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05/04/2010

"Les jeunes veulent tous être journalistes". Désespoir social ? Illusion lyrique ?


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11:00 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : chômage

Commentaires

TEMOIGNAGES

> Il y a aussi ceux qui ont voulu le devenir et qui ont renoncé, dégoûtés par l'extrême médiocrité de leurs futurs confrères, lors de leur passage à l'Ecole de journalisme. J'ai déjà recueilli un témoignage en ce sens, et je suppose que cette expérience individuelle n'est hélas pas isolée.
Difficile aujourd'hui de ne pas nourrir un fort sentiment de mépris pour une large partie de cette corporation.
Je remarque d'ailleurs que Patrice de Plunkett n'a pas osé signer "journaliste" dans la pétition "Appel à la vérité".
Blaise

[ De PP à B. :
- Ne sur-interprétez pas ! J'avais d'abord mis : "journaliste". Mais il y en avait déjà pas mal sur la liste. Et mon blog s'intitule... "Un bloc-notes de journaliste". Donc j'ai mis : "blogueur", ce qui est pour moi un quasi-synonyme.
- Quant aux jeunes des écoles de journalisme, ne leur jetons pas la pierre, svp. Ils sont issus de l'Education nationale ravagée par l'antipédagogie. S'ils ignorent l'histoire et les idées, c'est parce que les antipédagogues (alliés au matérialisme mercantile) ont fait d'eux des technoïdes - et ce n'est pas la faute de ces jeunes...
- S'il y a aussi des coupables à chercher hors de l'EN, ce sont les parents d'élèves qui ne lisent pas et ne parlent pas de grand'chose à la maison. Dans cette ambiance, comment voulez-vous qu'un jeune puisse éclore intellectuellement ? ]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : Blaise / | 05/04/2010

UNE DISTANCE ?

> A défaut de pouvoir changer le monde, du moins essayer de le comprendre...Je constate effectivement chez nombre de mes élèves l'envie d'être journaliste, ce qui est une manière de prendre de la distance vis-à-vis de cette société dans laquelle ils répugnent à s'engager. Ils n'adhèrent pas à ses credos, non plus n'ont d'arguments pour proposer une autre société et se battre pour la réaliser:politique du "ni ni". A défaut de vivre, dans cette société qui leur a coupé les griffes (merci l'Education Nationale), regarder la vie de la société et mettre des mots sur le mal-être pour le meilleur, participer au reality-show planétaire via les infos et autres émissions à sensations pour le pire...Désespoir social plus qu'illusion lyrique je crains(je n'ai pas constaté de goût pour l'écriture, non plus pour la culture vue juste à travers l'épreuve de culture générale). A confronter à d'autres impressions....
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Écrit par : Josnin / | 05/04/2010

MEUTE DE PRECAIRES

> La précarité de ce métier, dont nous parle l'article, sert peut-être à expliquer en partie les phénomènes de meute : difficile de ne pas aller dans le sens du courant lorsqu'on n'a pas un emploi stable et correctement rémunéré.
Joyeuses Pâques à tous !
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Écrit par : Gilles Texier / | 05/04/2010

GRANDS PRÊTRES DE LA RELIGION DU VIDE

> Pour ma part je verrai plutôt une illusion lyrique. Actuellement, nous sommes dans une société de l'information. Nous baignons dans l'info avec Internet et surtout avec la TV. Tout ce que dit un journaliste au JT est perçu comme parole de vérité, d'où les déchainement cathophobes de ces derniers temps.
Le journaliste du JT et accessoirement celui de la presse écrite et du Net est devenu une sorte de "grand prêtre" de la société actuelle. C'est un nouveau clergé, et le JT a remplacé le sermon du dimanche.
Qui n'aurait pas envie que tout le regarde, l'écoute et suive ses dires comme parole de vérité ?
On peut ajouter à cela une image de plus en plus "glamour" du journaliste. Ils sont actuellement choisis comme on choisit un acteur de cinéma. Regardez la jeune génération : Laurence Ferrari, Mélissa Theuriau, Laurent Delahousse...
Evidemment cela est inquiétant car ce journalisme de masse n'est plus du journalisme, il est vide, creux, plein de raccourcis...Mais cela s'accommode parfaitement avec le vide culturel actuel.
En somme, c'est le nouveau clergé d'une nouvelle religion du vide...
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Écrit par : Damien Etienne Thiriet / | 06/04/2010

INSTRUIRE, NON EDUQUER

> Tirer à boulets rouges sur l'Education Nationale, c'est dommage, même si on peut toujours trouver un cas à citer ici ou là dans nos connaissances. On a aussi, sans doute, des cas, et je crois qu'ils sont plus nombreux, en faveur de nos enseignants. Après, ont-ils réellement le temps de finasser et d'accompagner la maturation de la réflexion en plus de couvrir les programmes?
Maintenant, abordons le problème de fond: les profs sont chargés d'instruire, non pas d'éduquer, ce qui est le premier des devoirs parentaux. Ensuite, l'aide aux devoirs, c'est du devoir aussi des parents, ou au moins montrer de l'intérêt, enfin, les parents ne s'intéressant à rien dans certaines familles, comment voulez-vous obtenir des enfants bien épanouis? La rue devient pour les cas extrêmes, et un phénomène de meute peut se greffer dessus, y compris dans des villes de 7000 habitants.
Les jeunes profs ont-ils toujours la même motivation que leurs aînés?
Le redoublement d'un élève étant devenu "politiquement incorrect" (à voir les raisons du phénomène), comment ne pas accumuler les lacunes et stagner intellectuellement (puis décrocher complètement) en même temps qu'on passe d'une classe à l'autre ? Comment éviter le taux d'échec scolaire, notamment le taux d'élèves quittant le système sans rien de diplômant en poche?
Je retiens une bonne chose, à mon sens de votre article PP: devenir journaliste pour certain semble être une belle perspective. Journaliste n'est-ce pas comprendre le monde pour l'expliquer, le communiquer aux autres? Ils auraient donc finalement des aspirations et pas seulement des carences.
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Écrit par : Christ Hope / | 02/06/2010

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