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22/01/2010

Flaminia Giovanelli : une experte du social devient n°3 du Conseil pontifical Justice & Paix

Encore un signe de l'engagement social du Saint-Siège à l'échelon planétaire... Un rôle croissant du dicastère Justice & Paix sera-t-il la dominante de ce pontificat ?


 

Pour la première fois, une femme laïque, Flaminia Giovanelli, vient d'être nommée par Benoît XVI numéro trois du Conseil pontifical Justice & paix [1]. « La nomination de Mme Giovanelli confirme la grande confiance de l'Eglise et du Saint-Père Benoît XVI dans la femme. Déjà, le vénérable pape Jean-Paul II avait souligné la nécessité d'une 'participation plus ample et significative des femmes dans la vie de l'Eglise et dans le développement de la société' (Exhortation apostolique Christifideles laici, 2) », dit le communiqué : « la présence d'une femme laïque dans la présidence du Conseil pontifical Justice & Paix montre la sollicitude de l'Eglise pour la promotion de la dignité et des droits de la femme dans le monde, autant de questions dont le dicastère s'occupe. Cela s'insère dans le cadre de l'engagement du Saint-Siège au plan diplomatique. Déjà, lors de la 4e Conférence mondiale sur les femmes, promue par les Nations-Unies à Pékin en 1995, le Saint-Siège avait été représenté par une femme. » (Mary Ann Glendon).

Mme Giovanelli, 63 ans, diplômée en sciences politiques (université de Rome) et en sciences religieuses (université Grégorienne), est membre depuis 1974 de Justice & Paix, où elle a été responsable des questions du développement, de la pauvreté et du travail. Elle est experte des politiques de développement et du travail de l'Organisation mondiale du Travail, du Conseil de l'Europe, de l'Union européenne et de la Commission économique pour l'Europe des Nations-Unies. Elle a également été responsable du lien entre le Conseil pontifical Justice & Paix et les conférences épiscopales d'Europe, les commissions épiscopales sociales, les commissions nationales Justice & Paix » d'Europe et de la Commission des épiscopats de la Communauté européenne (COMECE). Depuis 2006 elle fait partie du groupe de travail Vatican/COE.

Sa nomination s'ajoute à tous les signes de l'engagement social du pontificat de Benoît XVI : dimension très concrète à laquelle les médias prêtent peu attention, mais qui se révèle grandissante.

 


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[1] « Une autre laïque Mme Rosemary Goldie, australienne, a occupé un poste semblable au Conseil pontifical pour les laïcs de 1966 à 1976 : elle a publié ses souvenirs romains en 1998 sous le titre From a Roman Window  (Harper-Collins). Une autre femme, une religieuse, est sous-secrétaire de la Congrégation pour les Instituts de vie consacrée et les Sociétés de vie apostolique : sr Enrica Rosanna, f.m.a. », indique Zenit.

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Commentaires

FEMME, LAIQUE, ETC

> Je m’interroge sur l’expression que vous reprenez : « une femme laïque » (est-elle de l’agence Zenit, ou du Conseil pontifical « Justice et Paix » ?). Toujours cette ambiguïté de termes et de vocations. A mes yeux, il y a les ecclésiastiques et les laïcs – les ministères ordonnés, d’un côté, les simples laïcs de l’autre, religieux (non ordonnés) compris. Le fait d’utiliser l’expression « femme laïque » est sans doute une façon de nous indiquer qu’il ne s’agit pas d’une religieuse. Là encore, je conteste cette vision des choses. Les vœux de religion ne sont pas un ministère ordonné.
Tout cela n’est pas neutre. Entre autres questions soulevées par cet usage du mot « laïc », je pense en effet que la rigueur des termes permettrait à de nombreuses femmes, et par exemple aux religieuses, de ne plus fonctionner en rivalité mimétique avec l’homme (le prêtre), mais à s’interroger sur l’ensemble des vocations féminines et à vivre chacune d’elles à partir de la figure consacrée par excellence, et cependant laïque, elle aussi, qui est celle de la Vierge Marie.
Qu’on me fasse crédit, même si je mesure le risque : je ne souhaite pas ouvrir, avec ces quelques mots, la boîte de Pandore…

Écrit par : Denis, | 22/01/2010

ET AUSSI

> Encore une idée reçue que ce pontificat vient battre en brèche. On peut mentionner également Lucienne Sallé qui travailla pendant plus de 35 ans au conseil pontifical pour les laïcs et qui a écrit notamment "Une femme au Vatican" paru chez Ramsay il y a quelques années.

Écrit par : Lennob, | 22/01/2010

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