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10/11/2011

Ciao, buffone !

berlusconi,la crise


"Et de cinq !",

titre la presse européenne :


 

 

Avant lui, la crise a liquidé quatre chefs de gouvernement : l'Irlandais Brian Cowen, le Portugais José Socrates, la Slovaque Iveta Radicova et le Grec Georges Papandréou. Elle s'apprête à en liquider un sixième : l'Espagnol José Luis Zapatero. Mettons entre guillemets les mots « chefs de gouvernement », parce que le politique a démissionné entre les mains de la finance depuis les années 1990. La dérégulation consentie par le politique, donc la prise du pouvoir par le système économique et financier, a entraîné la dégradation de l'Etat qui n'est plus l'agent du bien commun. Les libéraux s'en félicitaient comme des aveugles. Cette page se tourne. Sous les coups de la crise, on redécouvre qu'on a besoin du politique parce que lui seul pourrait  - ce serait un coup d'Etat international -  imposer un changement du système économique. Mais le politique actuel est-il capable de jouer ce rôle ? On en doute. Le président du Conseil économique et social, Jean-Paul Delevoye, finit même par dire : « Je croyais qu'on pouvait influencer les politiques de l'intérieur, je pense aujourd'hui qu'il faut les influencer de l'extérieur pour les aider à se poser les bonnes questions. » (Mais il va falloir parler fort pour se faire entendre !  Cest à cela que veut coopérer le manifeste des chrétiens indignés).

A son statut de chef d'un pseudo-gouvernement, Silvio Berlusconi ajoutait celui de milliardaire de foire (médiatique), son personnage d'érotomane morbide et ses multiples procès pénaux. D'où la violence du rejet qui montait contre lui en Italie, y compris dans le clergé catholique écoeuré de constater que l'homme de confiance de la droite était un infréquentable.

Berlusconi incarne jusqu'au grotesque l'agonie de la postdémocratie ; et, a contrario, l'urgence de réinventer le politique. Pour survivre à l'effondrement de l'ultra-capitalisme, les peuples vont devoir se réveiller.

 

 

09:21 Publié dans La crise | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : berlusconi, la crise

Commentaires

L'ITALIE N'EN PEUT PLUS

> Ce documentaire d'il y a quelques mois, est très intéressant. Il est une plongée au coeur d'une société italienne écoeurée, qui n'en peut plus des années Berlusconi. Comme un épuisement général devant tant de corruption et de médiocrité morale. Recherche une nouveau souffle...
http://latelelibre.fr/reportages/ils-veulent-la-peau-de-berlusconi/
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Écrit par : serge lellouche / | 10/11/2011

DEVANT LES PARLEMENTS

> C'est pas devant les Bourses - Wall Street, etc. – que doivent manifester les Indignés. Mais devant les sièges parlementaires !
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Écrit par : Denis / | 10/11/2011

INVRAISEMBLABLES

> Et Hervé Novelli qui rentre en piste dans le rôle du clown blanc : réunissant ses copains UMP au... Printemps Haussmann, il a déclaré que cette crise n'était pas celle "des affreux libéraux", et qu'accuser le système néolibéral revenait à "stigmatiser la réussite et l'initiative individuelle" !!! Parce que la situation économique mondiale aujourd'hui c'est "la réussite et l'initiative individuelle" ? Triste clown.
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Écrit par : Jean Pelotin / | 10/11/2011

UN BON EXEMPLE

> "Il Cavaliere" est un bon exemple de la connivence et de l'influence des 1% sur le politique.
On peut aussi se référer à la pièce de théâtre en alexandrins de Frédéric Lordon, "D'un retournement l'autre, comédie sérieuse sur la crise financière".
Je vous conseille de la lire, et si vous en avez l'occasion d'aller la voir: de l'humour pour expliquer des choses sérieuse, ça fait du bien.
Voir aussi: http://www.dailymotion.com/video/xijoqk_les-matins-frederic-lordon_news
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Écrit par : BVdw / | 10/11/2011

MARIO MONTI = GOLDMAN SACHS

> A noter cependant - comme le notait pertinemment un chroniqueur de France-Inter hier soir - que ce n'est pas sa corruption, ses conflits d'intérêts, sa "culture politique" ou ses bunga-bungas, infligés aux Italiens et au monde depuis plus de vingt ans, mais bien "les marchés" - le "bingo-bingo" - qui l'ont dégommé en quelques semaines... Laquelle finance globalisée a sifflé la fin de la récréation, Berlusconi n'étant manifestement plus en mesure d'administrer "le mandat" qu'elle lui a confié...
Mais qui est "pressenti par l'ensemble de la presse italienne" pour diriger le gouvernement de transition qui devrait succéder au Cavaliere ?...Mario Monti, depuis décembre 2005, conseiller auprès de Goldman Sachs et membre du Research Advisory Council du Goldman Sachs Global Markets Institute, également membre du Senior European Advisory Council of Moody’s, et du Comité exécutif de l’ Aspen Institute Italia...
Tout rentre dans l'ordre, ouf! On a eu chaud !
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Écrit par : J. Warren / | 10/11/2011

EN 2012

> Sauf grosse surprise , les Français auront le choix en 2012 entre Hollande et Sarkozy . Pensez-vous vraiment qu'il y aura un changement ....?

B.


[ De PP à B. - Non seulement je ne le pense pas, mais je m'abstiendrai ! ]

réponse au commentaire

Écrit par : BrunoK / | 10/11/2011

PARTOUT SAUF EN CHINE

> J'ai l'impression que l'ultra-libéralisme (désindustrialisation de l'Europe, irréalité des opérations financières) et les restes de communisme (deficits astronomiques, assistanat, fraudes sans contrôle, multiplication des fonctionnaires inutiles) sont en train de mourir ensemble partout, sauf en Chine où manifestement ils ont fait une alliance indissoluble et inhumaine.
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Écrit par : B.H. / | 10/11/2011

LA PESTE ET LE CHOLERA

> ....et un ancien conseiller de Goldman-Sachs, ancien commissaire européen, membre dirigeant de la Trilatérale, et du Bilderberger Group, membre aussi de think tanks comme Friends of Europe et Europanova, le remplace.
De quoi donner raison à la sagesse populaire désabusée quand elle constate que "On sait ce qu'on perd, on ne sait pas ce qu'on retrouve".
'La Croix' nous dit qu'il est catholique, ce dont on n'a pas à douter. Enseignement à en tirer: il y a bien des façons de comprendre la doctrine sociale de l'Eglise.
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Écrit par : Pierre Huet / | 14/11/2011

@ BVdw

> merci pour le lien avec l'interview de Frédéric Lordon: remarquable !
Et il met le doigt sur un point clé qui est l'absence de remise en cause du modèle d'économie mondialisée; vu aussi dans la notice Wikipedia qu'il dénonce la disparition de la notion de souveraineté. C'est une leçon pour nous catholiques, et peut-être pour nos autorités, nous sommes prompts à nous affliger des souffrances croissantes engendrée par "la crise" mais respectons comme des vaches sacrées les institutions qui ont affaibli les souverainetés au profit du pouvoir financier. Et finalement, le discours est "l'Europe ne marche pas, c'est qu'il n'y a pas assez d'Europe" ou encore "la finance mondialisée ne marche pas, c'est qu'il n'y a pas assez d'institutions financières mondiales".
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Écrit par : Pierre Huet / | 15/11/2011

Les commentaires sont fermés.