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03/01/2012

Mgr Yves Boivineau, président de Justice & Paix France

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Evêque d'Annecy, Mgr Boivineau - nouveau président de Justice & Paix France - est l'un des six évêques signataires de Grandir dans la crise, avec NNSS Jean-Charles Descubes (Rouen), Michel Dubost (Evry), Michel Guyard (Le Havre), François Jacolin (Mende) et Michel Pansard (Chartres). Extraits de ce livre :


 

Grandir dans la crise

2011, Bayard-Cerf-Fleurus-Mame

 

« La crise couvait depuis longtemps. Elle s'est manifestée d'abord dans le domaine écologique. Puis les crises alimentaires, financière, économique, monétaire et sociale se sont succédé rapidement, révélant une crise bien plus profonde, une crise spirituelle, une crise de sens. Cette crise du sens profond de l'existence a été masquée par une confiance excessive dans l'économie libérale. Il est clair aujourd'hui que l'économie seule ne peut fournir les réponses adéquates à tous les problèmes de société. »

 

« L'économie libérale dérégulée nous offre comme seul horizon la consommation de toujours plus de biens matériels. La vacuité et la dangerosité d'un tel projet de société sont évidentes : il épuise la planète, réduit l'homme à un rôle de producteur-consommateur, et mine la confiance indispensable à toute vie commune. »

 

« La croissance économique repose de plus en plus fortement sur la consommation privée, elle-même fondée sur l'activation du désir. C'est ainsi qu'a pu se créer l'illusion que, en assouvissant toujours plus ses envies individuelles à travers une consommation effrénée, chacun contribuerait automatiquement à un accroissement du bien-être collectif. La crise nous montre qu'il n'en est rien. Non seulement certains comportements nuisent à l'évidence au bien commun, mais notre modèle de consommation lui-même n'est pas durable. »

 

« L'aggravation des problèmes environnementaux ne peut que renforcer ce constat. Elle souligne en effet l'importance vitale de biens tels que le climat, l'eau, les sols, la diversité du vivant, la qualité des paysages et du cadre de vie, qui ne peuvent être gérés que collectivement... La crise écologique et un véritable signe des temps, l'invitation à un saut qualitatif de l'humanité vers une conscience plus aiguë de son unité, son interdépendance et ses devoirs. »