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16/02/2010

Les évêques d'Irlande face à Benoît XVI

Les actes pédophiles de prêtres sont un mystère d'iniquité appelant une radicale repentance de la part de leur hiérarchie, et une rigueur absolue de la part de l'Eglise :


 

La particulière monstruosité d'actes pédophiles commis par des prêtres passe les limites de l'entendement. Mystère d'iniquité : de la part d'hommes configurés au Christ par leur ordination, et de la part d'évêques qui ont tenté de couvrir ça d'une chape de silence.

Tous les catholiques mesurent-ils l'immensité du tort causé (aux victimes et à l'Evangile) ? Quelques-uns tentent des diversions : incriminer "l'époque", "l'érotomanie de la société depuis les années 1970". Ce sont des esquives. Et elles ne sont pas à la dimension du problème...  Derrière de tels actes commis par des prêtres du Christ, il y a un abîme terrifiant.

Benoît XVI affronte le dossier, comme on pouvait s'y attendre si l'on se souvient des accents terribles de son discours aux cardinaux en 2005, avant le conclave. Curer le cloaque fait partie de la tâche nécessaire et ingrate que l'Eglise a confiée depuis cinq ans à ce pape, et qu'il assume avec calme et détermination.

Ce courage n'étonne pas ceux qui connaissaient le cardinal Ratzinger. Je disais en 2005 qu'il allait surprendre, non seulement ses ennemis, mais ses "amis" : il n'est pas là pour un retour en arrière, contrairement à ce que Hans Küng rabâchait chez Elkabbach dimanche ; il est là pour libérer l'Eglise de boulets du passé, qu'elle traîne depuis le XXe siècle et qui résultent de fautes de ses propres membres. Ces boulets sont divers : chacun des clans du catholicisme européen y a contribué. Benoît XVI assume tout, et soigne tout.  C'est pourquoi nous aimons ce pape.

                                                                    

 

 Médias :

<< Benoît XVI a exhorté mardi les évêques irlandais à combattre avec la plus grande détermination la pédophilie, un crime odieux aux yeux du pape.

Reçus au Vatican pour discuter du scandale de pédophilie qui a éclaboussé le clergé dublinois, les prélats irlandais se sont également engagés à coopérer avec les autorités civiles, dit le Saint-Siège dans un communiqué.

Les évêques "ont souligné leur engagement à coopérer avec les autorités statutaires en Irlande - du Nord et du Sud - et avec le bureau national de la protection de l'enfance au sein de l'Eglise catholique d'Irlande pour garantir que les normes, les politiques et les procédures de l'Eglise représentent ce qui se fait de mieux dans ce domaine", peut-on lire dans le communiqué.

En novembre dernier, un rapport commandé par le gouvernement a accusé la hiérarchie catholique irlandaise d'avoir passé sous silence des centaines de viols d'enfants ou autres sévices commis par des prêtres dans l'archidiocèse de Dublin entre 1975 et 2004.

"Le Saint-Père a fait observer que l'abus sexuel d'enfants et de jeunes gens ne constitue pas seulement un crime odieux, mais aussi un grave péché qui offense Dieu et blesse la dignité de la personne humaine créée à son image", indique le Vatican.

"Tout en ayant conscience que la douloureuse situation actuelle ne sera pas réglée rapidement, il a incité les évêques à s'attaquer aux problèmes du passé avec détermination et résolution et de faire face à la crise actuelle avec honnêteté et courage", poursuit le communiqué.

Trois séries de rencontres en présence du pape et des 24 évêques irlandais ont eu lieu pendant deux jours pour discuter du rapport de la commission Murphy. Ses auteurs accusent l'Eglise d'avoir caché "de manière obsessionnelle" les cas d'abus sexuels. Selon le rapport, tous les évêques en poste pendant la période couverte par l'enquête ont eu connaissance de certaines plaintes mais l'archevêché était plus soucieux de défendre la réputation de l'Eglise que de protéger les enfants.

Un prêtre a reconnu avoir violenté une centaine d'enfants. Un autre a admis s'en être pris à des enfants toutes les deux semaines pendant plus de 25 ans. A la suite de ces révélations, quatre évêques ont présenté leur démission. Une seule a jusqu'ici été acceptée par le pape, mais la réunion du Vatican pourrait être le prélude à un remaniement profond de la hiérarchie ecclésiale irlandaise.

Une association de victimes baptisée One in four (Un sur quatre : la proportion d'enfants irlandais ayant, dit-on, un abus sexuel) a réclamé la démission des autres évêques mis en cause.

One in four a déploré l'attitude du Vatican et du nonce apostolique en Irlande, son représentant diplomatique, les accusant de s'"être abrités derrière les protocoles diplomatiques pour éviter de coopérer avec la commission Murphy". Selon le Vatican, la commission n'a pas emprunté les "voies diplomatiques appropriées".

Les évêques irlandais ont remis au pape une lettre d'une autre organisation, Irish Survivors of Child Abuse (Rescapés irlandais de la pédophilie), l'invitant à enquêter sur les raisons qui ont conduit "pendant des décennies à des violations aussi flagrantes" des enseignements du Christ.

Elle demande en outre que les responsables de sévices et de dissimulations soient traduits en justice et réclame la création d'une commission chargée "d'examiner tous les aspects de scandale historique".

Plusieurs associations de victimes ont l'intention de réclamer des dédommagements financiers, ce qui pourrait plonger l'Eglise irlandaise dans une grave crise financière. Aux Etats-Unis, où un scandale du même ordre a éclaté en 2002, sept diocèses ont fait faillite.

Un porte-parole du Vatican a déclaré qu'une lettre du pape au peuple irlandais serait publiée pendant le carême, qui débute mercredi et se termine le 4 avril, jour de Pâques. Il s'agira du premier document consacré exclusivement par un pape à la pédophilie. >>

 

23:59 Publié dans Eglises, Eglises | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : christianisme

Commentaires

NOS PRIERES

> Je me souviens que ses méditations lors du chemin de croix en 2005, juste avant le décès de Jean Paul II avait été remarquées par leur référence aux cotés sombres qu'il pouvait y avoir dans l'Eglise. Il a besoin de nos prières comme il le demandait le jour de son élection.
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Écrit par : Thierry / | 16/02/2010

VERTIGE

> Ma question est sans doute maladroite, mais comment se fait-il que la hiérarchie catholique dans son ensemble se soit rendue coupable de complicité avec les violeurs ? Cela donne le vertige.
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Écrit par : Blaise / | 16/02/2010

COMME AU QUEBEC ET EN BELGIQUE ?

> God preserve Ireland, pays qui a souffert tout au long des siècles et a toujours témoigné une incroyable fidélité à Dieu... jusqu'à aujourd'hui. Les horreurs découvertes vont accélérer la sécularisation de l'île. Qui sait si, comme au Québec et en Belgique, l'Église ne paie pas sa trop forte institutionnalisation au pays "des saints et des savants" ?
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Écrit par : Montcalm / | 16/02/2010

USA, IRLANDE : UN POINT COMMUN

> Il y a un point commun à l'origine des scandales pédophiles aux USA et en Irlande. Dans ces deux pays, l'Eglise catholique a bénéficié au XX° siècle de la fin des persécutions et des entraves légales à son développement. Après la deuxième guerre mondiale, il a fallu construire des églises, des monastères, des écoles etc. Ce contexte a favorisé la nomination d'évêques et plus généralement de responsables religieux selon des critères d'efficacité gestionnaire, par exemple la capacité à trouver des financements et à mener à bien des projets immobiliers. Les impératifs spirituels sont alors passés au second plan ou ont pris un caractère de réflexe social plutôt qu'une adhésion véritable au Christ. On comprend que, dans ces conditions, la logique institutionnelle ("protéger" l'institution par le secret au détriment des victimes) l'ait souvent emporté. Dans le cas de l'Irlande, le phénomène a peut-être été renforcé par l'importance de l'émigration missionnaire qui a privé le pays des meilleurs guides.
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Écrit par : xb | 16/02/2010

POLITIQUE ET RELIGIONS A L'UNESCO

> je participe à l'organisation du colloque Politique et religions organisé à l'Unesco, les 19 et 20 mars à l'occasion du 25ème anniversaire du discours de Jean Paul II sur le sujet.
vous y êtes cordialement invité...
vous serait il possible de l'annoncer dans vos colonnes ?
voici le lien permettant d'accéder au programme et aux inscriptions
www.colloque-unescostjean.com
une communiqué de presse est également disposnible
avec mes remerciements
cordialement
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Écrit par : bruno lockhart / | 17/02/2010

Nous ne passons pas de textes émanant du cercle sédévacantiste.

Écrit par : PP à Hodie / | 17/02/2010

LE FAUX GRIEF DU "CELIBAT DES PRÊTRES"

> Ce qui m'inquiète, c'est le discours de certains disant en off que notre société est devenue un peu trop chatouilleuse sur la question des agressions sexuelles et dramatise à l'excès, quand avant on n'en faisait pas tout un plat et que les gens ne s'en portaient pas plus mal... Cette indignation, cette prise de conscience du caractère intolérable de tels actes, même si certains se délectent de manière suspecte de ce genre d'histoires, est un vrai progrès de civilisation, qu'il faut saluer.Je trouve également très grave de mettre sur le même plan relation sexuelle entre adultes consentants et abus d'enfants, or c'est ce qu'on fait lorsqu'on dit par exemple que c'est le célibat qui est cause de telles dérives. D'abord c'est faux sociologiquement(nombre de pédophiles ont une vie sexuelle avec des partenaires adultes), ensuite s'il est normal,naturel que les prêtres connaissent les désirs de la chair,(leur vocation est une vraie provocation, folie aux yeux des hommes!),il est absolument anormal, contre-nature qu'elle se tourne vers des enfants.Cela n'a rien à voir. A moins que, dans les deux cas: relation avec une femme ou relation avec un enfant, ce qui est recherché ce n'est pas l'échange amoureux, mais une vidange du bas-ventre. Quelle vision de la sexualité notre cultures occidentalo-chrétiennes a-t-elle donc transmise à ces générations, que ce soit aux religieux ou aux laïcs?Derrière cela, quelle vision de la personne humaine, en particulier dans sa dimension vulnérable:parce qu'enfant, petite bonne illettrée, femme soumise, handicapé... ?
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Écrit par : Josnin / | 17/02/2010

Les évêques des années 70 et 80...

> Ceux qui présentait l'ex cardinal Ratzinger comme étant uniquement un théologien ont , bien sur, fait tout faux ! Notre pape est aussi un pasteur qui sait parler haut et fort et agir à temps et à contre temps... Benoit XVI a su couper certaines branches pourries de notre Eglise. Loué soit -il !
Concernant la gestion lamentable des questions de pédophilie par certains évêques , il est un point sur lequel il faudra bien un jour faire la pleine lumière : la politique des nominations épiscopales ultraliberale caracteristique des années 70 et 80. On aura là, déja, un des éléments d'explication du pitoyable traitement à l'époque de ce honteux
épisode.
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Écrit par : Letteri gerard / | 17/02/2010

LE CELIBAT N'A RIEN A VOIR LA DEDANS

> Pour aller dans le sens de Josnin, il suffit penser à la vague des actes pédophiles chez les Témoins de Jéhovah dans les années 70. La secte fournissait aux violeurs l'accès aux enfants et une impunité scandaleuse. Lorsque les victimes portaient plainte auprès des Anciens, ceux-ci faisaient tout pour les faire taire, ou bien les "excommuniaient". Et pourtant, le célibat est inexistant chez les Témoins de Jéhovah.
Que recherche le pédophile quand il adhère à une association, de quelque type qu'elle soit? un accès facilité aux enfants, la confiance de leurs tuteurs et l'impunité assurée. Quand ces trois critères sont réunis, nous aboutissons à des catastrophes. Le célibat n'a rien à faire là-dedans.
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Écrit par : Blaise / | 17/02/2010

LA RENCONTRE

ROME, Mardi 16 février 2010 (ZENIT.org) - Benoît XVI répète sa condamnation des abus sexuels contre des mineurs - de la part de certains prêtres du diocèse de Dublin - comme des « crimes odieux ». Il exhorte les évêques à mettre en place des mesures qui aident notamment à la « guérison » des victimes. Et les évêques d'Irlande ont assuré de la mise en place de moyens pour assurer d'ores et déjà la sécurité des enfants et des adolescents dans les activités de l'Eglise.

Le pape a en effet rencontré les évêques d'Irlande avec des représentants de la curie romaine en la salle Bologne du palais apostolique du Vatican pour trois séances de travail lundi matin (9 h 30-13 h), lundi après midi (16 h 30 - 19 h), et mardi matin (9 h 30-13 h).

La réunion a été l'occasion pour les évêques de discuter du projet de Lettre pastorale du pape aux catholiques d'Irlande. Benoît XVI « tiendra compte » des remarques qui ont été exprimées et la lettre sera publiée au cours du carême.

Un communiqué, en anglais a été publié à l'issue des travaux. Il indique tout d'abord que le but de la réunion était de « discuter de la sérieuse situation » de l'Eglise en Irlande. On a ainsi « examiné l'échec des autorités de l'Eglise irlandaise qui, pendant de longues années », n'ont pas réussi à « gérer avec efficacité les cas concernant les abus sexuels » dont des jeunes ont été victimes du fait de « certains membres du clergé et de certains religieux ».

« Toutes les personnes présentes ont reconnu que cette grave crise a conduit à une chute de la confiance dans les responsables de l'Eglise et a nui à son témoignage de l'Evangile et à son enseignement moral », souligne le communiqué.

Il précise que cette rencontre s'est déroulée « dans un esprit de prière et de fraternité collégiale » et que l'atmosphère « franche et ouverte » a permis d'apporter « des indications et un soutien aux évêques dans leur effort pour faire face à la situation dans leurs diocèses respectifs ».

Lundi matin, le pape a brièvement introduit les travaux, puis chacun des évêques a fait ses observations et suggestions. « Les évêques, ajoute le communiqué, ont parlé franchement de la douleur, et de la colère, de la trahison, du scandale, de la honte que leur ont exprimés à de nombreuses occasions les victimes de ces abus ». Mais « les laïcs, les prêtres et les religieux » leur ont exprimé les mêmes sentiments.

En même temps, les évêques ont fait état du soutien qu'ils reçoivent « au niveau des paroisses » de la part de « milliers de bénévoles formés et dévoués » pour assurer « la sécurité des enfants dans toutes les activités scolaires » et ils ont insisté sur le fait qu'alors qu'il « ne fait aucun doute que des erreurs de jugement et des omissions sont au cœur de la crise », des « mesures significatives ont maintenant été prises pour assurer la sécurité des enfants et des jeunes ».

Ils ont également mentionné « leur engagement à coopérer avec les autorités en Irlande du Nord et du Sud et avec le Bureau National pour la Sauvegarde des enfants dans l'Eglise catholique d'Irlande » de façon à garantir que les procédures de l'Eglise reflètent les « meilleures pratiques » dans ce domaine.

Pour sa part, toujours selon la même source, Benoît XVI a fait observer que « les abus sexuels sur des enfants ou des jeunes ne sont pas seulement un crime odieux, mais aussi un péché grave qui offense Dieu et blesse la dignité de la personne humaine, créée à son image ».

Le pape a constaté qu'une telle situation « ne va pas se résoudre rapidement », et il a mis les évêques au défi de « faire face aux problèmes du passé avec détermination, de résoudre, et d'affronter la crise actuelle avec honnêteté et courage ».

Il a également dit espérer que la rencontre de ces deux jours favorise « l'unité » entre les évêques et leur permette de parler « d'une seule voix » de façon à identifier les étapes qui doivent conduire à la « guérison » de ceux qui ont souffert des abus, à « encourager un renouveau de la foi dans le Christ », et à « restaurer la crédibilité spirituelle et morale de l'Eglise ».

A propos de la « crise de la foi » plus générale qui affecte l'Eglise le pape l'a reliée au « manque de respect de la personne humaine » et il a souligné que « l'affaiblissement de la foi » a été un « facteur significatif » qui a contribué « au phénomène des abus sexuels sur des mineurs ».

Il a souhaité « une réflexion théologique plus profonde sur toute la question » et il a appelé à une « meilleure préparation humaine, spirituelle, académique et pastorale » à la fois pour les candidats au sacerdoce et à la vie religieuse, et pour les prêtres et religieux profès.

Le pape a demandé aux évêques que le carême soit pour l'Eglise d'Irlande un temps pour « implorer la miséricorde de Dieu » et les « dons du Saint Esprit », notamment de « sainteté » et de « force ».

Anita S. Bourdin
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Écrit par : De Rome / | 17/02/2010

AIR DU TEMPS

> Concernant l'ambiance de l'époque, elle reste cependant un facteur (mais pas une excuse).
Ainsi, aux Etats Unis, pour paraître dans l'air du temps on favorisait les séminaristes aux tendances homosexuelles. A chaque fois que l'Eglise a sacrifié à l'air du temps, cela s'est retourné plus tard contre elle.
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Écrit par : ld / | 17/02/2010

EN 1950

> Il y a eu des prêtres pédophiles avant Vatican II. Dans les années 1950, j'ai pu connaître deux cas. Bien entendu, il n'y a pas eu de sanction, au moins pour l'un d'eux. Quant à l'autre cas, on ne croyait pas du tout ce que disaient les jeunes pensionnaires. Elles étaient de sales petites menteuses tandis que le prêtre était un saint homme. Alors, croyez-vous vraiment que l'esprit de Vatican II y était pour quelque chose en 1950 ? De toute façon, c'est affreux et dégoûte de la religion.
léa

[ De PP à L. :
- Où avons-nous incriminé "l'esprit de Vatican II" ?
- Pourquoi une offense monstrueuse envers la religion (autant qu'envers les victimes) dégoûterait-elle de la religion ? La pédophilie d'un prof d'éducation physique vous dégoûte-t-elle de l'éducation physique ? La pédophilie d'un agriculteur vous dégoûte-t-elle de l'agriculture ?
Et encore : l'éducation physique et l'agriculture sont moralement neutres, alors que la religion prohibe avec la dernière rigueur une chose aussi inqualifiable que la pédophilie...]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : léa / | 18/02/2010

à Léa

> Le crime des prêtres pédophiles n'a aucune excuse.
Mais par ailleurs, je voudrais rappeler que dans un grand nombre de cas (n'impliquant génralement pas des prêtres sauf à Outreau), les enfants mentaient. Cf le terrible film de Jacques Brel, "Les risques du métier". Et le "Journal d'un curé de campagne" de Bernanos. Ce genre de mensonges était assez répandu chez les pré-adolescentes; Avec l'érotomanie de masse de la société de consommation et la diffusion de masse de l'image de l'homosexualité, les garçons aussi se sont mis à mentir.
L'horreur, c'est que ces cas de mensonges handicapent les enquêtes dans des cas de pédophilie réelle ! Plaignez les policiers et les juges. Eventuellement même aussi les évêques, sauf en Irlande et aux USA, où, là, vraiment...
______

Écrit par : Martine L. / | 18/02/2010

à Martine :

> je vous renvoie aux livres d'Alice Miller.
Qu'est-ce qui vous fait dire que ce genre de mensonges était assez répandu chez les pré-adolescentes, quelles études et quelles statistiques s'il y en a? Je vous parle de situations RÉELLES qui n'ont jamais été suivies de sanctions. Vous dites que dans un grand nombre de cas, les enfants mentaient. Là aussi, comment le savez-vous? Ma question n'est pas de pure forme. À Outreau, c'est une adulte qui a menti. Dans les cas dont j'ai parlé, ce sont les supérieurs qui ont menti.

à PP - Pourquoi une offense monstrueuse envers la religion (autant qu'envers les victimes) dégoûterait-elle de la religion ?
Parce que ce fut le cas.
Le prêtre est une figure d'autorité, une personne en qui, à priori, on a confiance, un représentant de la religion. Vous dites que la religion même condamne ces actes. Mais les faits n'ont pas été reconnus par les supérieurs et on a laissé en place le prêtre en question. Mais les plus âgés des garçons lui ont flanqué la correction de sa vie. C'est des aînés qu'est venue la justice, pas des représentants de la religion.
Léa

[ De PP à Léa - Si vous confondez religion et clergé, et une petite partie du cergé avec la totalité, alors je comprends ce que vous vouliez dire. ]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : Léa / | 18/02/2010

ECHANTILLON

Je publie ce message comme échantillon de l'écran d'idées fausses qui obture les esprits. Roblin semble persuadé, hors de toute réalité, que la petite fille de Recife a été "exclue de l'Eglise catholique". Cette idée fausse est le résultat des déformations médiatiques. Mais peut-être, aussi, de la morbidité de certaines surenchères intégristes françaises dans cette affaire. Donner au public l'impression qu'on ne cherche qu'à parader en affichant sa fierté 'd'avoir raison", c'est empêcher toute évangélisation dans la société actuelle. C'est aussi aller contre l'exhortation permanente de l'Eglise à la compassion.
La compassion n'est pas connnivence avec le mal : elle est amour envers les victimes. Confondre l'une et l'autre, ne pas montrer d'amour par peur d'avoir l'air de pactiser avec le mal, ou promouvoir le mal en prétextant l'amour, c'est trahir l'évangile.
Si beaucoup de nos contemporains pensent sincèrement de l'Eglise catholique ce que vous pouvez lire ci-dessous, cela montre l'étendue du travail à faire en nous et autour de nous...

Texte du message :

" L'église et le pape ne sont que des hypocrites, le pape fait semblant de dénoncer ces abominations et par derrière en cachette il soutient les pédophiles, vous vous rappelez de cette histoire d'une fillette exclue de l'église catholique parce qu'elle a été violée, alors que son agresseur n'a pas été exclu ?
http://maltraitances.blogspot.com/2009/03/leglise-catholique-encourage-le-viol.html
Alice Miller a écrit au pape, mais à chaque fois pas de réponse et que de l'indifférence:
http://www.alice-miller.com/courrier_fr.php?lang=fr&nid=2180&grp=0808
La seule raison pour laquelle le pape s'en soucie, c'est parce qu'il pense que cela va augmenter sa popularité.
roblin
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Écrit par : roblin / | 20/02/2010

EPOQUE

> Le mot pédophile est récent. Dans mon Robert (édition de 1973), le mot n'existe pas. A cette époque on ne parlait que des pédérastes (amour des enfants :"eran :aimer, paidos : enfants).
Dans les années 1970, A. Gide (dont on peut voir la photo avec des enfants dans le Lagarde et Michard XX ème siècle) était très à la mode. Tous le monde lisait le "roi des Aulnes" d'Alain Tournier qui est une véritable apologie de ce qu'on appelle aujourd'hui la pédophilie. Le film ancien (années 70 mais revu récemment), Lawrence d'Arabie montre le héros à plusieurs reprises avec de jeunes adolescents en Arabie. La libéralisation des moeurs après mai 68 a laissé libre cours à ces pratiques odieuses. Personne ne dit quoique ce soit sur les personnages précités. Je ne vois pas pourquoi seule l'Eglise catholique et les prêtres qui sont coupables comme les autres mais victimes de leur époque comme les autres seraient mis en cause. Peut être sont ils plus coupables parce qu'ils sont prêtres mais au moins n'en ont ils pas fait la promotion comme certains autres à cette époque. S'il faut remonter aux années 68 ou 70, alors commençons le procès mais je ne vois pas pourquoi seuls les prêtres irlandais ou d'ailleurs devraient succomber.
Le mot pédophile est associé à celui de prêtre catholique; Le jour où on aura fini de poursuivre les prêtres catholiques, le mot pédophile disparaîtra et pourtant le crime existera toujours mais on n'en parlera plus.
aimeric


[ De PP à A. - Tant que des catholiques s'en prendront à l'époque au lieu de s'en prendre à eux-mêmes, ils feront de l'anti-évangélisation. Je crois irrecevable toute tentative pour relativiser le crime contre la foi et le sacerdoce commis par ces prêtres. A moins que vous ne partagiez pas la foi catholique ; auquel cas merci de ce soutien extérieur, mais il est hélas hors sujet... ]

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Écrit par : aimeric / | 21/02/2010

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