06/03/2010
Moïse au Buisson ardent : Dieu libère le peuple
3e dimanche de Carême, Exode 3 / 2-8 :
<< L'Ange du Seigneur lui apparut au milieu d'un feu
qui sortait d'un buisson.
Moïse regarda : le buisson brûlait
sans se consumer...
Dieu l'appela du milieu du buisson :
« Moïse ! Moïse ! »
...Moïse se voila le visage
car il craignait de porter son regard sur Dieu.
Le Seigneur dit à Moïse :
« J'ai vu, oui, j'ai vu la misère de mon peuple
qui est en Egypte,
et j'ai entendu ses cris
sous les coups des chefs de corvée.
Oui, je connais ses souffrances.
Je suis descendu pour le délivrer de la main des Egyptiens...
Et maintenant, va !
Je t'envoie chez Pharaon :
tu feras sortir d'Egypte mon peuple, les fils d'Israël.>>
Comme tout passage de la Bible, ce texte a de nombreux angles de lecture et des perspectives inépuisables. Nous n'en reproduisons ici qu'une partie (la lecture liturgique de ce jour est plus longue) pour souligner l'une de ces perspectives, souvent commentée mais toujours à rappeler.
Moïse, soudain en présence de Dieu, « se voile le visage » dans la prosternation : Dieu est infiniment Autre, sans commune mesure avec l'homme.
Mais que dit Dieu ? « J'ai vu, oui, j'ai vu » la misère du peuple... Dieu vient libérer ce peuple de la sujétion : stupéfiante proximité de la part du Tout-Autre.
Et Il charge un homme d'opérer cette libération : proximité accrue du Créateur avec sa créature dans l'Histoire.
N'opposons jamais le « sacré » à l'humain. Ce serait trahir les deux Testaments.
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19:50 Publié dans Témoignage évangélique | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : christianisme
Commentaires
SEPARATION D'AVEC LE PECHE
> Comme l’écrit William Cavanaugh dans son article Les liturgies de l’Église et de l’État, « […] ce qui demeure quand les humains tentent de dégager un espace de la présence de Dieu, ce n’est pas un monde désenchanté, mais un monde rempli d’idoles. »
Si je suis Cavanaugh, le sacré chrétien est plutôt une séparation du monde tel qu’il est, et une participation au monde tel qu’il vient, dans l’union à Dieu. Le Christ nous a libérés, il nous a fait sortir du « pays de servitude » ; il nous a réconciliés avec le Père, faisant de nous des Fils, dans la lumière de l’Esprit. Il y a bien séparation, mais c’est avec le péché, et le Salut est offert à tous.
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Écrit par : Blaise / | 06/03/2010
ADMIRABLE ECHANGE
> N'opposons jamais le « sacré » à l'humain. Contemplons en effet cet "admirable échange" : "Dieu s'est fait homme pour que l'homme devienne Dieu" (s.Irénée) ; c'est pourquoi "si tu veux être très divin sois très humain, si tu veux être très humain sois très divin" (s.Josemaria). Le sommet de tout cela : l'eucharistie.
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Écrit par : Guillaume de Prémare / | 06/03/2010
PIERRE CHAUNU
> Petit témoignage :
Je me rappelle le regretté Pierre Chaunu, grand émotif devant l'Éternel, commenter les larmes aux yeux et des sanglots dans la voix, ce passage de l'Ecriture :
"J'ai vu, oui, j'ai vu la misère de mon peuple..."
Passage de l'Exode qui préfigure l'Incarnation du Fils de Dieu, Jésus (Dieu sauve), le Christ : "Je suis descendu pour le délivrer de la main des Égyptiens..."
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Écrit par : Michel de Guibert / | 07/03/2010
SAINT PAUL
> comment chers amis, ne devriez-vous pas associer immédiatement à ce texte sacré,l'apport spirituel fondamental que saint Paul a apporté, a explicité dans cet extraordinaire morceau que la liturgie nous donne de méditer en même temps que ce passage de Moïse, aujourd'hui même! je vous le redonne, humblement :
première lettre de St Paul aux Corinthiens, chapitre 10, verset 1 à 12 :
"frère je ne voudrais pas vous laisser ignorer ce qui s'est passé lors de la sortie d'Egypte. Nos ancêtres ont tous été sous la protection de la colonne de nuée, et tous ils ont passé la mer Rouge. Tous, ils ont été pour ainsi dire baptisés en Moïse, dans la nuée et dans la mer; tous, ils ont mangés la même nourriture qui était spirituelle; tous ils ont bu à la même source qui était spirituelle; car ils buvaient à un rocher qui les accompagnaient, et ce rocher, c'était déjà le Christ."...
Le Christ est devant moi, le Christ est derrière moi, le Christ est au-dessus de moi, le Christ est en dessous de moi, le Christ est à coté de moi, le christ est avec moi, le Christ est en moi!..."car si je vis ce n'est plus moi qui vit mais Jésus Christ qui vit en moi" gal 2,20;
quelle liturgie merveilleuse aujourd'hui, qui nous laisse, au travers de l'Evangile (en plus de ces deux textes "Moïse" et "St Paul") méditer l'action salutaire de Dieu dans le temps, ce temps que l'on ne maitrise pas, mais qui dans l'histoire permet de dévoiler tout le mystère du plan de Salut que Dieu à pour nous Tous (Ep 1,11 "selon le plan préétabli de Celui qui mène toutes choses")
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Écrit par : jean christian / | 07/03/2010
ET COMMENT
> "N'opposons jamais le « sacré » à l'humain. Ce serait trahir les deux Testaments." Et comment ! En Jésus, comme dans la communion eucharistique, voici que le divin et l'humain ne font plus qu'un. Ce mystère, c'est celui de ce buisson à l'intérieur duquel brûle un feu qui ne le consume pas : l'arbre de la vie humaine, emplie du feu divin qui habite son être... c'est Jésus lui-même qui rencontre ici Moïse. Ce Saint Nom révélé à Moïse, Adonaï-Elohim (YHVH-Elohim), sera redécouvert après la résurrection. Thomas pourra alors s'exclamer : Mon Seigneur et mon Dieu (Adonaï-Elohim) ! Il est le buisson ardent qui parla à Moïse, vrai Homme et vrai Dieu.
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Écrit par : Joël Sprung / | 07/03/2010
MARIE
> La liturgie ancienne de l'Octave de Noël a vu en Marie ce buisson ardent en lequel le Verbe prend chair :
"En ce buisson que vit Moïse et qui brûlait sans se consumer, nous voyons l’image de votre glorieuse virginité : Mère de Dieu, intercédez pour nous" (antienne des premières Vêpres).
André Gouzes l'a mise en musique sur la mélodie d'un Noël provençal pour la fête de Sainte Marie, Mère de Dieu :
"Toi, le buisson que vit Moïse et qui ne se consumait pas, nous te chantons Marie, Mère de Dieu ; le Verbe éternel brûle en toi comme un feu !"
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Écrit par : Michel de Guibert / | 08/03/2010
MARIE ET L'ECRITURE
> oui le buisson c'est Marie et le feu qui ne le consume pas c'est Dieu; voilà cher Michel de Guibert, l'un des nombreux thème bibliques, qui entre autres ont permis à l'Eglise d'affirmer et de croire en la Virginité perpétuelle de Marie;
"En effet, notre Dieu est un feu consumant." He 12,29...de fait, Il ne "change" rien de l'état physique des choses où des gens, si ce n'est guérir seulement des malades, pour les rétablir debout.
En Marie, Véritable Arche d'Alliance, reste d'Israël vraiment Saint, Fille de Sion, Jérusalem authentique, Temple réel de l'Esprit Saint, Eglise Sainte Pure Immaculée ..
...(Maris, aimez vos femmes comme le Christ a aimé l'Eglise: il s'est livré pour elle, 26 afin de la sanctifier en la purifiant par le bain d'eau qu'une parole accompagne; 27 car il voulait se la présenter à lui-même toute resplendissante, sans tache ni ride ni rien de tel, mais sainte et immaculée. 28 De la même façon les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps. Aimer sa femme, c'est s'aimer soi-même. 29 Car nul n'a jamais haï sa propre chair; on la nourrit au contraire et on en prend bien soin. C'est justement ce que le Christ fait pour l'Eglise)Ep 5,25..
...or, c'est bien par ce porche spirituel, qu'est entré le Salut dans le monde : "Il me ramena vers le porche extérieur du sanctuaire, face à l'orient. Il était fermé. 2 Yahvé me dit: Ce porche sera fermé. On ne l'ouvrira pas, on n'y passera pas, car Yahvé, le Dieu d'Israël, y est passé. Aussi sera-t-il fermé. 3 Mais le prince, lui, s'y assiéra pour y prendre son repas en présence de Yahvé. C'est par le vestibule du porche qu'il entrera et c'est par là qu'il sortira." Ez 44,1.
Marie Mère de l'Eglise, Mère du Salut, Mère du Rédempteur et avec le Rédempteur.
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Écrit par : jean christian / | 08/03/2010
SOEUR CLAIRE PATIER
> Sur ce thème, voir la vidéo de l'enseignement de Soeur Claire Patier, bibliste, sur le site de la Maison de la Parole :
http://www.servante-parole.net/
ou aussi sur dailymotion :
http://www.dailymotion.com/video/xch7hz_moise-et-le-buisson-exode-ch-3_webcam
Moïse et le buisson ardent. Dieu pour sauver les hébreux, se manifeste à Moïse. Le buisson qui brûle et qui ne se consume pas annonce la présence de Dieu dans le sein de la Marie, vierge avant comme après l'enfantement.
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Écrit par : Michel de Guibert / | 19/03/2010
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