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06/04/2010

L'évêque doit dénoncer les pédophiles – mais le journaliste ne doit pas les dénoncer, nous dit... la presse !

arton13651.jpgCurieux double langage, de la part de médias qui mènent l'assaut contre l'Eglise catholique :


 

Ce matin, un quotidien de Paris se scandalise à la une parce qu'un reporter de FR2 aurait "dénoncé à la police" des pédophiles sur lesquels il enquêtait pour sa chaîne.

Titre horrifié du journal : "Journalistes ou balances ?"

Noble indignation d'un avocat devant la "dénonciation" : "Grave dérapage !"

Indignation partagée par l'éditorialiste : "Respect absolu des sources" !

En somme le journaliste serait tenu, déontologiquement, de ne pas dénoncer les pédophiles. Ce serait son privilège.

Mais le prêtre catholique, lui, serait tenu de les dénoncer. Et l'évêque de dénoncer le prêtre, s'il est pédophile.

Pourquoi le journaliste aurait-il un privilège qu'on refuse (à juste titre) au prêtre et à l'évêque ?

Cette incohérence est révélatrice.

Et elle est affichée par une presse qui mène, par ailleurs, un majestueux combat contre l'Eglise catholique au nom du "devoir de transparence" !


Je redis ce que je ne cesse de dire depuis le début de l'affaire des prêtres pédophiles. Ces actes sont spécialement abominables de la part de prêtres ; plus on est croyant, plus on en perçoit l'abomination, qu'on ne cherche surtout pas à masquer. Mais l'attitude de la grande presse commerciale est troublante à force de partialité. Et quand cette presse s'octroie le privilège qu'elle reproche à l'Eglise, quand elle considère comme son "devoir" (corporatif) de ne pas faire ce qu'elle reproche aux évêques de n'avoir pas fait non plus (par corporatisme eux aussi), le citoyen s'interroge.

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11:54 Publié dans Médias | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : christianisme

Commentaires

ET LES PSYCHOLOGUES

> Même question pour les psychologues à qui se sont stupidement confié les évêques irlandais (en contravention avec le droit canon : je ne nie pas leur responsabilité). Ces psychologues étaient-ils été aveugles, sourds et muets ?
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Écrit par : Roque / | 06/04/2010

DIFFERENCE ?

> Une petite différence cependant : l'évêque a autorité sur les prêtres en question. Ce ne sont pas les journalistes qui gèrent les formations, les affectations, les sanctions, etc.
Djedj

[ De Pp à D. - Mais ce sont les rédacteurs en chef qui s'indignent à la une de leur journal qu'un journaliste ait "balancé" des pédophiles. ]
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Écrit par : Djedj / | 06/04/2010

ACHARNEMENT

> Cet acharnement médiatique contre l'Eglise est détestable. Surtout pendant la Semaine sainte, les médias s'en sont donnés à coeur-joie ! Ils veulent démoraliser les catholiques, car le message de l'Eglise les dérange à l'évidence. Par contre on voit bien que les journalistes savent très bien se protéger entre eux, au sein de leur propre corporation.
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Écrit par : Un catholique / | 06/04/2010

CE QUI LES INTERESSE

> Plutôt continuer à laisser agir les prédateurs que violer le (soi-disant) code de déontologie...Comme quoi, ce qui intéresse vraiment certains médias c'est le lynchage pur et simple de l'Eglise, sa tête et ses membres et non la compassion pour les enfants déjà abusés ou le sort des futures victimes.
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Écrit par : clara / | 06/04/2010

MYARD L'A DIT

> C’est un épisode de plus dans la saga médiatique de nos nouveaux pharisiens, dressés comme des coqs sur leur litière de « bonne conscience » journalistique. Sans doute, ce métier prédispose-t-il aux comportements papelards et nombriliques, et à leur conséquence généralement fatale : l’irrationalité et la bêtise… Ceci dit, puisque la délation est l’ordre du jour – plumitifs encartés (à la CCIJP) non compris, du moins en théorie – un lecteur de ce blog connaît-il l’état des mœurs en matière de secret professionnel ? Qu’en est-il du psy recevant les confidences d’un pervers et criminel sexuel qu’il s’efforce de soigner… ? Et de l’avocat recueillant l’aveu du criminel dont il assure la défense !!?
A noter l’intervention musclée (comme d’habitude) du député UMP Jacques Myard dans ce débat. Il vient de faire part dans un communiqué qu’il « est purement et simplement indigné face aux critiques adressées à David Pujadas qui a pris la décision responsable de dénoncer des pédophiles qui s'apprêtaient à passer à l'acte alors qu'ils avaient fait l'objet d'une enquête journalistique ».
 
Jacques Myard « soutient pleinement D. Pujadas qui a refusé de se faire le complice d'une ignominie sans nom.
 Les journalistes qui s'abritent derrière le principe de la protection de leurs sources pour refuser de dénoncer des criminels, voire des meurtriers illustrent la montée d'un corporatisme étroit qui est indéfendable.
 
Nul ne peut être au-dessus des lois, les citoyens responsables ne pourront jamais accepter qu'une profession, quelle qu'elle soit, puisse se faire la complice, même passive, d'une telle ignominie.
 
Toute autre décision aurait été une lâcheté, la porte ouverte à de dangereuses dérives qui ruineraient toute vie sociale. Il y aurait d'une part ceux qui doivent dénoncer les criminels et d'autre part, ceux qui rapporteraient avidement, pour faire de l'audimat, la préparation en toute impunité de leurs méfaits ?
 M. Pujadas a fait grandir la respectabilité des journalistes ».
A mon humble avis, l’Eglise devrait s’abstenir d’intervenir dans un débat aussi prestement bordé.
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Écrit par : Denis / | 06/04/2010

AGRICOLE

> Oulala, je crois que le monde perd la boule! J'espère qu'il ne s'agit que d'une modeste feuille de quartier, sinon il va devenir difficile d'éviter d'être cloué au pilori. Il ne nous restera plus que le choix entre devenir dénonciateur infâme, ou protecteur infâme! On sait de quel côté est l'infamie, d'après ce journal "de Paris", pour les prêtres et les journalistes, mais la réponse ne sera peut-être pas la même pour tous les journaux ! Le pire c'est qu'on n'est ni prêtre ni journaliste. J’avoue que je m’inquiète surtout pour les exploitants agricoles. Que vais-je devenir s’il m’arrive par malheur de couper quelque buisson protecteur d’un délit que je n’ose nommer ?
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Écrit par : Diagraphès / | 06/04/2010

LA GERBE

> Voir les commentaires dessous l'article de Rue 89 sur ce sujet. Effroyable d'hypocrisie, ils lynchent le journaliste auteur du témoignage auprès de la police. Et quand on voit leur pseudo et leurs avatars, à n'en pas douter ce serait des prêtres pédophiles ils auraient tenu un langage opposé...
C'est révélateur de la dimension cathophobe de cette polémique...ça donne envie de gerber...
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Écrit par : Damien Etienne Thiriet / | 06/04/2010

PUJADAS AURAIT PU RESTER DISCRET

> Je pense que le secret professionnel aurait dû faire interdiction à David Pujadas de faire état publiquement de son cas de conscience, ou du moins, de la manière dont il l’a résolu en dénonçant ce réseau de pédophiles. En effet, il est certainement légitime d’agir pour mettre hors d’état de nuire des criminels. Mais cela doit strictement appartenir au secret professionnel. En l’occurrence, le présentateur des « Infiltrés » et son producteur ont voulu prévenir sans doute des commentaires les taxant de complicité passive avec les pédophiles. En l’espèce, ils n’ont pas eu le cran de s’en tenir à un devoir de réserve. Ce que révèle la publicité donnée à cette dénonciation par les journalistes du réseau de pédophiles, c’est sans doute que la bonne réputation du présentateur de la « messe » de 20 heures, interdisait qu’il conservât le secret professionnel sur sa dénonciation des actes criminels dévoilés dans le reportage – mais exigeait qu’il affiche au contraire, à ce sujet, une conscience aussi nette, claire et transparente que son audimat ! Or j’estime que cette dénonciation relevait de sa seule conscience et de son for intérieur.
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Écrit par : Denis / | 06/04/2010

LA MEME JOURNALISTE

> Dans le même style du double langage, une comparaison de deux articles de la même journaliste, l'un sur les prêtres pédophiles, l'autre sur Polanski.
http://lesuisseromain.hautetfort.com/archive/2009/10/04/polanski-deux-poids-deux-mesures.html
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Écrit par : Anne / | 07/04/2010

PREDATEURS

> J'ai vu l'émission d'hier soir de Pujadas. Après coup, je trouve que ces contorsions déontololgiques sont ridicules. Je suis médecin et je connais un peu ce qu'implique le secret professionnel. Avec 750.000 prédateurs en permanence - au bas mot - en quête de chair fraiche sur le net (rapport de l'ONU), il ne faut pas faire trop dans le détail : qu'ils soient médecins, juges, journalistes, avocat, prêtres ou évêques : il faut dissuader, puis punir les pédophiles et mettre hors d'état de nuire les récidivistes impénitents. Il ne s'agit que de prison en fin de compte, non de la peine de mort, alors que les victimes peuvent être marquées à vie. J'en connais un exemple malheureux près de moi qui s'est terminé par un suicide à 39 ans (le pédophile était un prêtre).
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Écrit par : Roque / | 07/04/2010

L'AFP CONTINUE SA CAMPAGNE CATHOPHOBE

> Lu aujourd'hui en fin d'une enième dépêche sur un cas de pédophilie dans l'Eglise :

"L'Eglise catholique a été ternie ces dernières semaines par une série de scandales pédophiles qui ont même éclaboussé le pape Benoît XVI, accusé d'avoir couvert ces abus quand il était chef de la Congrégation pour la doctrine de la foi."

Une fois de plus l'AFP rappelle des éléments qui sont prouvés faux... Pour ma part j'ai fini de tendre l'autre joue et si comme le rapporte Radio Vatican des incidents graves pourraient résulter de cette campagne de haine, je ne resterai pas spectateur.
Pierre-Aelred


[ De PP à PA :
- Cogner, ce serait exactement ce que l'adversaire souhaite provoquer de notre part.
- Une persécution se dessine pour les années (les décennies ?) qui viennent. Persécution pas nécessairement violente, mais certainement sociale. C'est en chrétiens qu'il faut s'y préparer : pas en membres d'un SO. Martyrs, peut-être ; gladiateurs sûrement pas.
- Et n'oublions pas que les très nombreux cas de pédophilie de prêtres ont légitimement scandalisé les foules ! Pour racheter ça, il va falloir endurer. Ce n'est pas nous les coupables ? Justement. ]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : Pierre-Aelred / | 07/04/2010

QUESTIONS

> Au-delà de la prévention et de la nécessaire répression des crimes de pédophilie, ces contorsions de quelques figures emblématiques des médias permettent de faire un parallèle entre :
– d’une part, l’absolution collective, grossièrement ficelée et demandée par les auteurs, présentateur et producteur de l’émission des « Infiltrés », à propos de leur dénonciation du réseau de pédophiles objet du reportage, et de leur usage de méthodes contrevenant à leur déontologie professionnelle mais pas à leur audimat. Et de fait, ils nous le disent : s’ils ont agi en l’occurrence comme des auxiliaires de police, c’est parce qu’ils sont aussi des citoyens ;
– d’autre part, l’accusation collective développée par ces mêmes vertueux journalistes à l’encontre du pape et des évêques catholiques pour la non-dénonciation d’actes de pédophilie commis par certains prêtres, et ce alors même que ce pape a lui-même fustigé depuis des années l’occultation de ces actes et le frein ainsi mis à la justice et à la nécessaire réparation due aux victimes. De fait, ce pape, davantage que ses prédécesseurs, a agi véritablement sur cette question en « citoyen ».
Dans le premier cas, donc, des journalistes, dissimulant leur fonction et leur but, se comportent comme des policiers et se glorifient d’avoir livré à la justice des criminels.
Dans le second cas, des ecclésiastiques, conscients de leur responsabilité morale, spirituelle et citoyenne, s’humilient pour les crimes ayant échappé à la justice parce qu’ils n’ont pas suffisamment exercé la vigilance policière réclamée par la société.
A ce stade, quelques questions se posent :
1/ Qui a adopté le comportement le plus digne ? Le pape de l’Eglise romaine ou le « pape » du 20-Heures ?
2/ A-t-on encore besoin de journalistes ?
3/ A-t-on encore besoin de prêtres ?
4/ Ne devraient-ils pas, les uns et les autres, entrer dans la police ?
Faudra-t-il que nous fassions nôtre ce principe de nos inquisiteurs radio-télé ? « Livrez-les tous… L’Odieux reconnaîtra les siens ! »
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Écrit par : Denis / | 07/04/2010

à pierre-aelred,

> il ne faut pas tomber dans la violence, comme St Pierre au mont des Oliviers, lors de l'arrestation de Notre Seigneur Jésus Christ, c'est contredire l'Esprit qui habite en nous, ce serait se laisser emporter par nos passions intérieures, par "l'esprit qui tue l'âme, bien plus qu'il ne tue le corps", car se corps est appelé a ressusciter, d'ailleurs nous sommes déjà dans ce chemin, par le Christ, en Christ et avec le Christ.
souvenons nous de l'enseignement de Benoit XVI :
"Jésus est le Fils du Père selon l'Esprit du Père (l'Amour, la compassion, le don total de soi, l'humilité, la dernière place en somme, la seule et vraie Kénose finalement réussie dans toute l'histoire de l'humanité) tandis que Barabas, qui veut dire en hébreu FILS DU PERE (bar=fils et abbas=père), est bien le fils du père selon la chair, selon le choix de l'homme, (le choix du peuple juif qui crie ici "libère nous barabas", figure l'humanité croyante toute entière!) dans sa volonté de s'extraire de sa misère, (de sa petitesse, de sa souffrance, de sa dépendance des autres, de sa peur)...par le combat fratricide, par la guerre, par la révolution, puisque barabas était en prison justement parce qu'il s'était rebellé contre l'occupant.
Il nous enseigne cela dans son livre "jésus de Nazareth".
non; le seul moyen qui nous reste, et oh combien le plus admirable, le plus vénérable, c'est de nous enseigner sur chaque accusation, de nous laisser enrichir des infos réelles et reprises par de nombreux sites catholiques sincères, pour les reprendre et les porter nous aussi à nos frères;
bref, il nous est demandé de parler, tout comme le Christ qui est LE VERBE incarné a opéré!! toute autre façon n'a pas sa source en Dieu. Puisons des trésors de comportements et de réponses à venir dans l'Esprit Saint, d'ailleurs, Jésus Lui-Même ne nous dit-il pas encore aujourd'hui : "Je vous précède en Galillée"???....
pendant ce temps de fêtes de Pâques, rassurons nous les uns les autres, prions pour le pape, demandons le soutien du Paraclet (en grec qui veut dire : celui qui réconforte, qui encourage, qui exhorte...).
la Pentecote vient, elle est déjà là!
Nous sommes 1 milliards et 150 millions de catholiques, nous sommes fort tous ensemble, mais dans la paix, dans la prière continue, et dans la reconnaissance de nos péchés et des péchés de nos frères catholiques.
le temps est venu de réciter et de méditer le "je confesse à Dieu", vraiment Il a toute sa place et son sens dans nos assemblées dominicales.
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Écrit par : jean christian / | 07/04/2010

COMME QUELQU'UN D'AUTRE

> On accuse le pape. Mais Benoit XVI porte les péchés de membres de l'Eglise. Comme quelqu'un d'autre il y a 2000 ans portait ceux de l'humanité et se faisait cracher dessus.
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Écrit par : zorglub / | 07/04/2010

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