28/10/2009
Hans Küng : l'article de trop
C'est dans Le Monde daté du 29 octobre :
Hans Küng, 81 ans, signe dans Le Monde un article qui ne lui fait pas honneur. Ellipses polémiques, amalgames d'éditorialiste, et surtout : mépris. Envers les 400 000 anglicans qui viennent de se rallier à l'Eglise catholique...
Comme je le disais l'autre jour à Radio Notre-Dame, il est obscène de mépriser ces hommes et ces femmes. Des anglicans ont décidé qu'ils ne supportaient plus la dérive intellectuelle, morale et spirituelle des dirigeants occidentaux de l'anglicanisme ; ils ont donc demandé à entrer dans l'Eglise de Rome. C'était leur droit le plus strict, et ce droit reposait sur une adhésion claire à l'Evangile ; adhésion qui a conduit ces hommes et ces femmes – nos frères et soeurs chrétiens – à décider que le seuil de l'inadmissible était dépassé par les amis de l'évêque de Canterbury.
Hans Küng ne veut pas le savoir. Il ne veut pas admettre que ces 400 000 anglicans ont spontanément demandé à devenir catholiques. Il veut que leur accueil par Rome soit une « politique du pape », un « débauchage de prêtres », une « partie de pêche papale dans les eaux anglicanes».
Octogénaire riche et célèbre, idole (caduque) des grands médias, Küng ressent au fond de lui une amertume qui le pousse désormais à écrire des grossièretés et – qu'il me pardonne – des sottises ; il suffit de lire son papier du Monde pour le constater. Se citer soi-même sur vingt-cinq lignes pour montrer qu'on a toujours eu raison, c'est piètre. Accuser Benoît XVI de chercher à recruter « l'extrême droite », c'est bas. Mais Küng a hanté trop longtemps les salles de rédaction pour n'avoir pas pris une série de tics ; il pense que les recettes qui marchaient dans les années 1980 marchent encore en 2009. Il ne sait pas que le monde a changé. Il ne voit pas que la vision du pape Ratzinger répond au monde nouveau, mieux que les nostalgies de la star Küng en son boulevard du Crépuscule. Il vient d'écrire l'article de trop.
___________
PS/ Le plus attristant (sur le plan humain) est le passage concernant Rowan Williams, l'archevêque de Canterbury. Furieux de son communiqué compréhensif au sujet des 400 000, Küng lui fait la leçon : Williams aurait dû voir ça autrement, dire autre chose, etc. Colère de très vieux monsieur.
20:03 Publié dans Eglises | Lien permanent | Commentaires (26) | Tags : christianisme
Commentaires
CE QUE KÜNG OUBLIE
> Les termes utilisés par Hans Küng ne font que reprendre les formules employées par les média britanniques et américains. Hans Küng veut voir dans les structures d'accueil des Anglicans un anti-oecuménisme ; il oublie que c'est l'évolution de l'anglicanisme qui a rendu impossible une réconciliation 'par le haut'. Avant l'introduction de l'ordination des femmes dans l'église anglicane, le Vatican, mais aussi les Eglises orthodoxes, avaient prévenu que cela mettrait un terme au processus de rapprochement.
Parmi les perles de cet article, Hans Küng nous affirme que de nombreux anglicans seraient prêts à accepter pour les homosexuels "même un sacrement éventuellement religieux mais pas un 'mariage'". On croit rêver ! Hans Küng sait-il ce qu'est un sacrement ? Et si un sacrement n'est qu'éventuellement religieux, qu'est-ce qu'un sacrement non religieux? Faudrait-il créer un nouveau sacrement ? Mais dans ce cas n'est-ce pas l'essentiel qui est concédé ?
Tout cela est en effet désolant!
Écrit par : xb, | 28/10/2009
PEU SPORTIF
> oui, j'ai découvert et lu son article dans Le Monde. je vais vous avouer franchement que j'ai eu cette interrogation qui était à peu près ceci : "qui est ce Monsieur pour dire autant d'erreurs flagrantes, et être repris par ce journal, risquant de se dé-crédibiliser l'un et l'autre?"
quelle mauvaise foi, que d'erreurs, et que de transformations de l'histoire!!!
Car franchement lire un type -qui se dit théologien (étude de la parole de Dieu sic!) -, critiquer la manière dont l'archevêque de Canterbury a réagi aux "mises en forme canonique-catholique" pour des anglicans qui répétaient depuis deux ans, combien ils voulaient entrer dans l'Église catholique, c'est tellement un contre-pied de la réalité, que l'on aurait dit un gamin qui s'exprimait selon un ressentiment, et non selon la réalité des faits !
au lieu d'approuver le beau jeu (comme au football par exemple), il a pris parti pour un camp définitivement (comme celui des perdants d'un match de football,... par exemple) sans lire où reprendre objectivement le déroulement de l'histoire (ou du match, pour reprendre l'exemple du football), et trouve à critiquer l'entraineur de l'équipe perdante parce qu'il est allé féliciter l'entraineur de l'équipe vainqueur;
ses sentiments pour un groupe (une équipe) aveuglent ses raisonnements, et lui font détester même les réactions sportives de son équipe favorite!
Cependant, il est vrai que comparer l'évolution des relations entre des anglicans-pro-catholiques et ceux qui ne le sont pas, avec le ressentiment d'un supporter d'un match de football, comme je viens de le faire ci-dessus, relève d'une tartufferie !
.....(pourtant le football, comme l'anglicanisme viennent tous deux d'Angleterre?...)
Écrit par : jean christian, | 28/10/2009
QUESTIONS
> Certes, le ton de l'article de Hans Küng est fort déplaisant et semble dénoter chez lui une sorte de rivalité jalouse avec son ancien collègue de Tubingen, et on se demande parfois ce qui attache encore Hans Küng à l'Eglise catholique.
Cependant, au-delà de la vulgarité du ton et de l'orgueil de l'homme, il pose de vraies questions que j'ai déjà évoquées sur la manière de concevoir le chemin vers l'unité, la communion des Eglises et la primauté de Rome.
La constitution de diocèses personnels à côté des diocèses territoriaux, comme aussi la multiplication des prélatures personnelles, n'est pas sans poser à terme, me semble-t-il, des problèmes ecclésiologiques.
MG
[ De PP à MG - Je fais confiance à Benoît XVI en ecclésiologie et en oecuménisme. S'il a pris la main que les 400 000 tendaient depuis deux ans, ce n'est certainement pas sans raison, et je nous crois moins informés que lui en ces domaines. ]
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Écrit par : Michel de Guibert, | 28/10/2009
SCENARIO
> Küng Kong. Un mauvais scénario, des effets spéciaux éculés, on connaît la fin.
Écrit par : Annie, | 28/10/2009
HAS BEEN
< L'aigreur est toujours mauvaise conseillère !
Kung fait partie de ces intellectuels qui après avoir été tendance ne le sont plus et qui se rendent compte que mis à part des médias complaisants, peu de gens les écoutent. Bref ils enragent! d'où le ton quasiment haineux de cet article qui est plus un brulot d'ailleurs et ces contre-vérités indignes d'un homme de savoir. Kung oublie toutes les règles d'une disputatio tant il a conscience que son oeuvre s'écroule, que le monde catholique a changé et qu'aujourd'hui les cathos ont mieux à faire que de critiquer le pape et l'Eglise. hans kung n'a pas compris que son fond de commerce n'avait plus aucune valeur voilà son drame et comme souvent il cherche à se repositionner en insultant les autres.
Il est d'ailleurs curieux de constater comment l'ultra-progressisme théologique s'est ringardisé ces derniers temps? Signe des temps?
Écrit par : jean-claude, | 29/10/2009
LE MONDE ADMET-IL LE DROIT DE REPONSE ?
> Merci, M. de Plunkett, pour votre article pertinent sur les propos pleins de ressentiment et de bassesse de Hans Küng. Votre article aurait-il une chance minime d'être publié dans Le Monde en vertu du droit de réponse ? Doit-on laisser dire n'importe quoi dans les médias sous prétexte que les auteurs ne sont même pas dignes qu'on leur réponde ? En tout cas, tout indignes qu'ils soient, ils sont lus par beaucoup de monde et répandent leur venin et... qui ne dit mot consent.
Écrit par : Lucie S., | 29/10/2009
CHAPEAU
> A rapprocher de la mort de Pierre Chaunu, ce grand théologien et ami luthérien, passée dans un grand silence médiatique.
Comparer la grande délicatesse de cet homme de foi et l'arrogance méprisante de M Küng n'est évidemment pas à l'honneur de ce dernier.
Sur le fond, je suis d'accord, au mot près, avec M de Plunkett : "Je fais confiance à Benoît XVI en ecclésiologie et en oecuménisme. S'il a pris la main que les 400 000 tendaient depuis deux ans, ce n'est certainement pas sans raison, et je nous crois moins informés que lui en ces domaines."
Chapeau bas très Saint Père !
Parce qu'il y a certains dialogues avec certains (suivez mon regard) qui ne doivent pas être de la tarte !!
Écrit par : gdecock, | 29/10/2009
PAS À ENVIER
> Hans Küng a choisi le monde. Il a les récompenses du monde : l'argent, une célébrité bienveillante (contrairement à notre pape)... Mais il n'est pas à envier pour autant, je préfererai de loin être un athée qu'un catholique ennemi de l'Eglise.
Écrit par : Gilles Texier, | 29/10/2009
QUESTIONS
> Je viens de lire, ce matin, l'article dans Le Monde et je venais voir sur votre blog si vous l'aviez évoqué (je vois que oui). Tout ceci me laisse vraiment avec beaucoup de questions.
Un peu comme avec cette dame du comité de la jupe, je ne comprends pas comment des théologiens comme quelqu'un avec la carrière de Hans Kung, peuvent à ce point être "à côté de la plaque". Du coup je me remets beaucoup en question, moi qui ne suis pas théologien. Ce que je trouve évident ne doit pas l'être tant que ça, et il y a donc des choses à creuser. On ne peut pas passer son temps à s'interpeller de part et d'autre en se traitant d'imbéciles.
Ce que dit Hans Kung me choque et je le trouve a priori stupide (a posteriori aussi d'ailleurs), selon les raisons qui sont d'ailleurs évoquées ici. Mais n'ayant personnellement pas plus de privilège devant la Vérité que ce monsieur, et a priori même moins au regard de son expérience, vraiment je ne peux que m'interroger. Quel est donc ce point de vue, que je voudrais habiter au moins une fois pour pouvoir le comprendre, qui déclenche une telle fureur chez quelqu'un qui, au moins dans les mots (à défaut que ce soit dans les définitions), recherche la même chose que nous tous ?
Pour commencer, à la lecture de cet article, je me suis demandé : quelle est sa conception de l'oecuménisme ? parce que visiblement nous n'avons pas la même. Partant de l'idée que «L’unité visible de l’Église constitue l’objectif central du mouvement œcuménique », il reste que ce qu'a institué le Christ c'est l'Eglise catholique/universelle, avec Pierre à sa tête. Il a institué des sacrements, une présence réelle par son incarnation, et une espérance portée par ses apôtres, choisis par lui et qui ont reçu ce commandement : de toutes les nations faites des disciples.
Dans son article, ce que je perçois, c'est que ce monsieur a perdu de vue l'aspect divin de l'Eglise. Il semble penser que le corps du Christ, institué par lui en Eglise, est plus la somme de tous les chrétiens, identifiés selon on ne saurait trop quel critère de discernement, qu'une institution divine. Ca n'a du coup pas trop l'air de le déranger que :
- si des chrétiens sont en désaccord doctrinal entre eux, c'est forcément que certains sont dans l'erreur (la Vérité est Une)
- si des chrétiens sont sans autorité divinement instituée ils n'ont aucun moyen de discernement objectif
- l'eucharistie au centre de la vie du chrétien n'est pas juste une représentation théâtrale, et qu'on ne peut pas décider tantôt que le christ est vraiment là, et tantôt pas.
- les évêques anglicans ne peuvent assurer de la succession apostolique, et donc d'un ministère rattaché au Christ
Bref, ce ne sont quand même pas des détails, et c'est ça que j'ai beaucoup de mal à comprendre. Du coup, je me dis qu'il y a certainement des subtilités qui m'échappent. C'est pourquoi je vais prendre un moment aujourd'hui pour lire l'encyclique 'Ut unum sint' de Jean-Paul II, que je n'ai jamais lue et qui devrait me permettre d'y voir un peu plus clair.
Pneumatis
[ De PP à P. - Bravo de vous lancer dans cet approfondissement, mais je vous rassure en ce qui concerne HK : il est défunt en tant que théologien. Aujourd'hui ce n'est plus qu'un vieil acteur, aigri, parce qu'à force de jouer les jeunes premiers on finit en père peu noble. Il suffit de le lire pour diagnostiquer ce collapsus de la conscience morale. HK est maintenant dans un enfer de mauvaise foi. Prions pour lui. ]
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Écrit par : Pneumatis, | 29/10/2009
@ PP
> Moi aussi, je fais confiance à Benoît XVI en matière d'ecclésiologie et d'oecuménisme. Il a du reste fait de l'oecuménisme une priorité de son pontificat (cf. son premier discours juste après son élection).
Ne vous méprenez pas sur ce que je dis !
Je me réjouis de cette accueil paternel à la main que ces 400 000 anglicans tendaient depuis deux ans, et certainement je suis moins informé que lui en ces domaines.
Mais j'observe et je vois que certaines dispositions peuvent peut-être poser problème à d'autres, je pense en particulier aux orthodoxes ; mais il est vrai que l'on ne peut comparer la situation de l'Eglise anglicane avec celle des Eglises orthodoxes, la première étant un rameau dissident de l'Eglise romaine, les secondes étant des Eglises apostoliques à part entière, la première ayant subi les dérives que l'on sait, les secondes n'ayant fait aucune compromission de ce genre.
Écrit par : Michel de Guibert, | 29/10/2009
@ gdecock
> Merci pour votre hommage au cher Pierre Chaunu.
Juste une petite rectification : Pierre Chaunu n'était pas luthérien, mais il appartenait à l'Eglise réformée de France ; il prêchait régulièrement au temple de Courseulles.
Écrit par : Michel de Guibert, | 29/10/2009
@ Pneumatis
> « L’unité visible de l’Église constitue l’objectif central du mouvement œcuménique » cite Pneumatis, et tous nous en sommes d'accord.
Mais il faut aller plus loin...
Les mots sont piégés et piégeants.
l'Eglise romaine communément appelée "catholique" peut-elle être assimilée purement et simplement à l'Église catholique/universelle instituée par le Christ (que vous évoquez) ?
Les Eglises dites "orthodoxes" sont-elles les seules à pouvoir légitimement se réclamer de l'orthodoxie ?
On devine les questions sous-jacentes sur la nature de l'Eglise et sur son organisation, et ces questions ecclésiologiques sont au cœur du dialogue oecuménique.
Citons le Cardinal Kasper :
"Tous les dialogues sont convergents du fait de tourner autour du concept de communio comme de leur concept clé. Tous définissent l’unité visible de tous les chrétiens comme unité de communio, et sont d’accord pour la concevoir, par analogie avec le modèle trinitaire originel, non pas comme uniformité, mais comme unité dans la diversité et diversité dans l’unité. Cette convergence dans le concept de communio correspond à la vision du deuxième Concile du Vatican. Le Synode extraordinaire des évêques de 1985 a déclaré que l’ecclésiologie de communio est « l’idée centrale et fondamentale des documents du Concile »."
Résumant (sans le nommer à cet endroit) la pensée du métropolite Zizioulas, il poursuit : "L’unique Christ et l’unique Église étant présents dans chaque Église locale, aucune Église locale ne peut être isolée ; chaque Église locale est nécessairement et essentiellement en koinonia/communio avec toutes les autres Églises locales qui célèbrent l’eucharistie. L’Église universelle est une unité de communio d’Églises."
Le Cardinal Kasper ajoute : "Les Églises locales ne sont pas des subdivisions, de simples départements ou des provinces de l’unique Église, mais l’unique Église n’est pas non plus la somme des Églises locales, ni le résultat de leur association, de leur reconnaissance réciproque ou de leur interpénétration mutuelle. L’Église une est réelle dans la communio des Églises locales, mais elle ne naît pas de cette communio, elle est donnée antérieurement et elle subsiste dans l’Église catholique. En les mettant ensemble, cela signifie que l’Église une et la diversité des Églises locales sont simultanées ; elles sont intérieures entre elles (périchorétiques)."
Pour qui veut aller plus loin et lire le document auquel je me réfère :
http://www.vatican.va/roman_curia/pontifical_councils/chrstuni/documents/rc_pc_chrstuni_doc_20011117_kasper-prolusio_fr.html
Écrit par : Michel de Guibert, | 29/10/2009
L’OR déplore l’attaque gratuite d’Hans Küng contre l’Eglise de Rome
ROME, Jeudi 29 Octobre 2009 (ZENIT.org) - Le directeur du quotidien du Vatican, Gian Maria Vian, s'est élevé contre un article du théologien Hans Küng concernant « l'annonce vraiment historique de la part du Saint-Siège » de permettre « l'entrée dans la communion avec l'Eglise catholique de nombreux anglicans ».
Intitulé « La politique du pape envers les anglicans est un véritable drame », l'article a été repris en France dans le quotidien Le Monde, mais aussi en Italie dans le quotidien La Repubblica, et en Angleterre dans le quotidien The Guardian.
« Cela ne vaut pas la peine de souligner le mensonge et les inexactitudes de ce dernier écrit de Küng, dont le ton, encore une fois, ne fait pas honneur à son histoire personnelle », alors qu'il ignore « les faits de manière volontaire » et en arrive à « railler le primat anglican qui a signé une déclaration conjointe avec l'archevêque de Westminster », affirme ainsi Gian Maria Vian dans un éditorial publié dans L'Osservatore Romano, le 29 octobre.
En évoquant « un geste destiné à reconstituer l'unité voulue par le Christ et qui reconnaît le chemin oecuménique long et pénible accompli en ce sens », Gian Maria Vian a regretté que ce geste ait été « déformé et représenté de manière emphatique, comme s'il s'agissait d'une opération rusée pour le pouvoir, à lire avec une clé politique, naturellement d'extrême droite ».
« Malheureusement, l'article du théologien suisse circulera beaucoup et contribuera à une représentation sombre et infondée de l'Eglise catholique et de Benoît XVI », a-t-il dénoncé. « Pour résumer la situation actuelle à laquelle l'Eglise catholique serait arrivée avec le pape actuel, Küng écrit qu'il s'agit d'un ‘drame' ».
Le directeur du quotidien du Vatican évoque enfin l'« amertume » ressentie « face à cette énième attaque gratuite à l'Eglise de Rome et à son indiscutable engagement œcuménique ».
Ancien collègue de Josef Ratzinger avec qui il a participé au Concile Vatican II comme théologien expert, Hans Küng avait été reçu par Benoît XVI en septembre 2005, peu après son élection.
Né en Suisse en 1928, Hans Küng est prêtre catholique. Professeur de Théologie dogmatique et oecuménique et directeur de l'Institut d'Etudes Œcuméniques de l'Université Eberhard-Karl de Tübingen, il s'était vu retirer le droit d'enseigner la théologie au nom de l'Eglise catholique dans cette l'université, en 1979, après avoir contesté des éléments de la foi de l'Eglise.
http://www.zenit.org/article-22502?l=french
Écrit par : L'Osservatore Romano, | 29/10/2009
DANTESQUE
A quoi bon épiloguer? Le cas fait penser à ceux que Dante place dans les Vestibule des lâches. N'est-ce pas précisément le cas d'un homme qui, tout en étant ennemi de l'Eglise, n'a jamais eu le courage d'en sortir? Et qui finalement ne sut jamais prendre que le parti de lui-même. Non ragionam' di lor. Il est temps de tourner la page.
Écrit par : Farupex, | 30/10/2009
@ Michel de Guibert
> Merci d'avoir rectifié mon erreur.
Je confondai avec l'obédience d'un autre ami, François-Georges Dreyfus, dont je lis les ouvrages et les chroniques avec toujours autant de plaisir.
Écrit par : gdecock, | 30/10/2009
DIGNITATIS HUMANAE
> Serait-ce faire affront à H. Küng de l'enjoindre de relire, et méditer, la déclaration Dignitatis Humanae du 07/12/1965 :
" ...C'est pourquoi, tout d'abord, le Concile déclare que Dieu a Lui-même fait connaître au genre humain la voie par laquelle, en Le servant, les hommes peuvent obtenir le salut dans le Christ et parvenir à la béatitude. Cette unique vraie religion, nous croyons qu'elle subsiste dans l'Église catholique et apostolique [...]. Tous les hommes, d'autre part, sont tenus de chercher la vérité, surtout en ce qui concerne Dieu et son Église; et, quand ils l'ont connue, de l'embrasser et de lui être fidèles."
Écrit par : Thomas, | 30/10/2009
PATHETIQUE
> Pathétique aricle en effet. Rowan est un idiot crédule, Benoit XVI est un politicard rusé, doublé d'un despote prêt à tout ! Manquent plus que les jésuites retords manipulant dans l'ombre et les membres de l'opus dei derrière leurs cannes à pêche pour ferrer les anglicans sans défense...
Heureusement Hans sait !
Le problème est qu'il ne semble plus avoir de fibre spirituelle.... Tout n'est que politique et intérêts.
Écrit par : Gégé, | 30/10/2009
C...
> Mais au fait l'article de Kung mérite-t-il tant de débat ?
J'ai tendance à croire comme dit le proverbe "Plus on devient vieux, plus on devient c.."
Écrit par : Antoine, | 01/11/2009
@ Antoine
> Ce n'est pas très aimable pour notre cher Benoît XVI, de quelques années l'aîné de Hans Küng...
Écrit par : Michel de Guibert, | 02/11/2009
@ Michel de Guibert
> Mais cher Michel le Saint-Père Benoit XVI n'a jamais des choses qu'a dit Kung, très désagréables en plus envers le Saint-Père et l'Eglise catholique, relayées en grand renfort et orchestrées par les médias ! Ceci dit je ne manque pas de respect pour la personne de Kung !
Écrit par : Antoine, | 03/11/2009
A Antoine:
> ce n'est pas un proverbe, mais une chanson dans une chanson de Brel (les bourgeois). Moi, je préfère Brassens qui disait: jeune ou vieux, quand on est c.n, on est c.n!
Écrit par : vf, | 03/11/2009
@ Antoine
> Il ne s'agit pas de cela, mais de la faiblesse de l'argument du grand âge que vous avez cru devoir employer.
Écrit par : Michel de Guibert, | 03/11/2009
"VRAIE"
> Hans Kung n a pas d amertume! il denonce tout haut ce que tout le monde murmure tout bas.
Il etait tant!!!!
NOUS VOULONS UNE EGLISE VRAIE REMPLIE DE JOIE D AMOUR ET DE PAIX DE JESUS
QUE DIEU AIT PITIE DE NOUS,ET QU IL FASSE LUIRE SUR NOUS SA FACE.
Anonyme
[ De PP à Anonyme - Vous considérez que l'Eglise catholique n'est pas une Eglise "vraie" : vous n'en êtes donc pas membre. ]
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Écrit par : Anonyme, | 17/11/2009
NOMBRIL
> "il dénonce tout haut ce que tous le monde pense tout bas"? Parlez pour vous cher anonyme. Il y a une chose qui m'énerve vraiment, c'est cette propension des contestataires de penser qu'ils parlent au nom des autres sans même vérifier si c'est le cas. Quel nombrilisme !
Écrit par : vf, | 17/11/2009
à l'anonyme
> Eglises "vraies" ou pas "vraies", cela veut dire quoi ? Des centaines de milliers de chrétiens évangéliques, non catholiques donc, ne se reconnaissent pas du tout non plus dans les slogans postchrétiens de Küng. Lui et son milieu de personnes orgueilleuses voulaient instaurer un christianisme vide (ils récusent comme "non historique" ce qu'a dit Christ). Qu'ils se taisent enfin.
Écrit par : Asaph, | 17/11/2009
@ anonyme
> On peut ne pas aimer le style de Benoît XVI, mais on n'a pas le droit de caricaturer sa pensée (souvent sans l'avoir même lu...)
Croyez-vous que "dénoncer tout haut ce que tout le monde (?) murmure tout bas" soit la bonne manière de faire advenir "UNE EGLISE VRAIE REMPLIE DE JOIE D AMOUR ET DE PAIX DE JESUS !"
On croit rêver...
Aimons notre Eglise plutôt que de la caricaturer ou de la critiquer de façon hautaine et tapageuse.
Comme disait St Vincent de Paul : "Le bruit ne fait pas de bien, le bien ne fait pas de bruit".
Et oui, "QUE DIEU AIT PITIE DE NOUS, ET QU'IL FASSE LUIRE SUR NOUS SA FACE !"
MG
[ De PP à MG - "Anonyme" n'est pas une catholique. J'en ai la preuve par la rafale de messages illuminés dont elle m'a gratifié ensuite, et que j'épargne à nos lecteurs. On voit ce qu'est le public de Küng en 2009... ]
Cetet réponse s'adresse au commentaire
Écrit par : Michel de Guibert, | 17/11/2009
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