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24/10/2011

Marseille : ravages du relativisme au sein de la police

Une note du SDIG marseillais sur la pratique musulmane dérape dans le symptomatique à propos de la "population chrétienne" :


 

À Marseille, les policiers des ex-RG viennent de pondre une « note blanche » dont le contenu est divulgué ce matin par le quotidien La Marseillaise : mélange d'informations mal comprises, de confusions, de ragots sur la vie privée... et d'opinions personnelles des rédacteurs. Formatés par le matérialisme ambiant, ceux-ci mélangent extrémisme et foi religieuse : tout musulman pratiquant leur paraît un kamikaze potentiel. C'est logique : dans l'hypermarché occidental, le bon « musulman » ou le bon « chrétien » est celui qui n'y croit pas vraiment.

Pour preuve, ce passage (où le rédacteur ergote contre l'édification d'une mosquée centrale) :

« Si la population chrétienne, croyante ou non, tient la présence de clochers pour naturelle, les manifestations les plus ostentatoires d'une religion exogène comme l'islam ne peuvent qu'exacerber les tensions. »

Vous avez bien lu : « la population chrétienne, CROYANTE ou NON ».

Pour la police française, le christianisme n'est pas une question de foi.

Alors c'est une question de quoi ? D'endogène et d'exogène.

Autrement dit : le christianisme ne serait qu'un marqueur identitaire interne (« endogène ») de la population de souche.

Comment définit-on la « souche » ? Personne n'en sait rien : surtout à Marseille – une des villes les plus cosmopolites du monde depuis toujours.

D'autre part, discriminer une religion en tant qu'exogène revient à qualifier de «pas-vraiment-Français » nos compatriotes musulmans : les derniers vieux harkis apprécieront.

 

Pourquoi signaler – comme je le fais ici – cette tournure d'esprit du SDIG de Marseille ? Parce qu'elle reflète la confusion mentale qui se répand dans notre beau pays. Confondre christianisme et ethnie, c'est un vertige dont on voit apparaître les symptômes jusque chez nous, catholiques, mais qui se propage en tous milieux parce qu''il vient d'ailleurs : du relativisme imprégnant la sous-culture commerciale.

Informons le SDIG de Marseille que le christianisme n'existe pas sans la foi au Christ, et que les chrétiens croyants (pléonasme) ne considèrent pas leur foi comme un produit du terroir.

Jésus n'est pas plus provençal que l'archange Michel n'est normand, roumain ou irlandais.

Et dans le monde cosmopolite qui vient, la force probante de la foi chrétienne (sa capacité de rayonnement et de conversion) sera de se ressourcer à sa vérité transnationale d'origine : « il n'y a plus ni Judéen ni Grec... »

Si le Christ Jésus est la Vérité et la Voie, donc la Vie, c'est qu'il transcende en sa Personne les différences de culture, d'ethnie et d'époque. Si vous ne croyez pas cela, vous êtes relativiste.

 

 

Commentaires

PHENOMENALE

> Au relativisme, il faut peut-être ajouter une tendance plus basique, et qui est le terreau sur lequel s'épanouit ce relativisme: une phénoménale inculture (pas seulement religieuse) de beaucoup de nos contemporains.
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Écrit par : Pierre Huet / | 24/10/2011

D'ACCORD, MAIS

> Bien d'accord pour comprendre cette attitude de la police et de toute notre société comme fondamentaliste (confondre apparence, mesure, carte d'identité avec la réalité) : ne se fier qu'à ce qui se mesure... délaisser l'esprit de finesse et ne connaître -mal- que la géométrie...
...mais il reste qu'il existe des baptisés qui ne confessent pas leur foi et affectent de ne pas en vivre (en tout cas en apparence, il ne s'agit pas de tomber aussi dans le travers de juger des questions les plus profondes de la réalité sacramentelle par les apparences).
Ne peut-il s'agir aussi de cela dans les esprits sûrement confus du SDIG ?
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Écrit par : Jean / | 24/10/2011

PAS UNE SURPRISE

> Quand on relit les débats parlementaires des lois anticléricales de 1901 et 1905 on se rend compte que les opposants à l'Eglise connaissaient de l'intérieur la foi et la spiritualité chrétiennes (d'autant mieux que certains, comme Combes, étaient d'anciens séminaristes révoltés). Il y avait certes déjà des phantasmes (du type papesse Jeanne ou bien "les femmes ont-elles une âme") mais ils étaient limités.
Aujourd'hui le situation est autre: même dans les catégories dirigeantes, la culture religieuse chrétienne ne dépasse pas les grosses blagues anti-cléricales répétitives du Canard enchaîné ou les slogans de France-info. Ce que vous dites des RG de Marseille n'est vraiment pas une surprise.
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Écrit par : B.H. / | 24/10/2011

@ PP

> Alors là, pas du tout ! mais alors pô tout !
Homme de peu de foi, sachez que Jésus EST NE EN PROVENCE
Et je le prouve : http://www.youtube.com/watch?v=ySSmfISaKi8
Faites remonter le curseur jusqu'à 33 secondes pr passer l'intro
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Écrit par : zorglub / | 24/10/2011

TROUN DE L'AIR

> Et le Christ de Montfavet alors, hein? C'est bien en Provence, non?

P;S: Alors Zorglub, on passe du côté obscur de la musique?
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Écrit par : VF | 24/10/2011

RIEN DE CHRETIEN

> On voit émerger chaque jour davantage , sous l'impulsion de la menace islamiste telle que présentée par les médias et autres agitateurs d'émotion, une nouvelle hérésie qui en est le versant chrétien, mais n'a rien de chrétien. Ainsi face à la menace des minarets, on se découvre un nouvel attachement pour nos clochers, latin et soutanes deviennent populaires face aux barbus et voiles, parce que c'est de chez nous (endogène!!), comme le béret et la moustache...(que j'aime beaucoup.... tant que cela restera politiquement et moralement ouvert!)
Cette recomposition, ou plutôt invention d'une identité dictée par l'"ennemi" c'est de fait, contrairement aux apparences, tomber dans le piège tendu par le pire de l'Islam, je veux dire l'islamisme.
C'est pourquoi je propose qu'on appelle ces nouveaux identitaires "de bonne foi" mais qui ignorent tout des valeurs chrétiennes en particulier, françaises et européennes en général, et se veulent défenseurs d'une France ou d'une Europe "traditionnelle" les "christianistes".
Face à l'état de déliquescence de nos Institutions, on y trouve de plus en plus de christianistes, fonctionnaires comme élus, souvent parmi les plus braves (au sens positif du mot).
Encore une fois il est urgent de sortir de son trou sociologique les vraies richesses de notre histoire et le trésor de notre foi. La balle est dans notre camp.
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Écrit par : Anne Josnin / | 24/10/2011

APATHIQUES

> D'un prêtre de mes amis : "Ici, les parents du collège public d'à côté se réveillent un peu tard. Pour un cours de culture religieuse, ils s'étonnent que l'on parle de l'islam et pas du catholicisme...Je leur ai dit qu'au lieu de se plaindre entre eux, il fallait qu'ils s'organisent pour faire une réclamation au proviseur. Malheureusement, ils sont apathiques."
Encore des "chrétiens non croyants", juste inquiets de la présence arabo-musulmane dans leur ville ?
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Écrit par : PP / | 25/10/2011

PARESSES

> Je crois cher PP que vous touchez-là un point névralgique du mal qui nous détruit: la fainéantise, qui se justifie par avance de sempiternels "ça ne changera rien de toutes façons", "ça toujours été comme ça, on n'y peut rien", "quand les autres s'y mettront"...
Nos jeunes, à l'image de leurs parents, renoncent par avance à leurs ébauches de rêves parce qu'ils se vivent incapables de se lever à l'heure pour prendre un vrai petit déjeuner, faire quelques kilomètres à vélo, lire jusqu'au bout un roman ou consulter wikipedia si ce n'est pas noté, même leurs aventures amoureuses se cantonnent au canapé et à la salle de ciné, fini les promenades romantiques, l'amour ne donne plus d'ailes, trop fatigant...Le renoncement de nos concitoyens "épuisés" à somnambuler me laisse sans voix...french way of no-life... Où est passé le fameux "impossible n'est pas français"?
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Écrit par : Anne Josnin / | 25/10/2011

LE RÔLE DES EVÊQUES

> Là les évêques ont, je pense, un rôle primordial à jouer : il faut avoir le courage de récuser publiquement (solennellement s'il le faut) l'expression aussi fallacieuse que répandue de "catholique non pratiquant". Cela fait trop longtemps qu'on accepte placidement cette ineptie. Des prêtres et mêmes des évêques l'emploient, et donc la justifient d'une certaine manière, et cela conforte nos contemporains qui se rangent d'autant plus facilement sous cette étiquette que cela n'engage à rien du tout. Il faut une communication claire sur ce sujet pour dire que cette catégorie est purement journalistique et ne correspond à rien sur le plan de la foi. Combien de fois ai-je entendu mon interlocuteur se définir ainsi, comme une manière bizarre de se rassurer à peu de frais.
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Écrit par : Thomas / | 25/10/2011

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