20/06/2011
La dynamique trinitaire
Homélie du 19 juin, fête de la Sainte Trinité,
aux Missions Etrangères de Paris
(qui accueillaient la première rencontre
d'un groupe d'amis de ce blog) :
<< La dynamique trinitaire manifeste la grandeur de Dieu, irréductible aux noms qu'on lui donne. Comme la parole, Dieu ne s'épuise pas en un mot, une phrase, une formulation. Dieu parole reste un mystère insondable, uniquement accessible à travers sa manifestation dans le monde, sans cesse à reformuler.
La Trinité rappelle donc aussi à l'humanité, créée à l'image de Dieu, que chaque homme, chaque femme, chacun de nous est un mystère dynamique, une parole irréductible à sa formulation. Et que nous sommes tous appelés à être, à l'image de la Sainte Trinité, des empêcheurs de totalitarisme et d'uniformité, pour que nos existences mêmes dénoncent les compréhensions toutes faites.
Car nous sommes témoins d'un Dieu qui ne nous demande pas de nous soumettre, mais qui attend, en réponse, que nous tenions vive la Parole où il se livre totalement à nous. Et que nous soyons à notre tour, pour le monde, manifestation trinitaire du Dieu Parole. >>
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10:01 Publié dans Oecuménisme, Témoignage évangélique | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : dieu, trinité, christianisme, catholicisme
Commentaires
TOTALEMENT
> Deux mots :
"Dieu ne s'épuise pas en un mot"
"chacun de nous est ..., une parole irréductible à sa formulation"
avec lesquels je suis totalement d'accord.
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Écrit par : Didier F / | 20/06/2011
PAROLE ET ECOUTE
> Grâce à Dieu, la personne est transcendante et libre, donc fondamentalement imprévisible (sauf si elle n'utilise pas sa liberté est se laisse aller à ses conditionnements).
La science en général est plutôt fâchée avec la liberté : cause-conséquence n'est pas une logique très compatible avec la liberté.
Celui qui croit que sa science ou son intuition lui permettent de ne plus écouter l'autre a effectivement un comportement totalitaire.
Finkielkraut, dans 'La Sagesse de l'Amour', dénonçait ce qu'il qualifiait de "deuxième bêtise" (après celle de l'ignorance), celle de celui qui n'écoute plus celui qui parle qu'avec "le sourire en coin de celui qui a mieux compris" : la parole de celui qui s'exprime ne fait que confirmer la théorie de celui qui écoute, ou plutôt n'écoute pas.
C'est le danger des sciences humaines prises comme des absolus. C'est notre danger à chacun de faire confiance à ces théories où à nos théories plutôt qu'à ce qui se manifeste sous nos yeux, qui déborde toujours nos représentations.
Merci pour cette belle et pénétrante parole !
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Écrit par : Jean / | 20/06/2011
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