28/04/2011
'Famille chrétienne' avec les objecteurs de croissance
For the times they are a'changin...
« Le créateur de Loupio et son épouse ont adopté un mode de vie volontairement "décroissant", pour priviégier leur croissance intérieure. Ils nous ouvrent les portes... » Est-ce la rubrique Simplicité volontaire du mensuel La Décroissance ? Non : c'est un supplément de l'hebdomadaire Famille chrétienne. La famille présentée ici est celle de Jean-François et Fabienne Kieffer. Ils vivent au fin fond de la Meuse dans une ferme fortifiée qu'ils ont reconstruite en vingt-cinq ans, « sans un sou vaillant mais main dans la main ». Jean-François et Fabienne expliquent : « On a désiré cette bâtisse pendant des années, on l'a acquise sans rien forcer et on a pris le temps de tout faire nous-mêmes, ensemble. On tire de cette épopée des courbatures, une aventure famliliale, un peu de fierté, une immense joie. » Dessinateur (la série Loupio, 400 000 exemplaires vendus), Kieffer se définit comme un « cath'écolo » fasciné par François d'Assise et diacre depuis 1996 : « au service de l'évangélisation, notamment par le dessin ».
Les Kieffer « cuisent leur pain, n'ont pas de machine à laver la vaisselle ni de portable, ils trient leurs déchets et placent leurs économies au Crédit Coopératif (les intérêts sont reversés à des organisations caritatives)». Ils expliquent : « Simplifier sa vie, c'est seulement un chemin pour un plus grand bonheur. Nous croyons qu'on est plus heureux lorsqu'on ne laisse pas les désirs matériels nous submerger, la frénésie de changement nous éparpiller, qu'on réduit ses besoins, qu'on partage, et qu'on respecte la Création... »
Ils soulignent : « La simplification bouleverse notre rapport au temps et demande du travail. Par exemple, on est très heureux de ne se chauffer qu'au bois, mais cela exige des heures de bûcheronnage. Les critères ultimes de la simplicité, c'est la vérité et la charité. »
Pour enfoncer le clou, l'éditorial de ce supplément (signé d'Emmanuel Bourceret) précise : « Une tendance pointe son nez dans notre monde lessivé par la surconsommation : la décroissance, ou comment vivre avec moins pour laisser une planète vivable à nos enfants. »
15:00 Publié dans Cathophilie, Ecologie, La crise, Société, Témoignage évangélique | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : décroissance, objection de croissance, loupio, kieffer, famille chrétienne
Commentaires
OBJECTEURS DU Ier SIÈCLE
> Welcome home! A ce propos, Nazareth n'était-il pas réputé, du temps de Jésus, village de primitifs refusant obstinément tous les progrès de la civilisation romaine (j'ai lu cela je ne sais plus où dans un article sur les recherches archéologiques là-bas)? Nazareth, village d'objecteurs de croissance du premier siècle?
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Écrit par : Anne Josnin / | 28/04/2011
CHETIVE PECORE
> J’observe les trois derniers sujets que vous mettez en ligne : décroissance, délocalisations d’un fleuron de l’industrie française, Roms. Trois sujets traités avec un remarquable déni du bien commun par le pouvoir actuel (et son président qui prétend attirer à lui le vote catholique).
Quand on a compris la vision que nos gouvernants ont de notre pays, il devient difficile de ne pas penser à la grenouille de la fable, « la chétive pécore » qui « s’enfla si bien qu’elle creva » (avec un CAC presqu’aussi gros que le Nasdaq ?).
La France à force de se rêver mondiale et mondialisée est en train de crever. Au point qu’une partie non négligeable des ses ressortissants est tentée par la noyade, dans le sillage de sa Marine nationale (la « double peine ») !
Les opposants au pouvoir actuel pourraient certes, moyennant un petit effort intellectuel, démontrer combien cette politique de la grenouille est néfaste. Mais cette maladie – la « grandeur française » – est très répandue, elle les atteint aussi (ce prurit me démange un peu moi-même, je l’avoue, par exemple quand je pense au Général).
Allons, foin de pessimisme ! Pensons à ce qu’a de providentiel la politique actuelle. Après tout, elle nous donne en effet cette chance : toucher le fond au plus vite. (PS : un argument pour le candidat sortant ?)
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Écrit par : Denis / | 28/04/2011
REVOLUTIONNAIRES
> Les vrais révolutionnaires sont là. Bravo à eux et honte à moi qui n'ai pas le courage de me lancer... encore !
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Écrit par : Vincent / | 28/04/2011
JOIE
> Si même Famille Chrétienne s'y met, où va-t-on ? ;o)
Joie et allégresse !
Aujourd'hui un beau témoignage, et peut-être demain une vraie réflexion de fond, qui pose les vraies questions sans tourner autour du pot, qui pose l'exigence de conversion écologique à la sobriété non uniquement comme un hypothétique choix individuel nécessairement marginal, mais AUSSI comme un inéluctable choix de société ?
Bon, je m'en vais de ce pas écrire un petit mail de félicitations et d'encouragement à mon paternel !
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Écrit par : PMalo / | 28/04/2011
DYLAN 1963
> "Rassemblez-vous braves gens
D'où que vous soyez,
Et admettez qu'autour de vous
L'eau commence à monter.
Acceptez que bientôt
Vous serez trempés jusqu'aux os,
Et que si vous valez
La peine d'être sauvés,
Vous feriez bien de commencer à nager
Ou vous coulerez comme une pierre,
Car les temps sont en train de changer.
..."
Bob Dylan.
Chanson écrite en 1963 !
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Écrit par : PMalo / | 28/04/2011
CANTALAMESSA
Du père Cantalamessa dans le même supplément de FC :
"Qu'est-ce donc qui engendre les pauvres et les maintient dans cet état, sinon la recherche immodérée de la richesse et du confort de la part de quelques autres ?"
GP
[ De PP à GP - Le catholicisme français n'a plus qu'à larguer ses poids morts libéraux. ]
réponse au commentaire
Écrit par : Guillaume de Prémare / | 28/04/2011
UN SUPPLEMENT LUMINEUX
> Hé bien ! Dire que, sous la note "Les catholiques, dernier carré du sarkozysme !", j'allais me fendre d'un petit commentaire assez entier (mais respectueux) sur certains aspects de la ligne éditoriale de FC. Là, sincèrement, ils m'ont coupé mes effets. J'ai lu le supplément en question : lumineux.
D'ailleurs, j'ai bien envie d'en envoyer un exemplaire à la rédaction de 'La Décroissance'...en même temps que mon bulletin d'abonnement.
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Écrit par : Feld / | 28/04/2011
A Denis
> "Mais cette maladie – la « grandeur française » – est très répandue, elle les atteint aussi (ce prurit me démange un peu moi-même, je l’avoue, par exemple quand je pense au Général".
Idem : d'ailleurs, je viens d'emprunter en bibliothèque "La France est-elle finie ?" de JP Chevènement, histoire de me remonter (éventuellement) le moral.
Aveu : j'ai longtemps eu, en fond d'écran sur ma bécane au boulot, la carte de la France en 1810. 130 départements, de Rome à Hambourg...
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Écrit par : Feld / | 28/04/2011
> Quelle joie! Pourvu que les lecteurs de Famille chrétienne suivent cet exemple !
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Écrit par : Mahaut / | 28/04/2011
JEAN-PAUL II
> Comment ne pas applaudir FC ? Sortir un aussi beau supplément "objecteur de croissance" juste pour la béatification de JP II, le pape écologiste, c'est une idée géniale et dont FC a eu le monopole (je ne vois pas d'autre publication catho qui ait eu le même réflexe). Bravo à eux. Je m'abonne.
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Écrit par : Amicie T. / | 29/04/2011
@ PP
> Quand vous dites "Le catholicisme français n'a plus qu'à larguer ses poids morts libéraux", je pense que vous parlez de ces idées qui pèsent d'un poids trop lourd, et non des personnes...
A mon avis, le chemin se fait, progressivement. En général, l'esprit humain est ainsi fait que les prises de conscience sont un processus lent, une croissance, une maturation. Et parfois, les événements de l'histoire accélèrent d'un coup cette prise de conscience : ce qui était en germe, encore un peu voilé, surgit soudain comme une évidence. Ce temps historique n'est peut-être pas loin. Et je crois que c'est l'homme occidental en général qui va prendre conscience de deux choses essentielles : construire le monde sans Dieu était une impasse ; fixer comme finalité ultime de l'efficacité humaine la croissance indéfinie de la possession de biens matériels naturellement limités était une illusion.
Entendu un jour d'un prédicateur : "Pourquoi y a-t-il des conflits entre les hommes ? Parce que l'appétit de l'homme est illimité et que les biens matériels sont limités". Si l'homme réoriente son appétit illimité vers ce qui est sans limites (Dieu), il peut construire la paix et la justice. J'ai tendance à penser que ce temps viendra... Peut-être allons-nous vivre, entre deux, des temps difficiles, éventuellement porteurs de violences. Mais notre horizon ne s'arrête pas à cela, je crois que nous pouvons garder confiance dans l'avenir, quelles que soient les difficultés qui nous attendent.
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Écrit par : Guillaume de Prémare / | 29/04/2011
@ Feld
> La carte de 1810 me donne aussi des idées…
La grandeur française, deux siècles plus tard, ce pourrait être par exemple… rêvons un peu :
– d’accepter de se faire petit et de s’effacer dans une Europe franche, affirmant ses racines chrétiennes ; au minimum, de fusionner la France et l’Italie (mais on pourrait aller plus loin, c’est vrai : de Rome à Hambourg, en imaginant une sorte de « Grande Romagne » incluant les six fondateurs de l’UE) ;
– d’opter pour la décroissance et le sens de la minorité, comme le pratiquent les franciscains ; la France frère (sœur) mineur(e) d’une Europe à réévangéliser ;
– de rappeler un Bourbon (vous c’est Napoléon, moi, ce serait plutôt ceux qui l’ont précédé) au pouvoir pour en faire par exemple un ministre de l’Energie nationale (solaire, forcément)…
– bref, de ne pas lésiner sur le symbolique, histoire d’indiquer un chemin de renouveau… de « développement humain intégral » (Caritas in veritate). Social et décroissant d’abord !
(j’arrête là les rêves de grandeur et je passe le témoin).
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Écrit par : Denis / | 29/04/2011
@ Feld
> La carte de 1810 me donne aussi des idées…
La grandeur française, deux siècles plus tard, ce pourrait être par exemple… rêvons un peu :
– d’accepter de se faire petit et de s’effacer dans une Europe franche, affirmant ses racines chrétiennes ; au minimum, de fusionner la France et l’Italie (mais on pourrait aller plus loin, c’est vrai : de Rome à Hambourg, en imaginant une sorte de « Grande Romagne » incluant les six fondateurs de l’UE) ;
– d’opter pour la décroissance et le sens de la minorité, comme le pratiquent les franciscains ; la France frère (sœur) mineur(e) d’une Europe à réévangéliser ;
– de rappeler un Bourbon (vous c’est Napoléon, moi, ce serait plutôt ceux qui l’ont précédé) au pouvoir pour en faire par exemple un ministre de l’Energie nationale (solaire, forcément)…
– bref, de ne pas lésiner sur le symbolique, histoire d’indiquer un chemin de renouveau… de « développement humain intégral » (Caritas in veritate). Social et décroissant d’abord !
(j’arrête là les rêves de grandeur et je passe le témoin).
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Écrit par : Denis | 29/04/2011
@ P Malo
> Pourquoi "Si même Famille Chrétienne ..." ? Il y a bien des années que FC sait se détacher des conformismes d'un certain milieu dirigeant catholique, le premier en date avait été la connivence avec le marxisme (le mot n'est pas de moi mais de feu le cardinal Decourtray), d'ou un certain penchant libéral, ou son apparence. Je les lis depuis assez longtemps pour savoir que cette équipe sait être à contre-courant, ce que j'apprécie.
@ Denis, la carte de 1810 c'était l'Europe des 6 dont la langue de travail était le Français.Mais cette Europe là n'existe plus, ce sont les 27, en Anglais, dont la majorité des commissaires sont des anciens des universités et des cabinets de consultants américains. Alors prenons nos jambes à notre cou!
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Écrit par : Pierre Huet / | 02/05/2011
LANGUE
> For the times they are a'changin...
Au fait, pourquoi ce sous-titre en anglais, langue de la mondialisation libérale?
PH
[ De PP à PH - La chanson n'était pas libérale... ]
réponse au commentaire
Écrit par : Pierre Huet / | 02/05/2011
A Pierre Huet :
> Il est vrai que FC sait s'abstraire de la ligne "il ne faut pas désespérer Versailles Rive gauche". Mais bon, par maints aspects, FC reste l'hebdo d'un "certain milieu catho". Exemple : on y parle des rallyes comme quelque chose de courant dans la vie des familles, à l'instar de la sortie chez Ikea ou au cinéma. Je ne sais pas pour vous, mais moi, avant d'être abonné à FC, je ne connaissais pas l'acception "mondaine" de ce terme (j'en étais resté à la course de voitures...). Il n'en demeure pas moins que ce magazine est d'excellente qualité.
ps : j'ai envoyé ce matin à 'La Décroissance', joint à mon bulletin d'abonnement, le supplément au dernier numéro de FC. Y aura-t-il des réactions ? Wait and see...
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Écrit par : Feld : | 02/05/2011
@ PH :
> je connais Famille Chrétienne "personnellement", et de façon très proche : mon paternel y travaille depuis 25 ans.
Ce que je transpose ici, avec une pointe d'ironie, c'est, un peu, les débats familiaux parfois houleux. ;o)
Comme tout journal, ils ont une cible marketée, leur lectorat type est d'un certain âge, d'une certaine "catégorie socio-professionnelle", d'un certain milieu. Je reconnais aisément qu'ils savent parfois passer outre cet aspect sociologique, mais, que voulez-vous, "il faut bien vendre le journal"...
Alors je me réjouis de cet article, vous imaginez ! Comme je l'ai dit, joie et allégresse !
[...] 'La Nef' me plaît [...], par exemple, dans ses analyses apaisées, nuancées, mais sans concessions. Et l'Homme Nouveau me déçoit énormément, à retomber si souvent dans les mêmes travers ; le dernier numéro par exemple : les billets d'humeur de Pasquin (sur l'Islam) et de François Foucart (sur "l'extrémisme" "écologique" -avec deux paires de guillemets) m'ont fait hurler. Comment peuvent-ils débiter autant d'âneries sur ce sujet, alors qu'ils viennent d'éditer "L'écologie selon JC", par Falk van Gaver ???
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Écrit par : PMalo / | 03/05/2011
JOURNAUX
> Je vous suis, cher Pmalo, dans votre déception de 'l'Homme nouveau'. Abonné depuis des lustres, je trouve que ce journal bascule dans la défense du système (article du Père Bonnet par exemple défendant le nucléaire et attaquant le principe de précaution) alors qu'ils se voulaient les défenseurs de la pensée de JPII qui a tellement critiqué ce système matérialiste-mercantile. La peur de passer chez les Bolcheviques?
D'ailleurs, je relis plus souvent 'La Décroissance' que 'l'Homme nouveau' ces derniers temps.
Quant à 'Famille chrétienne', cela fut toujours le journal des bcbg tendance scouts d'Europe. Il y a de bonnes choses mais cela reste un journal de clan (de caste?) qui ne vise pas vraiment à une nouvelle évangélisation, même s'ils en parlent souvent. En cela, ils sont totalement représentatif de l'état du peuple chrétien français composé dans son immense majorité de vieux ou de bcbg. c'est LE défi à relever si l'on veut évangéliser: que les bourgeois cessent de se fermer et de vivre entre eux mais acceptent d'être choqué par la différence des autres. C'est peut-être en cela que l'immigration nous est envoyée: pour obliger les Chrétiens d'Europe à s'ouvrir et à cesser de vivre leur foi de façon identitaire et (ou) sociale.
VF
[ De PP à VF - Je ne vous suis pas en ce qui concerne FC. Chaque journal a son type de lectorat, c'est naturel ; aucun secteur sociologique n'est "infréquentable" par essence, à condition (pour un journal chrétien) de l'aider à "suivre sa pente mais en la remontant". Ce à quoi s'emploie réellement FC : je n'en veux pour preuve que ce récent supplément "décroissant" qui a dû surprendre un certain nombre de lecteurs !
FC a bel et bien le souci de l'évangélisation, tout en l'exprimant selon sa formule et en fonction de son lectorat.
On ne voit jamais dans FC ce que l'on voit dans l'HN (Pasquin etc : les borborygmes, les "y en a marre", les "ils nous pompent l'air" et autres dindonneries de largués colériques).
Pour en revenir à une discussion qui s'est tenue ici même la semaine passée, ne confondons pas bourgeoisie et bourgeoisisme. Le défaut n'est évidemment pas de faire partie de la bourgeoisie : nul n'est responsable de ses origines ! Si défaut il y a, c'est d'ériger des réflexes en dogmes. ]
réponse au commentaire
Écrit par : vf / | 03/05/2011
A PP
> Je ne confond pas bourgeoisie et "bourgeoisisme", mais j'ai du mal m'exprimer. Je déplore une attitude, une façon de pensée que je rencontre souvent chez ce qu'il reste de cathos (du moins par chez moi). Mais je ne réduis pas les gens à leur milieu. Ozanam qui fut béatifié était un bourgeois et il avait le soucis des pauvres.
Quant à FC, son titre annonce un soucis de s'adresser aux familles chrétiennes. Or, il est vrai que son lectorat est marqué socialement et son message s'y est adapté. Normal pour un journal d'un point de vue économique, mais cela passe mal dans les autres catégories. FC évangélise, certes, mais cela reste limité à un milieu. C'est cela que je regrette. Dommage. On n'arrive pas à sortir de ces clivages sociaux ou identitaires en France. La foi devrait nous faire dépasser tout cela.
Mais c'est vrai que FC change. Comme vous le soulignez, le complément sur la décroissance en est un exemple. Alors, attendons et voyons.
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Écrit par : vf / | 04/05/2011
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