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28/09/2011

À Gémenos, la lutte des salariés de Fralib contre Unilever :

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"Ne laissons pas partir de Provence le thé de l'Eléphant ! Né à Marseille il y a 119 ans, l'Eléphant est français, en Provence il doit rester !" :


 

1. Lettre du Comité national de soutien et de lutte aux  ministres du Travail, de l’Economie et de l’Agriculture :

<< Monsieur le Ministre,

Vous n’êtes pas sans connaître la situation que vivent les salariés de Fralib à Gémenos (13). Depuis l’annonce, en septembre 2010, par le groupe Unilever de la fermeture de Fralib, seule usine de conditionnement de thé et d’infusions du groupe en France, les salariés s’opposent à cette volonté patronale de bradage, de délocalisation, de suppression de 182 emplois qui visent uniquement à accroître les dividendes des actionnaires.

Toutes les études du cabinet d’expertise comptable du Comité d’entreprise démontrent la rentabilité de Fralib avant que cette dernière ne subisse une contraction voulue de son activité. Cette contraction a été volontairement organisée en 2007 par le groupe avec la mise en place d’une chaîne logistique USCC (Unilever Supply Chain Company) domiciliée en Suisse pour des raisons fiscales. Cette nouvelle organisation a transformé Fralib en « centre de coût ». Les profits issus de l’activité de Fralib sont confisqués par l’USCC et échappent de fait à la fiscalité française.

Les salariés refusent légitimement le chômage, la précarité et la misère. Ils se sont engagés dans la construction d’une solution alternative pour le maintien à Gémenos de l’activité thé et infusions sous la marque « Thé l’Eléphant » et des 182 emplois. Elle a reçu le soutien du Conseil régional et de l’ensemble des collectivités territoriales.

Mrs les députés François Hollande et Michel Vauzelle, s’appuyant sur les exigences des salariés de Fralib, de leurs représentants au comité d’entreprise et sur un très large soutien auprès des élus et de la population, vous ont sollicité pour organiser une table ronde réunissant le ou les ministres concernés, les collectivités territoriales, les salariés et la direction du groupe Unilever.

Le Comité national de soutien aux salariés de Fralib et de lutte contre la fermeture et les suppressions d’emplois s’associe à cette démarche et vous demande de prendre toutes les dispositions pour y répondre dans les meilleurs délais. >>

 

2. Le point de vue des salariés qui occupent l'usine de Gémenos :

 << La direction poursuit son travail de destruction sociale et industrielle. Elle met sur la table quelques euros de plus pour, dit-elle, « tourner la page ». Elle se moque éperdument de l’avenir des salariés. Le chômage, la précarité, la misère, la galère, elle s’en contrebalance. Un seul objectif pour elle, « vider les lieux ». Pour cela, diviser les salariés.

Nous refusons ce scénario de mort.

Nous continuons le combat pour nos emplois et notre solution alternative.

Nous exigeons de Fralib et du groupe UNILEVER les moyens pour préserver l’activité industrielle et sauvegarder l’emploi :

> Qu’il cède la marque ELEPHANT et l’outil industriel pour l’euro symbolique.
> Qu’il assure la commercialisation et la fourniture des matières premières pendant un nombre d’années suffisant à la constitution de notre propre circuit de commercialisation et d’achat de matières premières, qui nous permettra
de constituer une entreprise souveraine.

Pour relancer l’activité, nous exigeons la somme de 300 millions d’euros représentant :

> l’équivalent du détournement d’impôts réalisés en France depuis 2007.
> l’équivalent
de 2 années de chiffre d’affaires reconstitué de Fralib. Cette somme intègrera l’indemnité de préjudice moral subi par les salariés et leur famille du fait de la casse organisée de l’usine par le groupe Unilever. Le collectif des salariés se chargera de déterminer son montant et sa redistribution dès la reprise de l’activité issue de la solution alternative à la fermeture de l’usine.

Il ne s’agit là que d’une toute petite partie de la fortune emmagasinée par les actionnaires, depuis des décennies, sur le dos des travailleurs ! >>

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Commentaires

COMME D'HAB'

> Les super-patriotes et néanmoins libéraux prendront évidemment comme d'hab' le parti d'Unilever.
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Écrit par : gildas / | 28/09/2011

POURQUOI

> Triste! mais pourquoi, contrairement à l'Allemagne ou l'Italie, les entreprises sortent-elles des girons familiaux ou elles sont nées et tombent-elles dans l'escarcelle de multinationales qui, ensuite délocalisent ou et quand elles veulent ? Quelles sont les causes juridiques, fiscales, mais aussi sociologiques et culturelles, de ce désastre permanent ?
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Écrit par : Pierre Huet / | 28/09/2011

SRI LANKA

> voir aussi l'exploitation des cueilleuses de thé au Sri Lanka.
émission " à bon entendeur" tsr d'hier.
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Écrit par : jean-michel / | 28/09/2011

Les commentaires sont fermés.