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31/08/2011

Enseigner l'idéologie du 'gender' au lycée ? Le ministre botte en touche, et la gauche soutient les intérêts du privé

"Le ministre de l'Education nationale n'est pas chargé d'éditer les manuels, il est chargé de rédiger les programmes", allègue-t-il à RTL :


gender,luc chatel,unsa,psEn réponse à l'offensive des 80 députés (notre note d'hier), le ministre Luc Chatel a affirmé hier que les programmes ne font pas référence à l'idéologie du gender, mais que les choix éditoriaux des éditeurs scolaires échappent à l'autorité du gouvernement : ''Ce n'est pas le ministre de l'Education qui exerce droit de vie et de mort sur un manuel", a-t-il déclaré.

Bien sûr ! On sait depuis les années 1990 que les intérêts du privé sont sacrés. De la même façon, le ministre de l'Economie pourrait alléguer que son autorité ne peut rien sur les multinationales et la spéculation financière, etc.

Mais ni Luc Chatel, ni son homologue de Bercy ne doivent imaginer que ce type d'argument (la sacralité du privé) impressionne encore qui que ce soit en 2011.

Par ailleurs, son argument n'en est pas un. Les manuels doivent être en phase avec les programmes et les contenus de l'enseignement : sinon où est leur légitimité ? Si le ministre n'a rien à dire face à l'apparition – dans des manuels homologués – d'une idéologie sujette à controverse, c'est que l'Education nationale n'est pas en désaccord avec cette idéologie. Va-t-on assister à l'imprégnation de l'enseignement public par une doctrine privée ?

L'Unsa-Education et le PS soutiennent le groupe privé Hachette dans cette affaire ? Rien d'étonnant à ça : la gauche française copule avec l'économie libérale, et la gauche européenne (cf. Zapatero) propose aux foules l'opium des nouvelles moeurs pour leur faire oublier les ravages de la crise du capitalisme tardif. Cette affaire de manuels scolaires n'en est qu'une illustration de plus.

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Commentaires

CE QUE DIT CHATEL N'EST PAS VRAI

> Savez-vous comment sont "fabriqués" les manuels? Ils le sont par des groupes de profs ou, plus rarement et de moins en moins, de chercheurs universitaires, sous la houlette d'un inspecteur pédagogique régional de la discipline en question. Cela attire deux remarques: primo: ce n'est pas vrai que le ministre ne peut rien puisque ce sont des fonctionnaires de l'EN qui font les manuels sous le contrôle d'un cadre supérieur dépendant du recteur: l'IPR (inspecteur pédagogique régional).
Secondo: cela montre le niveau des profs qui font les manuels. Ce sont généralement les petits protégés des dits IPR, ceux qui sont le mieux vus, le plus en "avance" dans la recherche "didactique" et "pédagogique" mais, pour en avoir connu, peu efficaces en classe (je m'arrête là car je vais être cruel). Et surtout, qualité fondamentale, ils ont une souplesse d'échine extraordinaire, d'où ce problème de la théorie du genre, à la mode en ce moment, mais demain, si c'est le mariage avec son poisson rouge, il vous pondront un beau chapitre bourré de références sur ce thème.
Enseigner la vérité, comme le rappelle Benoît XVI dans son discours aux professeurs à Madrid, ils n'en ont cure. Ce qui les intéresse, c'est la vanité de voir leur nom dans un livre lu par des millions d'élèves et de faire ainsi référence car peu d'entre aux ont de diplômes valables en recherche universitaire ; de toucher une certaine somme d'argent aussi.
Censés être l'élite du savoir, nous avons les derniers des fayots pour faire nos manuels. cela sent la fin de régime à plein nez.
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Écrit par : VF / | 31/08/2011

CA ON PREND

> Et qu'elle aurait été sa réaction si subitement Hachette encarté le négationnisme comme une "théorie" parmi d'autres dans ses manuels d'histoire ?
On ne veut pas même évoquer le créationnisme parce que "pas-assez-scientifique" et "seulement-soutenu-par-des-mous-du-bulbe" (i.e. des scientifiques chrétiens reconnus dans leur domaine de compétence...), mais la théorie du genre qui n'est que ça, une théorie, mise au point par une dingue - qui il y a 40 ans aurait terminé ses jours dans un H.P. pour hystérie - est soutenue aujourd'hui financièrement par tout l'establishment libéral américain avec chaire à Harvard et tout le bataclan, ça on prend !
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Écrit par : Pierre-Aelred / | 31/08/2011

PLUS PERSONNE

> On croit rêver !
Maintenant, plus personne - et surtout pas le ministre n'est responsable ou coupable...
Les ministres sont d'habitudes très prompts à dénoncer une dérive idéologique, pour peu qu'elle vienne de l'autre bord, à fortiori quand elle est supposée et catholique.
La question devient de plus en plus angoissante, cher PP : pour qui pourrons-nous bien voter en mars prochain ??!!

F.


[ De PP à F. - Je sens que je vais faire comme cinq ans plus tôt : abstention militante. ]

réponse au commentaire

Écrit par : franek / | 31/08/2011

SUR LE FOND

> 1-C'est vraiment prendre le public et même les parlementaires pour des débiles profonds. La partie supérieure de "l'élite" en est profondément persuadée.
2-Sur le fond, bien sûr,la gauche et une partie de la droite ont la préface du Meilleur des Mondes de Huxley: la "libération sexuelle" est un moyen de domination, car moyen de massification.
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Écrit par : Pierre Huet | 31/08/2011

LEUR STRATEGIE

> La tactique politique me paraît claire: avant la présidentielle, la droite ne peut pas s'avancer trop sur les questions de société, et donc pour "faire patienter" le lobby gay, Luc Chatel a lâché sur cette invraisemblable inscription de la théorie du gender dans le programme de SVT. Comme, aux élections, tout va se jouer à quelques dizaines de milliers de voix, comme on risque aussi une "grève" d'une partie de l'électorat de droite (comme lors des récentes élections locales), il faut éviter de prendre à rebrousse-poil les catholiques attachés à l'enseignement de l'Eglise (quelques dizaines de milliers). Une fois les élections passées, si la droite l'emporte (et le PS lui ouvre méthodiquement un boulevard) elle fera droit aux revendications des lobbies euthanasique, gay et cie: la récente déclaration de Léonetti sur l'euthanasie et le débat post-présidentielle prépare le terrain et donne la méthode. Quitte, le moment venu, à faire voter les lois "libérales" avec l'appui de la gauche pour pallier la défection d'une minorité de députés de droite.
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Écrit par : B.H. / | 01/09/2011

UN LIVRE

> Les Editions Téqui vont publier sous peu un ouvrage sur le "Gender".
Pour d'avantage de renseignements :
http://www.librairietequi.com/A-49669-gender-la-controverse.aspx
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Écrit par : Blaise Join-Lambert / | 08/09/2011

Les commentaires sont fermés.