Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

10/11/2011

Qui étaient les manipulateurs des actions contre Castellucci

Une enquête et une note que certains membres du clergé français devraient lire pour ne pas retomber dans le panneau (cette fois ce serait sans excuse) :

http://www.lavie.fr/religion/foi-et-politique-l-ecole-extremiste-12-03-2009-21686_10.php

http://www.urgencecomcatho.com/index.php?post/2011/11/10/fondamentaliste


Lu sur le blog du P. Robert Culat, Padrebob :


Les « actions » de l’Institut Civitas

 

Depuis l’affaire Piss Christ à Avignon, les Français, dont les catholiques, ont découvert l’existence d’un institut nommé Civitas. Je propose ci-dessous une analyse du déroulement des actions menées par cet institut :

 

Première phase : Civitas est à l’affût ! Ou comment créer la blessure…

 

Il s’agit de chercher et de trouver dans la production artistique contemporaine une œuvre susceptible de choquer (à tort ou à raison, peu importe) la sensibilité des chrétiens, une œuvre qui les blesse dans leur foi, une œuvre qualifiée au choix de blasphème, de profanation ou de sacrilège. Sans le travail minutieux de Civitas, cette œuvre serait restée dans le cadre confidentiel d’une exposition à l’intérieur d’un musée ou d’une pièce de théâtre etc. Très peu de catholiques en auraient eu connaissance. Donc Civitas cherche « le mal » et le révèle au grand jour. Le carburant de Civitas c’est la « christianophobie ». Dans un certain sens il n’est pas faux d’affirmer que Civitas crée la « christianophobie » dont cet institut a besoin pour justifier son existence et son combat. Civitas crée la blessure, il ne lui reste plus qu’à passer à l’étape suivante ! Car sans cet Institut, qui donc aurait pu se sentir blessé par des œuvres qui seraient restées dans l’ombre de cercles culturels bien précis ?

 

Deuxième phase : Civitas exploite au maximum la blessure créée

 

C’est le temps de crier au scandale. Et d’appeler les catholiques à manifester leur indignation, leur mécontentement et leur protestation. En se gardant bien de préciser que Civitas est un institut qui n’a aucun lien avec l’Eglise catholique qui est France. Dissimulation de son identité et exploitation de la blessure. Civitas va même jusqu’à demander à des évêques de soutenir son action, alors que cet institut ne reconnaît pas l’autorité de l’Eglise catholique ! Mais peu importent les contradictions, il s’agit de faire du nombre… Comme les membres de Civitas, et les lefevbristes (ou intégristes) dont ils ne sont qu’une courroie de transmission, représentent une infime minorité de « catholiques », il est nécessaire d’engager dans sa croisade des catholiques français en communion avec l’Eglise, et particulièrement des jeunes, plus manipulables que d’autres.

 

Troisième étape : Civitas diabolise ceux qui osent refuser ses méthodes et son idéologie

 

Si par malheur des catholiques (laïcs ou membres du clergé) refusent l’appel de Civitas à défendre l’honneur du Christ et les droits de Dieu, ils sont immédiatement taxés du beau nom de « catholiques mous ». Pas de débat, pas de dialogue, pas d’argumentation possible. Civitas a toujours raison.


Quatrième étape : Civitas récolte les fruits de son action

 

De mouvement intégriste obscur et inconnu, l’institut passe au rang de figure médiatique à travers les interviews et déclarations de M. Escada à la télévision, à la radio et dans les journaux. Exposition médiatique maximale. Peu importe les conséquences néfastes de l’action menée pour l’Eglise catholique… Peu importe le contre-témoignage… L’essentiel pour cet institut est de parler et de parler fort. Se faire de la publicité en faisant de la publicité à des œuvres « blasphématoires », tel est le Credo inébranlable de Civitas.

-

Commentaires

L'AVIS DE FABRICE HADJADJ

> A l'appui de Mgr d'Ornellas, le point de vue de Fabrice Hadjadj (philosophe catholique et homme de théâtre) dans 'La Vie', interviewé par Henrik Lindell :

" Les manifestants prétendent affirmer leur foi. En réalité, ils réagissent à la manière du monde, selon l'air du temps... Ils trouvent leur référence non dans l'Evangile mais dans la réactivité des islamistes, faisant la chasse aux blasphémateurs. Une vraie réponse serait culturelle et proposerait une oeuvre contemporaine digne de ce nom sur le visage de Dieu. Et, s'ils ne sont guère capables de le faire, ils auraient pu du moins mener une action proprement évangélique : par exemple, préparer un grand repas pour les SDF devant le théâtre. Le premier blasphème, selon Jésus, c'est d'abord le mépris des pauvres et des petits."
______

Écrit par : PP / | 14/11/2011

UNE IMPRESSION

> De son côté, l'article de 'La Vie' est tout aussi détestable sur la forme, même si le fond est vrai. Il donne une impression de déja lu, utilisant les clichés habituels des articles catholiques anti-intégristes et des articles mondains anti-catholiques. Jugeons-en:
-"Derrière d'immenses murs blancs, une grande maison pointe à peine" ce n'est pas original et n'a aucun rapport avec le fond. Bien des écoles ou maisons religieuses diverses sont dans des parcs clos.
-"Accès interdit aux journalistes" ce n'est pas spécialement intégriste , la semaine dernière, j'ai vu de mes yeux TOUS les participants d'un parcours Alpha refuser un projet de reportage télé, faute de confiance envers les médias; seule l'équipe de soutien était prête à se laisser filmer à faire la vaisselle, information peu manipulable.
-"librairie dans un quartier résidentiel" Et alors? le siège de notre conférence épiscopale n'est-il pas dans un tel quartier?
-"la cavale du milicien Paul Touvier" j'avais cru comprendre qu'il était passé par beaucoup de maisons religieuses?
L'approche ci-dessous est nettement préférable:
http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/11/04/le-symbole-du-christ-doit-etre-respecte-par-les-artistes_1599079_3232.html
______

Écrit par : Pierre Huet / | 15/11/2011

à Pierre Huet

> Cet article ne me fait pas la même impression qu'à vous. Vous montez en épingle des éléments secondaires. Ainsi la pointe du reportage sur la librairie n'est pas contre sa situation géographique, mais contre la surreprésentation des livres sur la Seconde Guerre mondiale. (J'ai constaté dans d'autres librairies intégristes une présence disproportionnée de livres sur ce sujet, genre "réhabilitons le camp des vaincus"). Voir aussi la réponse dudit libraire chef de Civitas questionné sur Williamson : "n'étant qu'un laïque je ne commenterai pas la parole d'un évêque". Sachant que cette "parole" était pour... nier la Shoah. ]
______

Écrit par : boris / | 15/11/2011

@ boris

> Vous avez raison de dire que je monte en épingle des éléments secondaires, je l'assume, c'était délibéré: mais s'il sont si secondaires, ces éléments "d'ambiance", à quoi cela servait-il de gâcher du papier à les mentionner sinon à empoisonner un peu plus le débat ?
Ce travers était évitable, c'est pourquoi j'ai renvoyé à cette tribune du Monde, à titre d'exemple.
______

Écrit par : Pierre Huet / | 15/11/2011

ON NE DOIT PAS SUIVRE CES GENS

> Quand on lit, également, dans une décision de justice, qu'Alain Escada a dirigé une revue dont le tribunal indique qu' "il est avéré [qu'elle] a accueilli des articles pro-nazis", je crois que l'on est suffisamment édifié sur les personnes qui nous demandent de les suivre.
Le jugement est en ligne ici : http://www.resistances.be/belgchret.pdf
Tout à fait d'accord, sinon, avec le propos du Père Culat.
______

Écrit par : Koz / | 17/11/2011

Les commentaires sont fermés.