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14/05/2011

Pourquoi ne pas s'assujettir aux "nouvelles moeurs"

Question "culturelle" ! Au lieu de suivre le consumérisme (comme Terra Nova, think tank du PS), on peut préférer le respect de l'être humain :


 

Recevant hier l'Institut Jean-Paul II pour les études sur le mariage et la famille, Benoît XVI a rappelé la vision catholique dans ce domaine :

<< Nos corps cachent un mystère. En eux, l'esprit se manifeste et travaille. Loin de s'opposer à l'esprit, le corps est le lieu où l'esprit peut habiter. A la lumière de cela, il est possible de comprendre que nos corps ne sont pas une matière inerte, lourde, mais parlent, si nous savons écouter, le langage de l'amour véritable...

Le corps, en nous révélant l'Origine, porte en soi une signification filiale, parce qu'il nous rappelle notre génération qui, à travers nos parents qui nous ont transmis la vie, tient de Dieu créateur... Ce n'est que quand il reconnaît l'amour originaire qui lui a donné la vie que l'homme peut s'accepter lui-même, peut se réconcilier avec la nature et avec le monde...

La chair, reçue de Dieu, est appelée à rendre possible l'union d'amour entre l'homme et la femme et à transmettre la vie…  Il y a en eux un langage qu'ils n'ont pas créé, un eros enraciné dans leur nature, qui les invite à se recevoir mutuellement du Créateur, pour pouvoir ainsi se donner. Nous comprenons alors que dans l'amour, l'homme est "recréé"...

La véritable fascination de la sexualité naît de la grandeur de cet horizon qui s'épanouit : la beauté intégrale, l'univers de l'autre personne et du ‘nous' qui naît dans l'union, la promesse de communion qui s'y cache, la fécondité nouvelle, le chemin que l'amour ouvre vers Dieu, source de l'amour… L'union en une seule chair se fait alors union de toute la vie, jusqu'à ce que l'homme et la femme deviennent aussi un seul esprit. S'ouvre alors un chemin où le corps nous enseigne la valeur du temps, de la lente maturation dans l'amour... Communication profonde entre les personnes, l'amour demande du temps et du respect, comme un chemin ensemble vers la plénitude et comme un amour qui devient capable d'engendrer la vie et d'accueillir généreusement la vie nouvelle qui naît...

Il y a aussi un « langage négatif » du corps, « qui nous parle de l'oppression de l'autre, du désir de posséder et d'exploiter... Nous savons que ce langage n'appartient pas au dessein originaire de Dieu mais qu'il est le fruit du péché. Quand on le détache de son sens filial, de sa connexion avec le Créateur, le corps se rebelle contre l'homme, perd sa capacité de faire transparaître la communion et devient un terrain d'appropriation de l'autre... N'est-ce pas peut-être cela, le drame de la sexualité qui reste aujourd'hui enfermée dans le cercle restreint du corps et de l'émotivité, mais qui ne peut en réalité que s'accomplir dans l'appel à quelque chose de plus grand ?  >>