13/10/2010
"Des hommes et des dieux" : les philosophes tentent de prendre la mesure du succès de ce film
C'est à lire sur le site de L'Express, qui a oublié un instant ses préjugés de bourgeoisie néolibérale cathophobe :
http://www.lexpress.fr/actualite/societe/des-hommes-et-de...
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12:26 Publié dans Cathophilie, Idées, Témoignage évangélique | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : des hommes et des dieux, christianisme, xavier beauvois
Commentaires
MIRACLES ?
> Débat positif et constructif. Mais Eltchaninoff parle comme Dan Brown quand il dit : ce n'est pas un film religieux puisqu'il n'y a pas de miracle ! Le christianisme ne repose absolument pas sur du merveilleux (contrairement à ce que semble croire l'intelligentsia libérale), comme le dit le cardinal Barbarin dans le numéro d'octobre des "Nouvelles" de l'Ordre du Saint Sépulcre :
"La simplicité des moines dans ce film est frappante. D'abord une colère naturelle face au destin, chez certains d'entre eux : « On n'est pas venus ici pour se faire égorger comme des moutons ! » Et après tout devient limpide : « bien sûr, on reste ». Une de mes soeurs, missionnaire au Zaïre depuis trente ans, raconte : « Aux moments critiques, on me disait : tu ne pars pas ? » Je répondais : notre vie est déjà donnée, je reste où Dieu m'a placée. » C'est exactement la réponse de Christian dans le film. Le christianisme se vit dans la banalité quotidienne. Voyez les trois premiers versets de Jean 13 : c’est un merveilleux résumé du christianisme, d’abord une perspective sublime sur l’infini de l’amour, puis le lavement des pieds ; un linge, un bassin, de l'eau... Ou les deux moines du film qui se heurtent à la cuisine en toute simplicité, alors qu'ils sont à un millimètre du martyre... Le catholique est attendu dans le concret. C'est la caractéristique du christianisme : vivre quelque chose d'héroïque dans des circonstances et des psychologies ordinaires, celles de tout le monde."
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Écrit par : PP / | 13/10/2010
MARTYRES
> Personne ne semble vouloir commenter le fait que ce film oppose terme à terme le martyre chrétien au martyre jihadiste. Cette opposition me paraît la clef de ce succès énorme plus que les qualités du film, réelles mais pas si saisissantes. ( En tant que film sur la vie monastique, il est par exemple très inférieur au « Grand silence », documentaire sur la vie de la grande chartreuse. )
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Écrit par : geo / | 13/10/2010
ETRANGE DEFORMATION
> " Ce n'est pas un film religieux puisqu'il n'y a pas de miracle !" ... et c'est pour cela que nos contemporains se donnent le droit d'apprécier ce film.
Il faut prendre en compte cette étrange déformation actuelle qui veut que si c'est "religieux" c'est forcément totalement emmerdant, absurde, abrutissant, dogmatique et enfoncé par la force et le rabachage dans le cerveau aliéné des croyants.
De même si c'est "spirituel" (encore un mot valise), ça ne peut pas être "religieux".
En fait même ce "philosophe", sympa par ailleurs, ne sait plus très bien de quoi il (on) parle.
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Écrit par : Roque / | 13/10/2010
AINSI
> Peut être que Eltchaninoff n'a rien trouvé de divin dans ce film, parce que justement Dieu y est partout du début à la fin. Il y est présent d'abord dans la pureté des images, dans la somptuosité d'un cadre grandiose de simplicité où Il se laisse deviner. Il y est comme moteur du cheminement de chacun des moines ; d'abord dans les vertus évangéliques les plus abouties et portées par ce que nous appelons la grâce, celle de l'Amour et de la Vérité. C'est cette grâce, pur effet gratuit du don divin, qui accompagne le quotidien de chacun de ces hommes à travers la réalité de l'autre. C'est cette grâce qui les transforme eux-même en don total à l'image de Celui qu'ils cherchent de toute leur foi. Ce film est émouvant de simplicité et peut-être qu'au fond de soi, après l'avoir vu, on peut se dire : "c'est ainsi que je voudrais être, à l'image et à la ressemblance de Celui qui m'a créé.
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Écrit par : Gilles / | 13/10/2010
A FORCE
> C'est sûr j'aime aussi "il n'y a pas de miracle dans ce film".
Et des hommes qui mettent l'Amour au premier plan ce n'est pas un miracle ?
Enfin sinon j'aime bien que le philosophe note le "courage de proximité". A force de chercher des héros on en oublierait presque que vivre demande du courage...
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Écrit par : antoine le chartroussin / | 13/10/2010
RIEN COMPRIS
> Ce "il n'y a pas de miracle" me fait penser au sublime film "l'île", de Pavel Lounguine, mon film de chevet ; on y voit un moine accomplir miracle sur miracle, mais des miracles "de rien du tout", du quotidien le plus ingrat, sans effets spéciaux, sans soleil qui tournoie, sans démonstration ostensive, juste une foi humble à déplacer des montagnes... intérieures (à la russe) ; et les critiques n'y avaient rien compris non plus. Pour les meilleurs, ils y voyaient juste un illuminé fou à lier dépassé par ses pouvoirs qu'il ne pouvait rationnellement expliquer ; pour les pires, ils ont simplement vu un navet incohérent.
Non, vraiment, la foi, la plus simple et la plus "opérante", comme celle de ses moines de Tibhirine qui ne font pas de miracles, mais dont la vie toute entière est un miracle, ils ne comprennent pas. Ils ne peuvent simplement pas comprendre, ce n'est pas dans le "logiciel".
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Écrit par : PMalo / | 13/10/2010
PETITE ERREUR
> On dirait qu'il fait une petite erreur d'appréciation sur le "mon Dieu mon Dieu pourquoi m'as-tu abandonné?"
(on ne peut lui en vouloir)
En fait, c'est un psaume que récite le Christ, il ne signifie pas que Jésus ait perdu la Foi.
Il s'agit du psaume 21 ou 22. Un psaume reste une parole de foi alors que ... on n'y parle très souvent que d'abandon (supposé) de la part de Dieu ! Or ce sont des paroles inspirées. Cela se voit car on y atteint d'abord le fond avant de rebondir avec des paroles pleines d'Espérance.
J'ai un faible pr les psaumes car c'est grâce à eux que j'ai réhumanisé ma foi, que j'ai compris que Dieu nous connaissait bien ! ;-)
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Écrit par : zorglub / | 14/10/2010
LA SERIE APOCALYPSE
Geo, vous avez vu juste. D'ailleurs dans la série documentaire APOCALYPSE les auteurs mettent sur le même plan martyre chrétien et martyre musulman. Une énormité qu'aucun journaliste n'a osé relever (du moins publiquement).
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Écrit par : Paul / | 31/10/2010
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