25/08/2009
L'Eglise contre la société de marché
À lire, l'analyse de Thomas Hong-Soon Han (réviseur international de la préfecture des Affaires économiques du Saint-Siège, professeur d'économie de l'université de Séoul) : http://www.zenit.org/article-21791?l=french
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11:25 | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : christianisme
Commentaires
UNE SEULE OBJECTION
> Sauf quand des cisterciens ont une vache à vendre, où a-t-on vu un marché faire confiance à Dieu ?
Écrit par : PP, | 25/08/2009
votre titre : l'Eglise est contre le marché
titre de Zenit : « LA SEULE LOGIQUE DU PROFIT », IMPOSSIBLE POUR UN CHRÉTIEN
il me semble qu'il y a comme un déplacement qui fausse le sens que Zenit voulait donner, non ?
Et l'analyse du Card Bertone est plus précise que votre titre : Or, le bénéfice, certainement important, que Caritas in veritate nous offre, est celui de prendre véritablement en considération la conception du marché, typique de la tradition de pensée de l'économie civile, selon laquelle on peut vivre l'expérience de la socialité humaine au sein d'une vie économique normale, et non pas en dehors ou à côté de celle-ci. C'est une conception que l'on pourrait qualifier d'alternative, aussi bien par rapport à celle qui considère le marché comme lieu de l'exploitation et de la domination du fort sur le faible, ou par rapport à celle qui, dans le sillage de la pensée anarco-libérale, le considère comme un lieu en mesure d'apporter des solutions à tous les problèmes de la société.
Débattons !
stevenson
[ De PP à S. - Vous m'avez mal lu. Je n'ai pas écrit : "L'Eglise contre le marché". J'ai écrit : "L'Eglise contre la société de marché". La "société de marché" n'est pas "le marché" : c'est la société dans laquelle il n'y a plus rien d'autre QUE le marché. Et c'est la société que critique l'Eglise, notamment depuis Centesimus Annus. Il n'y a donc pas de décalage entre le titre de Zenit et le lien : les deux disent la même chose avec des mots différents. ]
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Écrit par : stevenson, | 26/08/2009
à STEVENSON
> Sortons de ce vieux-vieux débat sur un libéralisme imaginaire et harmonieux qui n'a jamais existé. Ce qu'il y a eu en réalité dans notre pays au temps où ça marchait, c'est une économie sociale-libérale mixée de public. Pragmatique. Mais du jour où on a voulu imiter les USA ou l'Angleterre thatchérienne, ça a déraillé. D'autre part : le système mondial actuel n'a rien à voir avec la liberté d'entreprise. Le tout-ultralibéral a libéré la finance de ses devoirs envers l'économie réelle, et ça a donné le chaos actuel; Voilà la réalité concrète. Ne parlons donc plus de questions théoriques futiles, même si elles servent de "surmoi" à une certaine bourgeoisie d'affaires bien pensante.
Écrit par : Lisa | 26/08/2009
CONFUSION
> La manie de vous attaquer est si répandue chez certains qu'ils ne prennent pas le temps de comprendre ce qu'ils lisent. La confusion entre "marché" et "société de marché" a été faite (à propos de votre note) sur des sites goupillon-boulons. Ou alors ils sont tellement formatés par leurs études de commerce ?
Écrit par : Chtonk, | 26/08/2009
> Pour ne pas connaître la différence "marché" - "société de marché" (pas connaître, chef), il faut n'avoir lu que Le Figaro depuis vingt ans. Partout ailleurs cette idée était dans les débats. Déjà, je m'en souviens, à une soirée débat JF Kahn - Todd - Finkielkraut à la Sorbonne en 1999 ! (Pour informer les gens de droite : la Sorbonne est un grand édifice de pierre sur la rive gauche à une station de métro de St-Nicolas-du-Chardonnet).
Écrit par : D. Sertin, | 26/08/2009
> C'est curieux cette intolérance de certains devant tout avis qui ne serait pas le leur. C'est comme si l'idée que le catholicisme ne partage pas forcément la doctrine des profs de Dauphine les rendait malades. Continuez à pointer les éléments de la parole chrétienne moderne qui bravent cette pensée bourgeoise. C'est thérapeutique. A Dieu seul la gloire.
Écrit par : Talcave, | 26/08/2009
> Pourquoi parler de la société de marché, qui serait condamnée par l'Eglise, plutôt que de la société de profit, ce qui serait plus juste si on lit l'article de Zénit ? Pourquoi instiller le doute sur le marché ?
N'avez-vous jamais été chef d'entreprise ? C'est un tort pour les catholiques de se désintéresser des réalités économiques.
Z.
[ De PP à Z. :
a) J'ai été chef d'entreprise ;
b) marché et profit sont indissociables ;
c) la société de marché (ou de profit) est celle où il n'y a plus QUE le marché (ou le profit) ; de même qu'une société militarisée serait celle où il n'y aurait plus QUE le pouvoir militaire ; ou qu'une société médicalisée serait celle où il n'y aurait plus QUE le pouvoir médical ; etc.
La médecine ou l'armée ne sont pas des choses mauvaises en soi. Le marché non plus. Ce qui est mauvais en soi, c'est qu'une des composantes de la vie en société (le marché, ou le médical, ou le militaire) se substitue à tout le reste.
Si l'armée ou la médecine devenaient abusives et tyranniques, vous protesteriez.
Alors pourquoi faire comme si le marché (et lui seul) était au dessus de tout soupçon ?
C'est donner tort à Jean-Paul II, par exemple, quand il écrit, dans Centesimus Annus, qu'il y a des biens trop précieux et fragiles pour être laissés à la disposition du marché ! Une société ne peut se réduire à l'économique
Le tout-marché est un danger. Quand ce danger se réalise (ce qui est le cas aujourd'hui), il faut en faire la critique et trouver des issues... Vous ne croyez pas ? ]
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Écrit par : Z., | 26/08/2009
DE MAO À LA CIA
> Qu'est-ce que le libéralisme ? Qu'est-ce que la société de marché quand on apprend sur la toile que Barroso défendait la révolution maoïste avant de fréquenter une pouponnière de la CIA...
http://www.taurillon.org/Jose-Manuel-Barroso-leader-maoiste
Écrit par : Annie, | 26/08/2009
@ Chtonk
> Le site "Goupillon-Boulon" (au fait, je ne comprends pas l'expression !) dont vous parlez s'est précipité sur un titre, sans lire l'article, ou en tout cas sans le lire jusqu'au bout.
Comme il se trouve que je fréquente également ce site, où je me tiens informé des l'actualité vue de ce côté ci des cathos, je leur ai adressé un commentaire leur demandant, en clair, de "cesser cette ridicule guéguerre avec Plunkett". Réponse, qui ne me satisfait pas : il s'agit d'une disputatio. D'autres lecteurs ont réagi en écrivant qu'il ne pouvait y avoir disputatio qu'à condition de parler de la même chose... ce qui n'était pas le cas.
Je l'ai déjà dit ici : je suis atterré de cet antagonisme formel, alors qu'il existe tant de point communs. Je ne parviens pas à comprendre que des catholiques soient à ce point incapables de mettre courtoisement leurs différents à plat, sans tomber dans l'ironie ou l'invective. Ce que nous faisons avec les autres confessions chrétiennes ou avec les autres religions apparaît impossible entre nous. Un mauvais point pour le site "goupillon-boulon" !
Écrit par : Edouard | 31/08/2009
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