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22/08/2009

La comédie de Villeneuve-le-Roi : une caricature de ce qu'est devenu le politique

 ...sous le règne de la société du spectacle :


 

Après le mini-scandale du 17 août à l'Intermarché de Villeneuve-le-Roi (de fausses ménagères – sympathisantes UMP et salariées du groupe – accueillant Luc Chatel et Hervé Novelli et leur tenant des propos enthousiastes sur les prix des fournitures scolaires), Intermarché et le gouvernement sont brocardés par la presse.

D'autant que ce n'était pas une première... En août 2008, la secrétaire d'Etat Nadine Morano avait fait le même coup dans un Carrefour marseillais où elle avait dialogué (devant les médias) avec de faux clients, eux aussi membres de l'UMP.

Commentaire de Roger-Gérard Schwartzenberg, auteur de L'Etat spectacle 2, politique, casting et médias (Plon), dans Le Monde daté d'aujourd'hui :

«  I y a là un signe de l'obsession des hommes politiques pour le journal télévisé de 20 heures, celui qui assure la plus grande audience mais qui ne laisse qu'une place limitée à la politique, plutôt en fin de journal, sur des formats très courts, après les sujets de société, les faits divers et parfois le sport. Pour y accéder, les ministres savent qu'ils doivent se plier aux contraintes de la télévision. Soit trouver une petite phrase incisive, efficace, soit apparaître sur des images avec le commentaire d'un journaliste qui a suivi un déplacement. Dans ce dernier cas, qui correspond à la visite de Luc Chatel dans un supermarché, assez peu crédible quand on regarde les images, le ministre ressemblait à un acteur de cinéma muet. Ce qui n'est pas gênant aux yeux des politiques et de leurs conseillers en communication, puisqu'ils sont convaincus que l'image est plus importante que le message. »


C'est le coeur du problème. Il remonte aux années 1980 et à Roger Ailes, (conseiller de Reagan), à Alastair Campbell (conseiller de Blair), ou à feu Jacques Pilhan (conseiller de Mitterrand puis de Chirac)... Droite et gauche confondues, toute la classe politique occidentale s'est alors noyée dans la com'. C'était l'époque où le politique se sabordait au profit de la finance, et où les politiciens devenaient des intermittents du spectacle : le show médiatique étant le centre nerveux du matérialisme mercantile, celui-ci allait régner sans partage.

En 2009, sous le choc de la crise, les citoyens se tournent vers le politique... et ne le trouvent évidemment pas, puisqu'il a perdu sa substance propre. Or il est indispensable : sans lui, aucun organe ne sert le bien commun. Les peuples sont livrés à l'empire de la cupidité.

D'où l'appel de Benoît XVI dans l'encyclique sociale : il s'agit de réinventer le politique, sous de nouvelles formes.

  

 

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11:37 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : christianisme

Commentaires

INEDITES

> Oui, réinventer le politique sous d'autres formes. Inédites ! Parce que les anciennes formes ont vraiment fait faillite. Laissez les morts enterrer les morts.

Écrit par : Snyder, | 22/08/2009

AFFAIRE DE COEUR

> Escroquerie politique, imposture médiatique, faussaire. C'est du cirque. Chatel et Morano imitent Olivier Stirn. Un exemple de l'ouverture...
La politique n'est pas à réinventer, mais à redécouvrir. Et seuls des gens sincères peuvent le faire. C'est une affaire de coeur.

Écrit par : Annie, | 22/08/2009

FAYOTS

> Comment préparer et réussir ses examens par le ministre de l'Education nationale : tricher et fréquenter des fayots. Il ne pourra pas, sans ridicule, reprocher aux enseignants de manquer de sérieux...
On sent une montée en puissance. On avait déjà eu droit au commentaire de l'encyclique sociale après la suppression de milliers de postes. Une doctrine semble s'affirmer :
http://www.youtube.com/watch?v=YStB1zSwBec

Écrit par : Qwyzyx | 22/08/2009

AMOUR ET VERITE

> Il y a une forme très ancienne de politique, ou de vie en société, qui demeure véritablement révolutionnaire (pour rejoindre les mots de M. de Plunkett dans une note précédente: "face à cela (l'impérialisme de l'argent), l'amour et la vérité commandent une révolution". Voici ce que l'amour et la vérité, autrement dit le Saint Esprit, inspirent et commandent, hier comme aujourd'hui, à tous ceux qui se sentent appelés au Salut.
" Ceux qui l'entendaient furent remués jusqu'au fond d'eux-mêmes ; ils dirent à Pierre et aux autres Apôtres : « Frères, que devons-nous faire ? » Pierre leur répondit : « Convertissez-vous, et que chacun de vous se fasse baptiser au nom de Jésus Christ pour obtenir le pardon de ses péchés. Vous recevrez alors le don du Saint-Esprit.
C'est pour vous que Dieu a fait cette promesse, pour vos enfants et pour tous ceux qui sont loin, tous ceux que le Seigneur notre Dieu appellera. » Pierre trouva encore beaucoup d'autres paroles pour les adjurer, et il les exhortait ainsi : « Détournez-vous de cette génération égarée, et vous serez sauvés. » Alors, ceux qui avaient accueilli la parole de Pierre se firent baptiser. La communauté s'augmenta ce jour-là d'environ trois mille personnes. Ils étaient fidèles à écouter l'enseignement des Apôtres et à vivre en communion fraternelle, à rompre le pain et à participer aux prières. La crainte de Dieu était dans tous les coeurs ; beaucoup de prodiges et de signes s'accomplissaient par les Apôtres. Tous ceux qui étaient devenus croyants vivaient ensemble, et ils mettaient tout en commun; ils vendaient leurs propriétés et leurs biens, pour en partager le prix entre tous selon les besoins de chacun. Chaque jour, d'un seul cœur, ils allaient fidèlement au Temple, ils rompaient le pain dans leurs maisons, ils prenaient leurs repas avec allégresse et simplicité.
Ils louaient Dieu et trouvaient un bon accueil auprès de tout le peuple. Tous les jours, le Seigneur faisait entrer dans la communauté ceux qui étaient appelés au salut.
(......)
"La multitude de ceux qui avaient cru n'était qu'un cœur et qu'une âme. Nul ne disait que ses biens lui appartinssent en propre, mais tout était commun entre eux. Les apôtres rendaient avec beaucoup de force témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus. Et une grande grâce reposait sur eux tous. Car il n'y avait parmi eux aucun indigent : tous ceux qui possédaient des champs ou des maisons les vendaient, apportaient le prix de ce qu'ils avaient vendu, et le déposaient aux pieds des apôtres ; et l'on faisait des distributions à chacun selon qu'il en avait besoin. Joseph, surnommé par les apôtres Barnabas, ce qui signifie fils d'exhortation, Lévite, originaire de Chypre,
vendit un champ qu'il possédait, apporta l'argent, et le déposa aux pieds des apôtres ".
Nous l'avons lu un grand nombre de fois, parfois médité. Est-ce-que cette parole de Dieu est là devant nous pour que nous nous en saisissions à nouveau, résolument, radicalement, bienheureusement ?
Certainement oui. Mais je pense qu'il nous est permis, et même demandé par la Miséricorde, de faire la vérité en nous-mêmes, il nous est permis et demandé de savoir que nous nous sentons incapables de mettre cette parole en vie et en actes, parce que notre volonté, notre foi, la mienne sans aucun doute, sont faibles. Pourtant, nous savons intimement que face aux structures de péché et à la culture de mort, face au Diviseur qui ne désarme jamais, nous ne pourrons pas éviter de nous convertir au-delà de ce que nous nous sommes sans doute habitués à consentir et à trouver convenable. Les temps nous appellent à donner de notre nécessaire et à perdre notre vie. Les temps et le Saint Esprit. Pour notre bonheur et le salut du monde, qui ne font qu'un. Si nous voyons bien que nous n'y arrivons pas, il reste à prier instamment et supplier tous ensemble: Seigneur, à mon secours, viens et demeure en moi et en nous, aie pitié de notre faiblesse et sauve-nous de la peur, pour manifester ton amour et te rendre grâces enfin libres pour aimer.

Écrit par : Jean-Marie Achéritéguy | 23/08/2009

CE QUI LEUR MANQUE

> L'unanimité de la classe politico-médiatique à propos d'Adrien Zeller vient leur rappeler paradoxalement les qualités qu'ils louent et qui leur manquent.
http://www.libestrasbourg.fr/actu/2009/08/nombreuses-r%C3%A9actions-apr%C3%A8s-le-d%C3%A9c%C3%A8s-dadrien-zeller.html

Écrit par : Annie | 24/08/2009

A Snyder

> "Oui, réinventer le politique sous d'autres formes. Inédites ! Parce que les anciennes formes ont vraiment fait faillite. Laissez les morts enterrer les morts."
Oui, mais sous quelles formes, justement ? N'avez-vous pas l'impression que "tout a été fait, tout a été dit" ? Moi, parfois, si...

Écrit par : Feld | 24/08/2009

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