"La foi n'est pas un bagage, mais un chemin"

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Pierre le dit ce dimanche :

 

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Jean 6, 60-69 :

«  Alors Jésus dit aux Douze :

"Voulez-vous partir, vous aussi ?"

Simon Pierre lui répondit :

"Seigneur, vers qui pourrions-nous aller ?

Tu as les paroles de la vie éternelle..." »

Vers qui pourrions-nous ALLER ? « La foi n'est pas un bagage, mais un chemin », dit l'exégète : « un chemin sur lequel il faut se laisser guider ».

Seul l'Esprit Saint fait entrer les croyants dans le mystère. Dans ce même passage d'évangile, quelques versets plus haut, Jésus a précisé : « La chair (l'homme réduit à ses seules forces) n'est capable de rien ». C'est la foi des catholiques, même si nos frères protestants sont persuadés que nous croyons nous sauver par nos oeuvres [*].

La foi n'est pas un bagage « doctrinal » : elle a engendré au fil des siècles des doctrines dans tous les domaines, mais son coeur n'est pas  une idée : c'est un élan d'amour vers une Personne.

Et si l'on osait invoquer la doctrine pour réfréner un tel élan (envers tout prochain, qui est le Christ), on trahirait la foi et on transformerait la doctrine en hypocrisie sacrilège. « Jamais nous ne ferions ça ! » En sommes-nous sûrs ?

 

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[*]  Ce serait de notre part une hérésie : le pélagianisme, rejetée par l'Eglise depuis l'époque de saint Augustin.

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