11/01/2011
Après ses 26 ans d'ivresse néolibérale, l'autocritique de la gauche française ?
...ce soir sur France 2,
avec Le roman de la crise
présenté par Pierre Arditi :
En 1984, l'émission Vive la crise !, présentée par le sénile Yves Montand, avait préfacé le ralliement de la « gauche culturelle » au néolibéralisme camouflé sous le nom d'économie de marché. Vingt-six ans plus tard, au creux d'une crise systémique déchaînée sur la planète par le même néolibéralisme, voici une autre émission émanant de la gauche culturelle – dont Arditi est une figure. Elle s'intitule Fric, krach et gueule de bois, le roman de la crise. Elle exprime, nous dit Libération, une « prise en compte de la sinistre domination de la sphère financière sur le monde contemporain ». Bravo. Très bien. Constatons que l'excellent Arditi arrive lanterne rouge après Jean-Paul II et Benoît XVI, mais félicitons-le de cet éveil à la lucidité. La gauche parisienne est-elle réellement prête à faire repentance, pour toutes ces années où elle nous disait que critiquer la tyrannie financière équivalait à rouvrir le goulag ? Va-t-elle demander pardon pour avoir applaudi Tapie, « funeste symbole de l'adaptation douloureuse de la France à la mondialisation » [*] ? L'émission va nous le dire. Nous allons la regarder avec un vif intérêt.
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[*] A l'époque, Marguerite Duras déclarait : « Du Tapie, moi j'en veux ».
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