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17/04/2010

Notre bonheur a jailli du tombeau

La joie que nul ne peut ôter :


 

Dans les Prières du temps présent, un des hymnes de Pâques dit :

« Quand Il disait à ses amis : "Séchez vos pleurs ! Prenez ma joie !"

Nous avons perdu coeur à force de trahir.

Mais ce matin, alleluia ! notre bonheur a jailli du tombeau !

Alleluia, alleluia ! Jésus est vivant. »

  

Perdre coeur : c'est ce qui est arrivé à beaucoup d'entre nous, chrétiens. D'abord au troisième tiers du XXe siècle, lors du ralliement aux ivresses du temps. Puis aujourd'hui, à l'heure d'apurer les comptes : plutôt que d'aider le pape dans cette tâche de douleurs, certains "catholiques" tentent de l'enfoncer en profitant du scandale. Non seulement ils enfoncent la papauté [1], mais ils ressortent les délires idéologiques d'il y a quarante ans : "désacraliser la messe" (un livre récent), liquider le Credo, transformer l'Eglise en démocratie d'opinion. Les vieux slogans de ceux qui allaient tout transformer en hypermarché, faisant ainsi le jeu du néolibéralisme tout en se croyant de gauche...  Et ça continue aujourd'hui : non seulement dans l'Eglise, mais dans l'enseignement, avec l'exhumation de l'antipédagogie (cet oeuf de dinosaure) comme le signale ici VF dans un commentaire d'hier.

Laisser faire, ce serait perdre coeur. D'où l'Appel à la vérité, http://www.appelaverite.fr/ , que signent des dizaines de milliers de gens [2], dont certains ne sont pas croyants mais voient ce qui est en jeu sur le plan de la société. Beaucoup sont protestants ou orthodoxes, mais constatent que c'est le christianisme tout entier qui est attaqué à travers l'Eglise catholique...

La louange-intercession de ce matin, dans les Prières du temps présent, dit :

«  Ne permets pas que nous soyons victimes du loup qui dévore et du mercenaire qui s'enfuit : apprends-nous à reconnaître Ta voix.

Fais-nous rejeter la tristesse du péché : sois Toi-même la joie que nul ne pourra nous ôter.

Rends-nous attentifs aux appels de nos frères : et donne Ta paix à ceux que nulle présence ne console. »




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[1]  aidés en cela par les couacs (Bertone) et intrigues (Re) de la Curie romaine : là aussi il y a pour le pape une situation à modifier.

[2]  Deux slogans circulent dans les médias contre cet appel. L'un le taxe de « théorie du complot », ce qui est inepte (il suffit de lire le texte). L'autre slogan taxe l'Appel de « démarche identitaire » : inepte aussi, il suffit de consulter les signatures. Et quand ce grief (d'« identitarisme ») est formulé par des chrétiens, il sonne particulièrement faux. Ils devraient s'interroger sur le sens de l'Eglise, consubstantiel au catholicisme et à l'orthodoxie, mais qui n'a rien à voir avec de l'identitaire.

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10:20 Publié dans Eglises | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : christianisme

Commentaires

ILS VOIENT DES COMPLOTS PARTOUT

> Au sujet de la "théorie du complot", il est amusant de voir certains médias se défendre de la sorte. Ne sont-ils pas eux-mêmes sans cesse en train d'essayer de débusquer des "complots" au sein de l'Eglise pour, par exemple, étouffer les affaires de pédophilie ?
Au fond, voilà ce que pourrait facilement répondre l'Eglise à leurs accusations: "Vous voyez des complots partout ..."
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Écrit par : Luc / | 17/04/2010

AVEC BENOIT XVI, POUR L'EUCHARISTIE AUTHENTIQUE

> " ROME, Vendredi 16 avril 2010 (ZENIT.org) - Benoît XVI plaide pour des célébrations eucharistiques sans « ambiguïtés » ni « réductions ». Pour Benoît XV, « l'attitude première et essentielle du chrétien », n'est pas de « faire » mais « d'écouter, de s'ouvrir, de recevoir ». Il rappelle le lien entre eucharistie et sacrifice de la Croix. Il souhaite que grâce à l'eucharistie les catholiques du Brésil vivent un nouvel élan missionnaire.

Le pape a confié ce message sur l'eucharistie hier matin aux évêques de la région Nord II du Brésil (Amazonie) qu'il a reçus en audience à l'occasion de leur visite ad limina et en préparation au congrès eucharistique national. Le pape a notamment commenté l'épisode évangélique des Pèlerins d'Emmaüs (Luc 24).

« Le centre permanent et la source du ministère pétrinien est dans l'eucharistie, cœur de la vie chrétienne, commencement et sommet de la mission évangélisatrice de l'Eglise », a confié le pape.

Il rappelle la « présence réelle » du Christ, « pain vivant pour l'humanité », dans le pain et le vin consacrés.

Et il encourage le culte eucharistique. Car le négliger provoque une perte du sentiment chrétien du « mystère ». C'est aussi ce qui se produit lorsque ce n'est pas Jésus qui est au centre de la messe mais une communauté préoccupée de beaucoup de choses au lieu de se recueillir et de se laisser « attirer par le Seigneur ».

Pour Benoît XVI au contraire « l'attitude première et essentielle du chrétien », n'est pas de « faire » mais « d'écouter, de s'ouvrir, de recevoir ».

Mais le pape n'encourage pas pour autant la « passivité » ou l'indifférence : il invite les baptisés à coopérer activement à la vie de l'Eglise. Car par nature elle est à la fois « humaine et divine », « visible et dotée de réalités invisibles » « fervente dans l'action et vouée à la contemplation », « présente dans le monde et en pèlerinage ».

Le pape résume son exhortation par cette formule : « Si la figure du Christ n'émergeait pas dans la liturgie », ce ne serait pas une « liturgie chrétienne, toute dépendante de son Seigneur, suspendue à sa présence créatrice ».

Le pape a déploré qu'au nom de « l'inculturation » on tombe parfois dans le « syncrétisme » et l'on introduit dans la célébration de la messe des « rites pris à d'autres religions ou à des particularismes culturels ».

Or, « le mystère eucharistique est trop grand, a souligné le pape en citant Jean-Paul II, pour supporter « des ambiguïtés ou des réductions », particulièrement lorsque « dépouillée de sa valeur sacrificielle, il est vécu comme s'il ne dépassait pas le sens et la valeur d'une rencontre fraternelle conviviale ».

Le culte, insiste le pape ne peut pas naître de notre « imagination » : ce serait un « cri dans le noir » ou une simple affirmation de soi.

« L'Eglise, fait observer le pape, peut célébrer et adorer le mystère du Christ présent dans l'eucharistie justement parce que le Christ lui-même s'est donné à elle le premier dans le sacrifice de la Croix ».

L'Eglise, conclut le pape, « vit de cette présence » et « sa raison d'être et d'exister est de répandre cette présence dans le monde entier ».

Anita S. Bourdin "
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Écrit par : avec Benoît XVI, pour l'eucharistie authentique / | 17/04/2010

EMBALLEMENT MIMETIQUE

> La théorie du complot, c'est la tarte à la crème de ceux qui veulent empêcher les victimes de calomnies de se défendre. Il s'agit de faire passer la victime pour un paranoïaque afin de la discréditer.
En l'occurrence, ici il n'y a pas complot mais convergence fortuite de bêtise, de haine du christianisme, de mauvaise foi et d'inculture. Tout cela nourrit un emballement mimétique contre Benoït XVI qui fait un bouc émissaire bien commode; parce qu'avec sa robe blanche, son aura de panzer cardinal, il est aisément identifiable. Mais qu'on ne s'y trompe pas, à travers lui, c'est l'étrangeté chrétienne qui est visé. Tout chrétien, orthodoxe, évangélique, catholique, qui veut vivre en chrétien heurte notre société consumériste et un jour ou l'autre, il subit ce rejet. De temps en temps ce rejet se cristallise sur l'un ou l'autre. Surtout ceux qui sont visibles...
Pour éviter cela, il faudrait mettre la lumière sous le boisseau, ce serait un peu dommage. Nous devons nous y faire, ce que le Christ a subi, nous ne pouvons pas ne pas le subir.
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Écrit par : Hubert Houliez / | 17/04/2010

AMUSANT

> Un point amusant : les médias et les faux-catholiques se prétendent de fervents partisans de l'"œcuménisme", mais quand ils ont un exemple d'action œcuménique sous les yeux, comme l'Appel à la Vérité, ils le traitent de "démarche identitaire".
Il faut dire que leur conception de l'œcuménisme est extrêmement limitée (ce qui peut se comprendre, l'œcuménisme ayant pour but d'accomplir la volonté du Christ Ressuscité (Que tous soient un) et ces personnes ne croient pas au Christ Ressuscité...
En gros, il ne leur reste plus qu'à faire l'œcuménisme avec les courants qui pensent comme eux et comme tout le monde et connaissent un déclin à très grande vitesse (anglicans post-modernes, protestants "libéraux" et faux-catholiques).
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Écrit par : Jean / | 17/04/2010

LA CURIE

> Cher P. P., vous écrivez à propos de la Curie :
« […] là aussi il y a pour le pape une situation à modifier. » Croyez-vous vraiment que Benoît XVI dispose du temps et des forces suffisantes pour se lancer dans une telle entreprise ? c'est beaucoup demander à un vieil homme. Ce qu'il a fait en cinq ans de pontificat est déjà héroïque et force l'admiration.
Blaise

[ De PP à B. - Wait and see. Mais les dysfonctionnements de la Curie ont trop choqué le reste du monde, depuis un an, pour que l'urgence d'une refonte n'apparaisse pas aujourd'hui... Ne laissons pas au ptérodactyle Küng ('Le Monde' du 18 avril) le monopole de ce constat, ce qui reviendrait à le laisser libre d'en tirer ses extrapolations nocives. ]

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Écrit par : Blaise / | 17/04/2010

TEMOIGNAGE

> Je découvre votre blog. Votre approche me semble originale car si je ne me trompe, vous vous situez contre le libéralisme tout en étant partisan de la pratique traditionnelle de Benoit XVI.
Je suis chrétienne non pratiquante, baptisée catholique mais ayant été élevée dans l'athéisme et mariée religieusement selon le rite orthodoxe. N'étant pas pratiquante, je ne peux me prononcer sur le fait de savoir s'il faut ou non désacraliser la messe mais peut-être est-il important que la cérémonie religieuse reste ce qu'elle est car sinon pourquoi se rendre à la messe ?
Pourquoi ai-je éprouvé le besoin de me marier religieusement il y a vingt -cinq ans si ce n'est précisément par besoin de voir sacraliser les liens de l'amour.
Il est cependant vrai que les catholiques pratiquants apparaissent souvent froids et que les messes le sont tout autant. Il m' est difficile d'y sentir "la Présence"
Les positions de Benoit XVI sont souvent mal comprises et il en est certaines qui me gênent mais j'aime encore moins l'acharnement des médias contre lui, et contre l'Eglise catholique ; en ce sens , je suis d'accord avec vous pour dire que lorsque l'Eglise catholique est attaquée ce c'est tout le christianisme qui l'est avec elle.
Ce n'est certainement pas par hasard. Le but non avoué de ces attaques excessives est peut-être précisément d'affaiblir un peu plus le christianisme.
C'est pourquoi, je souhaite voir les catholiques se ressaisir et montrer à une société qui en a bien besoin que le christianisme est à la base des plus belles réalisations humanistes et sociales.
Martina

[ De PP à M. - Merci de votre message. Puis-je vous suggérer de signer l'Appel à la vérité, qui reflète tout à fait votre point de vue ? http://www.appelaverite.fr/ ]

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Écrit par : Martina / | 18/04/2010

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