons apprendre à partager de notre superflu (donc "décroître") afin que tout homme sur terre puisse accéder à ce minimum de confort.
Question de dignité humaine.
Pour revenir à F. Hadjadj et à ce livre, tout le 4e chapitre, "la civilisation par son fondement" (si je me souviens bien) est une attaque en règle contre l'idéologie libérale-libertaire, contre la déshumanisation de la technique et de l'économie. C'est lumineux.
F. Hadjadj est une "star" du petit milieu catho comme il faut. Je crois hélas que certains refusent de comprendre certaines parties de ses livres.

@ Gualtiero : 1er janvier dernier, déjeuner chez des voisins, famille nombreuse, piliers de la paroisse, lui belle situation (mais, au fond, ennui mortel...). Peut-être n'ai je pas saisi le second degré, mais la mère de famille, à un moment où nous échangions des voeux entre nous, a à plusieurs reprises et en insistant très lourdement souhaité ardemment "surtout avoir beaucoup d'argent" pour diverses raisons bien matérielles qu'elle a développé à loisir. Je n'ai rien osé dire...
Il n'y a AUCUNE remise en cause de rien du tout chez ces gens-là, ils sont en plein dans le "toujours plus", et trouvent ça le plus légitime du monde. Le réveil sera très brutal.
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Écrit par : PMalo / | 16/01/2012

@ Gualtiero,

> Vraiment désolé d'avoir soulevé de l'indignation de votre part avec mon "combien de fois n'ai-je pas entendu ce type de discours", après coup je craignais que l'on généralise et que ça monte.
J'aurais mieux fait de me taire...!? Et puis non! Lorsque l'on vous fait "sentir" que vous n'appartenez pas à un "milieu", on prend des pics accompagné de mépris et de ricanement ; alors on s'écarte et on se tait (et c'est mon cas); mais quand ça va beaucoup plus loin et que ce sont les pierres d'achoppement en sus,de temps en temps, quand j'en ai l'opportunité,je les ramasse (les pierres) et les jette dans la mare, alors ça éclabousse.
"Si l'on vous frappe sur une joue... tendez l'autre" dit Jésus; ce n'est pas dans mes cordes pour le moment,j'ai du travail devant moi.
Pour le post en question, je reconnais que le dernier passage sur "la maison close", ça doit racler dans certains esprits. Et puis les maisons closes cela fait belle lurette que c'est proscrit;c'est clean de nos jours, les "maquerelles" c'est fini.
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Écrit par : Stéphan / | 16/01/2012

PAS LE PÈRE NOËL

> Le passage sur Saint Joseph est hilarant : en effet, sa puissance d'intercession est tellement grande qu'on a un peu tendance(moi le premier) à prendre cet homme si simple pour une sorte de père noël catho. ;o)
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Écrit par : Gilles Texier / | 17/01/2012

> Les ultra-cathos parlent aussi de l'HN et de son éditorial, mais pour dire qu'en plus de la défense de la vie, il faut aussi défendre le libéralisme économique et la France éternelle (comprendre "sans arabes"). C'est bouffon, incohérent (la libre circulation des biens et capitaux, mais pas celle des hommes, c'est de l'ordre de la magie), je ne comprend pas comment ces gens font pour être lus sérieusement.
GT


[ De Pp à GT :
- Justement : ils sont lus, mais pas sérieusement ! Sinon par les médias, dont ils font le bonheur en incarnant une image stupide (et antipathique) du catholicisme.]

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Écrit par : Gilles Texier / | 17/01/2012

ILS DEVOILENT LEUR VRAI VISAGE

> Les "ultra-cathos" font référence aujourd'hui au même texte que vous cher PP sur leurs blogs, mais les points qu'ils ajoutent aux non-négociables ne sont pas les mêmes, puisqu'ils correspondent à des idées purement nationalistes: pour le coup ils dévoilent leur vrai visage. Les "ultra-cathos" français ont le même point de vue que les Tea-party des US: la cause de la crise actuelle, c'est l'assistanat des pauvres ! Il n'y a malheureusement pas que les ultra-cathos qui croient à ça.
D'ailleurs je ne comprends pas comment on peut oser se dire pro-doctrine sociale de l'Eglise et en mettre une partie à la poubelle. Entre autres les ultra-cathos sont contre les points suivants (une piqûre de rappel ça fait pas de mal):
- l'immigration peut être une ressource, plutôt qu'un obstacle au développement
- la liberté religieuse est un droit fondamental

@Gualtiero:

> comme PP, je fais exprès de ne pas citer ni donner un lien vers les blogs en questions, puisqu'en fait ce qu'ils disent n'est pas conforme à l'esprit de l'Evangile - d'ailleurs vous pouvez les trouver tout seul.
Néanmoins je suis d'accord avec vous en ce qui concerne la paille, la poutre et l'oeil: toutes ses querelles internes sont bien dommage.
Mais on ne peut pas laisser dire n'importe quoi au nom de Jésus !
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Écrit par : BVdw / | 17/01/2012

à BVdw

> Suivant votre judicieux conseil j'ai "trouvé tout seul". Et c'est édifiant ce que j'ai trouvé. Une crème d'andouille prétend rectifier l'HN en ajoutant à la DSE les fantasmes d'un ultralibéralisme bleu-blanc-rouge (oxymore propre à ces sites-là). Voici leur vision et c'est gratiné : la seule leçon de "la crise actuelle" serait de montrer ("avec acuité") "les dangers de l'Etat-providence et de l'assistanat, contraires à la dignité de la personne humaine et à sa responsabilisation."
Comme dit Péguy dans 'Le Mystère de la charité de Jeanne d'Arc' : "Seigneur, délivrez-nous des imbéciles."
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Écrit par : Ned / | 18/01/2012

à Ned

> Et c'est tout ce qu'ils ont à dire sur la crise, face au document Turkson et à l'homélie de Noël de Mgr Léonard ? C'est pas bien fortiche. Et ça montre une pollution idéologique grave. "Quand on monte au mât de cocagne, il faut avoir les braies propres !" dit un proverbe picard.
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Écrit par : dincheux / | 18/01/2012

@ Gilles Texier

> "la libre circulation des biens et capitaux, mais pas celle des hommes, c'est de l'ordre de la magie" dites-vous. Très bonne remarque à laquelle j'adhère totalement.
Tellement même que je suis profondément persuadé qu'elle est vraie dans les deux sens. Le libéralisme mondialiste - qui n'est pas la même chose que la mondialisation technique par la provisoire facilité des transports - n'est pas un service à la carte, c'est un menu au forfait.
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Écrit par : Pierre Huet / | 18/01/2012

CONFORT

> Je n'avais pas vu cette page depuis plusieurs jours, je ne m'attendais pas à autant de réactions. Il faudra que je retrouve le livre pour donner la référence exacte.
Pour répondre à Patrice, évidemment que ce métier de forban me choque, mais je trouve que l'auteur se trompe de cible en s'acharnant sur l'appartement et sa crémaillère. Si ce trader a des enfants, j'aime autant qu'ils vivent dans un 5 pièces dans le XVIe plutôt que sur la paille. Et puis s'il a une passion pour les Îles Fidji, j'aime autant qu'il y aille prendre des vacances plutôt que de moisir chez lui. Rappelez-vous que Dieu a créé Eden (qui veut dire délice) pour qu'Adam jouisse de tous (ou presque) les fruits du jardin. Il ne lui a pas dit:" Assied-toi sur une chaise à clou et souffre". Si Dieu nous met en garde contre les richesses, c'est parce qu'elles risquent de nous détourner de Dieu et du prochain, pas parce qu'elles sont mauvaises.
Et bien sûr qu'un miséreux peut devenir saint. Vous avez cité Benoît-Joseph Labre, un autre commentaire a cité sainte Bernadette. Mais ce que je voulais dire, c'est que la misère n'est pas une école de sainteté. Si Dieu sait tirer un mal d'un bien, la misère reste un mal et le mal ne mène pas au bien.
Confortablement vôtre.

CB


[ De PP à CB - J'ai le plus grand mal à comprendre votre logique de raisonnement ! À vrai dire, j'en suis sidéré. ]

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Écrit par : CB / | 20/01/2012

Cher CB,

> ...votre raisonnement me dépasse un peu (en fait, il me fait bouillir). Personnellement, en tant que chrétien, je vomis ceux qui prennent des vacances aux Fidji (ou tout autre pays exotique mais sous-développé) en narguant les populations locales avec leur fric et en laissant crever dans les barres HLM les prolos qui ne peuvent pas partir ni même, vu le marché actuel de l'immobilier, espérer un jour avoir leur maison avec un bout de terre pour eux aussi respirer et pendre la crémaillère. S'il aime vraiment les Fidji, votre bourgeois catho, pourquoi n'y va-t-il pas en coopération au développement? Après tout, si Dieu à créé l'Eden pour que nous en profitions, le Christ n'a-t-il pas parlé de talents à mettre au service de Dieu et des autres? Et aimer les autres, c'est user et abuser de leur pays en touriste consommateur et jouisseur ou est-ce les aider à sortir de la misère et devenir vraiment des êtres libres?
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Écrit par : VF / | 20/01/2012

@ CB :

> votre raisonnement est tout faux.
Vous opposez la misère indigne au luxe tapageur. La peste au choléra. Personne ici n'a soutenu l'un au détriment de l'autre, personne ici n'a demandé de choisir entre vos deux options. Vous êtes à côté de la plaque. Hors-sujet.
Nous disons simplement qu'il y a un juste milieu, qui s'appelle le nécessaire, la sobriété, qui elle seule est digne de l'homme et peut le rendre heureux.
Les 'objecteurs de croissance', dont nous sommes, font de ce nécessaire POUR TOUS leur combat, ce qui signifie pour certains voir leurs exigences de confort à la baisse afin que d'autres puissent accéder à un niveau de confort digne.
"Vivre simplement pour que d'autres puissent simplement vivre", disait Gandhi.
Je connais assez Fabrice Hadjadj pour vous certifier que vous avez dû mal comprendre le passage dont vous parlez.
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Écrit par : PMalo / | 20/01/2012

UN CERTAIN INCONFORT

> "la misère n'est pas une école de sainteté":un certain inconfort qui maintient en éveil peut nous y aider,en ce qu'il nous rappelle notre condition réelle de pèlerin de passage qui ne savons ni le jour ni l'heure et devons nous maintenir en éveil et dans la confiance en la Providence, quand le luxe, le confort,la richesse agissent comme l'opium, nous endorment et nous coupent insensiblement et de nos compagnons de route ici-bas, et de notre destinée céleste. Pour autant cet amour pour "Dame Pauvreté" n'est pas misérabilisme, bien au contraire!,mais recherche du seul luxe qui nous comble: celui d'une vie fraternelle, en harmonie avec notre soeur nature: nous ne renonçons pas au bonheur sur terre, nous dénonçons le misérabilisme sordide qui se cache derrière l'illusion d'une société matérialiste. 'Le Mondain' de Voltaire: un futur dépressif sous anxiolitiques et multi-dépendants (aux drogues, aux jeux, dont celui de la Bourse, au sexe, à la bonne bouffe,...) en danger de tentatives de suicide,prisonnier d'une apparence qui nous leurre (que de coeurs en détresses j'ai pu constater derrière des sourires parfaits, bronzage Fidji et dynamisme de "battant"!).... voilà la réalité que l'on constate partout où le luxe est tyran.
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Écrit par : Anne Josnin / | 22/01/2012

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