17/02/2010
Climat : la présomptueuse 'fanfare de parade' négationniste
Présomptueuse, car les polémiques autour d'un texte du GIEC ne portent pas sur l'existence du changement climatique ni du facteur anthropique :
C'est comme si l'on disait : « le cancer n'existe pas, puisqu'il y a eu le scandale de l'ARC en 1994 ». Et l'ARC fut un scandale infiniment pire (détournement de l'argent voué à la lutte contre la maladie)... Rien de comparable dans le cas du GIEC, en dépit de la véhémence des négationnistes, dont les chefs de file – qui alimentent les cris de la presse anglaise [1] – sont des bateleurs non scientifiques comme le 3ème vicomte Monckton of Benchley : ce journaliste homme d'affaires ultralibéral, ex-conseiller de Thatcher, pair héréditaire et négationniste climatique forcené, est en train de se tailler une place d'oracle dans les think tanks droitiers occidentaux. C'est lui qui a lancé le mythe (adopté par toute la « droite dure ») selon lequel la lutte contre le changement climatique n'est qu'un ersatz du... communisme, ersatz fabriqué pour ses besoins par la « gauche internationale » (« the need of the international left for a new flag to rally round following the fall of the Berlin Wall in 1989 »). D'où la ferveur avec laquelle ces milieux droitiers – qui avaient réellement besoin, eux, d'un substitut à l'anticommunisme sans lequel ils ne pouvaient vivre – se sont lancés dans le négationnisme climatique.
Mais les polémiques de ces dernières semaines ne portent pas sur la réalité du changement climatique, ni sur le rôle d'un facteur humain, diagnostics étayés par vingt années de recherches menées par des centaines de scientifiques spécialistes (quoi qu'en dise l'outrecuidant Allègre) ; ceux qui affirment le contraire ne font qu'extrapoler par idéologie : ce sont des « conservateurs » type Monckton, dogmatiques du tout-marché, et/ou des illuminés « créationnistes » [2].
Sur quoi portent ces polémiques ? Sur des erreurs factuelles (fonte de glaciers dans l'Himalaya, pourcentage des terres inondables aux Pays-Bas, rendement de l'agriculture pluviale dans certaines régions africaines) dans l'un des douze textes du rapport 2007 du GIEC – trois mille pages au total – sur les impacts prévisibles du changement climatique.
Ces erreurs sont reconnues et déplorées par le GIEC un peu tard, mais elles ne changent rien à l'essentiel, soulignent les spécialistes : « La connaissance des relations passées entre climat et effet de serre couvre aujourd'hui 800 000 ans. On sait avec certitude que les niveaux actuels de CO2 n'ont pas de précédent depuis un million d'années. Le climat et les émissions de gaz à effet de serre ont suivi les prévisions des climatologues : 2000-2009 a été la décennie la plus chaude jamais enregistrée. Le niveau marin grimpe à 3,3 mm par an : le triple de ce qui était observé durant la première moitié du XXe siècle. La stratosphère s'est refroidie alors que la basse atmosphère se réchauffe, signe du renforcement de l'effet de serre, qui est constaté par les satellites ! » Autant de preuves que les négationnistes sont hors d'état de réfuter.
Et maintenant, où va-t-on ? Le rêve des Monckton, et de leurs grouillots des deux côtés de l'Atlantique, serait une suppression de la climatologie : comme si l'on avait décidé de dissoudre la cancérologie après le scandale de l'ARC (qui fut bien pire, répétons-le).
Les climatologues, eux, préconisent de sécuriser le groupe-clé du GIEC ( « physique du climat ») en le séparant des groupes « évaluation des risques » et « économie du changement climatique » – dont les travaux, même quand ils sont incontestables, heurtent des intérêts économiques et politiques : d'où les polémiques et les coups tordus sur fond de simplifications et d'exagérations par les médias.
Sans cette réforme, les négationnistes exploiteront les controverses latérales pour mettre en cause les travaux centraux, en répandant l'idée que le problème climatique n'existe pas et qu'on peut continuer à saccager la planète.
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[1] La même presse anglaise qui, nourrie de pseudo-infos par Blair, hurlait au « danger Saddam » pour déclencher la guerre d'Irak.
[2] Non les chrétiens mainstream (pour qui l'univers a un Créateur permanent, ce qui inclut l'évolution des espèces), mais les « fondamentalistes » qui prennent l'allégorie de la Genèse pour un rapport scientifique à lire au pied de la lettre ; ce qui va contre l'exégèse chrétienne en Eglise.
11:55 Publié dans Ecologie | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : climat
Commentaires
A L'HEURE
> Marci de remettre les choses à l'heure climatique et .... politique ! Il se fait, en effet, qu'en France la droite dure et les catholiques ultras ne veulent pas entendre parler du réchauffement du climat Les raisons en sont sans doute l'égoisme foncier de ces milieux cloisonnés ainsi que leur pratique d'un certain hédonisme paien qu'ils dénoncent pourtant chez leurs adversaires ! Un hédonisme glané dans le pire de la pensée de Maurras et qui ne compta pas pour peu dans sa condamnation par Rome.
Gérard Letteri
[ De PP à GL :
- Je ne les vois pas couronnés de roses, saluant au son des flûtes le lever du soleil entre les deux cîmes du mont Hymette.
- Comme nous le disions hier, évitons maintenant de cibler les critiques sur un milieu parmi d'autres. C'est un risque de dérapage. ]
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Écrit par : Letteri gerard / | 17/02/2010
CONFUSION
> Merci de cette mise au point. La confusion mentale envahit en effet le débat climatique dans les pays développés, et c'est vrai que les idées politiques jouent là dedans un rôle néfaste.
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Écrit par : Michel Giroux / | 17/02/2010
L'ARMEE DES TROIS SINGES
> Excellente la comparaison avec le scandale de l'ARC ! c'est tout à fait ça, ces gens cherchaient le moindre prétexte pour contester le constat des scientifiques, et se sont emparés de ces "affaires" avec un succès certain si on en croit les sondages aux Etats-Unis par exemple !
En plus des conservateurs qui voient dans le réchauffement climatique un moyen pour les Etats d’accroitre leur main mise sur la société à travers des normes, des contraintes, des taxes... le négationnisme trouve également une oreille attentive auprès de ceux qui, comme les 3 singes de la sagesse, préfèrent se cacher les yeux, les oreilles et la bouche en pensant que cela suffira à leur épargner les catastrophes provoquées par un réchauffement climatique non maitrisé !
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Écrit par : Nicolas007bis / | 17/02/2010
> C'est quoi le problème: la science ou l'argent qui tourne autour ?
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Écrit par : Josnin / | 17/02/2010
QUEL INTERÊT AURAiT LE GIEC ?
> Je suis toujours avec beaucoup de désappointement l'acharnement de certains contre le GIEC et contre les théories de changement climatique. J'avoue ne pas être suffisament bien informé des enjeux politiques de cette polémique.
A ceux qui nient le réchauffement, je peux facilement attribuer comme mobile le fait de se déresponsabiliser vis à vis du sort de la création et des générations futures - tentation toute humaine de ne pas remettre en cause son mode de vie... (quoique là non plus il ne faille pas généraliser : certaines oppositions seront peut-être uniquement d'ordre scientifique ou méthodologique).
A l'inverse, quel mobile ont-ils à attribuer à ceux qui défendent la thèse du réchauffement climatique ? Qu'est-ce que le GIEC aurait comme intérêt à faire croire au réchauffement climatique ?
Excusez d'avance ma question de novice.
Joël Sprung
[ De PP à JS - Le GIEC ne peut poursuivre aucun intérêt en tant que tel, puisqu'il n'existe pas vraiment : c'est juste un réseau de partage de recherches, une nébuleuse de quatre ou cinq cents scientifiques bénévoles !
Mais les négationnistes ne veulent pas l'admettre. Ils postulent un complot. Et voilà la faiblesse constitutive de leur courant : reposer sur une "théorie du complot", seule hypothèse qui leur permette de coller ensemble (selon une logique "complotiste") un patchwork de faits disparates présenté comme "le dossier du complot".
Comme dans tous les cas de "théorie du complot" en n'importe quel domaine (j'ai décrit ça dans mon enquête sur l'Opus Dei), la nature prêtée audit complot varie selon les milieux qui en parlent. Allègre dit que c'est un complot contre le progrès (qui "repose sur la prise de risques"). Monckton dit que c'est un complot de nostalgiques du communisme soviétique (???). Etc. Je pourrais donner d'autres exemples, mais ils seraient contraire à la résolution de Carême que nous allons prendre ! (voir commentaires ci-dessous). ]
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Écrit par : Joël Sprung / | 17/02/2010
EXCELLENTE RESOLUTION DE CARÊME
> En ce début de Carême, et comme le dit PP lui-même, arrêtons de critiquer ces milieux négationnistes. Relevons leurs erreurs (des FAITS) mais cessons de leur prêter un million de mauvaises pensées (même si cela s'avérait vrai, cela reste de la médisance).
Faisons plutôt avancer le débat en apportant des contributions constructives : comment va-t-on s'y prendre pour faire bouger les consciences ? Quels moyens d'action et de pression a-t-on sur nos gouvernants (parce que c'est quand-même à eux de faire quelque chose, soutenus bien sûr par les citoyens) ? ...
Donnez vos idées pour que chacun de nous puisse engager son quotidien dans cette conversion de nos modes de vie : et vous, comment faites-vous pour ne pas acheter des produits - pourtant les plus nécessaires - qui n'ont pas fait 4 fois le tour de la planète ?
Pour ma part (je suis désolée qu'elle soit si maigre), je n'achète mes légumes qu'au marché bio local : les agriculteurs ont une moyenne d'âge assez jeune, ils font vivre leur famille du fruit de leur travail, ils font moins de 50km pour venir nous vendre directement leurs produits. C'est un peu plus cher ? Il y a moins de choix qu'au supermarché ? C'est le choix que j'ai fait quand-même, pour qu'eux aussi puissent vivre dignement.
Et vous ?
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Écrit par : Pema / | 17/02/2010
http://jesusmonredempteur.blogspot.com/2010/02/pour-comprendre-lauto-flagellation-de.html
Écrit par : JMR / | 17/02/2010
> (En réponse aux inquiétudes sur la focalisation des commentaires sur la critique d'un groupe déterminé). Je propose aux lecteurs de ce blog de s'engager pendant tout le Carême à ne plus consulter les blogs, forums, journaux et autres publications de ce groupe bien déterminé qui, de toute évidence, nous agacent prodigieusement. On a tous réussi à trouver la paille dans leur œil, je pense qu'on ne fera plus beaucoup de progrès de ce côté là.
Jean
[De PP à J. - Bien vu. Je m'y engage pour ma part. ]
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Écrit par : Jean / | 17/02/2010
DECROISSANCE
> J'invite à lire et méditer le dernier numéro de La Décroissance, encore disponible en kiosque. La ligne de crête n'est pas évidente à tenir: il faut à la fois prendre conscience de la tragédie climatique dans laquelle nous entrons, et pour autant refuser toute phraséologie catastrophiste qui a le vice de déresponsabiliser les gens et de saper notre démocratie.
En effet, derrière le risque climatique, il y a le risque politique très grave qu'au nom de l'urgence, on nous impose un gouvernement autoritaire qui se fasse, au nom de tous et pour tout le monde, le gestionnaire tyrannique de ressources devenues insuffisantes. La seule façon d'échapper à la tyrannie politique qui se profile, c'est d'entrer dans la décroissance et de renoncer en partie au mode de vie occidental conquis au cours des 50 dernières années. Ce qui justifierait l'émergence d'un pouvoir autoritaire, c'est le maintien de nos prétentions à ne pas vouloir changer notre façon de vivre. Si nous ne changeons pas, alors oui il n'y aura d'autre alternative que d'installer un pouvoir fort pour gérer l'insuffisance drastique des ressources. Mais si les hommes de ce temps renoncent à leur mode de vie débile au profit d'une simplicité retrouvée, tout redevient possible, y compris l'usage plénier de notre liberté.
Là où les climato-sceptiques ont raison, c'est donc quand ils prophétisent l'émergence de ce pouvoir autoritaire et s'en inquiètent. Là où ils se contredisent gravement, c'est quand ils s'obstinent à ne pas voir que c'est notre intransigeance de riches qui crée les conditions mêmes de la tyrannie politique à laquelle nous nous préparons.
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Écrit par : Fix / | 17/02/2010
à Fix
> D'accord avec vous sauf sur l'idée trop bienveillante que vous vous faites de nos climatosceptiques : peu leur importent les réalités environnementales, économiques, sociales etc, ils ne voient qu'une chose, c'est que le "réchauffisme" (ainsi appellent-ils le constat climatique) est une "idéologie de gauche", donc à combattre puisque la gauche "c'est le mal".
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Écrit par : Amicie T. / | 17/02/2010
A Amicie T.
> J'ai une piètre idée des climato-sceptiques, je dis simplement que tout ce qu'ils disent n'est pas faux, même si leurs affirmations intéressantes reposent sur des présupposés abjects.
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Écrit par : Fix / | 17/02/2010
à Fix
> Certes personne n'a tort tout le temps. Mais on peut dire deux ou trois choses exactes sur le secondaire et l'accessoire, tout en délirant sur le principal. Et quand vous lisez que l'alerte climatique "cache un complot maçonnique mondialiste", pardon, là ça grésille des caténaires. Cela dit arrêtons d'en parler puisque PP demande un jeûne de la polémique antibarges durant le Carême !
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Écrit par : Amicie T. / | 17/02/2010
MOTEUR
> Je viens de découvrir un nouveau moteur de recherche qu'on dit écologique : http://www.ecosia.org
Qu'en pensez-vous ? L'idée me parait excellente. Qu'en est-il en réalité ?
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Écrit par : Pema / | 17/02/2010
à PP
> Votre démonstration est convaincante, et l'on peut effectivement déplorer que certaines personnes utilisent l'erreur d'une partie infime d'un rapport pour réfuter et jeter aux oubliettes l'ensemble des travaux du GIEC. Cependant, je trouve regrettable que vous employiez le terme de "négationniste" pour les personnes contestant le réchauffement climatique. Car l'utilisation de ce mot est je crois déplacé sur deux points:
- Employé à toute les sauces, il donne une dimension irrationnelle à la disputatio, et sous-entend que le réchauffement climatique est incontestable en soi, voire relève de la vérité de foi.
- il a une connotation diabolisante qui nuit au débat.
Je retourne donc votre démonstration. Est-ce que la contestation d'une partie des affirmations des scientifiques du GIEC renvoie nécessairement au négationnisme de l'ensemble de la théorie de réchauffement climatique?
Autrement dit, si ces erreurs de rapport n'avaient pas été prouvées, n'aurait-on pas trouvé des personnes pour jeter au pilori du négationnisme les honnêtes chercheurs qui contestaient les données du GIEC uniquement sur la fonte des glaciers dans l'Himalaya et le risque de submersion d'une partie des pays-bas? Les chefs de file voulant provoquer un climategate sont trop malhonnêtes et ne méritent pas que nous rentrions dans leur jeu en utilisant les mêmes raccourcis qu'eux. Car il y a aussi des chercheurs honnêtes et sincères parmi eux..
Merci pour vos chroniques
Cordialement
Guillaume
[De PP à G. :
- Le doute systématique et la revérification perpétuelle font partie de la démarche scientifique ; toute discipline se fermant sur elle-même se mettrait en danger, la climatologie comme les autres.
- La question n'est donc pas là. Elle est dans la nature du doute.
- Est-il sincère et purement méthodologique ? En ce cas il est légitime.
- Est-il affecté, masque-t-il un a priori de nature idéologique ? Alors il est bidon.
- Or c'est à ce second type de doute (ou mieux : ce pseudo-doute) qu'appartient une certaine façon de combattre l'idée de la POSSIBILITE MÊME du rôle d'un facteur anthropique dans le changement climatique.
- Exclure jusqu'à l'éventualité de ce rôle, est une attitude dogmatique anti-scientifique. Ceux qui manifestent cette attitude méritent donc, au sens exact, le nom de "négationnistes" (les climatologues anglophones disent : "deniers", du verbe "deny"). Parler de "négationnistes" n'est pas du tout protéger une "vérité de foi" : au contraire, c'est dénoncer une attitude antiscientifique, anti-objective, une dénégation (sectaire) du réel vérifiable. Le négationnisme relève d'une catégorie de conduite connue des psychologues, et qui s'observe dans tous les domaines. Les négationnistes ne sont pas des "sceptiques" : ils militent par principe, pour la négation d'un phénomène pourtant constaté objectivement.
- Dans quoi s'enracine ce "principe" qui les anime ? Cela dépend des milieux. L'important est de bien voir que ces gens ne sont ni "prudents", ni "respectueux de la démarche scientifique" : ils fonctionnent par a priori et préjugé partisan. C'est pourquoi la discussion avec eux est impossible.
- On ne peut mener une "disputatio", comme vous dites, qu'entre gens de bonne foi, sans attaches partisanes (notamment politiciennes) : des gens prêts à reconnaître qu'une chose est vraie même si cette chose est attestée par quelqu'un qui n'est pas de leur bord. J'ajouterais : des gens qui s'estiment mutuellement.
- Or l'estime n'est pas possible quand on sait que l'interlocuteur est en réalité le relais d'un groupe d'influence, et masqué par un pseudonyme. On peut affronter publiquement M. Dupont s'il parle sous le nom de Dupont ; mais pas quelqu'un qui se fait appeler Lanturelu, Xaintrailles ou Gerbier de Jonc. Qu'a-t-il donc à cacher ?
ps / Je ne comprends pas bien ce que vous dites dans les lignes commençant par : "Autrement dit, si ces erreurs de rapport n'avaient pas été prouvées..." Les erreurs en question ne concernent pas l'essentiel, c à d la réalité du changement climatique et le facteur anthropique ; or elles sont exploitées par les négationnistes comme si elles concernaient ces choses. C'est là qu'est le bluff, typiquement politico-médiatique.
ps2 / si vous le voulez bien, tenons-nous en là. Ce blog va essayer d'éviter les diagnostics sociologiquement ciblés (au moins jusqu'à Pâques).
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Écrit par : Guillaume / | 17/02/2010
@ Pema, sur ECOSIA:
bonjour,
J'utilise Ecosia depuis quelques temps. J'ai écrit un très court article dessus (ici : http://pneumatis.over-blog.com/article-ecosia-un-moteur-de-recherche-ecologique-43691294.html). J'utilisais jusqu'ici plutôt un moteur de recherche à fond noir, pour l'exemple, car j'utilise un ordinateur portable et le moteur de recherche à fond noir n'économise de l'énergie que sur les écrans cathodiques et sur la nouvelle génération d'écran plats à venir (à LED blanches).
Bref, je suis très content d'Ecosia, même si je dois quand même utiliser régulièrement leur lien avec Google. En effet, les résultats de recherche de Yahoo et Bing restent souvent moins bons que ceux de Google, mais en tout cas ma recherche commence toujours par Ecosia, et j'utilise ensuite le petit lien qu'ils proposent pour prolonger la recherche sur Google. Moi ça ne me coute rien, mais ça permet de financer la protection des forêts tropicales.
Je déplore aussi qu'Ecosia, esthétiquement très agréable, se soit pourtant refusé à utiliser un fond d'écran noir. Ils ne croient pas à l'économie d'énergie effectuée, alors qu'elle est pourtant prouvée par des recherches très sérieuses de Green IT sur les écrans cathodiques, et substantielle (70% d'économie d'énergie en moyenne). C'est vrai que les écrans cathodiques sont de moins en moins utilisés aujourd'hui, mais quand même. Ils devraient au moins proposer une option, un "black skin" ou quelque chose du genre.
Écrit par : Joël Sprung / | 18/02/2010
COMMENTAIRE DE GUILLAUME, ET MA REPONSE : ON PEUT "DISPUTER" DE TOUT MAIS PAS AVEC N'IMPORTE QUI
Commentaire de Guillaume :
> Merci monsieur pour votre réponse, et, conformément à votre demande, je vais m'efforcer de ne pas faire de diagnostic sociologiquement ciblés.
Je suis tout à fait de votre avis sur la démarche scientifique. Je dis juste que l'appréciation du doute (sincère ou idéologique) est très subjective et parfois délicate.
En dépit de ce qui peut agacer dans les a priori idéologiques entre ceux pour qui le réchauffement climatique ne peut être de nature anthropique, et au contraire ceux pour qui cette explication est la seule à l'exclusion des autres, n'y a-t-il pas une troisième voie qui consisterait à passer au-delà des intentions et des intérêts, qui se bornerait à analyser les arguments factuels des uns et des autres?
Vous dîtes qu' "on ne peut mener une 'disputatio', qu'entre gens de bonne foi, sans attaches partisanes (notamment politiciennes) : des gens prêts à reconnaître qu'une chose est vraie même si cette chose est attestée par quelqu'un qui n'est pas de leur bord." Vous ajoutez : "des gens qui s'estiment mutuellement.
Or l'estime n'est pas possible quand on sait que l'interlocuteur est en réalité le relais d'un groupe d'influence, et masqué par un pseudonyme.[...] C'est pourquoi la discussion avec eux est impossible."
Sans doute, mais même si l'on ne peut mener une "diputatio" avec quelqu'un de mauvaise foi, cela exclut-il l'analyse de ses arguments et des faits qu'il avance? Au fond, s'il est important de savoir qui l'on a en face de soi, quel sont ses intérêts, pour savoir où cette personne veut nous mener, j'estime qu'il est dangereux de la ranger dans une catégorie, que cela contribue à cristalliser le débat autour de deux camps, et cela conduit précisément aux diagnostics sociologiquement ciblés que nous cherchons tous à éviter.
Guillaume
[ Ma réponse :
- Et quand lesdits arguments ne valent pas un pet de lapin (ce qui est le cas en la matière), pourquoi voulez-vous qu'on 'disputationne' ?
- Surtout lorsque les prétendants à la 'disputatio' ne sont que des colleurs d'affiches de parti politique ? (c'est encore le cas) ?
- Non, vraiment, cessons d'en parler. Je viens encore de recevoir une giclée de messages haineux en provenance de ce clan ; leur bêtise me lasse. ]
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Écrit par : Guillaume / | 18/02/2010
aux énervés anonymes
Ce blog fait un jeûne de polémique anti-dadais jusqu'à Pâques. Mais ne vous étonnez pas que vos injures aillent à la poubelle. (Les gars, vous devriez ménager vos forces et graisser vos rangers en prévision des nuits de collage : la campagne électorale approche).
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Écrit par : PP à "Khalaan" et autres "Rataxès" anonymes / | 18/02/2010
> merci pour l'info sur écosia, je viens de l'installer
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Écrit par : paris 365 / | 16/09/2010
Les commentaires sont fermés.