21/09/2010
Climat : défaites pour les négationnistes du réchauffement
Rapports scientifiques américains,
rupture de Lomborg avec le climatoscepticisme,
flop du clan Allègre devant l'Académie des sciences :
Les rapports scientifiques
Rapport du Goddard Institute for Space Studies (New York) : les huit premiers mois de 2010 se situent au premier rang des températures les plus chaudes depuis plus de cent ans.
Rapport annuel du Centre des données sur la glace et la neige (université du Colorado) : la glace de l'Arctique a fondu encore plus vite cet été que les années précédentes ; à ce rythme, dans vingt ans elle aura disparu totalement de la région à la fin de l'été.
Rapport de l'Agence océanique et atmosphérique américaine : les huit premiers mois de l'année ont été, avec 1998, la période la plus chaude pour la terre et les océans par rapport à la moyenne du XXe siècle.
Bjørn Lomborg n'est plus climato-sceptique
Chef de file des négationnistes climatiques depuis son livre de 2001 The Skeptical Environmentalist préfacé par Allègre, Bjørn Lomborg (statisticien danois) fait sa repentance. Dans l'ouvrage collectif Smart Solutions to Climate Change, il rompt avec le scepticisme.
Lomborg déclare à la presse :
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« Le GIEC est la meilleure source d'informations que nous ayons sur le changement climatique... [Il n'est pas à l'abri d'erreurs], mais le point fondamental est que le GIEC est correct à 90 %. »
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« Le changement climatique est réel, il découle de l'activité humaine, et c'est un phénomène important... »
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« Si la croissance économique mondiale ne se poursuivait pas, beaucoup des problèmes liés au réchauffement global seraient atténués. »
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« Le défi est de trouver un moyen tel que les nations s'enrichissent tout en n'émettant pas de CO2. »
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« Investir dans l'énergie verte est la solution à long terme du réchauffement global. Si ces énergies sont moins chères que le pétrole et le charbon, tout le monde les adoptera. Il faut investir 100 milliards de dollars par an dans cette recherche. »
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« La taxe sur le carbone est le moyen le plus efficace pour changer le comportement des gens à court terme. Une tonne de carbone produite aujourd'hui causera un dommage climatique d'un coût de 5 euros. Je soutiens une taxe de 5 euros: elle serait encore insuffisante pour changer le comportement des gens, mais permettrait de financer la recherche. »
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« La grande majorité des émissions attendues va se produire dans les pays en développement. Il faut que ces derniers disposent de technologies vertes à bon marché. »
Le clan Allègre se ridiculise à l'Académie des sciences
600 spécialistes français du climat avaient signé en avril un texte réclamant un soutien public contre les accusations folles (« système mafieux et totalitaire ») lancées par Allègre. Valérie Pécresse avait donc demandé à l'Académie des sciences d'organiser un débat entre les deux camps : les allégristes d'un côté, les climatologues de l'autre. Ce débat s'est tenu le 20 septembre avec 25 intervenants. Sachant le peu de sérieux scientifique du clan Allègre, l'Académie a décidé le huis-clos : précaution révélatrice de l'emprise dudit clan sur la bourgeoisie française. (Les climatologues auraient préféré un débat public : « je regrette ce huis-clos », déclarait Jean Jouzel). Néanmoins le journaliste scientifique Sylvestre Huet a pu se procurer les textes des intervenants. Et certains des organisateurs ont fait connaître leurs impressions :
Le clan Allègre tourne en rond. Un groupe de géologues a aligné des affirmations « en dessous de la ligne de flottaison scientifique », prêtant aux paléoclimatologues des thèses qui ne sont pas les leurs [1]. Voulant démontrer que les modèles numériques du climat étaient « tous faux », le seul spécialiste du clan Allègre (le météorologue âgé Richard Lindzen, USA) a repris des arguments déjà réfutés dans les revues scientifiques : ce que lui a fait remarquer Sandrine Bony (MIT et Laboratoire de météorologie dynamique, Paris).
Vincent Courtillot, l'autre Allègre, a été cloué au mur : ses analyses statistiques sont « erronées » ou « fantaisistes », a démontré Edouard Bard, professeur au Collège de France et climatologue de réputation mondiale.
Reste à savoir dans quelle intention l'Académie des sciences avait décrété le huis-clos. On ne veut pas croire que c'est pour pouvoir déclarer « match nul » : ce ne serait pas honnête, a dit Jean Jouzel à Sylvestre Huet. Pas honnête, sans doute ; mais trop explicable.
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[1] Les paléoclimatologues ne disent pas que le CO2 est « la cause » des variations climatiques : ils disent que le CO2 est un amplificateur. C'est là que joue aujourd'hui le facteur anthropique. Donc la responsabilité du système économique et celle des politiques, comme le souligne par exemple la pensée sociale chrétienne. (Nier le facteur anthropique vise à nier la part de responsabilité du système économique : on voit d'où vient ce négationnisme !).
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10:51 Publié dans Ecologie, Idées | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : réchauffement, climat, bjorn lomborg, edouard bard, vincent courtillot, claude allègre
Commentaires
ET VOILA
> Comme on pouvait s'y attendre : la fausse monnaie ne peut pas circuler indéfiniment. Imposture des allégristes sur le plan scientifique. Imposture des climato-négationnistes faisant passer pour une "rébellion des idées" (!!) la simple propagande du lobby pétrolier.
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Écrit par : jeanmi / | 21/09/2010
> Il y a peu Martine Aubry avait déclaré : On nous ment tout le temps. Cela va-t-il être l'une de ces occasions ?
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Écrit par : Nul et non boulevard / | 21/09/2010
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