27/09/2011
Evêques en première ligne contre la tyrannie de l'argent
Philippines - "Des évêques s’élèvent contre la multiplication des opérations minières dans le pays ", selon l’agence des Missions étrangères de Paris :
Mgr Pedro Arigo, vicaire apostolique de Puerto Princesa, a réagi le 22 septembre à l’annonce par le gouvernement philippin de la signature de quatre accords miniers avec des intérêts chinois, pour un montant total de 14 milliards de dollars.
L’évêque de Palawan a expliqué qu’en matière d’exploitation minière, le gouvernement ne prenait en compte que les intérêts des grandes sociétés et négligeait « le bien-être des populations ».
Il a poursuivi en détaillant les dégâts environnementaux causés dans son île par les mines en activité, dont les conséquences pèsent directement sur les agriculteurs et les pêcheurs. « Les dirigeants de ces sociétés parlent toujours d’activités minières ‘responsables’ ou ‘durables’, mais nous ne voyons rien de cela à Palawan, sinon des actions destructrices pour l’environnement et le gagne-pain des habitants », a encore déclaré l’évêque, en concluant que le gouvernement ne tenait aucun compte de l’avis des populations, exprimé pourtant par voie de pétition.
20:00 Publié dans Chrétiens indignés, Ecologie, Planète chrétienne, Social, Société | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : écologie, catholiques, christianisme, philippines, chine
Commentaires
"MESSIANISME GNOSTIQUE", FORCEMENT
> Il faut lui envoyer le livre où la superdroite catho française dénonce le "messianisme gnostique" de ceux qui prétendent résister à la brutalité du fric !
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Écrit par : bernard gui / | 27/09/2011
LE BIEN C'EST LE MAL
> D'ailleurs ce malheureux philippin n'a pas compris que quand le pape dit du bien de l'écologie, en fait c'est pour en dire du mal, comme le grand théologien athée Ferrara l'explique aux zouaves pontificaux du 92.
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Écrit par : torbenn / | 27/09/2011
> Mgr Pedro Arigo s'est notamment indigné après que deux militants engagés dans le mouvement contre l'ouverture de ces mines de nickel, aient été assassinés cette année : Gerry Ortega et Rabenio Sungit.
http://eglasie.mepasie.org/asie-du-sud-est/philippines/des-eveques-catholiques-s2019elevent-contre-la-multiplication-des-operations-minieres-dans-le-pays
http://info.catho.be/2011/09/26/philippines-lactivite-miniere-effrenee-reunit-catholiques-et-protestants/
Les accords entre le gouvernement philippin et les sociétés chinoises s'inscrivent dans un contexte d'envolée des cours mondiaux des matières premières, qui suscitent des convoitises à l'égard des pays riches en ressources minières.
Une véritable ruée minière est à l'oeuvre (or, argent, cuivre...) au niveau international (voir l'entretien très complet de William Sacher : http://www.mouvements.info/Nouvelle-ruee-miniere-contre.html), liée à la croissance soutenue des pays emergents comme l'Inde ou la Chine.
Par ailleurs, le phénomène est étroitement lié à une vague spéculative sur l'or, qui dans le contexte de chute boursière est un recours comme valeur-refuge.
La course vers les métaux rares est également liée à l'explosion de la demande en ordinateurs ou téléphones portables.
Ces divers facteurs parmi d'autres créent une véritable fièvre minière sur tous les continents. Dans nombre de pays d'Amérique Latine, d'Afrique ou en Indonésie, les réformes néolibérales impulsées par la Banque Mondiale ont crées des cadres d'investissements très favorables aux multinationales minières, qui se sont engouffrées avidemment dans la brèche.
Les Etats-Unis, l'Europe et la Chine ont développé de multiples stratégies de « sécurisation d'accès aux ressources », comme on dit.
Cette ruée minière s'est traduite par la propagation d'un nouveau modèle d'extraction, celui de la méga-exploitation minière : des mines à ciel ouvert, plus rentables, avec des cratères de plusieurs km de diamètre et de plusieurs centaines de mètres de profondeur ! Ces exploitations nécessitent des besoins energétiques et en eau gigantesques. Les déchets toxiques générés atteignent des proportions effrayantes. La concentration des métaux est très faible, et dans le cas de l'or par exemple, pour une tonne de roche traitée on ne va extraire que 0,5 grammes d'or. Un tel ratio frise l'absurde, et le « reste » se convertit en déchets.
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Écrit par : serge lellouche / | 28/09/2011
EFFET DE LA MONDIALISATION
> La ruée chinoise vers les matière premières, et pas seulement aux Philippines, voir l'Afrique! avec son cortège de corruption et de dégâts environnementaux est aussi un effet de la mondialisation: consommer chinois ou indien, ou indonésien, donc moins cher et moins règlementé, nous permet de consommer plus, donc d'absorber plus de ressources naturelles par Chine interposée.
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Écrit par : Pierre Huet / | 28/09/2011
A Jacques de Guillebon
> L’opposition entre libéraux et socialistes était déjà frontale. C’est contre eux qu’Ozanam polémique dans son article.
Comme il l’écrit lui-même,
« […] deux écoles se sont formées, qui ont tout ramené à la production ou à la distribution des richesses. D'un côté, l'ancienne école des économistes ne connaît pas de plus grand danger social qu'une production insuffisante ; pas d'autre salut que de la presser, de la multiplier par une concurrence illimitée ; pas d'autre loi du travail que celle de l'intérêt personnel, c'est-à-dire du plus insatiable des maîtres. D'un autre côté, l'école des socialistes modernes met tout le mal dans une distribution vicieuse, et croit avoir sauvé la société en supprimant la concurrence, en faisant de l'organisation du travail une prison qui nourrirait ses prisonniers, en apprenant aux peuples à échanger leur liberté contre la certitude du pain et la promesse du plaisir. Ces deux systèmes, dont l'un réduit la destinée humaine à produire, l'autre à jouir, aboutissent par deux voies diverses au matérialisme, et nous ne savons si nous avons plus d'horreur de ceux qui humilient les pauvres, les ouvriers, jusqu'à n'en faire que les instruments de la fortune des riches, ou de ceux qui les corrompent jusqu'à leur communiquer les passions des mauvais riches. » (p. 246)
Bien sur, les frontières n’étaient pas entièrement figées à l’époque. Mais l’incompatibilité entre les deux doctrines, celle des « économistes » libéraux et celle des socialistes, était déjà là. Quant à Marx, pourquoi devrions-nous le considérer comme la voix la plus autorisée du mouvement socialiste, celui qui le ferait enfin parvenir à l’âge adulte ?
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Écrit par : Blaise Join-Lambert / | 28/09/2011
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