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20/10/2009

400 000 anglicans vont entrer dans l’Église catholique

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...annonce le cardinal Levada (Vatican) :


 

De Radio Vatican :

<< Le Saint-Siège se prépare à ouvrir ses portes aux évêques, prêtres et fidèles anglicans qui ne souhaitent plus appartenir à la communion anglicane dont ils contestent les récentes évolutions et qui veulent entrer dans l’Église catholique. C’est le cardinal Levada, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, qui l’a annoncé au cours d’une conférence de presse. Une Constitution apostolique sera publiée prochainement. Elle vise à éclaircir divers aspects canoniques et doctrinaux.

Le Vatican a annoncé la préparation de nouvelles normes pour permettre l’accueil des anglicans. L’Église catholique a en effet décidé d’accueillir d’entières communautés anglicanes qui ont manifesté leur désir d’entrer en communion pleine et visible avec Rome. Une nouvelle constitution apostolique a été approuvée par Benoît XVI. Elle prévoit l’institution d’ordinariats personnels pour encadrer les communautés concernées, en accord avec les conférences épiscopales locales, selon le modèle des ordinariats militaires. Cette nouvelle constitution autorise par ailleurs l’ordination au sein de l’Église catholique de clercs anglicans déjà mariés. Pour des motifs historiques et œcuméniques, la Constitution ne prévoit pas en revanche l’ordination épiscopale d’hommes mariés, comme cela est d’ailleurs déjà le cas dans les Églises orthodoxes et dans les Églises catholiques de rite oriental. Les séminaristes dépendant des nouveaux ordinariats seront formés avec les autres séminaristes catholiques, mais ces nouveaux ordinariats auront la possibilité d’ouvrir des centres d’études afin de répondre aux besoins de formation au patrimoine anglican.

La nouvelle Constitution apostolique s’efforce ainsi de créer un équilibre entre la nécessité, d’une part, de conserver le précieux patrimoine liturgique et spirituel anglican, et, de l’autre, de veiller à l’intégration au sein de l’Église catholique de ces groupes et de leur clergé.

Au cours d’une conférence de presse, ce mardi matin au Vatican, le cardinal William Joseph Levada a expliqué que le pape avait voulu répondre, de manière unitaire et équitable, aux nombreuses demandes présentées ces dernières années au Saint-Siège par des groupes de clercs et de fidèles anglicans provenant de différents pays. Déçus par leur Église, ces fidèles veulent entrer en pleine et visible communion avec l’évêque de Rome, successeur de saint Pierre. Pour l’Église catholique, ces aspirations sont légitimes. Bien entendu, ces groupes d’anglicans souhaitant devenir catholiques devront accepter aussi bien le catéchisme de l’Église de Rome que le magistère de Pierre. >>



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The Most Reverend John Hepworth,

archevêque de la TAC

(Traditional Anglican Communion).

 

Note d’information de la Congrégation pour la doctrine de la foi au sujet des ordinariats personnels pour les anglicans qui entrent dans l’Église catholique :

 
<< Par la préparation d’une Constitution apostolique, l’Église catholique répond aux nombreuses questions qui ont été posées au Saint-Siège par des groupes de prêtres et de fidèles anglicans originaires de plusieurs pays qui désirent entrer dans la communion pleine et entière. Dans cette Constitution apostolique le Saint-Père a introduit une structure canonique qui pourvoit à cette réunion corporative à travers l’institution d’ordinariats personnels qui permettront aux fidèles anglicans d’entrer en pleine communion avec l’Église catholique en conservant dans le même temps des éléments de leur patrimoine spirituel et liturgique anglican particulier. Selon la teneur de la Constitution apostolique, le suivi et la conduite pastorale de tels groupes de fidèles anglicans seront assurés par un Ordinariat personnel, dont l’Ordinaire sera d’usage nommé par le clergé anglican.

La Constitution apostolique qui sera bientôt publiée, représente
une réponse raisonnable voire nécessaire à un phénomène mondial, et offre un modèle canonique unique pour l’Église universelle que l’on peut adapter aux différentes situations locales et qui est, dans son application universelle, juste pour les anglicans. Un tel modèle prévoit la possibilité de l’ordination de prêtres mariés anglicans en tant que prêtres catholiques. Des raisons historiques et œcuméniques ne permettent pas l’ordination épiscopale d’hommes mariés dans l’Église catholique comme dans l’Église orthodoxe. Aussi la Constitution détermine que l’Ordinaire ne peut être qu’un prêtre ou un évêque non marié. Les séminaristes de l’Ordinariat seront préparés avec les autres séminaristes catholiques, même si l’Ordinariat pourra ouvrir des centres de formation afin de répondre aux besoins particuliers de formation au patrimoine anglican. De cette manière, la Constitution apostolique cherche à créer un équilibre entre volonté de conserver le précieux patrimoine liturgique et spirituel anglican d’une part, et les inquiétudes provoquées par l’incorporation de ces groupes et de leur clergé dans l’Église catholique.

Le cardinal William Levada, Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, qui a préparé cette disposition, a affirmé : « Nous avons essayé de répondre, de manière unitaire et juste, aux demandes de pleine communion qui nous ont été soumises par des fidèles anglicans du monde entier, ces dernières années. Par cette disposition, l’Église entend ainsi répondre aux aspirations légitimes de ces groupes anglicans pour une communion pleine et visible avec l’Évêque de Rome, le successeur de saint Pierre. »


Ces ordinariats personnels sont institués, selon les nécessités, après consultation des conférences épiscopales locales ; leurs structures seront en quelque sorte semblables à celles des ordinariats militaires, créés dans de nombreux pays et qui pourvoient au soin pastoral des membres des forces armées et de leurs employés dans le monde entier.
« Les anglicans qui se sont déjà mis en contact avec le Saint-Siège ont clairement exprimé leur d’une communion pleine et visible dans l’Église une, sainte, catholique et apostolique. Ils ont tenu également à souligner l’importance de leurs traditions anglicanes relatives à la spiritualité et au culte pour leur propre chemin de foi », a affirmé le cardinal Levada.

La disposition de cette nouvelle structure est en ligne avec l’engagement pour le dialogue œcuménique, qui reste une priorité pour l’Église catholique
, en particulier grâce aux efforts du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens.

« L’initiative provient de plusieurs groupes anglicans », a ajouté le cardinal Levada : « ils ont déclaré partager la foi catholique commune, telle qu’elle est exprimée dans le catéchisme de l’Église catholique, et accepter le ministère de Pierre comme un élément voulu par le Christ pour l’Église. Selon eux, le temps est venu d’exprimer cette union implicite sous une forme visible de pleine communion. »


Selon le cardinal Levada,
« le Pape Benoît XVI souhaite que les clercs et les fidèles anglicans désireux de l’union avec l’Église catholique, trouvent dans cette structure canonique l’opportunité de préserver ces traditions anglicanes qui leurs sont précieuses et qui sont conformes avec la foi catholique. Exprimant de manière distincte la foi professée communément, ces traditions sont un don à partager dans l’Église universelle. L’union avec l’Église ne nécessite pas l’uniformité qui ignore les diversités culturelles, comme le démontre l’histoire du christianisme. Par ailleurs, les nombreuses et diverses traditions aujourd’hui présentes dans l’Église catholique sont toutes enracinées dans le principe formulé par saint Paul dans sa lettre aux Éphésiens : « Un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême » (4,5) Notre communion est par conséquent renforcée par de telles différences légitimes et nous sommes donc heureux que ces hommes et femmes offrent leur contributions particulières à notre vie de foi commune. »



Sites de la TAC :

http://acahomeorg0.web701.discountasp.net/tac/tac_index.aspx

http://www.themessenger.com.au/index.htm

 

"Our mission is to recall Anglicanism to its heritage, to heal divisions caused by departures from the Faith, and to build a vibrant church for the future based on powerful local leadership."

 

Voir aussi sur notre blog :

http://plunkett.hautetfort.com/archive/2008/08/02/anglica...

http://plunkett.hautetfort.com/archive/2008/08/06/schisme...

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Commentaires

> Welcome, christian brothers. Vous avez certainement, du haut du ciel, la bénédiction de saint Oliver.

Écrit par : PP, | 20/10/2009

MILLE FOIS

> Bienvenue, mille fois bienvenue !!!
Attendons maintenant les déferlements de haine et de critiques qui vont s'abattre sur le Saint Père.
Car ce sont des tradis !!! pouah, quelle horreur !!! Heureusement que nombre de ces prêtres sont mariés et que la liturgie, certes ancienne, est en anglais, sinon...
Espérons que les catholiques, eux, sauront y voir la bonté de Benoît XVI, les efforts faits pour l'unité, et les chemins qui s'ouvrent désormais pour d'autres communions/fraternités/structures ou fidèles...
Vive le pape, merci au Saint Esprit !!!

Écrit par : Dgeni, | 20/10/2009

> Deo gratias !

Écrit par : Damien, | 20/10/2009

LARMES DE JOIE

> Alors ça c'est vraiment le genre de nouvelles qui me tire des larmes de joie !!! Vraiment les efforts de notre pape et de toute son Eglise portent du fruit, avec la grâce de Dieu. C'est formidable ! Le Seigneur est vraiment grand ! Soyez les bienvenus frères !

Écrit par : Pneumatis, | 20/10/2009

MERVEILLEUX

> Incroyable ! Si toutes ces personnes anglicanes ont réellement ce désir et que l'Eglise de Rome peut les accueillir en respectant leur identité sans qu'ils se sentent "engloutis", c'est merveilleux !

Écrit par : kiki, | 20/10/2009

ET LES ORTHODOXES

> Il sera intéressant de voir comment cette formule originale et qui n'est pas sans poser des questions ecclésiologiques sera perçue par les Eglises orthodoxes.

Écrit par : Michel de Guibert, | 20/10/2009

SORTIR DU LIBERALISME

> Bless the Lord ! L'Eglise est une.
Le passage du Tibre de la TAC est la fin heureuse du processus libéral qui affecte la Communion anglicane: femmes-prêtres, évêques homosexuels... Comme chez les luthériens, avec le départ de l'évêque de l'Eglise évangélique en France Michel Viot pour la prêtrise catholique en 2001, la réaction contre les dérives "modernistes" se matérialisent par un retour au bercail, et c'est heureux !

Écrit par : Jovanovic, | 20/10/2009

> Très heureux de cette nouvelle !
Partagée de mon côté via facebook :-)
Max, 21 ans, NICE :)

Écrit par : Max, | 20/10/2009

LA BARQUE AVANCE

"Qui nous séparera de l'amour du Christ ? la tribulation, l'angoisse, la persécution, la faim, la nudité, les périls, le glaive ? selon le mot de l'Ecriture : à cause de toi, l'on nous met à mort tout le long du jour; nous avons passé pour des brebis d'abattoir. Mais en tout cela nous sommes les grands vainqueurs par celui qui nous a aimés. Oui, j'en ai l'assurance, ni mort ni vie, ni anges ni principautés, ni présent ni avenir, ni puissances, ni hauteur ni profondeur, ni aucune créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté dans le Christ Jésus notre Seigneur" (Rm, 8, 35-39).
On nous insulte, on nous calomnie tous les jours, et plus durement que tous le Serviteur des Serviteurs.
Et quel est le résultat ? Des dizaines de successeurs des apôtres et un demi-million de fils prodigues fuient l'esprit du monde et rejoignent la Maison du Père.
Pauvres ennemis de l'Eglise, qu'ils soient malintentionnés ou ignorants. Ils s'agitent, s'énervent, s'offusquent, se moquent. Et où est leur victoire ?
La barque avance, le Christ à sa tête, Benoît XVI à sa droite. Hommes de peu de foi, pourquoi avez-vous peur ?

Écrit par : Jean, | 20/10/2009

DEO GRATIAS

> Venez et voyez comme le Seigneur est bon.
Aimer le Christ et aimer l'Eglise, c'est vraiment tout Un. Deo Gratias !

Écrit par : Frédéric Ripoll, | 20/10/2009

HENRY VIII

> En référence aux causes de l'anglicanisme (Henry VIII) et du fait de l'actualité du sujet pour un certain nombre de catholiques et d'anglicans, je me demande comment le Vatican va positionner les nouveaux fidèles divorcés remariés...

Écrit par : Didier, | 21/10/2009

LA CONFERENCE DE PRESSE

" ROME, Mardi 20 octobre 2009 (ZENIT.org) - Une Constitution apostolique pour les Anglicans qui rejoignent la communion catholique est annoncée par le cardinal Levada.
Le cardinal William Joseph Levada, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, et Mgr Joseph Augustine Di Noia, secrétaire de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, ont présenté ce matin à la presse, au Vatican, la « Note sur les Ordinariats personnels pour les Anglicans qui veulent adhérer à l'Eglise catholique ». Un texte rédigé par la Congrégation pour la doctrine de la foi et annonçant cette Constitution apostolique de Benoît XVI.
« L'Eglise catholique, dit la Note, répond par une Constitution apostolique aux aspirations légitimes adressées au Saint-Siège par des groupes de clercs et fidèles anglicans de différentes parties du monde qui désirent entrer en communion pleine et visible ».
Le document explique que Benoît XVI « a introduit une structure canonique » prévoyant « l'institution des Ordinariats personnels, qui permettra aux fidèles auparavant anglicans d'entrer dans une communion plénière avec l'Eglise catholique, tout en conservant, en même temps, des éléments de leur patrimoine spirituel et liturgique anglican ».
La Constitution apostolique qui sera publiée veut ainsi apporter « une réponse raisonnable et même nécessaire à un phénomène global, en offrant un seul modèle canonique pour l'Eglise universelle, adaptable à différentes situations locales, et, dans son application universelle, équitable pour les Anglicans ».
Pour ce qui est de l'ordination, on sait que dans l'Eglise catholique de rite oriental existe déjà la possibilité d'ordonner des hommes mariés, tandis que l'Eglise latine a choisi de n'ordonner que des hommes qui ont un charisme de célibat confirmé.
Or, la Note prévoit « la possibilité d'ordonner des prêtres mariés auparavant anglicans, comme prêtres catholiques ».
Mais ils ne pourront pas devenir évêques : « Des raisons historiques et œcuméniques ne permettent pas l'ordination d'hommes mariés au rang d'évêques dans l'Eglise catholique et dans l'Eglise orthodoxe ».
Quant aux séminaristes de l'Ordinariat, ils peuvent être formés « avec d'autres séminaristes catholiques » ou dans une « maison de formation » attentive au « patrimoine anglican ».
La Note fait observer que le « dialogue œcuménique » demeure « une priorité pour l'Eglise catholique », en particulier grâce à l'action du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens.

Pourquoi une telle initiative ? Le cardinal Levada fait état de la demande de groupes anglicans qui ont déclaré partager « la même foi catholique, telle qu'elle est exprimée dans le Catéchisme de l'Eglise catholique », et accepter « le ministère pétrinien comme un élément voulu par le Christ pour l'Eglise ». Ils souhaitaient donc « exprimer cette union implicite dans une forme visible de pleine communion ».
Benoît XVI souhaite, a expliqué le cardinal levada, que « le clergé et les fidèles anglicans désireux d'une union avec l'Eglise catholique trouvent, dans cette structure canonique, l'opportunité de préserver les traditions anglicanes qui sont précieuses pour eux et conformes avec la foi catholique ». « Ces traditions sont un don qui doit être partagé avec l'Eglise universelle », a ajouté le cardinal Levada. Il fait observer que « l'union » avec l'Eglise catholique ne signifie pas « l'uniformité qui ignore les diversités culturelles ».
« Notre communion est ainsi renforcée par des différences légitimes comme celles-là et nous sommes heureux que ces hommes et ces femmes apportent leurs spécificités à notre vie de foi commune », a conclu le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi.

Écrit par : Luça, | 21/10/2009

L'ARCHEVÊQUE DE CANTORBERY APPROUVE !

> Pour la courte honte de ceux qui ce matin ironisaient sur ces "plus conservateurs des anglicans" ("opposés au mariage homosexuel") qui retournent au pape et portent ainsi atteinte à la grande belle salade sécularisante prise pour de l'oecuménisme : voilà l'approbation oecuménique du président de l'anglicanisme officiel (celui qui marie les gay vicars) ! Dépêches :

" La Constitution apostolique de Benoît XVI sur les anglicans qui veulent entrer dans la communion plénière avec l'Eglise catholique est un geste « œcuménique », soulignent l'archevêque catholique de Westminster, Mgr Vincent Gerard Nichols, et l'archevêque anglican de Cantorbéry, le Rév. Rowan Williams, dans une Déclaration conjointe à propos de cette Constitution. Le document, disent les archevêques, « découle du dialogue oecuménique entre l'Eglise catholique et la Communion anglicane ». Ils se réjouissent de ce «dialogue officiel », fondement d'une « coopération » qui se poursuit.
Les archevêques rappellent que « les accords passés au sein de la Commission internationale anglicane-catholique et de la Commission pour l'unité et la mission des deux confessions indiquent clairement le chemin à suivre ensemble ». Ils réaffirment leur volonté de «renforcer l'engagement commun » et les discussions. "

Écrit par : E. Campion, | 21/10/2009

JOURNALISTES

> Les mainstream media (désolé pour le jargon) ont apparemment passé cette information complètement sous silence, comme le Synode Africain (sauf pour ce qui les intéresse ou plutôt les obsède, ce qui révèle une image des Africains absolument terrifiante), hormis La Croix qui en fait sa une, bien sûr. Les hypothèses sont les suivantes : 1) les journalistes, touchés par la Grâce, se sont soudainement rendus compte de leur ignorance totale en matière religieuse et ont décidé de ne plus écrire le moindre article dessus tant qu'ils n'auront pas comblé cette lacune ; 2) ils considèrent que ces événements n'ont aucun intérêt (= n'attirent pas le client) ; 3) ils ne sont pas encore sûrs de la meilleure manière d'utiliser ces sujets pour lyncher le Pape.
Les rares réactions médiatiques se concentrent exclusivement sur 2 points (l'édito de La Croix est atterrant à cet égard) : 1) l'œcuménisme sous l'angle unique "un sale coup pour l'œcuménisme", démontrant une nouvelle fois qu'ils n'ont pas la moindre idée de ce que veut dire "œcuménisme" (ou "catholicisme" ou "religion") ; 2) les discussions avec la FSSPX sous l'angle "un mouvement stratégique pour obtenir le ralliement des intégristes" (en langage journaliste, intégristes est synonyme de "nazis" et désigne tout chrétien croyant au Credo). On apprend donc que les journalistes, en plus de tout le reste, ne savent pas compter. 500 > 20 (années de schisme, la réalité du schisme étant d'ailleurs très contestable (et contestée par les principaux intéressés) dans le 2ème cas), 40 > 4 (évêques) et un demi-million > quelques milliers (fidèles). Si l'on voulait être honnête, c'est le retour de la FSSPX qu'il faudrait replacer dans le contexte plus large du retour de la TAC et non le contraire, comme le font les journalistes.

Écrit par : Jean, | 21/10/2009

@ Jean

Je ne vois pas ce qui vous permet de qualifier l'éditorial de Michel Kubler dans "La Croix" :
http://www.la-croix.com/editoAlaUne/index.jsp?docId=2398415&rubId=15291
d'édito "atterrant" ! Il me paraît au contraire poser de bonnes questions, que je posais moi-même quand j'écrivais plus haut : "Il sera intéressant de voir comment cette formule originale et qui n'est pas sans poser des questions ecclésiologiques sera perçue par les Eglises orthodoxes."

Écrit par : Michel de Guibert, | 22/10/2009

@ Jean :

> J'ajoute que (d'après Zenit) le père Federico Lombardi se félicite d'avoir pris les journalistes de vitesse pour ne pas reproduire le même cafouillage qu'avec la levée des excommunications (confondue avec "réintégration") des 4 évêques de la FSSPX :

ROME, Mercredi 21 Octobre 2009 (ZENIT.org) - C'est par un SMS envoyé sur le portable des correspondants au Vatican que le Saint-Siège a annoncé de manière inédite, lundi 19 octobre, la conférence de presse du lendemain concernant les nouvelles dispositions de Benoît XVI vis-à-vis des anglicans. C'est la première fois que l'on annonçait de manière si imminente une rencontre du préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le cardinal William Joseph Levada, avec les journalistes.
De cette manière, le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, le père Federico Lombardi, a non seulement anticipé sur les moyens de communication qui auraient pu donner la nouvelle, mais a aussi évité des interprétations incorrectes, comme celles de janvier dernier avec l'annonce de la levée de l'excommunication des évêques intégristes ordonnés par Mgr Marcel Lefebvre et la polémique sur l'évêque négationniste Richard Williamson.
Le SMS faisait référence à un message envoyé par poste électronique aux journalistes dans lequel il était expliqué qu'un briefing aborderait « un thème concernant les relations avec les Anglicans » et annonçait également la présence de Mgr Joseph Augustine Di Noia, O.P., secrétaire de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements.
Cette méthode de communication s'est révélée efficace. Le Vatican avait aussi annoncé la nouvelle sur son site Internet, dans la section consacrée à la Salle de presse, mais étant donné que l'annonce avait été donnée à 17h58, on risquait qu'à cette heure un peu tardive, les journalistes ne consultent plus la page Internet du Vatican.
Après cette annonce du Vatican, des agences et journaux ont publié de brefs articles, qui interprétaient ce message comme l'annonce de l'entrée de nombreux anglicans dans l'Eglise catholique, une chose attendue depuis plus d'un an.
Ces sources, toutefois, n'ont rien publié sur l'imminente Constitution apostolique de Benoît XVI par laquelle il institue les ordinariats personnels, pour accueillir les anciens fidèles anglicans, tout en leur permettant de maintenir leurs traditions. Les journalistes avaient donc bien été pris par surprise.
Au début de la rencontre avec la presse, le père Lombardi, en présentant le cardinal Levada et Mgr Di Noia, a reconnu, avec un sourire, que la Salle de presse avait pour une fois anticipé les médias.
Quelques heures plus tard, des images de cette rencontre étaient transmises sur Internet sur la chaîne Youtube du Vatican.
Jesús Colina

Écrit par : Pneumatis, | 22/10/2009

@ Michel de Guibert

> Il y a bien un souci avec l'edito de la Croix qui fait l'erreur de reprocher un uniatisme !
Il y aurait uniatisme s'il fallait passer outre des articles du Catéchisme de l'Eglise catholique pour pouvoir permettre la communion des Eglises... Heureusement, ce n'est pas la réalité ici : il s'agit clairement d' "accepter aussi bien le catéchisme de l’Église de Rome que le magistère de Pierre", et c'est une magnifique nouvelle.
Par contre effectivement, votre parallèle avec les Eglises orthodoxes est très intéressant. Une communion à ce jour n'est pas possible (ou serait de l'uniatisme) tant que demeurent des différences non élucidées sur certains points de foi. Au travail...

Écrit par : Isabelle Meyer, | 22/10/2009

L'ARCHEVEQUE HEPWORTH

> > Traduction du magnifique texte de Mgr Hepworth, primat de la Communion traditionnelle anglicane, aux fidèles de celle-ci, le 20 octobre au matin :

« J'ai passé cette soirée à parler avec les évêques, les prêtres et les laïcs de la Communion anglicane traditionnelle en Angleterre, en Afrique, en Australie, en Inde, au Canada, aux Etats-Unis et en Amérique du Sud. Nous sommes profondément émus par la générosité du Saint Père, le pape Benoit XVI. Il offre, par sa constitution apostolique, les moyens pour les anciens anglicans d'entrer dans la plénitude de communion avec l'Eglise catholique. Il espère que nous pourrons « trouver dans cette structure canonique la chance de préserver ces traditions anglicanes précieuses pour nous et cohérentes avec la foi catholique ». Puis il déclare chaleureusement : « nous sommes heureux que ces hommes et femmes apportent avec eux leur contribution particulière à notre commune vie de foi. »
Puis-je d'abord déclarer fermement que ceci est un acte de grande bonté de la part du Saint Père, qui a voué son pontificat à la cause de l'unité ? Cela fait plus que répondre aux rêves que nous osions inclure dans notre démarche de demande, il y a deux ans. Cela fait plus que répondre à nos prières. Durant ces deux années, nous sommes devenus très conscients des prières de nos amis dans l'Eglise catholique. Peut-être leurs prières ont-elles osé demander plus que les nôtres.
Mes confrères évêques ont contresigné le Catéchisme de l'Eglise catholique et fait une déclaration au sujet du ministère de l'évêque de Rome, reflétant les paroles du pape Jean Paul II dans sa lettre Ut Unum Sint.
D'autres groupes anglicans ont fait connaître au Saint Siège un désir semblable au nôtre et une semblable adhésion à la foi catholique. Comme le cardinal Levada l'a indiqué, la réponse aux demandes anglicanes aura un caractère global. C'est maintenant à ces groupes de forger une coopération, même là où ils débordent les frontières existantes de la Communion anglicane.
Par bonheur, la déclaration de l'archevêque de Cantorbery, qui ne suit pas notre route, reflète sa compréhension des décisions auxquelles nous sommes parvenus. A la fois sa réaction et notre démarche sont les fruits d'un siècle de prière pour l'unité chrétienne, une cause qui souvent a semblé perdue. Nous exprimons ici notre gratitude à l'archevêque Williams, que nous avons régulièrement assuré de nos prières.
Je me suis engagé envers la Communion traditionnelle anglicane à ce que la réponse du Saint Siège soit soumise à chacun de nos synodes nationaux. Ils ont d'ores et déjà décidé de suivre notre chemin. Maintenant le Saint Siège nous met face à la tâche de chercher, dans les structures spécifiques désormais disponibles, « l'unité pleine et visible, la communion, spécialement eucharistique », pour laquelle nous avons longtemps prié et dont nous avons longtemps rêvé. Ce processus commence dès aujourd'hui.
Dans l'office anglican du matin, le grand hymne d'action de grâce, le Te Deum, fait partie du rituel quotidien. C'est avec une gratitude du fond du coeur envers le Dieu Tout Puissant, Seigneur et Source de toute paix et de toute unité, que cet hymne vient aujourd'hui sur nos lèvres. C'est un moment de grâce, peut-être un moment historique : non parce que le passé serait aboli, mais parce que le passé est transfiguré. »

Écrit par : E. Campion, | 22/10/2009

@ Isabelle Meyer

> Je ne comprends pas votre commentaire.
L' "uniatisme" est une manière de faire l'unité avec Rome en détachant de leurs Eglises une partie d'entre elles tout en leur permettant de garder leurs rites liturgiques, leurs traditions, leurs organisations propres.
Il n'est jamais question ici de "passer outre des articles du Catéchisme de l'Eglise catholique pour pouvoir permettre la communion des Eglises".
Vous écrivez : "Une communion à ce jour [avec les Eglises orthodoxes] n'est pas possible (ou serait de l'uniatisme) tant que demeurent des différences non élucidées sur certains points de foi."
Ce n'est pas exact : les Eglises dites "uniates" sont des Eglises unies à Rome qui adhèrent parfaitement à la foi catholique tout en conservant leur organisation propre (Patriarcats), leur spiritualité et leur rite liturgique propre (rite byzantin ou autres rites orientaux).
Ce qui pose problème pour les orthodoxes, c'est la manière de faire l'unité en détachant de ces Eglises séparées une partie d'entre elles et en instituant des Patriarcats parallèles.
La recherche de l'unité par la communion entre les Eglises sœurs est une manière plus respectueuse à l'égard de ces Eglises, sans doute plus longue et incertaine, mais plus juste et plus conforme à la nature de l'Eglise.
Cela dit, mon propos concerne ici la recherche de l'unité avec les Eglises orthodoxes ; il en va sensiblement différemment avec l'Eglise anglicane, qui n'est pas une Eglise patriarcale, mais un rameau dissident de l'Eglise de Rome.

Écrit par : Michel de Guibert, | 22/10/2009

@ Michel de Guibert :

> "atterrant" est peut-être un terme trop fort. "Pas rassurant" serait plus correct. Nul catholique et observateur objectif ne peut ignorer que pour Benoît XVI, le seul résultat souhaitable et tangible de l'œcuménisme pour ce qui concerne les Eglises et autres groupes qui ne sont pas en pleine communion avec l'évêque de Rome mais qui partagent avec l'Eglise catholique 1) la foi dans le fait que le cœur de l'Eglise est le Sacrifice Eucharistique dans lequel le fidèle contemple et reçoit réellement corps et esprit, âme et Divinité du Christ; 2) la reconnaissance de l'importance de la continuité apostolique dans l'Eglise (qui est intimement liée à 1)), est le retour à la communion pleine et entière avec l'évêque de Rome (et que pour tous les chrétiens qui ne partagent pas ces 2 éléments, tout retour à la communion pleine et entière est impossible tant qu'ils n'auront pas pris conscience de leur erreur et que dans l'intervalle il est nécessaire de trouver d'autres moyens de mettre en œuvre les promesses de notre baptême commun).
Or, l'éditorial de La Croix me semblait répercuter avec prudence, et quand même plus de fond que les mainstream media, la vision de l'œcuménisme de ceux-ci : se rassembler autour d'une table et avancer quelques banalités sans que la recherche et la propagation de la Vérité joue le moindre rôle (et même en proclamant que la Vérité n'existe pas). En outre, plus en avant sur le fond, je ne vois pas en quoi la communion pleine et entière avec le pape tout en conservant un rite différent est en soi "préoccupante" ou "disqualifiée". Il faut alors prévenir nos frères catholiques de rites orientaux qui vivent dans cette situation depuis des siècles (et auxquels le Catéchisme attribue ouvertement le rôle de pont avec les orthodoxes -dans l'optique d'un retour à la communion pleine et entière).
Sincèrement je ne vois pas en quoi un catholique peut réagir autrement à cette nouvelle autrement que par 1) la joie ; 2) l'espérance que cette nouvelle annonce le retour d'autres frères chrétiens qui partagent les 2 critères énoncés ci-dessus (d'autres anglicans, les orthodoxes et, oui, même la FSSPX) ; 3) et donc l'absence totale d'"inquiétude" renforcée par le fait que tout observateur de bonne foi (ce qui inclut, je l'espère tous les vrais catholiques, orthodoxes, anglicans et, oui, même, les fidèles de la FSSPX) ne peut que reconnaître que dans le cas d'espèce, l'évolution en cours était devenu inévitable du fait de l'évolution atterante (pour le coup je le maintiens) de l'anglicanisme. Je le dis sans le moindre triomphalisme de mauvais aloi, et au contraire avec tristesse, mais c'est un fait : l'anglicanisme a complètement perdu la tête ces dernières décennies. En un mot, et c'est extraordinairement intéressant et bien sûr sera passé sous silence dans les médias, ces dernières décennies, l'anglicanisme a fait exactement tout ce que les mainstream media souhaiteraient que l'Eglise catholique fasse : capitulation sur les "nouvelles mœurs", mépris du mariage et de la vie humaine, mariage des prêtres, femmes prêtres, homosexuels actifs prêtres, etc, etc. Et, pour des raisons qui sont évidentes pour un vrai chrétien et incompréhensibles pour un journaliste des mainstream media, cela a eu des conséquences absolument catastrophiques : schismes en cascade et désaffection massive des fidèles. L'évolution de l'anglicanisme est désormais évidente : départ de tous les courants et fidèles non pas vraiment "attachés à la tradition anglicane" mais tout simplement attachés au Sacrifice Eucharistique et à la continuité apostolique (c'est à dire les anglicans attachés... à l'enseignement du Christ...), laissant autour de la Reine et de l'Archevêque de Canterbury une poignée de militants LGBT et d'ex-prêtres catholiques qui n'ont pas réussi à tenir leur vœu de célibat. Or, vers qui se tourneront ces fidèles et groupes abandonnés par leur église, si ce n'est vers la Maison du Père ? Et comment leur refuser de rentrer ? Ainsi, puisqu'il est évident que cette manifestation particulière de l'œcuménisme est essentiellement due à l'évolution catastrophique de l'anglicanisme, il me semble évident qu'aucun orthodoxe de bonne foi ne pourra en tirer la moindre conclusion. Si ce n'est que la porte est ouverte et le veau gras est prêt.

Écrit par : Jean, | 22/10/2009

ALLER DE L'AVANT

> Apparemment, il ne s'agirait pas seulement de la TAC mais bien de tous les anglicans qui souhaiteraient revenir à Rome !
En tout cas, c'est ainsi que c'est perçu en Angleterre, dans une communion anglicane plus que déchirée et disparate.
http://gkupsidedown.blogspot.com/
http://www.telegraph.co.uk/news/newstopics/religion/6403586/The-Vatican-opens-its-arms-to-Anglicans---and-tightens-its-grip.html
Ce qui me frappe, en tant que catholique, c'est l'espèce de chèque en blanc signé par le pape : certes, les anglicans qui rejoignent Rome vont devoir être pleinement catholiques, mais pas plus que ça. Or les problèmes vont être innombrables dans ces conditions pour l'Eglise catholique qui ouvre ses portes : il va y avoir quantité de prêtres mariés, peut-être des séminaires qui permettront à des hommes mariés d'accéder au sacerdoce, des conflits de propriété, des décalages de perception entre les nouveaux venus et les catholiques qui les accueillent, des problèmes canoniques, culturels, pastoraux incroyables.
Ca me fiche un peu la trouille, mais au fond, Benoît XVI a raison, il ne faut pas lésiner, tant pis pour les sacrifices, il faut aller de l'avant !

Écrit par : dgeni, | 23/10/2009

@ Jean

> Je suis d'accord avec votre constat concernant les dérives de l'anglicanisme, mais je vous fais observer que la TAC n'était plus depuis en communion avec la Communion anglicane.
Je vous fais observer que la continuité apostolique dans l'Eglise anglicane a finalement été non reconnue par Rome (à l'inverse de ce qu'il en est bien sûr pour les Eglises orthodoxes).
Pour ce qui est de la réaction des orthodoxes, Jean-François Colosimo n'est pas nécessairement représentatif, mais sa réaction ce matin sur Radio Notre Dame vient illustrer les craintes que je formulais, et il serait trop facile d'invoquer sa mauvaise foi pour ne pas réfléchir au fond.
La question sous-jacente est la manière de faire l'unité : retour au bercail des brebis égarés (ou du fils prodigue, si vous préférez) ou dépassement par le haut en approfondissant les questions qui nous divisent encore pour parvenir dans la vérité et dans la charité à la pleine communion des Eglises.
MG

[ De PP à MG - Ne faites pas aussi bon marché d'une décision de Benoit XVI, s'il vous plaît. Et souvenez-vous que les 400 000 ont demandé leur retour. ]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : Michel de Guibert, | 23/10/2009

AVEC JOIE

> Ne vous méprenez pas, cher PP, je ne considère nullement comme négligeable la décision de Benoît XVI que j'accueille avec joie, et je ne méconnais pas le fait que les chrétiens de la TAC ont pris l'initiative de demander leur retour à l'Eglise catholique romaine.
Je réagissais surtout à propos de messages simplistes qui faisaient fi de toute autre considération avec une vision erronée de la nature de l'Eglise et de l'oecuménisme.

Écrit par : Michel de Guibert, | 23/10/2009

UNE RICHESSE

> Je trouve la décision du Saint Père bonne. elle règle en même temps le problème des hommes qui veulent entrer dans les ordres et se marier en même temps. ils pourront embrasser la tradition anglicane et rester catholique. Ceux qui voudront vivre leur sacerdoce à fond, pourront rester célibataires comme des moines et tout le monde trouvera son compte. Bref, c'est une richesse qui résoud un problème et qui devrait arrêter la polémique sur les prêtres mariés.

Écrit par : Guillaume, | 25/10/2009

à Michel de Guibert :

> La position de JF Colosimo n'est pas ce que vous dites. Selon lui, Rome fait tout de travers parce que le Vatican est mal conçu donc mal conçevant, avec une structure erronée, une philosophie fausse et une théologie défectueuse ! C'est ce qu'il martèle depuis des mois dans cette émission. Il en a donné un nouvel exemple à propos de l'histoire des anglicans.

Écrit par : Bernard Gui, | 26/10/2009

@ Bernard Gui

> Au-delà des polémiques stériles, c'est donc bien une question d'ecclésiologie qui est sous-jacente.

Écrit par : Michel de Guibert, | 26/10/2009

> Je ne comprend pas votre réponse. C'est l'ecclésiologie catholique qui est la cible de la polémique de JF Colosimo : on ne peut donc pas séparer les deux choses. Je ne sais si sa polémique est stérile, mais elle est liée à sa façon de voir l'ecclésiologie. Son regard sur Rome n'est d'ailleurs pas celui du patriarche de Moscou ni de celui de Constantinople.

Écrit par : Bernard Gui, | 26/10/2009

@ Bernard Gui

> A mon tour de ne pas bien comprendre votre réponse !
J'écrivais à Jean : "Pour ce qui est de la réaction des orthodoxes, Jean-François Colosimo n'est pas nécessairement représentatif, mais sa réaction ce matin sur Radio Notre Dame vient illustrer les craintes que je formulais, et il serait trop facile d'invoquer sa mauvaise foi pour ne pas réfléchir au fond. La question sous-jacente est la manière de faire l'unité : retour au bercail des brebis égarés (ou du fils prodigue, si vous préférez) ou dépassement par le haut en approfondissant les questions qui nous divisent encore pour parvenir dans la vérité et dans la charité à la pleine communion des Eglises."
Vous écrivez : "La position de JF Colosimo n'est pas ce que vous dites. Selon lui, Rome fait tout de travers parce que le Vatican est mal conçu donc mal conçevant, avec une structure erronée, une philosophie fausse et une théologie défectueuse ! C'est ce qu'il martèle depuis des mois dans cette émission. Il en a donné un nouvel exemple à propos de l'histoire des anglicans."
Je vous réponds : "Au-delà des polémiques stériles, c'est donc bien une question d'ecclésiologie qui est sous-jacente."
Et vous me répondez : "Je ne comprend pas votre réponse. C'est l'ecclésiologie catholique qui est la cible de la polémique de JF Colosimo", c'est-à-dire très exactement ce que je disais !
A une nuance près peut-être, c'est que l'ecclésiologie catholique romaine a sans doute à entendre et à recevoir de l'ecclésiologie orthodoxe, et, quoi que vous en pensiez et quoi qu'en pense Jean-François Colosimo, qui n'est pas nécessairement représentatif du regard orthodoxe sur Rome comme vous le soulignez justement, je pense que Benoît XVI est très sensible à cet aspect des choses (cf. son discours à la chapelle sixtine juste après son élection et sa manière nouvelle de mettre en oeuvre la collégialité).

Écrit par : Michel de Guibert, | 26/10/2009

BIENVENUE

> Il n'est jamais tard pour bien faire. Je viens d'apprendre cette nouvelle aujourd'hui au Burundi, en Afrique. C'est la joie de voir nos amis de l'Eglise Anglicane retourner chez eux. Ils ont fait bonne chose en décidant de ne pas ceder au modernisme maladroit qui est en train de détruire notre monde et surtout nos églises. Bienvenue et faites comme chez vous. Bizou
Desire Nimubona, Burundi (Afrique de l'Est)
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Écrit par : Nimubona Désiré / | 06/02/2010

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