Les catholiques italiens tournent la page Berlusconi

 

 
 

 

 

...laissant ainsi sur le carreau les ultimes groupies de l'érotomane :

 

Que la société politique italienne soit en ruines, et que le système Berlusconi ait accéléré cette décrépitude, cette évidence fait honte aux Italiens intelligents. Le 17 octobre dans un couvent d'Emilie s'est tenue une réunion (clercs et laïcs) de mouvements catholiques de la péninsule. Commentaire d'Andrea Riccardi, président de la communauté Sant'Egidio : « Les catholiques veulent désormais être acteurs. Ils ont le devoir de combler l'abîme qui s'est creusé entre les politiques et le peuple. » Commentaire de Rafaele Bonami, secrétaire général de la Confédération italienne des travailleurs (CISL) : « L'heure est venue de construire un gouvernement responsable, d'unité nationale, pour affronter les problèmes. » Mais s'il ne s'agit que de « travailler sur une plateforme de propositions qui seraient ensuite soumises aux différents partis », comme le suggère un quotidien (cité dans Le Monde, 18/10), l'initiative sera au dessous de ce qu'exigent la crise mondiale et la débâcle euro-italienne.

Au moins la réunion du 17 octobre témoigne-t-elle du désir renaissant de « construire des ponts et collaborer avec tous », selon le mot du président du Mouvement chrétien des travailleurs. Si ce « tous » désigne plus (et autre chose) que les boutiques politiciennes, il peut laisser espérer un début de réponse à la situation concrète de l'Italie : « le déclin du berlusconisme va conduire à une décomposition et à une recomposition du panorama politique. »

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