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30/04/2011

Marc répond aux sondages et aux magazines

...par l'évangile de ce dernier jour de la semaine de Pâques :


Ce récit de de Marc (16, 9-15 ) « répond » aux enquêtes des magazines sur les catholiques français.

Il souligne que la foi chrétienne, contrairement à ce que disent les instituts de sondages, n'est pas une question d'opinions ni de mouvance politique. Ca, c'est ce que la société croit (et que nous serions parfois tentés de croire nous-mêmes, catholiques : comme si le catholicisme était l'habillage de nos instincts ou intérêts).

En fait, la foi ne vient pas de nous. Elle nous est donnée. Donc elle contredit nos instincts et nos intérêts. Marc montre Jésus ressuscité secouant les disciples pour les libérer de leur réflexe de scepticisme, qui les a d'abord empêchés de croire à sa résurrection...

Dès le début du christianisme, la foi est un don de Dieu aux chrétiens. Tout ce qu'ils ont à faire est de ne pas faire obstacle à ce don... Ne pas lui opposer inconsciemment ce qui vient d'eux : leurs idées personnelles, leurs opinions de milieu, leurs peurs ou leurs excitations ; même pieuses en théorie, même « catholiques » par slogan, les excitations venant des hommes font écran entre eux et la Bonne Nouvelle. Renoncer à ce qui vient de nous, laisser la Nouvelle (la Nouveauté) nous transformer : le Christ ne demande rien de plus, mais il le demande.

C'est l'esprit de Pâques : pour nous catholiques dans une société morose et fébrile, c'est le moyen de ne pas faire de faux pas, de faux zèle, de fausses colères. Recentrons-nous sur l'essentiel.

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Commentaires

URGENT

> Oui, il est urgent de nous laisser instruire par la Bonne
Nouvelle apportée par JESUS-CHRIST et de nous laisser transformer dans la Foi et la Confiance !
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Écrit par : Maillou / | 30/04/2011

LE CONTRAIRE DE LA SEDUCTION

> La religion catholique est la moins séduisante de toutes les religions. Et pour cause, elle ne flatte en nous aucun imaginaire de puissance, pas plus que notre appétit de bien-être ou d'exaltantes expériences spirituelles. J'ai envie de dire : raison de plus pour l'aimer profondément et être indéfectiblement rempli de confiance en elle. Plus on la dit ringarde, plus je pressens qu'elle ne nous ment pas.
Elle contrarie plus que tout l'esprit du monde puisqu'elle nous conduit vers le réel de l'existence humaine : un irrésistible cheminement vers TOUTES nos pauvretés, physiques, matérielles, psychologiques, spirituelles, au creux desquelles le Ressuscité nous relève pour nous élever à sa suite vers la seule grandeur qui donne sens à la vie chrétienne. Plus nous sommes misérables et indignes, plus le miracle de Sa grâce est prêt à nous saisir. C'est inouï !
La religion catholique est la plus radicale de toutes les religions : elle nous apprend à assumer cette inéluctable marche vers notre anéantissement, d'autant plus libérés de toute crainte, qu'elle nous apprend à y reconnaître le lieu de notre salut, le lieu où se joue en nos vies la manifestation miraculeuse de Sa miséricorde. Qu'est-ce que la miséricorde de Dieu sinon la promesse et l'avant goût de notre joie éternelle qu'Il insuffle du fond de la faille de nos plus douloureuses blessures ? On ne tombera jamais plus bas que le lieu du fond duquel il nous relèvera.
Le retournement le plus complet de notre cœur, la source la plus profonde de notre conversion se joue là, au plus bas de nous même, où nous attend le Seigneur dans sa patience infinie, pour nous arracher à toute pesanteur vers sa légèreté éternelle. C'est vers ces lieux obscures qu'avant tout il nous attire, pour se révéler pleinement à nous, alléger notre cœur de l'horreur, en tournant déjà notre regard vers l'aurore.
Heureux les atterrés, la joie du ciel est à eux.
Prenons garde de ne pas nous laisser éblouir par de fausses lumières, qui nous détourneraient du véritable lieu de La rencontre. La religion catholique est la moins brillante de toutes les religions. Elle ne nous conduit pas triomphalement vers la lumière, mais d'abord, humblement, vers la nuit. Elle ne nous accompagne pas en premier lieu vers le sommet de la montagne mais vers le fin fond de la vallée. Elle ne nous promet pas la voie express vers le nirvana mais un trésor au fond d'un tombeau.
Ne nous gargarisons pas trop vite de notre noblesse d'âme et de notre esprit de charité. Ne nous faisons pas trop beaux devant le Seigneur. Perdus au milieu de la nuit, il entend plus que tout notre cri de détresse et de souffrance : Seigneur, à l'aide, je n'y arrive pas. Mon cœur est parfois trop blessé pour aimer mon prochain ; mes tripes grouillent de cette rage et de cette colère qui m'empêchent d'être un semeur de paix ; mon âme est trop remplie de tristesse pour qu'elle ne puisse déborder de joie.
Au feu nos bonnes manières qui nous commandent de faire taire cette violence inscrite dans les tréfonds de nous même, renfermée dans la cave puante de nos angoisses les plus archaïques !
Le roi du ciel n'est pas venu dans sa splendeur pour nous dire « c'est pas bien, ça ne se fait pas », mais pour venir se loger en ces lieux interdits par la bonne morale, y écouter notre cri de douleur, nous y conduire par la main pour que nous y découvrions dans une stupeur émerveillée un temple ouvert sur Son ciel éternel.
Ne forçons pas héroïquement cette marche vers notre rabaissement rédempteur et salvateur. Ne nous imposons pas plus de souffrances que celles que la vie nous réserve. Chaque jour suffit sa peine. Apprenons jour après jour à moins y résister, jusqu'en ces jours bénis de notre vie où notre foi est assez solide pour nous laisser pleinement saisir, reconnaître pour ce qu'elle est, la grâce qui jaillit de la croix.
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Écrit par : serge lellouche / | 30/04/2011

LE COEUR DU CHRISTIANISME

> Merci Serge pour cette magnifique méditation sur le coeur du christianisme,qui rejoint mon cheminement personnel. Ce que vous en montrez est tout aussi vrai de la découverte et l'expérience de l'amour humain, il y a là un écho mystérieux, déjà pressenti par saint Paul, développé magnifiquement par notre bienheureux Jean-Paul II.
Mystère d'Incarnation.
Le Coeur divin qui se penche sur notre misère, sur nos blessures et notre néant, pour s'unir à elle, afin que toutes le générations nous proclament bienheureux: ce que saint Joseph a contemplé en Marie, l'humble servante, il nous est donné à tout un chacun de le vivre, comme de le contempler, avec Joseph, en l'autre. Mystère de Nazareth, que les puissants et les "savants" ont refusé obstinément: que peut-il sortir de bon de Nazareth? Trop humble, terreux, crasseux? Seigneur donnez-nous de cette joie cachée de Nazareth!
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Écrit par : Anne Josnin / | 01/05/2011

INDISPENSABLE

> Pour de multiples raisons, merci Anne ! Vous apportez un complément indispensable : la manifestation « horizontale » de la miséricorde de Dieu, révélée dans le visage de l'autre.
Un geste simple, une parole juste, une attention vraie, un cri du cœur, une écoute ou discrétion bienveillante, un pardon inattendu, venant faire écho jusque dans le caveau de nos désespoirs et le réouvrir à la vie. Tous ces signes qui jalonnent notre vie d'instants de grâce fraternelle : miracles de la miséricorde divine...
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Écrit par : serge lellouche / | 01/05/2011

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