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12/06/2010

Le célibat du prêtre : "un oui au monde à venir"

...explique Benoît XVI :


<< Un prêtre de Slovaquie qui exerce son ministère en Russie a posé au pape la question du célibat, au cours de la veillée de conclusion de l'Année sacerdotale, hier jeudi, place Saint-Pierre. Benoît XVI a répondu que le « centre de la vie du prêtre est la célébration quotidienne de l'eucharistie au cours de laquelle il prononce les paroles de la consécration : "Ceci est mon Corps, ceci est mon Sang" ». « Nous parlons "in Persona Christi", dans le "je" du Christ qui nous attire en lui. Et ainsi, notre "je" devient uni à son "je" : lui qui est réellement l'unique prêtre nous attire en lui, de façon à ce que nous rendions présente sa mission sacerdotale, en union avec lui ».

Le même fait se vérifie lorsque le prêtre, dans le sacrement de la Réconciliation dit au pénitent : « je te pardonne ». Car « seul le "je" du Christ peut absoudre les péchés ».

« Nous sommes attirés, insiste le pape, dans sa réalité de ressuscité, vers la vie nouvelle de la résurrection, et nous devons nous laisser entraîner en-dehors de nous-mêmes » : c'est une « anticipation » de la vie future, nous sommes entraînés et notre temps aussi vers la « vie nouvelle », la « vie véritable ». Cette « anticipation » s'opère grâce au Christ qui nous emporte vers le vrai avenir qui « devient présent aujourd'hui ».

Aujourd'hui on ne pense plus à l'avenir de Dieu : « nous fermons les portes ». Or, le sens du célibat c'est « d'ouvrir ces portes, rendre le monde plus vaste grâce à l'avenir, fonder sa vie sur le Christ, sur la vie à venir ». C'est ainsi que le célibat fait « scandale » puisqu'il est une réalité de ce monde à venir.

Il est curieux, a fait observer le pape, que l'on entende « tant de critiques contre le célibat » à une époque où « de plus en plus de personnes ne veulent pas se marier ».

En même temps, il a souligné la différence « fondamentale » entre « ne pas vouloir se marier » pour vivre « seulement pour soi même », et le célibat sacerdotal qui signifie « se laisser saisir » et s'en remettre « entre les mains du Seigneur ». C'est « un acte de fidélité », qui suppose la « fidélité du mariage », justement ! Parce que c'est le contraire du « non » de qui ne veut pas entrer dans un lien, le célibat sacerdotal suppose « le oui définitif du mariage ».

Le célibat sacerdotal, a insisté Benoît XVI, confirme le mariage par son « oui au monde à venir ». C'est le « scandale de la foi » de qui fonde sa vie sur Dieu. >>

 

Source : Zenit, Anita S. Bourdin

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