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18/07/2011

Ségolène et "les gaullistes"

ségolène royal,de gaulle

 

 

      La bizarre Mme Royal a une intuition :


 

A FR2, hier, Ségolène Royal a déclaré : « Nous rassemblerons, bien sûr, les écologistes, l'extrême gauche, mais aussi les centristes humanistes, mais aussi la droite gaulliste... Comme le disait le général de Gaulle, la politique c'est se tenir droit et regarder en avant... Aujourd'hui une certaine droite a perdu cette tradition gaulliste, et moi je veux rassembler tous ceux qui veulent réussir le changement à gauche, mais dans le rassemblement des valeurs républicaines. »

La bizarre Mme Royal a une intuition : elle est visitée par l'idée que l'art politique consiste à rassembler la nation (non à photographier les divers clans et tribus, comme l'exige l'idéologie du marketing dont Mme Aubry est l'exemple à gauche).

Qu'est-ce que Ségolène peut faire de cette idée, incorrecte en 2011 ? Pas grand-chose, peut-on craindre : comme une grande part du reste de la société (cf. le livre de Laurent Fourquet dont vous parle ma note précédente), le milieu PS est lobotomisé par le marketing. Et le marketing interdit au politique de tenir un autre langage que celui de la consommation, segmentée en clientèles commerciales qui doivent toutes êtres satisfaites quelles que soient leurs revendications.

C'est l'effet du libéralisme et nous ne sommes pas sortis de l'auberge, c'est le moins qu'on puisse dire.

Ségolène risque donc de prêcher dans le désert.

Surtout si elle en appelle au fantôme du Général : le personnage le plus étranger aux normes de l'hypermarché contemporain.

Etranger à l'époque, De Gaulle l'était déjà en 1965-1970, quand la majorité de ses troupes préparait sourdement le retour à l'affairisme. En ce temps-là, ceux qui restaient fidèles à la « tradition gaulliste » (mieux vaudrait dire « gaullienne ») s'intitulaient, non « gaullistes de droite », mais « gaullistes de gauche » ; on y comptait par exemple Philippe de Saint-Robert et dans une certaine mesure Pierre Boutang. Déjà en ce temps ils faisaient figure de voix dans le désert. Ils sentaient venir la déferlante du matérialisme mercantile importé des USA.

Où en est-on, quarante ans après ?

 

Commentaires

DERISOIRE

> Rien de plus dérisoire que d'entendre appeler "gaullistes" les affairistes de l'UMP. Déjà il y avait ceux de l'UNR à la fin des années 60. Le mépris de De Gaulle envers eux était monolithique.
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Écrit par : CG / | 18/07/2011

OTAN

> Ségolène veut-elle nous faire ressortir de l'Otan ? alors je vote pour elle.
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Écrit par : nati / | 18/07/2011

Les commentaires sont fermés.