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17/03/2011

Mexico : la Cour constitutionnelle va réviser l'affaire Cassez

Les évêques mexicains avaient critiqué la condamnation de la Française à soixante années de prison :


 

La Cour constitutionnelle de Mexico va réviser l'affaire de Florence Cassez, condamnée à soixante ans de prison pour complicité dans des séquestrations commises par son compagnon d'alors.

Cette peine étant très disproportionnée, la Conférence épiscopale du Mexique plaidait pour la libération de la Française : voir notre note du 19 février.

D'où l'étonnement, le mois dernier, de voir des blogs français à label catho approuver la condamnation en invoquant l'autorité de commentateurs « politiquement incorrects » (disaient-ils).

En quoi était-il « politiquement correct » de prendre acte des raisons des évêques mexicains ? Je ne sais pas.

Pourquoi crier contre Florence Cassez devenait-il, pour quelques semaines, l'un des mots de passe d'une certaine mouvance ? Je ne sais pas non plus : le réflexe de meute est incompréhensible, surtout quand il mène à mordre les talons des évêques. Mais passons.

Si le Mexique décide maintenant – chose envisageable – de libérer Florence Cassez, ce sera une preuve de hauteur de vue de la part de cet Etat. Car le gouvernement aurait fait plaisir à une partie de l'opinion mexicaine en maintenant la Française en prison comme preuve de fermeté : une fermeté dont les pouvoirs publics manquent le plus souvent, dans ce pays plongé dans une insécurité qui sert d'argument permanent aux partis d'opposition.

Si la Française est finalement libérée, ce ne sera pas grâce à Nicolas Sarkozy, dont  l'irréflexion et l'excitation avaient agacé les Mexicains !

Et que l'Elysée ne compte pas trop là-dessus pour renflouer ses sondages en perdition...

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