L'UE aux abois veut maintenant se livrer à... la Chine

<  Traité de Nankin (1842) : l'Europe humilie la Chine. L'heure de la revanche chinoise sonne en 2011... Du point de vue de Pékin, c'est très compréhensible.

Le recours à la Chine invoqué par les dirigeants européens  (Sarkozy en tête)  relève de l'inconscience :

 

L'UE n'a pas de stratégie : c'est fondamental de sa part, puisqu'elle a été conçue comme une zone de libre-échange ouverte aux quatre vents. La Chine, en revanche, a une stratégie : elle place ses pions et conquiert l'échiquier. « Premier détenteur mondial de réserves de change avec plus de 3.200 milliards de dollars, la Chine a dit à maintes reprises qu'elle était prête à soutenir l'euro, tout en demandant une plus grande ouverture du Vieux Continent à ses produits et investissements », soulignent les experts. C'est clair et nous sommes prévenus : Pékin joue avec les nerfs – fragiles – des Européens, pour obtenir des conditions gravement favorables : «La Chine n'a pas encore décidé si elle allait investir dans le fonds (spécial) du FESF", a déclaré vendredi le vice-ministre des Finances, Zhu Guangyao, tandis que le président de la Commission de régulation bancaire, Liu Mingkang, indiquait que son pays "attendait des détails" avant de prendre une décision », selon l'agence Dow Jones.

Par ailleurs, la Chine fait marcher la planche à billets ad libitum, mais l'Europe traite sa propre monnaie comme si c'était une devise étrangère à laquelle on ne peut pas toucher. Quand l'accord fatidique Bruxelles-Pékin interviendra, ce sera le retour (inversé) des « Traités inégaux » du XIXe siècle : la revanche de l'Empire du Milieu sur l'Occident sénile.