02/10/2009
Capitalisme 2009 : en avant pour la prochaine explosion
Le casino re-délire. Les experts s'affolent :
Patrick Artus, directeur des études économiques chez Natixis, annonce (Le Monde du 3 octobre) une bulle 'provoquée, selon lui, par l'abondance de liquidités injectées par les banques centrales et par les Etats pour soutenir les économies. Afin de doper la croissance, les banques centrales aux Etats-Unis, en Europe et en Asie, ont abaissé jusqu'à zéro, ou presque, le niveau des taux d'intérêt' : "Mais le crédit n'est pas reparti et tout l'argent en circulation s'est retrouvé sur les marchés, en Bourse mais aussi sur les matières premières, les obligations... C'est une situation inédite, tout monte ! A la moindre mauvaise nouvelle, ça peut craquer."
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19:06 | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : la crise
Commentaires
À NOTRE SECOURS
> Il ne peut hélas en être autrement. De fait l'argent est roi, et son royaume est "au-milieu de nous". Au-milieu de notre esprit. L'argent est perçu comme le seul moyen d'acquérir la liberté et, inconsciemment, la toute-puissance; chacun voulant soit sauver sa vie soit devenir célèbre, tout cela synonyme de bonheur, ou de non-malheur. Le besoin d'être aimé, sous-jacent à toute existence humaine, dans un monde moderne qui mondialise la désespérance, conduit à ne chercher que ce qui "sauve" à coup sûr: être riche, paraître plus que ce que l'on est, avoir le quart d'heure de célébrité prophétisé par Andy Warhol (on comprend pourquoi cette durée, car si chaque humain aspire à son quart d'heure, en ne comptant qu'une moitié de l'humanité, cela fait quand même trois milliards et demi de quart d'heure. Ne faudra-t-il pas descendre à cinq minutes ?) Il me parait évident que moins l'on est religieux, désireux de grandir dans l'amour au prix de la conversion qui demande de combattre le mal en soi d'abord, plus l'on est soumis à l'attraction irrésistible du posséder plus et du consommer sans entrave. Moi comme tout le monde, est-il utile de le préciser...? Alors je supplie à nouveau, "que vienne ta grâce, que ce monde passe, et tu seras tout en tous" (je reprends ce chant des Béatitudes). Cela n'indique pas qu'il ne faille œuvrer incessamment, mais non sans supplier la Sagesse de rendre fécondes nos actions. Face au règne de l'argent il n'y a que la Bonne Nouvelle vécue qui puisse combler le manque essentiel du cœur humain. Et comme là encore je vois mes déficiences, je supplie Dieu de venir à mon aide, à notre secours.
Écrit par : Jean-Marie Achéritéguy, | 03/10/2009
PEGUY
> Moi je ferais la prière du 'Mystère de la Charité de Jeanne d'Arc' : "Seigneur, délivrez-nous des imbéciles". je veux dire : des soi-disant grands analystes en économie qui nous expliquent à la radio aujourd'hui que la récession est finie donc tout ira bien et qu'il suffira de mettre un peu de bons sentiments et de beau regard clair les yeux dans les yeux pour continuer à licencier à tour de bras (mais gentiment): on ne va pas renoncer à détruire des emplois, l'occasion était trop belle.
Écrit par : drh, | 03/10/2009
DU NEUF
> Le capitalisme exacerbé se fissure, j'attends avec impatience qu'il s'effondre. On pourra enfin bâtir du neuf
Écrit par : Vincent, | 03/10/2009
ON N'Y EST PAS
> Effectivement la bourse est bien repartie. les prises de bénéfices régulières font qu'elle ne monte pas aussi vite que cela devrait. Mais ce sont des mesures techniques dictées par la prudence. Il est possible de rester serein devant un comportement qui paraît raisonnable.
Le crédit repartira avec la consommation et la confiance des ménages. On n'y est pas. Et on ne risque pas d'y être compte tenu du nombre important de suppressions d'emplois dont on ne parle pas....
On s'est préoccupé des banques mais pas beaucoup des salariés.
Écrit par : Annie, | 04/10/2009
C'EST CA
> Michel Serres a pu dire, il y a quelques années que, en Europe, on faisait des choses avec l'argent, alors qu'aux Etats-Unis, on faisait de l'argent avec les choses. Maintenant tout le monde veut faire de l'argent avec l'argent. Je suppose que c'est ça, la mondialisation ?
Écrit par : Feld | 04/10/2009
@ Jean-Marie Achéritéguy
> Vous citez le chant : "Que vienne ta grâce, que ce monde passe, et tu seras tout en tous" et vous l'attribuez aux Béatitudes ; il s'agit en fait d'un chant du frère André Gouzes (Sylvanès) :
"L'Esprit et l'Epouse disent : "Viens !" Que vienne ta grâce, que ce monde passe, et tu seras tout en tous !"
(dans la Messe de Rangueil, au moment de l'épiclèse sur l'assemblée)
Le texte est inspiré de Apocalypse 22, 17, de la Didachè 10, 6 et de 1 Corinthiens 15, 28.
Écrit par : Michel de Guibert | 05/10/2009
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