12/01/2011
60 personnalités musulmanes de France condamnent le terrorisme antichrétien
...à l'appel de Respect Magazine, trimestriel et site de Marc Cheb Sun :
<< Dès les premières heures de l’année, 21 chrétiens étaient massacrés à la sortie de la messe, devant l'Église des Saints d’Alexandrie en Égypte. Deux mois auparavant, veille de la Toussaint, des terroristes assassinaient 45 chrétiens dans la cathédrale de Bagdad. Des atrocités commises «au nom de l’islam».
Nous rappelons, haut et fort, que ces meurtriers ne sont pas l’islam, et qu’ils ne représentent en rien les musulmans. Nous voulons signifier par cet Appel notre refus de ce rapt de nous-mêmes: celui dont on usurpe l’identité est plus à même de démasquer le faussaire. L’instrumentalisation de la religion est certes trop souvent, ici, le fait de certains médias ou politiques. Elle reste, de par le monde, la terrible arme des extrémistes. Et ce sont eux qui tuent, dans différents pays, des femmes, des hommes et des enfants de toutes confessions, dont de nombreux musulmans.
Le meurtre de chrétiens, comme de tout être humain, est une horreur absolue. Et c’est aussi l’islam qu’on assassine en commettant ces crimes en son nom. Alors comment se taire quand on tue en votre nom? Depuis la France, les citoyens de foi, de tradition ou de culture musulmane - ou héritiers de ces références - veulent ici dire leur indignation devant ces crimes. Pour leurs voisins, pour leurs enfants et pour eux-mêmes, contre les amalgames destructeurs. Ils clament haut et fort leur refus de l'intolérance et des violences commises, de par le monde, à l'encontre de minorités. Et plus fort encore lorsque certains bafouent leur foi ou leur identité en tuant au nom de l’islam. Construisons partout le vivre ensemble dans nos pays multiconfessionnels. >>
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Abd Al Malik, rappeur et écrivain.
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Farid Abdelkrim, écrivain humoriste.
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Younés Aberkane, président de la Fédération du Scoutisme Français.
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Abdellah Aboulharjan, fondateur de La nouvelle Pme.
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Zorah Ait-Maten, 1ère adjointe au maire du 7ème arrondissement de Lyon et conseillère communautaire.
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Mehdi Thomas Allal, responsable Pôle anti-discrimination de la Fondation Terra Nova.
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Amel Arfaoui, journaliste.
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Bouchera Azzouz, présidente de République allant droit.
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Mounir Benali, journaliste Beblack Tv.
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Ibrahim Keita Sorel, BDM Tv.
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Malika Bellaribi Le Moal, artiste Lyrique.
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Cheikh Khaled Bentounès, guide spirituel Tariqa Alawiya.
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Yves Bernard, président des Scouts musulmans de France.
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Mohamed Besseghir, étudiant en arabe.
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Hamou Bouakkaz, adjoint au Maire de Paris.
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Docteur Marouane Bouloudhnine, chirurgien orthopédiste.
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Akram Belkaïd, journaliste.
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Latifa Bennari, présidente de l’association L’Ange bleu.
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Ghaleb Bencheikh, président de la Conférence mondiale des religions pour la paix.
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Dalil Boubakeur, recteur de l’Institut musulman de la Grande Mosquée de Paris.
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Nedjma Boutlélis, gérante de société Nea Lead Coaching.
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Marc Cheb Sun, fondateur et directeur de la rédaction de Respect Mag.
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Magyd Cherfi, auteur, compositeur.
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Farah Cherif, fonctionnaire.
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Madani Cheurfa, secrétaire général du Centre de recherches politiques de
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Sciences Po (CEVIPOF).
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Mohamed Colin, directeur de la rédaction de Saphirnews et de Salamnews.
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Doudou Diène, rapporteur spécial des Nations Unies sur les formes
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contemporaines de racisme (2002_2008), Président du Conseil de Emisco.
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Faycal Douhane, membre du Conseil National du Parti Socialiste, président
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Zineb Doulfikar, directrice de l'association Chibanis Nice.
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Hakim El Karoui, président de l'Institut des cultures d'islam, Ville de Paris.
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Akrem El Mejri, employé.
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Ezzedine El Mestiri, fondateur et directeur de la rédaction du Nouveau
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Anne Esambert, fonctionnaire.
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Vincent Geisser, président du CIEMI, chercheur au CNRS.
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Eric Geoffroy, islamologue, écrivain.
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Khalid Hamdani, consultant en ressources humaines.
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Kamel Hamza, conseiller municipal UMP La Courneuve et président de
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l’Association Nationale des élus locaux issus de la diversité.
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Adil Jazouli, sociologue.
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Bariza Khiari, sénatrice de Paris.
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Saad Khiari, cinéaste-auteur
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Djamel Klouche, architecte.
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Betoule Fekkar-Lambiotte, fonctionnaire internationale.
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Haroun Lunzaila, enseignant
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Zahra Mabrouk, chargée de mission.
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Fadila Mehal, présidente des Marianne de la diversité.
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Naïma M’Faddel-Ntidam, présidente de la Maison d’Averroès.
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Abdallah Marhlaoui, proviseur adjoint du lycée Gaston Berger (Lille).
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Karim Miské, réalisateur.
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Mohammed Moussaoui, président du Conseil Français du Culte Musulman.
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Ousmane Ndiaye, journaliste Respect Mag.
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Warda Sadoudi, présidente association Home, Fontenay-sous-Bois.
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El Yamine Settoul, consultant chercheur Sciences-Po Paris.
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Patricia Sonnino-Jezequel, journaliste.
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Elyamine Soum, sociologue.
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Tareq Oubrou, grand Imam de Bordeaux et recteur des Mosquées de l'Association des Musulmans de la Gironde.
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Adama Paris Ndiaye, créatrice de mode.
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Nasser Ramdane Ferradj, maire adjoint Noisy-le-Sec.
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Véronique Rieffel, directrice Institut des cultures d'Islam, ville de Paris.
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Yazid Sabeg, commissaire à la Diversité et à l'Égalité des chances.
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Ben Salama, journaliste et auteur de documentaires.
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Brahim Senouci, maître de conférences.
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Faouzi Skali, fondateur du festival des musiques sacrées de Fès.
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Karima Souid, directrice de projets tourisme d'affaires.
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Jean-Claude Tchicaya, consultant éducatif, ex-maire adjoint.
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Khaled Toumi, fonctionnaire.
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Ludovic Lotfi Mohamed Zahed, fondateur et porte-parole de HM2F.
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Karim Zeribi, conseiller municipal Europe Écologie de Marseille et président
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de la RTM (régie des transports de Marseille).
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Benhamed Ziani, éducateur...
16:14 Publié dans Cathophilie, Planète chrétienne | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : christianisme, islam
Commentaires
UN SIGNE
> Cette initiative est un signe, d'autant que les initiateurs ont été blessés par l'accusation de Bernard Carayon taxant les musulmans français de "solidarité silencieuse avec les atrocités".
Ils se sont posés la question de continuer ou pas, devant ce qu'ils ont ressenti comme une insulte.
Ils ont décidé de continuer parce que l'urgence leur paraissait évidente. Alors bien sûr leur appel va être vilipendé par ceux qui voudraient que tout musulman sur le sol français soit considéré comme un membre d'Aqmi. Ceux qui voudraient cela, disent "musulman" mais pensent "immigré". Leur but n'est pas religieux, il est politique et de la pire politique qui soit. Remarquons d'ailleurs que leur amalgame fait précisément le jeu des islamistes, qui veulent la même chose vue en sens inverse.
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Écrit par : maksoud/ | 12/01/2011
BIEN, MAIS...
> Bien, mais il y en a qui vont encore taxer ces signataires d'hypocrisie et de calculs machiavéliques. Même s'il risquent leur vie (voir le gouverneur pakistanais abattu récemment pour avoir critiqué la loi sur le blasphème). Par contre, comment réagissent les coptes et les autres chrétiens d'Orient à ces gestes de paix?
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Écrit par : vf/ | 12/01/2011
UNE PREMIERE
> C'est le propre des extrémistes que de s'entraider pour faire en sorte que la réalité corresponde à leur vision dichotomique du monde, et forcer ainsi les gens à choisir l'un de leurs camps...
Ce texte -une première en France, et même en Europe- est sans ambigüité... Au temps pour ceux qui accusent les musulmans de ne pas réagir.
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Écrit par : Ren'/ | 12/01/2011
VICTIMES
> Ce message me semble le bienvenu dans le contexte actuelle, une phrase cependant me gène :
"Et c’est aussi l’islam qu’on assassine en commettant ces crimes en son nom. Alors comment se taire quand on tue en votre nom?"
Les signataires se présente ici en situation de victime ...
B.
[ De PP à B. - Ils ne se posent pas en seules victimes, c'est clair. Mais Al-QaIda a tué (jusqu'ici) beaucoup plus de musulmans que de chrétiens. Et les gens qui ont rédigé et signé cet appel sont des musulmans. Il est logique qu'ils plaident pour leur propre foi, qui n'est pas la nôtre. ]
réponse adressée au commentaire
Écrit par : Benoit / | 12/01/2011
UNE REALITE
> C'est un premier pas. Mais à l'image de la femme dans l'entreprise, à compétences égales chacun en attend beaucoup plus d'elles que des hommes. Ce qui est vrai pour les femmes au travail et vrai pour les musulmans dans la société civile. On peut le regretter, s'offusquer... mais c'est une réalité à prendre en compte.
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Écrit par : Pierre-Aelred/ | 13/01/2011
ASIA BIBI
> Mauvaise nouvelle du PAKISTAN - Dix millions de tueurs potentiels pour Asia Bibi
Islamabad (Agence Fides) – Asia Bibi est fatiguée et préoccupée. Elle est déprimée et éprouvée au plan psychologique. Elle pleure souvent et voudrait revoir ses enfants. Elle se sent constamment en danger. Elle demande l’aide de Dieu et s’en remet à Lui. C’est ce que l’Agence Fides apprend de sources proches de la famille de la jeune femme condamnée à mort pour blasphème et incarcérée dans la prison de Sheikhupura. Hier, son mari, Ashiq Bibi, a pu la rencontrer en prison et a décrit « l’état de prostration psychologique et de désespoir » dans lequel se trouve Asia. Après l’assassinat du gouverneur du Punjab, Salman Taseer, et les menaces de groupes terroristes, les mesures de sécurité ont été renforcées à l’intérieur de la prison : les visites à la jeune femme ne sont autorisées qu’au seul mari. Asia a qualifié Taseer d’« homme bon et juste, un allié dans ma lutte contre l’injustice et en faveur de l’abolition de la loi sur le blasphème », affirmant, désolée : « Qui nous protègera maintenant ? Nous sommes tous en danger ».
La suite : http://www.fides.org/aree/news/newsdet.php?idnews=29343&lan=fra
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Écrit par : Pierre-Aelred/ | 13/01/2011
BIEN VOIR
> Oui le refus de l'intolérance et des violences mutuelles demande du courage, de la constance et la conviction ferme, voire risquée qu'être artisan de paix est un culte rendu à Dieu. C'est la position du Christ Lui-même : " Heureux ceux qui font oeuvre de paix, ils seront appelés fils de Dieu" (Mt 5.9).
Maintenant, il faut bien voir le cadre légal de ce "vivre ensemble", je le répète : tout à fait essentiel et nécessaire en France, peut être approximatif, voire dépassé par la réalité socio-culturelle mouvante.
Bien comprendre : je suis à 100% pour la laïcité (positive), mais j'en vois les limites. Il me semble d'une part qu'il n'existe pas d'identité multiconfeSsionnelle" ou "multiculturelle" à opposer aux "identités religieuses, régionales, etc ...". Le modéle multiculturel (s'il existe ?) me semble creux, vide et générateur d'individualisme, de repli sur soi. C'est perdu d'avance. Il est logique - dans cette perspective - que les identités religieuses qui refusent cet individualisme, cette indifférence se maintiennent "contre" cet individualiste et cette indifférence structurelles de notre société française. D'autre part il me semble que la laîcité du fait de son dogme de "neutralité" n'a aucun vrai moyen d'influer sur les mouvements d'opinions internes aux mouvances religieuses (ou anti-relieuses). La laîcité se positionne donc toujours à l'EXTERIEUR de ces mouvements d'opinion (montée des fondamentalismes, domination médiatique des libéro-libertaires, insultes et agressions diverses). La laïcité n'intervient que par des interdictions (loi) et interventions du renseignement ou de la police, mais a les mains totalement liée pour développer les cotés positifs des mouvances relieuses pouvant participer auu consensus national. Il en est de même de tout ceux - partisans de la laîcité négative - qui veulent tout simplement éradiquer les religions (pas nombreux mais forts en gueule).
D'où la nécessaire intervention de la société civile ou de groupement de citoyens - comme cette louable pétition de "Respect magazine" en complément de l'intervention assez pataude et inadaptée des Pouvoirs Publics dans ce domaine. La fraternité ne se décrète pas seulement, elle doit se faire et se refaire sa trêve au raz de nos vies quotidiennes et de quartier. Salut et fraternité à ces "60 personnaités musulmanes". Amin !
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Écrit par : Roque/ | 13/01/2011
LE PROBLEME
> Le problème est de savoir qui a la légitimité pour parler au nom de l'islam ? Les signataires pas plus que les terroristes ne représentent qu'eux-mêmes.
D'autre part il reste pour l'islam à démontrer théologiquement pourquoi les terroristes musulmans qui jouent au djihad en Irak en Egypte et ailleurs contre l'infidèle sont moins bons musulmans que ces signataires. Quand on lit le Coran et la biographie de leur prophète on peut s'interroger. Donc les grands discours sur l'islam religion de paix et d'amour et de r
tolérance, paroles paroles ? Le Coran et la vie de leur prophète nous laisse dubitatif.
V.
[ De PP à V. - Mais ici il ne s'agit pas d'idées générales. Il s'agit de l'initiative concrète de soixante musulmans en chair et en os, qui ont décidé de braver les terroristes pour dire leur solidarité avec les chrétiens. Refuser une main tendue n'est pas chrétien. Je sais d'ailleurs, d'expérience, que nombre des plus intransigeants défenseurs de la "chrétienté" ne sont pas des croyants ; c'est leur droit, mais il ne faut pas que leur discours contamine celui des croyants. Un croyant ne "défend" pas "la chrétienté" : il essaie de vivre l'évangile et d'y intéresser autrui. C'est très différent. ]
réponse au commentaire
Écrit par : Vince / | 13/01/2011
EN FRANCE
> Je suis content de la signature des 60 personnalités musulmanes car nous avons besoin d'entendre des musulmans se positionner par rapport à l'islamisme violent et j'espère qu'un islam respectueux des droits de l'homme et de la liberté religieuse naîtra un jour dans les régions à majorité musulmane...
Mais nous avons aussi besoin qu'ils se positionnent par rapport au racisme et l'intolérance que subissent les chrétiens de France dans les paroisses situées dans ou près des quartiers à forte densité musulmane.
Je viens de lire dans Valeurs Actuelles un article du Père Gabriel Picard d'Estelan, curé de la paroisse Saint-Jean-Baptiste d'Avignon. Encore des chrétiens agressés à Avignon...,Ces faits sont de plus en plus fréquents et intenses...Ce racisme est aussi à dénoncer et à combattre.
Je vous mets le lien vers l'article;
http://www.google.fr/url?sa=t&source=web&cd=1&ved=0CBgQFjAA&url=http%3A%2F%2Fwww.valeursactuelles.com%2Fparlons-vrai%2Fparlons-vrai%2Fjuste-prier-en-paix20110113.html&ei=YzcvTbGnNsaXhQfxn9TmCg&usg=AFQjCNG6q8KcOqABJk8CDE1mCIC9rGSFeg
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Écrit par : elqana/ | 13/01/2011
QUEL DIALOGUE AVEC LES MUSULMANS ?
> Dans notre religion, il y a une autorité légitime qui peut dire : « Ceci n’est pas catholique » ou encore « Telle personne s’est exclue de la communion catholique ». Ceci pour deux raisons : la structure même de l’Eglise, société hiérarchique pyramidale (donc avec un sommet), le permet ; et il y a des dogmes, une doctrine. Finkielkraut dit : « Il n’y a de pire dogme que le dogme de l’anti-dogme ». Pourquoi ? À mon avis, il veut nous dire que le dogme peut être protecteur, il est un rempart contre les hérésies fondamentalistes. Reconnaissons aussi qu’un mauvais usage du dogme peut entraîner des dérives : la violence contre les hérétiques. Mais dans ce cas, la dérive violente ne peut être justifiée, ni par l’Evangile ni par la doctrine. Si l’on pense aux erreurs du passé, cela signifie que l’Eglise portait en elle-même le remède à ses propres excès. De fait, l’histoire montre qu’elle n’a pas eu besoin d’importer des concepts extérieurs pour y porter remède.
La religion islamique fonctionne de manière très différente. Ce qui me semble important, dans les interrogations brûlantes qui nous occupent, c’est davantage la dimension « canonique » (législative) de l’Islam que sa dimension théologique, notamment interprétative. Quel est le « droit positif » de l’Islam ? Telle est la question qui se pose dans la confrontation concrète (le fameux « vivre ensemble ») de l’Islam avec d’autres traditions juridiques, à commencer par la nôtre, qui est, pour faire court, un droit romain imprégné de judéo-christianisme (à commencer bien sûr par les 10 commandements).
Et c’est là qu’il faut nécessairement aborder la question des « sources du droit » en Islam. Le Coran ne semble pas constituer la seule « source de droit » légitime en Islam. Voici ce qu’écrivait mon oncle Alfred-Louis de Prémare (pardon de prendre une référence familiale) qui était professeur d’arabe et l’un des principaux spécialistes français du Coran et de l’Islam : « Le Coran n'est pas la seule source de référence canonique en matière de législation, celle-ci couvrant les différents champs de la vie concrète de la communauté musulmane : droit privé, droit pénal, statut personnel, etc. Il y a aussi le Hadîth, l'ensemble des traditions rapportées du prophète de l'islam, appelé aussi Sunna, c'est-à-dire " pratique normative ". À titre d'exemple, l'obligation des cinq prières quotidiennes n'est pas tant définie par le Coran que par le Hadîth. De même, pour comprendre les controverses actuelles sur le foulard islamique, il ne faut pas se référer seulement au Coran, mais également à un célèbre hadîth (logion) attribué au prophète de l'islam disant que, de la femme, on ne doit voir que le visage et les mains. En ce qui concerne la lapidation des adultères, cette peine ne se trouve pas dans le Coran, mais dans la Sunna. »
Manifestement, l’affaire est beaucoup plus complexe que la seule question de la juste interprétation du Coran. Si nous prenons l’exemple de la lapidation de la femme adultère ou encore de la peine de mort contre l’apostat, la question n’est pas tant de savoir si c’est écrit ou non dans le Coran (ou encore d’interpréter ce qui est écrit) que de savoir s’il s’agit là d’un élément du droit positif de l’Islam. Et bien sûr, la question de la légitimité et de la hiérarchisation des sources de droit se pose.
Conclusion provisoire : si les musulmans veulent trouver le remède aux excès de l’Islam, je pense qu’ils doivent :
- Mener une réflexion globale sur le statut et la hiérarchisation de leurs sources de droit.
- Poser un constat sur le droit positif actuel de l’Islam.
- Évaluer les différentes jurisprudences (sur le plan géographique et historique).
- Examiner dans quelle mesure le « droit positif » de l’Islam peut évoluer pour devenir, non pas nécessairement conforme, mais au minimum compatible avec le nôtre (pour que ce soit « vivable ensemble »).
Peut-être que l’aspect le plus important de notre dialogue avec les musulmans devrait se situer autour de ces questions. En attendant, toute autorité musulmane sincère (religieuse, intellectuelle, artistique etc.) qui tente d’infléchir les musulmans vers une attitude concrète de modération doit être encouragée. Avec eux, il faut nécessairement garder le contact, sinon c’est la guerre assurée. Quant à ceux qui cherchent la domination de l’Islam sur le monde, il faut les combattre, sans faiblir.
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Écrit par : Guillaume de Prémare/ | 13/01/2011
LE PROBLEME
> Ce texte n'est pas une fatwa (un avis juridique à usage interne à l'Islam) mais un texte s'adressant à tous. Mais des fatwa contre le terrorisme islamique ont déjà été écrites (cf par ex http://blogren.over-blog.com/article-fatwa-contre-le-terrorisme-42593174.html ) ; on ne peut donc dire qu'il "reste à l'Islam à démontrer" que le terrorisme islamique est islamiquement condamnable.
Par contre, oui, il y a un problème en Islam depuis ses origines (problème devenu criant depuis l'abolition du califat > http://blogren.over-blog.com/article-28509851.html ) : qui a la légitimité pour parler ?
Cette lettre reprend la solution envisagée par la Jordanie depuis 10 ans ( http://blogren.over-blog.com/article-20799202.html ) : puisque le consensus est un des piliers du droit musulman, internet est utilisé pour permettre l'ajout de signatures de musulmans aux signataires initiaux. Ce qui amène peu à peu à un consensus de plus en plus large qui, traditionnellement, fait force de loi.
Maintenant, le problème des terroristes islamistes, c'est qu'ils n'adhèrent pas à un Islam traditionnel, mais à un courant issu de la réforme musulmane...
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Écrit par : Ren'/ | 14/01/2011
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