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14/12/2010

Richard Holbrook : le "géant" d'un gâchis global

« Artisan de la paix en Bosnie en 1995 » et « émissaire de Barack Obama pour l'Afghanistan et le Pakistan », Richard Holbrook (69 ans) est mort hier à Washington :



« Michelle et moi sommes profondément attristés par le décès de Richard Holbrooke, un véritable géant de la politique étrangère américaine qui a rendu l'Amérique plus forte, plus sûre et plus respectée », a déclaré Barack Obama.

Obama parle en orfèvre, alors qu'il cède aux ultras de la droite israélienne (en acceptant les colonisations, qui tuent le processus de paix) ; qu'il s'enlise dans la guerre perdue d'Afghanistan ; et qu'il laisse l'Irak en proie aux démons intronisés par Bush.

Mais Obama n'est que l'héritier d'une catastrophe « globale » : la politique de Washington depuis les années 1990, quand l'instauration du néolibéralisme planétaire (dont on voit aujourd'hui les résultats) fut baptisée « leadership mondial des Etats-Unis ».

Le gâchis a commencé lors de l'autodestruction de la Yougoslavie, avec la transformation de guerres tribales en tentative d'américaniser la région. Illusion dont plusieurs effets se voient en 2010 : le Kosovo Etat mafieux, dirigé par de tels gangs que les « Kosovars » les dénoncent eux-mêmes (voir la presse française d'hier); la Bosnie, puzzle de haines insolubles ; etc. Etrangement c'est la Serbie – ex-incarnation du Mal – qui paraît aujourd'hui le partenaire raisonnable, alors que naguère Washington parlait d'elle comme d'une nouvelle Allemagne hitlérienne.

Qui présida au gâchis post-yougoslave ? Le « géant » Richard Holbrook ! (1995, accords de Dayton). Après quoi il a rejoint l'état-major d'une banque d'investissement, la CS First Boston, en vertu de la consubstantialité uinissant aujourd'hui la sphère financière à la sphère politique. Mais le gâchis bosniaque et l'approche de la guerre du Kosovo l'ont rapidement fait revenir dans l'administration de Bill Clinton. 

Fort de ces brillants résultats, Holbrooke allait être à sept reprises en lice pour le prix Nobel de la paix. Celui-ci fut finalement décerné à Obama, fort de cette supériorité de n'avoir pas de résultats du tout.

« Ce soir l'Amérique a perdu l'un de ses champions les plus acharnés et l'un de ses fonctionnaires les plus dévoués », a déclaré hier Hillary Clinton, saluant « son intelligence et sa détermination sans égale ».  (C'est Mme Clinton qui vient de pousser Obama à laisser les clés de la situation israélo-palestinienne aux mains de M. Netanyahou et de sa coalition de boutefeux).

Conseiller de Mme Clinton lors de la primaire démocrate, Holbrook avait accepté de devenir en janvier 2009 l'émissaire d'Obama pour l'Afghanistan et le Pakistan. Selon une ex-ambassadrice américaine, il a eu là-bas « un impact énergique mais abrasif ». C'est une assez bonne définition du leadership étatsunien en général.

La presse new-yorkaise estime que la disparition d'Holbrook « ne devrait pas avoir de lourdes conséquences sur la stratégie américaine dans la région, les analystes soulignant qu'avec 100 000 soldats sur le terrain, le rôle des militaires du Pentagone en Afghanistan a éclipsé celui des diplomates du département d'Etat. » En clair : l'absence de vision géopolitique produit le règne des militaires.

 

PS/ Si l'on veut une antithèse de l'attitude de Washington envers la planète, on peut se reporter aux prises de position du Vatican depuis vingt ans.

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Commentaires

PAS LE SEUL

> Nous ne pleurerons pas l'ancienne Yougoslavie ! Sa fabrication était l'une des trouvailles de Clémenceau et de ses collègues pour redécouper l'Europe centrale en 1918, et ce redécoupage a livré toute la région d'abord au nazisme et ensuite au communisme. La haine de l'empire d'Autriche-Hongrie (et la haine du catholicisme) étaient le moteur premier de ce redécoupage.
Le Kosovo est devenu un état mafieux ! Hélas il n'est pas le seul (cf Wikileaks), mais le communisme finissant avait déjà été pris en charge par la mafia (cf analyse de l'ère Brejnev par Hélène Carrère d'Encausse).

BH


[ BH - Les erreurs du passé n'effacent pas les problèmes du présent. Quand à Mme Carrère d'Encausse, il faut se rappeler que la fin de l'URSS s'est déroulée à l'inverse de ce qu'elle avait prédit. ]

réponse adressée au commentaire

Écrit par : B.H./ | 14/12/2010

KISSINGER

> L'Express nous dit tout : "Quand Holbrooke rêvait d'être le Kissinger des Balkans". Fermez le ban !
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Écrit par : Louis Chaise/ | 14/12/2010

IMPERIALISME

> Il serait erroné d’isoler la politique américaine en ex-Yougoslavie de sa politique « eurasiatique » ou « eurasienne » en général, qui a consisté depuis 1995 en une 'rollback policy' de la Russie dans tout l’espace ex-soviétique.
Dans le contexte de ce « nouveau Grand Jeu » (référence à la lutte d’influence entre l’Empire britannique et l’Empire russe au XIXè s.), les Etats-Unis se sont efforcés de remplacer la Russie dans son ancienne zone d’influence, et accessoirement à lorgner sur les marches de la Chine ou de l’Iran, tout en s’efforçant de prendre le contrôle des ressources en hydrocarbures et en gaz de la région, ainsi que de leurs voies d’acheminement vers l’Occident.
C’est ainsi, par exemple qu’un pays caucasien comme la Géorgie fut à peu près complètement satellisé par Washington. Et l’Ukraine fut à deux doigts de l’être à son tour, notamment à travers la fameuse « révolution orange ».
Pour donner un petit exemple de la « capacité de nuisance » de la présence US dans la région vis-à-vis de la Russie, il était de notoriété publique localement au début de la dernière décennie que les Géorgiens et leurs innombrables conseillers US n’ont jamais levé le petit doigt pour empêcher le transit du ravitaillement en armes et en combattants des insurgés tchétchènes (principalement financé par des cercles djihadistes saoudiens), bien au contraire. Et ce, même longtemps après le 11 septembre 2001, au cœur même de la « guerre antiterroriste »…
Washington s’est donc efforcé avec constance de prendre le contrôle direct ou indirect d’un « corridor stratégique » reliant l’Asie centrale et le Caucase à la Méditerranée. Ce corridor a eu pour objectif immédiat de permettre un ravitaillement continu des bases américaines installées en Asie centrale et dans le Caucase à la faveur de la « guerre antiterroriste », et à plus long terme de permettre le renforcement d’un arc stratégique de petits Etats-clients aux portes de la Russie, de la Chine et de l’Iran, et à un jet de pierre du Proche-Orient.
Pour permettre la mise en place d’un environnement politique favorable à la construction d’infrastructures, et notamment d’oléoducs et de gazoducs contournant, et la Russie, et l’Iran, nos amis américains se sont efforcés au cours de ces deux dernières décennies de développer un réseau d’alliés locaux sans être trop regardants quant à la qualité de leur pedigree. La tête de pont de ce « corridor » est située dans les Balkans, et plus particulièrement en ex-Yougoslavie.
C’est principalement dans ce contexte que Washington s’est efforcé de vassaliser les petits Etats nés de l’effondrement (‘accompagné’ un peu lourdement par Washington et ses alliés européens) de l’ex-Yougoslavie. A travers la sécession du Kosovo et la sécession de fait des zones albanophones de Macédoine, une grande Albanie de facto s’est mise en place, totalement contrôlée par les Américains, plus souvent qu’à l’occasion, par mafia locale interposée (comme le rappelle PP). On peut en dire autant du Monténégro, également un quasi « narco-Etat » aligné sur Washington, et la « Bosnie de Dayton » risque de rester un protectorat occidental pendant longtemps encore…
On sait maintenant de plus en plus qu’une partie significative des « massacres » serbes qui ont justifié la guerre du Kosovo à grand renfort de tapage médiatique ont été concoctés (comme le rappelle opportunément JF Kahn cette semaine dans ‘Marianne’) par des officines proches de Tony Blair, tout comme le fameux « plan Potkova » (fer à cheval) fut concocté de toutes pièces au sein d’une représentation européenne auprès de l’OSCE, à Vienne.
Pour l’anecdote, la plus grande base américaine construite en Europe depuis la deuxième guerre mondiale est « Bond Steel » au Kosovo, laquelle ne figure sur aucune carte. C’est littéralement une 'no go area' pour les troupes européennes présentes au Kosovo.
Le sujet est très vaste, il n’est ici qu’effleuré – au risque d’être caricatural -, et il appellerait évidemment de bien plus amples développements, mais il est cependant utile de rappeler que des pans entiers de l’histoire récente des Balkans restent dans l’ombre. On ne peut - bien entendu - réduire toutes les guerres des Balkans à des seuls effets collatéraux du « nouveau Grand Jeu » opposant Moscou et Washington (un peu mis sous le boisseau depuis l’arrivée d’Obama au pouvoir, et l’enlisement en Irak, et surtout dans le bourbier afghan), mais ce fut toutefois loin de constituer un élément accessoire.

On regrettera toutefois ici que les Européens aient été complices de cet aventurisme politique US à nos portes. Ce fut le cas de façon flagrante pour l’Allemagne dans le contexte de la guerre du Kosovo (la France s’était alors efforcée de « limiter les dégâts », mais elle s’est ensuite « rattrapée » en coulisses lors des troubles – un peu ‘aidés’ - intervenus plus tard en Macédoine).
Ce sont les Européens, et non les Américains, qui paient le prix quotidien en termes de lutte contre le crime organisé, et en particulier la traite des êtres humains et le narcotrafic, du fait d’avoir ainsi – accessoirement - à peu près donné carte blanche à l’une des mafias les plus redoutables du continent.
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Écrit par : J Warren / | 14/12/2010

QUEL SUJET

> Il est vrai que la vie était paradisiaque sous Tudjman, Milosevic et Enver Hodja.

JM


[ De PP à JM :

1. Hodja était mort (depuis 1985).
2. L'Otan a livré le Kosovo aux équipes albano-mafieuses héritières de Hodja.
3. Tudjman est venu au pouvoir grâce à l'éclatement de la Yougoslavie, qu'il aurait fallu empêcher, mais que l'Allemagne et Washington souhaitaient (pour des raisons différentes).
4. Tudjman était d'obédience germano-américaine, Milosevic était post-communiste.
Par aileurs, où lisez-vous dans ma note que la vie "était paradisiaque" avant ces guerres ?
Ce qu'il y a de terrible avec les gens de droite, c'est leur refus de discuter de ce qui les dérange (en l'occurrence : la faillite de la superpuissance mondiale étatsunienne), et leur réflexe de déplacer le sujet vers ce qui les arrange (maudire tous les gouvernements autres que libéraux atlantistes).
Je répète : la politique internationale des USA est absurde. Elle l'est pour des raisons liées à la nature même de la société politique américaine : on ne peut pas comprendre le monde, quand on croit en être le modèle. )

réponse adressée au commentaire

Écrit par : jean-michel/ | 14/12/2010

A Jean-Michel

> Critiquer la politique US en ex-Yougoslavie ne revient pas à dire que Milosevic était un saint et que son régime était un paradis terrestre.
La catégorisation gentils/méchants est typiquement le mode binaire de la propagande US : les gentils Kosovars, Bosniaques et Croates contre les méchants Serbes, la gentille Géorgie contre la méchante Russie, les gentils Tchétchènes contre le méchant Poutine, le gentil Iouchtchenko contre le méchant Ianoukovitch etc.
Chose curieuse : à chaque fois, ceux qui sont dans la catégorie des gentils servent directement (certains sont mêmes appointés par la CIA) ou indirectement les intérêts US. Et la presse européenne de relayer avec enthousiasme démocratique cette propagande au nom des droits de l'homme. Et les gouvernements européens d'être réduits à l'état de vassaux des USA. Toute cette mécanique est parfaitement huilée et un budget conséquent lui est affecté par les USA (tout s'achète).
Par dessus le marché, le génie diplomatique de la France, qui n'avait rien de binaire, a été sabordé. Plutôt que d'emboîter le pas à la russophobie ambiante, nous ferions mieux de réfléchir aux intérêts de la France.
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Écrit par : Guillaume de Prémare / | 14/12/2010

PAVLOVIENNE

> Très bonne analyse, qu'on ne trouvera pas exposée à TF1 ou consorts. Et bonne réponse à JM (point 4), dont la réflexion de type pavlovienne illustre bien en effet l'étroitesse d'esprit d'une partie de la droite (ou de la gauche ...) conservatrice.
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Écrit par : BCM / | 14/12/2010

VOLKOFF

> Reste que la désinformation pour diaboliser les Serbes - qui n'étaient pas pour autant des anges - a été orchestrée de main de maître par les Américains, comme le démontre magistralement Vladimir Volkoff dans 'La Crevasse'.
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Écrit par : Florence de Baudus/ | 15/12/2010

@ Florence de Baudus

> "diaboliser les serbes" : sûrement mais enfin souvenons-nous tout de même du massacre de Sebrenica.
Il y a un courant français qui a eu un tropisme "pro-serbe" dans cette affaire. Je l'explique par deux raisons :
- la première : il vaut mieux des orthodoxes que des musulmans. Pour moi, tout homme est mon frère et quand une famille musulmane est chassée de son toit, la seule chose qui m'intéresse c'est cette famille (voir les "chrétiens" libanais de Gemayel à Sabra et Chatila).
- la deuxième : la diplomatie française jusqu'à Mitterrand (et probablement après car les raisons profondes ne changent pas comme cela) est proche des serbes.
Personne n'a été un ange dans cette affaire, mais Milosevic a délibérément allumé la mèche car il voulait la "grande Serbie".
Et les arguments du style : "cette région est le berceau de la nation serbe depuis le 13ème siècle" sont vraiment minces quand on assassine des innocents.
Pour ma part, Sebrenica ou Katyn c'est du pareil au même : c'est une honte et si avec cela ils se prétendent chrétiens c'est à pleurer.
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Écrit par : olivier le Pivain/ | 15/12/2010

DETONATEUR

> le détonateur de la guerre générale en Yougoslavie a été la sécession slovène, soutenue par l'Allemagne.
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Écrit par : plöt/ | 15/12/2010

TOUS

> à O. Lepivain : vous avez raison sauf que des massacres de ce type ont été commis par tous les partis dans cette guerre civile. Cela n'excuse pas Mladic, mais souvenons-nous que les Croates ont fait d'aussi affreuses boucheries, expulsions de masse, etc. Et les bosno-islamiques aussi. On ne parle que des massacres serbes parce qu'on est toujours dans l'optique de la vieille propagande médiatique de l'OTAN. La justice élémentaire commanderait de dire que tous les camps ont été sanguinaires. Soyez moins influençable.
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Écrit par : milorad/ | 15/12/2010

> Voici comment un journaliste pro-croate lui -même présente l'affaire de Krajina (destruction de l'enclave serbe autoproclamée), en ne parlant que de l'expulsion de masse mais en taisant les massacres qui l'ont déterminée :

" les forces croates lancent le 4 août 1995 une vaste opération baptisée Opération Tempête qui vise à reprendre le contrôle de la majeure partie des zones contrôlées par les Serbes en Croatie. Dès le lendemain, le fief des séparatistes, Knin, est repris et en moins de quatre jours, la quasi-totalité des territoires de la RSK échappant à l'autorité de Zagreb depuis 1991 est contrôlée par les forces croates.
Bien que la Croatie, par la voie de son président Franjo Tuđman, proclame avoir invité la population serbe à ne pas fuir de chez eux et à attendre l'arrivée de l'armée croate, une grande partie des Serbes de la RSK sont contraints à l'exil, tel qu'il était prévu par Franjo Tuđman et les généraux croates, comme il a été démontré grâce à un enregistrement datant de l'avant Oluja où il est question de l'exode planifié des Serbes. 200 000 Serbes sont à leur tour victimes de la «purification ethnique » et prennent le chemin de l'exode et 30 000 militaires et paramilitaires serbes fuient les territoires de la RSK pour rejoindre la Serbie, principalement la Voïvodine, ou la République serbe de Bosnie."
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Écrit par : milorad/ | 15/12/2010

@ milorad

> je regrette mais je ne suis pas influençable. Je réfléchis tout simplement et j'ai été présent dans cette zone à ce moment-là suffisamment pour mieux comprendre les tenants et les aboutissants. Et ce que je sais, c'est que j'ai vu un certain nombre de gens défendre sans véritables arguments les serbes parce que, pour faire court, leur "camp", leur "famille de pensée", leurs médias les poussaient à cela.
Par ailleurs, je vous trouve bien méprisant de dire "ne soyez pas influençable". Vous n'avez en rien démonté mon argumentation. Ai-je dit que les musulmans n'avaient pas fait de massacres : non.
J'avais hésité à terminer mon mail par : "nous ne sommes pas dans l'ancienne alliance avec la règle du "oeil pour oeil, dent pour dent" mais, pour un catholique, dans la nouvelle alliance" : j'aurai dû.
Je vous redis que les faits, c'est bien que Milosevic a délibérément allumé la mèche.
Enfin, je voudrai rajouter une chose. Je me souviens très bien d'une discussion avec Kouchner espérant des frappes aériennes pour faire arrêter cette guerre. De fait, la guerre continuait probablement, entre autres, parce que les allemands jouaient les croates et les français les serbes. Et là-dedans, l'Union Européenne (UEO) était impuissante avec ses forces militaires pour cette raison. La guerre s'est arrêtée lorsque les américains sont entrés dans la danse avec l'OTAN. Quelques frappes aériennes et fin de la partie. Voilà pourquoi je suis pour une Europe de puissance et tant qu'on ne l'aura pas, nous resterons vassaux des américains : il faut choisir.
Un dernier mot, Milorad : dévoilez-vous.
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Écrit par : olivier le Pivain/ | 15/12/2010

PAS FINI

> Où avez vous lu que j'étais liberal pro atlantiste?
ma réflexion tenait seulement à souligner le terreau favorable ayant permis l'occupation sur cette région des Balkans.
Pourquoi le peuple kosovar dans sa quasi totalité a accueilli les américains en libérateur?
La mafia albanaise s'est développée au Kosovo sous occupation franco,italo, germano, americano britannique,tous atlantistes,ceci sous la paterne direction de M.Kouchner.
La base américaine figure sur les cartes vendues à Pristina. Elle se situe à quelques Km.au nord-est de Ferizaj.
Faire du tigre de papier(monnaie) un bouc émissaire n'exonère pas nos élites soubrettes européennes adoratrices du veau d'or et leurs medias flagorneurs.
Mais en digne héritier du couple franco-britannique, après le sabre le goupillon, Cesar faiblard sort ses évangélistes. On en a pas fini avec l'Amérique.
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Écrit par : jean-michel / | 15/12/2010

@ Olivier le Pivain

> Un ami m’a raconté de vive voix le spectacle de désolation qu’il a vu de ses yeux en Krajina au moment de l’épuration ethnique menée par les Croates à l’encontre de la population serbe. Il est permis de rappeler cela aussi. Il y a une longue tradition d’amitié franco-serbe. Il est dommage que la France n’ait pas voulu davantage jouer le rôle que sa tradition diplomatique aurait pu lui permettre de jouer dans cette affaire.
Quant à Sabra et Chatila, votre expression – « les "chrétiens" libanais de Gemayel » - (avec "chrétiens" entre guillemets) est un peu injuste. D’une part, ce ne sont pas « LES chrétiens libanais » qu’il faut incriminer dans leur ensemble mais DES miliciens chrétiens menés par Elie Hobeika (lequel avait des comptes personnels à régler avec les Palestiniens). D’autre part, Bechir Gemayel n’a aucune responsabilité dans cette affaire : il a été assassiné quelques jours avant le massacre de Sabra et Chatila.
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Écrit par : Guillaume de Prémare/ | 15/12/2010

GADLU

> Il y a quelque chose qui m'échappe, s'agissant de l'atlantisme d'une bonne partie du "catholand" de droite. Alors que, parmi ces personnes, beaucoup déplorent l'influence (résiduelle ?) de la FM dans les cercles de pouvoir français, je ne crois en avoir entendu rappeler que les USA étaient un pays maçonnique...presque par essence. Les Pères fondateurs des Etats-Unis étaient tous FF maçons. Et le "God" de la religion civile américaine, n'est-ce pas le GADLU ?
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Écrit par : Feld/ | 16/12/2010

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