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24/10/2011

"Rengaine ton épée", dit le Christ

Face aux nouvelles agitations sous prétexte de "défendre l'honneur du Christ" (qui dit au contraire à Pierre de rengainer sa petite épée), une bonne synthèse à lire ici :

http://penseesdoutrepolitique.wordpress.com/2011/10/23/faut-il-une-bataille-culturelle-pour-defendre-l-honneur-du-christ/


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Commentaires

NOTRE ESPERANCE

> Déjà, soyons malins et ne faisons pas de pub à ces "oeuvres".
Ensuite, qu'il faille agir,oui, et en chrétien puisque nous devons être des éponges de l'Esprit Saint : tout ce qui doit jaillir de nous c'est la charité et la justice
Ensuite, il y a des lois.
La loi chrétienne d'abord qui appelle à la fermeté sans violence dont parle Mgr Bagnard. La fermeté pour le respect des personnes humaines que sont les croyants qui doit s'exprimer en "disant" les choses, le respect de ces égarés, soit par ignorance soir volontairement qui dans tous les cas, méritent autre chose et ne connaîtront cet "autre chose " que si nous les y amenons.
Libres à eux de ne pas écouter. Le libre arbitre, qui nous, nous a rendus chrétiens les fait quant à eux, agir de cette façon : peut-être en connaissance de cause mais peut-être aussi parce qu'ils ne savent pas... Ça vaut le coup de les inviter à parler : vous dites du mal du Christ mais le connaissez-vous ?
Fabrice Hadjadj raconte qu'il s'est converti car voulant écrire un texte contre le christianisme, il a cherché de la matière première … et s'est plongé dans la Bible. Deux ans plus tard, il demandait le baptême.
Ensuite il y a la loi civile qui défend le libre exercice de la religion et donc son respect ( "la république respecte toutes les croyances") , la libre expression des opinions et réprime les atteintes à l'ordre public.
Le problème de "Piss christ" et cie ne réside pas dans la liberté d'opinion (ils sont contre le Christianisme, entendu. En quoi ? C'est intéressant) mais évidemment dans le fait que cette opinion se manifeste par la provocation.
Qu'ils expriment leur opinion sur le Christ, ça permettra de leur répondre. Le problème c'est le scatologique, l'injure.
Pour eux, le Christ ne représente rien mais ils savent très bien que ça représente qqchose pour des milliards de gens.
Que restera t-il de ces oeuvres ? On dira ds 50 ans que c'était des œuvres où l'on pissait et chiait sur le Christ.
Ah bon ….
Il y a aussi l'injure faite aux spectateurs qui méritent mieux.
Dans toutes les manifestations de christianophobie, il y a autant de naïveté que de méchanceté, (l'ignorance c'est encore autre chose). C'est toujours pitoyable car volontairement haineux. Et si ce n'est pas volontaire, rcherchons à leur parler. Dans tous les cas, ça vaut le coup de prier pour eux. Ce qu'on ne fait pas en s'enchainant et en hurlant.
Le problème n'est pas que le Christ soit insulté mais que des gens soient suffisamment embourbés dans l'erreur ou la volonté de faire de la peine pour l'insulter.
Ce n'est pas l'honneur du Christ qui est à sauver (depuis quand l'injure déshonore t-elle quelqu'un d'autre que celui qui y a recours ?) mais des pauvres âmes qui sont à évangéliser
L'empêcher certes empêchera le mauvais exemple, mais ne les empêchera pas de patauger dans la haine ou l'ignorance.
Quand Mgr Vingt Trois dit qu'il faut accepter que la "différence puisse aller jusqu’à l’injure", cela ne veut pas dire ben oui c'est comme ça, ils ont le droit de nous insulter, le Christ, nous, notre foi, c'est normal, il faut l'accepter" mais qu'il faut "nous y attendre" (et Jésus est passé par là le premier) et être prêt à "tendre la joue droite" c'est-à-dire en agissant chrétiennement, en leur annonçant l'evangile.
Demander l'application de la loi et exprimer la peine que nous ressentons en appelant les auteurs à un débat pour confronter nos idées est dès lors suffisant et productif.
Et si la justice ne bouge pas ? notre espérance n'est pas dans le code civil mais ds l'Evangile. Nous avons fait ce que nous avions à faire et cela n'empêche pas d'inviter au débat.
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Écrit par : zorglub / | 24/10/2011

ACCABLEMENT

> baston, huile de vidange sur le public... mettront-ils le feu au théâtre comme ils l'avaient fait au cinéma contre le nanar de Scorsese ? quand on lit les intitulés de ces petits groupes dans les compte-rendus, on est pris d'accablement. Qu'est-ce que ces types ont à voir avec l'évangile ?
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Écrit par : bernard gui / | 24/10/2011

> et comment trois ou quatre évêques peuvent-ils les prendre au sérieux ? Atterrant. Bénir la chose à ne pas faire !
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Écrit par : jeanmi / | 24/10/2011

A VERIFIER

> Reste à savoir si ces évêques ont vraiment écrit à ces groupes et si l'extrait qu'ils brandissent est complet. Je ne vois pas des évêques cautionner des actes violents et si stupides.
VF


[ De PP à VF - Il va falloir vérifier. Mais ce genre de cafouillage est en train de se répandre. Bernanos s'indignait de bourdes du même ordre (mais plus graves) à la fin des années 30.]

réponse au commentaire

Écrit par : VF / | 24/10/2011

UN CONTRE-TEMOIGNAGE

> Que je suis triste et blessé de voir à quel point ces jeunes gens sont endoctrinés et manipulés! Ils ne doivent pas souvent méditer l’Évangile pour commettre des actions tellement incohérentes au nom de leur "foi"...
http://www.gloria.tv/?media=207835
Quel contre-témoignage!
Ils feraient mieux de se référer au témoignage des saints plutôt que de suivre ceux qui les endoctrinent: Saint Ignace, lui aussi, a eu la tentation de défendre l'honneur de Notre-Dame par des méthodes non-évangéliques, il confesse sa faute de jeunesse et montre comment, malgré tout, il s'en est remis à la volonté de Dieu:

Le récit du pèlerin
Ignace de Loyola et le Maure
Défendre l’honneur de Notre-Dame

"Et sur ce chemin il lui arriva une chose qu’il sera bon d’écrire pour que l’on comprenne comment notre Seigneur se comportait avec cette âme qui était encore aveugle, bien qu’elle eût de grands désirs de le servir en tout ce qu’elle pouvait connaître. Et ainsi il décidait de faire de grandes pénitences, n’ayant plus tellement en vue de satisfaire pour ses péchés que d’être agréable à Dieu et de lui plaire. Et ainsi, lorsqu’il se souvenait de faire quelque pénitence que les saints avaient faite, il se proposait de la faire et même davantage. Et il trouvait toute sa consolation dans ces pensées, ne considérant aucune chose intérieure et ne sachant pas ce qu’étaient l’humilité, ni la charité, ni la patience, ni le discernement pour régler et mesurer ces vertus. Mais toute son intention était de faire de grandes œuvres extérieures parce que les saints les avaient faites pour la gloire de Dieu, sans considérer aucune circonstance plus particulière.
Donc, alors qu’il allait son chemin, un Maure le rejoignit, monté sur un mulet. Et tous deux, faisant route en parlant, en vinrent à parler de Notre-Dame. Et le Maure disait qu’à son avis la Vierge avait bien conçu sans un homme ; mais qu’elle demeure vierge en enfantant, il ne pouvait le croire ; et il donnait pour cela les causes naturelles qui se présentaient à lui. En dépit des nombreuses raisons avancées par le Pèlerin, il ne put le faire renoncer à cette opinion.
Et alors, le Maure s’élança si rapidement qu’il le perdit de vue ; il resta là à penser à ce qui s’était passé avec le Maure. Là-dessus lui vinrent des motions qui provoquaient du mécontentement dans son âme, parce qu’il lui semblait qu’il n’avait pas fait son devoir, et qui lui causaient aussi de l’indignation contre le Maure, parce qu’il lui semblait qu’il avait mal fait en laissant un Maure dire de telles choses de Notre-Dame et qu’il était tenu de le rattraper pour l’honneur de celle-ci.
Et c’est ainsi que lui venaient des désirs d’aller chercher le Maure et de lui donner des coups de poignard pour ce qu’il avait dit. Et demeurant longtemps dans le combat intérieur de ces désirs, il resta à la fin dans le doute, sans savoir ce qu’il était obligé de faire. Le Maure, qui était parti en avant, lui avait dit qu’il allait à un endroit qui se trouvait un peu plus loin sur le même chemin que le sien, très près du chemin royal, mais sans que le chemin royal passât par cet endroit.
Et alors, après s’être fatigué à examiner ce qu’il serait bon de faire et ne trouvant aucune chose certaine à laquelle se décider, il se décida à ceci, à savoir laisser aller la mule les rênes lâches jusqu’à l’endroit où les chemins se séparaient. Et si la mule allait par le chemin du village, il chercherait le Maure et lui donnerait des coups de poignard ; si elle n’allait pas en direction du village, mais prenait le chemin royal, il le laisserait tranquille. Et ayant fait comme il l’avait pensé, notre Seigneur voulut que, bien que le village fût à un peu plus de trente ou quarante pas et le chemin qui y allait très large et excellent, la mule prît le chemin royal et laissât celui du village."
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[ NDB : Robert Culat est prêtre.]

Écrit par : Culat Robert / | 24/10/2011

COMMENT NE VOIENT-ILS PAS L'EFFET QU'ILS FONT ?

> Que peut-on faire pour ces membres de groupuscules ultra minoritaires qui sous prétexte d'offense au Christ en commettent une autre, puisque "tout ce que vous avez fait au plus petit d'entre les miens, c'est à moi que vous l'avez fait" ?
Comment ne voient-ils pas que l'effet est avant tout contreproductif dans un monde médiatique hostile, qui se délecte de ces excès ?
Comment reprocher la violence de la police si eux mêmes sont incapables de manifester de manière pacifique ?
Comment ne voient-ils pas que l'on ne combat pas le mal par le mal? c'est pourtant tout le sens de la révélation évangélique.
Comment ne voient-ils donc pas que loin de "défendre le Christ" (concept non chrétien), ils montrent à la société que le christianisme est un courant de pensée comme un autre, et donc perdre une occasion de témoigner qu'être chrétien, c'est d'abord se sacrifier pour les autres, accueillir la croix du Christ comme le dit Mgr Aillet.
En fait ces personnes sont paradoxalement relativistes dans leurs principes: elles copient tout ce qui se fait dans le monde et ainsi Act Up devient Act Hope et l'Eglise un groupe de pression comme un autre !
C'est donc pour eux aussi qu'il faut dire des rosaires, mais comme le dit le Christ aussi "quand tu pries, retire toi à l'écart..."
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Écrit par : ludovic / | 25/10/2011

LA VIDEO

> Ce qu'on voit sur les vidéos n'a pas de rapport avec ce que les sites dédiés racontent. On voit des jeunes crier des trucs que les passants ne peuvent pas comprendre ("Habemus papam", "Christus vincit" !!!), et lancer sur les mêmes passants des oeufs et un liquide noir. A la fin la police les emmène sans violence, et le gradé a l'air de se dire "à quoi me fait-on perdre mon temps".
Un des rares slogans criés qu'on peut comprendre sur ces vidéos c'est : "Chrétiens insultés, y en a plus qu'assez". Je trouve ça consternant. "Chrétiens insultés" ! un réflexe de parti ! comme si c'était intolérable que les chrétiens soient "insultés" ! Ces jeunes ont-ils lu l'Evangile et les Actes ? personne ne connaît plus mal le christianisme que les intégristes.
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Écrit par : Nati / | 25/10/2011

LA CEF

> On attend toujours le communiqué de la CEF.

T.


[ De PP à T. - Le cardinal Vingt-Trois, président de la CEF, s'est exprimé avec précision : voyez la note du site Outrepolitique (en lien ci-dessus). Quant à l'opportunité d'aller jusqu'à faire un communiqué à propos de deux spectacles, seuls nos évêques en sont juges. Pas vous ni moi. ]

réponse au commentaire

Écrit par : Thomas / | 25/10/2011

à Ludovic :

> une des choses à faire est ce que font des gens comme Koz, Pneumatis ou le groupe Glorious : témoignez de ce qu'est réellement la foi chrétienne.
Ces groupes [NDB : les groupes qui manifestent devant et dans les théâtres) sont politiques et identitaires, pas religieux. Il faut sans cesse le dire et le clamer: la foi en Christ, ce n'est pas ça. Il faut dénoncer cette récupération idéologique du Christ. Ils sont en train de mener une action d'agit-prop remarquable et si l'on ne réagit pas, dans quelques temps: "chrétien=violence=occident purifié",etc. L'évangélisation sera foutue.
Et tant pis si on m'accuse de juger ou de condamner, j'en ai marre de me taire au nom de cette sentence.
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Écrit par : VF / | 25/10/2011

A PP :

> s'il y a cafouillage, cela pose aussi le problème de l'ouverture aux intégristes. Nombre des groupuscules luttant contre la "christianophobie" ( quel mot idiot et laid) sont issus de cette mouvance ou y sont liés. Il faudra nettoyer tout ça. J'avoue que j'ai peur de voir ces mouvements, au nom de cette 'ouverture, polluer l'Eglise et saboter la nouvelle évangélisation. Pour faire un parallèle, c'est ce qui a failli se passer avec les scouts d'Europe. Il faut que les évêques soient vigilants et fermes.
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Écrit par : VF / | 25/10/2011

@ VF

> rien n'indique que les évèques ont encouragé ce type d'action mais à "exprimer les protestations ADAPTEES, à la fois AUPRES DES ELUS de la Nation et, en particulier, dans les différentes villes où doit avoir lieu le spectacle »
Selon Mgr Marc Aillet « Je vous encourage donc à servir cette noble cause EN REPARTANT SANS CESSE DE LA CROIX DU SEIGNEUR».
Mais il y a la première partie de sa déclaration qui est à double sens ("il est du devoir de chaque catholique de défendre le Christ et la sainte Eglise." : si cela signifie 'dire la vérité, inviter au débat, demander l'application de la loi' -la liberté d'insulter n'existe pas- là d'accord), d'où ma question : est-elle de lui ? rajoutée ? coupée etc ?
Mais c'est vrai que pas mal d'évêques oublient que leurs déclarations sont reprises, déformées.
J'ai entendu parler d'une fondation pour donner une formation à la com' aux évèques : clair, précis, sans parler en direct, pas de phrase en l'air ou à double sens etc
C'est un fait : l'Eglise NE SAIT PAS s'exprimer en public.

@ Nati

> "personne ne connaît plus mal le christianisme que les intégristes"
pourvu que leur contre-exemple ne soit pas un moyen pour nous de nous grandir à nos propres yeux.
Ces malheureux sont autant à évangéliser que les malheureux qui chient et pissent sur des images pieuses mais eux au moins ne prétendent pas agir au nom du Christ mais se voient supérieurs car ils "croient en l'homme" (même si, pr avoir rencontré des ultracathophobes, je suis persuadé qu'au fond ils aimeraient croire en Dieu).
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Écrit par : zorglub / | 25/10/2011

à Zorglub

> C'est gentil de me dire qu'en critiquant on risque de se grandir à ses propres yeux. Oui, et en pensant on risque de devenir orgueilleux, etc. Attention à ne pas noyer toute liberté dans l'eau bénite.
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Écrit par : Nati / | 25/10/2011

@ PP et VF

> je sais que Mgr Rey est très vigilant.
Ce communiqué de Mgr Aillet est curieux.
je suis quasi persuadé que c'est une désinformation, une déformation de son vrai message ; question de style : "défendre la sainte Eglise", "l'honneur du Christ" (oui l'Eglise est sainte, ce n'est pas la question mais c'est l'ambiguité "défendre" ; qt à l'honneur du christ, ce n'est pas la question du tout)
voici le mail pour le contacter : communication@eveche-bayonne.org
Le problème est l'apathie, le manque d'action, le côté gnan-gnan, cucul trop répandus ds les paroisses qui fait que des jeunes dynamiques sont séduits par des bêtises.
L'action sociale, encadrée par une vie de prière (dirigée par un prêtre SVP) et formation doctrinale (idem ou laic bien formé) pourrait y répondre. La moyenne d'âge dans ces groupes est de 18/20 ans ?
le scoutisme est devenu trop "youkaïdi dans les bois" (c'est bien mais pas suffisant) et le recrutement se faisant par quartier, il n'y a plus tellement de "mixité sociale" (même si on s'y confronte tjs à des gosses en difficulté, c'est fou le nombre d'enfants issus de milieux prétendus favorisés qui sont ds la bouillasse morale et psychologique, leur parents ayant tellement de choses plus importantes à faire ...); de plus il ne propose de formules variées à partir d'un certain âge

VF : mais vs ne condamnez personne ! vous dénoncez une dérive, c'est votre devoir.
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Écrit par : zorglub / | 25/10/2011

RACONTER LE SALUT

> J’ai regardé une vidéo de la pièce de Roméo Castellucci - « Sur le concept du visage du fils de Dieu » - avec cette scène finale proprement blasphématoire où le visage du Christ dégouline d’excréments. Il y a, dans cette pièce, un contraste entre la déchéance humaine (symbolisée par le scatologique) et le visage paisible, harmonieux, un peu énigmatique et imperturbable du Christ. J’ai perçu le message suivant adressé au Christ : «Pendant que moi je suis dans la merde, toi tu ne bouges pas, ton visage ne bouge pas, tu ne fais rien, tu me regardes fixement, tu es silencieux et je ne sais pas vraiment ce que tu penses ». C’est l’argumentation de John Milton dans 'l’Associé du diable' : « Il s’en fout de toi, il ne bouge pas le petit doigt pour toi, moi je m’occupe de toi, moi je suis humaniste ». Le diable porte l’homme à la fois au dégoût de lui-même (ici le « scato ») et à la révolte contre Dieu (ici le blasphème). C’est toute la duplicité du diable : il met l’homme dans un état de misère morale et spirituelle extrême, puis il lui dit : « Regarde, Dieu ne s’occupe pas de toi. Moi, je m’occupe de toi. » Le diable ne dit pas à l’homme que Dieu n’existe pas, il lui dit que Dieu ne s’occupe pas de l’homme.
Ce n’est pas un hasard si le scatologique et le blasphématoire se déploient à Avignon et ailleurs depuis quelques années. Le scatologique symbolise peut-être, pour ces artistes, le sommet de la misère morale et spirituelle de l’homme. Et cette misère fascine en même temps qu’elle révolte. Serrano dit croire au Christ. Quant à Castellucci, je ne sais pas. Mais j’émets l’hypothèse qu’il puisse croire, au fond de lui, au Jésus fils de Dieu, mais pas au Christ sauveur : « Tu n’es pas le sauveur puisque tu ne viens pas me sauver. Tu es un Dieu indifférent, voire pire que cela, un Dieu qui contemple ma misère stoïquement ». Donc, je finis en te salissant de ma propre misère et en te disant : « Tu n’es pas mon berger ». Mais j’émets aussi l’hypothèse que tu le sois : « You are (not) my shepherd » dit le message final. Ce n’est pas innocent que la négation « not » soit entre parenthèses. En bref : l’homme aspire à être sauvé parce qu’il sait sa misère, mais il est tombé si bas qu’il ne croit plus au Salut et fait payer à Dieu son silence apparent. Et quand on veut faire « payer » quelque chose à Dieu, on choisit parfois le blasphème, surtout quand on est artiste.
Une leçon pour nous chrétiens qui pensons avoir la Foi et agir en « hommes religieux » : savons-nous montrer le vrai visage du fils de Dieu ? Et si nous avions besoin de redécouvrir l’apostolat du Salut ? De raconter le Salut comme on raconte une histoire, une histoire concrète, vraie, réelle, depuis son début (création et péché originel) jusqu’à ses fins dernières (parousie et jugement) en passant bien sûr par Jésus (incarnation, passion et résurrection) ? Parce qu’au milieu de sa misère, l’homme ne voit pas la lumière si personne ne la lui montre. Comme la prédication est faible sur ces points messieurs les curés !
« Défendre le Christ », n’est-ce pas défendre le fait qu’il est vraiment sauveur ? N’est-ce pas cela que l’homme contemporain a le plus besoin d’entendre ? N’est-ce pas cela la bonne nouvelle à annoncer d’urgence ? Face à mon frère prisonnier du piège diabolique de la révolte, dois-je oublier ce message capital dont je suis comptable et faire violence à son âme pour l’enfoncer encore davantage ? Attention, si je choisis cette violence – la plus pernicieuse, celle contre l’âme -, demain c’est ma propre révolte qui guette, car moi aussi j’en ai des misères, et pas qu’un peu… Et Dieu sait que mes misères ont de l’appétit pour me dévorer tout entier…
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Écrit par : Guillaume de Prémare / | 25/10/2011

@Guillaume de Prémare :

> Comme vous j'ai vu des vidéos de la pièce, et j'en ai lu certaines critiques. Je ne l'ai pas perçue comme blasphématoire, mais plutôt comme iconoclaste. Parce que dans la pièce il y a un élément que vous avez omis : le fils qui prend soin de son père incontinent, déplaçant la présence du Christ de l'icône (le tableau) vers le fils solidaire de ce vieux père vulnérable et souffrant. C'est du moins ce qu'en ont perçu certaines critiques de la pièce que j'ai lu, interpellée par ce regard du tableau qui semble ignorer notre souffrance comme ce Dieu qu'on ne voit pas et qu'on est prompt à penser qu'il nous a abandonné, mais qui finalement se manifeste là sous nos yeux dans l'amour et le dévouement d'un fils pour son père.
Et si finalement cette pièce n'était que cela, un iconoclasme bien plus qu'un blasphème ? Et si le "you're (not) my sheperd" s'adressait au tableau plus qu'au Dieu incarné ? Ca me semble aussi être l'avis de l'auteur, dans ce qu'il a exprimé en réaction aux protestations.
Ce commentaire ne concerne évidemment pas la pièce Golgotha picnic, qui pose un autre problème : dénonciation du consumérisme, du matérialisme mercantile (comme l'auteur de ce blog), mais assimilée chez lui de manière tout à fait injuste à la culture chrétienne. Avec ce Golgotha picnic, l'auteur raconte qu'il a exorcisé la peur de Dieu qui l'a habitée toute son enfance. Il montre là qu'il a aussi été victime d'une culture chrétienne très éloignée de la foi, qui l'a conduit a cette ignorance de ce qu'est véritablement la culture chrétienne d'une part, et bien plus, de ce qu'est la foi. Sa pièce est un brûlot contre ce fantasme qu'il a de la culture chrétienne comme source de la barbarie postmoderne.
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Écrit par : Pneumatis / | 25/10/2011

ILS ONT LA LISTE

> Ces groupuscules pathétiques qui se ridiculisent à « défendre l'honneur du Christ » en croyant voir dans leur combat le reflet glorieux de leur noblesse d'âme plutôt que le symptôme tragique de leur alterophobie, me font penser à un dessin du génialissime Sempé :
Un homme arpente une petite colline au sommet de laquelle il se rend. Là, fièrement exposé au grand vent, le buste droit comme un pic, les sourcils froncés et le regard solennellement tourné vers le Ciel infini, il déclare avec le plus grand sérieux : « J'ai toujours pardonné à ceux qui m'ont offensé. Mais j'ai la liste. »
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Écrit par : serge lellouche / | 26/10/2011

CASTELLUCCI

> Une interview de Romeo Castellucci qui fait bien réfléchir http://bit.ly/w0zUUE et qui fait penser à la tribune de Fabrice Hadjadj sur l'oeuvre de Serrano, le fameux "Piss Christ" http://bit.ly/s6qbN9
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Écrit par : Pneumatis / | 26/10/2011

Cher VF,

> Je partage votre position et votre questionnement quant à l'ouverture aux intégristes. Il me semble qu'à cet égard, il y a vraiment un discernement à effectuer, afin de nettement séparer deux plans.
Je crois que l'ouverture aux intégristes comme groupe politico-sociologique paré des plus belles vertus de la tradition d'Eglise est en train de s'enfoncer dans une impasse. Je pense que nous aurions tort de mobiliser un excès de volontarisme évangélisateur sur ce plan. Quoiqu'il en soit, la patience dont a fait preuve Benoit XVI-Ratzinger à leur égard depuis plusieurs décennies est proprement renversante. Reconnaissons une limite aujourd'hui infranchissable, face à un groupe qui s'emmure dans le tombeau de ses fières certitudes.
De ce point de vue, Blaise Join-Lambert a profondément raison de s'interroger sur ce qui dans notre société produit des êtres à ce point immatures, au même titre que l'immaturité des personnes du « camp opposé » (revers de la même médaille) se complaisant dans la culture pseudo-libertaire de la dérision, inhérente à l'éternel adulescent.
L'anthropologie du capitalisme tardif est orienté vers le contrôle des personnes par leur enfermement dans leurs régressions et pulsions infantiles.
Il faudra revenir là-dessus, bref arrêter de tourner autour du pot (sic) rempli du caca collectif refoulé. Les cathos ne sont pas épargnés dans leur chair par les blessures intimes liées à leurs castrations anales mal vécues ! C'est universel. Peut-être cette pièce de théâtre scato (dont je ne parviens pas à savoir quelles sont ses motivations réelles) est avant tout révélatrice, dans son contenu et dans les réactions qu'elle suscite, de cette obscure, inavouable et pourtant si humaine dimension des choses.
Incroyable mais vrai : la grandeur ultime de l'amour de Dieu se manifeste en son fils Jésus-Christ, jusque dans son rabaissement au plus profond de l'inconscient de nos accidents archaïques, dans notre merde où nous sommes englués, et dans laquelle Il vient nous guérir de ce sentiment de honte si profondément incrusté en nous, accroché à notre chair, sublimé dans Sa chair.
Ceci me conduit au deuxième plan, au delà du « groupe intégriste ». Irréductiblement, autre chose est la personne, aussi butée soit-elle, qui prend part à ce délire collectif. Quoique nous détestions dans les idées, les attitudes et les fantasmes qu'elle manifeste, nous sommes face au gouffre de ce qui nous dépasse de son histoire personnelle, de ses blessures enfouies, de sa relation intime (ou non) avec le Seigneur, et des signes par lesquels Celui-ci peut nous appeler (ou non) à aller à la rencontre de ce prochain qui nous rebute tant.
J'en prends pour témoignage une expérience vécue, très personnelle.
A l'époque de mon service militaire (ça remonte à loin, 1995, base aérienne de Dijon, au pieds des magnifiques côteaux de Gevrey-Chambertin), j'avais rencontré un type, qui au premier abord semblait être la figure achevée du combattant pro-vie à la mâchoire serrée.
Y avait tout : catholicisme viril portant fièrement l'étendard, accointances politiques extrêmement marquées, entremêlées à un imaginaire militaire musclé désignant les ennemis de la noble cause, la tenue vestimentaire qui va avec et l'incontournable tondeuse à cheveux, coupés au millimètre selon les consignes du clan. La totale.
Cette rencontre fut pour moi une grande grâce dans ma vie. Je mesure plus que jamais aujourd'hui son sens et le chemin qu'elle a ouvert en mon cœur.
Il m'était donné de rencontrer un être au delà d'un attirail vestimentaire et d'un arsenal imaginaire que j'avais tout pour détester, que je continue de détester et que j'ai toutes les raisons de détester.
La grâce, c'est de ne plus rien voir de ce folklore défensif apparent et de ne plus se laisser toucher que par la réalité de la personne. Ou plutôt de ne plus voir dans ce folklore que le masque brutal d'un cœur blessé et apeuré.
Peut-être, par dessus tout, la grâce est-elle d'avoir le cœur suffisamment ouvert pour se laisser à son tour bousculer dans sa propre bien-pensance, bref dans ce que furent mes déguisements d'homme de gauche convaincu d'être en tant que tel du côté du bien.
Nous nous sommes profondément liés l'un et l'autre. Avec nos rangers, nos sacs à dos, nos treillis militaires et nos crânes rasés (tenue dans laquelle il semblait fort à l'aise, moi beaucoup moins, mais bon on s'y fait), nous avons traversé ensemble je ne sais combien de centaines de kilomètres à pieds à travers les régions françaises : bourgogne, pays de loire, sentier cathare dans les corbières, beaujolais, cévennes, véxin, aubrac, « votre » bourbonnais cher VF, et j'en passe...
Dans l'émerveillement de la traversée de ces régions sublimes, dans la souffrance si intensément joyeuse d'une ascension des gorges du tarn vers le causse méjan, dans nos discussions enflammées le soir autour du feu et au milieu des murmures de la nature, dans nos facéties irruptives à l'entrée des villages, dans les repas partagés ensemble avec un bonheur que seuls les marcheurs peuvent comprendre, nous avons vécu des moments de fraternité, de rigolade, de silence, que je n'oublierai jamais.
C'est beaucoup plus que les régions françaises que nous avons traversé ensemble.
Je suis convaincu que cette rencontre avec cette personne dont mes propres conditionnements me portaient à croire a priori que rien ne pouvait me relier à lui, a semé en moi une graine de vie, qui sans nul doute a contribué à ce que je vive quelques années plus tard, le grand basculement de ma conversion. Je l'en remercie profondément. Où que tu sois, merci Rémy !
Je ne le vois plus depuis plusieurs années. Quelle graine de vie notre rencontre a-t-elle fait germer en lui ? Je l'ignore, et cela ne m'appartient pas.
Dans cette rencontre finalement assez mystérieuse, posée là telle un signe à un certain moment de nos vies, j'ai goûté quelques chose qui a à voir avec la paix et la réconciliation en Dieu.
Nous avons été en mesure, lui et moi, de répondre à ce signe et de vivre ce chemin de rencontre. Peut-être, cela aurait été pour moi impossible avec un autre militant pro-vie à la mâchoire serrée, ou pour lui, avec un autre type de gauche emmitouflé dans son humanisme bien-pensant.
Cette rencontre nous a été donnée. Tout cela nous dépasse...
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Écrit par : serge lellouche / | 26/10/2011

Un texte du catéchisme des Évêques de France qui semble prophétique...

> « Le refus de Dieu, à notre époque, prend des formes diverses, depuis l'athéisme serein ou militant jusqu'à l'indifférence. Il arrive même que, par une mystérieuse hostilité vis-à-vis de Dieu (dans laquelle le croyant peut déceler la présence de l'Adversaire), des hommes et des femmes cultivent une véritable haine du Seigneur, de tout ce qui l'évoque et de tous ceux qui l'invoquent. Littérature, presse et films nous montrent parfois ce genre de dérision et de blasphème alors que d'autres œuvres ouvrent sur le mystère de l'homme et de la vie spirituelle.
Il est donc important d'évangéliser la culture, les milieux et les mentalités pour que la référence à Dieu y trouve sa juste place et ne soit pas systématiquement écartée. Mais ces refus, nous le savons, ont de multiples causes surestimation de la connaissance scientifique, révolte devant le scandale du mal, notamment les injustices et la souffrance des innocents, répulsion à l'égard de Dieu et de la religion rencontrés dans leurs caricatures.
Certaines oppositions, toutefois, peuvent être plus proches d'une véritable attitude religieuse que des conformismes sans âme. N'oublions pas non plus que les saints eux-mêmes ont connu la tentation de se révolter contre le scandale de la souffrance: "Cela ne m'étonne pas, Seigneur, que vous ayez si peu d'amis, à la manière dont vous les traitez", disait sainte Thérèse d'Avila. Et le concile Vatican II, dans son Message aux pauvres, aux malades, à tous ceux qui souffrent, ose nous dire: "Le Christ n'a pas supprimé la souffrance; il n'a même pas voulu en dévoiler entièrement le mystère; il l'a prise sur lui, et c'est assez pour que nous en comprenions tout le prix." On doit donc se garder de juger ceux qui semblent refuser Dieu. L'indifférence et l'athéisme militant doivent nous trouver lucides sur le mal, mais humbles et respectueux des personnes. Le concile Vatican II souligne en même temps ce que peut être la responsabilité des chrétiens dans la genèse de l'athéisme: "Les croyants peuvent [y] avoir une part qui n'est pas mince, dans la mesure où, par la négligence dans l'éducation de leur foi, par des présentations trompeuses de la doctrine et aussi par des défaillances de leur vie religieuse, morale et sociale, on peut dire d'eux qu'ils voilent l'authentique visage de Dieu et de la religion plus qu'ils ne le révèlent" (GS 19). » (n°548-549)
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Écrit par : Culat Robert / | 26/10/2011

@ Serge

> J'aime beaucoup votre témoignage. Il peut m'arriver, ici, de m'exaspérer quand j'ai le sentiment de critiques par trop répétitives, indiscriminées et dédaigneuses (mais il paraît que je le suis aussi à l'occasion). Mais là, je ne peux que vous rejoindre. Et d'ajouter simplement ceci: une personne n'est jamais limitée à une seule dimension. On est parfois surpris de découvrir des qualités inattendues à côté des plus agaçants (ou inquiétants) défauts.

@ pneumatis
> Merci pour le lien vers l'interview de Castellucci (elle donnerait presque envie de voir la pièce). Ne sommes-nous pas, d'ailleurs, les pires des "iconoclastes", nous qui arborons comme emblème de notre foi une représentation du Christ dans la plus humiliante des postures connues à son époque? Pour ce que j'en sais, la croix était un symbole tellement honteux qu'il a fallu attendre plusieurs siècles avant que les chrétiens n'osent représenter le Christ souffrant en croix (tous les premiers crucifix le montrent cloué, certes, mais triomphant, déjà ressuscité).
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Écrit par : luc2 / | 26/10/2011

OÙ QU'ON AILLE

> Merci Serge pour ce très beau témoignage!
Pour ce qui est de l'immaturité de ces excités, je constate que, où qu'on aille dans notre société, on se trouve face à des communautarismes toujours plus forts et fermés sur eux-mêmes (je parle de notre pays), jamais il y a eu aussi peu de brassage social il me semble ( la fin du service militaire a été catastrophique de ce point de vue, comme aujourd'hui dans l'Enseignement Public la suppression de la carte scolaire), et les individus réagissent de manière totalement prévisible, stéréotypée, ce qui est bien pratique pour les sociologues et ceux pour qui ils travaillent.
Je comprends maintenant pourquoi j'ai toujours été attirée par les atypiques, j'entends ceux qui ont atterris dans un autre milieu que le leur. C'est pourquoi aujourd'hui ce sont souvent les blessés de la vie, ceux qui ont été éjectés de leur clan d'origine, (chômage, divorce, handicap, homosexualité, case prison,...) qui ont objectivement le plus à nous apprendre, parce qu'ils ont été forcés par les événements à devenir eux-mêmes, hors de tout moule. Ils sont paradoxalement les plus matures...à condition qu'ils ne soient pas tombés dans la surenchère pour réintégrer un groupe, ce qui se constate aussi parfois (alors ce sont les pires!).
Pour ce qui est de l'attitude à opposer à nos jeunes excités, je crois que ce ne peut-être qu'une surenchère dans l'"héroïsme", j'entends ici en choisissant avec la même radicalité que celle à laquelle ils aspirent, l'inconfort, voire le dénuement, pour être toujours plus et au Christ et à tous nos frères.
C'est ce que m'a inspiré la vue du cordon franciscain que portait Benoît-Joseph: se ceindre à en sentir de la gêne de la vertu de "continence matérielle". Qu'en pensez-vous?
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Écrit par : Anne Josnin / | 28/10/2011

VIVENT LES DESINTEGRISTES

> Chère Anne, comment répondre à ces enfants gâtés qui s'admirent devant leur miroir à s'imaginer en saints martyrs ? J'avoue me sentir incapable de répondre à cela. Ce que j'ai vu de leurs manifestations est tellement monumental de mesquinerie, que cela a quelque chose de profondément désemparant. Ces gens chantent des Ave Maria avec la même intonation de voix que des supporters du PSG enfiévrés à la vue de ceux de l'OM et brandissent des effigies du Seigneur avec la même verve militante que des vieux routiers du syndicalisme aigris ânonnant leurs sempiternelles revendications corporatistes. C'est un summum du ridicule.
On peut les plaindre par dessus tout d'être à ce point insensibles à leur propre souffrance, qui obscurément doit être immense. Comment entrer en relation avec des personnes blindées de la tête aux pieds ???
Vive les désintégristes ! Ceux que vous décrivez si bien Anne et si souvent sur ce blog. Je comprends profondément ce que vous en dites et je partage si intimement (pour tant et tant de raisons!) ce qui vous touche chez eux, ces figures d'équilibristes de la vie, ces funambules perpétuellement contrebalancés. Ma nature profonde et toutes les constances de mon histoire personnelle me relient à tous les inclassables.
Oh que oui, le cri d'espérance, c'est bien ici qu'il faut l'entendre...
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Écrit par : serge lellouche / | 02/11/2011

@ Nati

> vous n'avez pas tort.
Disons que je trouve plus intéressantes les dénonciations où par analogie, chacun peut se reconnaître.
L'indignation à propos de ce qui entraîne déjà la réprobation unanime a quelque chose de confortable.
Mille pardons mais à quoi ça sert d'écrire ce dont tout ceux qui sont depuis longtemps engagés dans le combat contre l'hérésie intégriste (il faut dire ce qui est) sont déjà convaincus et ont entendu 100 fois ?
Et en plus sur un blog où tout le monde en est déjà convaincu ? ;-)
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On ne va quand même pas se prendre pour des héros parce que sur le "PP-blog" on dénonce l'intégrisme quand même ?

Je préfère les propositions.

Comme d'inviter à une disputatio, de créer des pièces de théâtres sur le Christ (demandons-le à F Hadjadj) en les faisant pas représenter ds les salles paroissiales mais des les rues d'Avignon avec des acteurs non cahos, des pièces sur la souffrance, de faire connaître les cours Alpha.

grattez un intégroïde, vous y trouverez un pauvre type qui a la trouille du changement. Regardez les animaux, ils sont agressifs quand ils ont peur, l'intégrisme est une régression pour la personne humaine et pour le croyant, un manque d'espérance.
Idem chez les derniers progressistes comme ceux que je vois ds mon patelin, chez mes parents : ils ont peur et avec leurs chants anthropocentriques et mélodiquement démodés, ils sont d'un triste !

@ Serge
merci de m'acclamer par votre "vivent les désintégristes".
désormais je ferais comme Don Salluste dans la Folie des Grandeurs : "et mes acclamations ? et mon enthousiasme ?"

Écrit par : zorglub / | 02/11/2011

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