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06/07/2009

D'avance contre l'encyclique : un argument bien-pensant

518[1].jpgRetour du vieux sophisme bourgeois :     "en matière sociale, le pape n'est pas infaillible" :


 

Irrités que l'encyclique puisse dire  du  mal  du  néolibéralisme (alors qu'il y a "d'autres sujets plus sérieux"), certains prennent les devants. Ils disent qu'en économie le pape peut écrire n'importe quoi ("sous la pression de lobbies") – mais que ça ne change rien pour les gens qui, eux, savent. Savent quoi ? Mais voyons : que le danger en 2009 est le hideux socialisme (qui ravage le monde comme chacun sait) ; que la crise mondiale n'est qu'une ondée ; et que cette ondée n'est pas imputable au néolibéralisme.  Une  rumeur  circule  donc  dans les milieux libéraux : l'encyclique n'étant "que sociale", les catholiques n'y feront pas attention, car seules comptent chez eux la foi et les moeurs – "et en matière de foi et de moeurs le pape engage son infaillibilité, ce qui n'est pas le cas en matière sociale".

Il y en a même un qui affirme : "pour la doctrine sociale, les catholiques ont une plus grande indépendance d'esprit possible". Cette phrase pâteuse ne veut rien dire : en effet, c'est en toute "indépendance d'esprit" que le fidèle est censé adhérer à l'ensemble de la pensée catholique, qu'il s'agisse de foi et de morale autant que de social. Sans la liberté humaine il n'y a pas de démarche de foi : c'est librement que l'on adhère. Ensuite l'adhésion est plénière et ne peut pas chipoter. N'importe quel étudiant en théologie sait cela, mais les libéraux ne le savent pas.

D'où leur argument ("l'Eglise n'est pas infaillible dans le domaine social"), qui circule depuis des dizaines d'années mais ne tient pas la route. Certes l'enseignement de l'Eglise catholique comporte des niveaux différents. La fameuse "infaillibilité" n'est engagée que dans un très petit nombre de questions fondamentales. Mais le magistère "ordinaire" (hors "infaillibilité") n'est absolument pas facultatif ! Son ensei-gnement social s'impose aux catholiques : Pie XII leur disait déjà (en 1952) de "suivre fidèlement la ligne nette de la doctrine sociale de l'Eglise sans dévier ni à droite ni à gauche".

Déclarer discutable tout ce qui n'est pas "de foi" est une vieille esquive de droite. (La gauche, quant à elle, étend le chipotage jusqu'au domaine de la foi : cf. Télérama encensant Prieur et Mordillat). Et l'esquive fait dériver loin de la pensée de l'Eglise, telle que l'exprime par exemple le catéchisme :


§ 2420 (« l'Eglise s'efforce d'inspirer les attitudes justes dans le rapport aux biens terrestres et dans les relations socio-économiques »),

2422 (« L'enseignement social de l'Eglise comporte un corps de doctrine qui s'articule à mesure que l'Eglise interprète les événements au cours de l'histoire, à la lumière de l'ensemble de la parole révélée par le Christ Jésus avec l'assistance de l'Esprit Saint. Cet enseignement devient d'autant plus acceptable pour les hommes de bonne volonté qu'il inspire davantage la conduite des fidèles »),

2423 (« la doctrine sociale de l'Eglise propose des principes de réflexion ; elle dégage des critères de jugement ; elle donne des orientations pour l'action... »).


Et tant qu'on y est, on peut relire les §§ 2424 et 2425 :

« Une théorie qui fait du profit la règle exclusive et la fin ultime de l'activité économique est moralement inacceptable. L'appétit désordonné de l'argent ne manque pas de produire ses effets pervers... Un système qui ''sacrifie les droits fondamentaux de la personne à l'organisation collective de la production'' est contraire à la dignité de l'homme. Toute pratique qui réduit les personnes à n'être que de purs moyens en vue du profit, asservit l'homme, conduit à l'idolâtrie de l'argent et contribue à répandre l'athéisme... L'Eglise […) a récusé dans la pratique du ''capitalisme'' l'individualisme et le primat absolu de la loi du marché sur le travail humain. La régulation de l'économie par la seule planification centralisée pervertit à la base les liens sociaux ; sa régulation par la seule loi du marché manque à la justice sociale ''car il y a de nombreux besoins humains qui ne peuvent être satisfaits par le marché''. Il faut préconiser une régulation raisonnable du marché et des initiatives économiques, selon une juste hiérarchie des valeurs et en vue du bien commun. »


Ces passages sont clairs. Je regrette d'avoir à les rappeler à des bien-pensants qui jugent "fondamentaliste" (?) de suivre Benoît XVI dans sa critique de la situation mondiale [*]. A leur avis la crise est sans importance... Avis absurde, pardon de le leur dire : on peut avoir des préjugés politiques, mais si l'on est membre de l'Eglise catholique on ne dit pas n'importe quoi. Même au nom des opinions de grand'papa.


_________

[*]  Je ne publie pas leurs messages. Ce blog n'est pas un herbier.






Commentaires

"CA C'EST GUIGNOL"

> C'est vrai que derrière les considérations évasives et les ratiocinations artificielles de certains catholiques, on sent une énorme réticence devant la vision économique et sociale des papes. Quand on est libéral en économie et xénophobe envers l'immigration, mais qu'on doit faire semblant de suivre une doctrine sociale qui est non-libérale et pro-migrants, cela donne une gymnastique acrobatique. Mais que des gens dans cette position incohérente donnent des leçons de morale aux autres, ça c'est guignol.

Écrit par : Sophie | 06/07/2009

> sans commentaires
Bonne journée,
Philippe

Écrit par : Recto-Verso | 06/07/2009

"Ce blog n'est pas un herbier".

> Merci pour cette belle expression qui me permet de pointer ce qui me dérange sur certains blogs où l'éventail des réponses publiées confine à l'attrape-tout et où les commentaires paraissent desséchés aussitôt collés.

Écrit par : omicron | 06/07/2009

NI DROITE NI GAUCHE

> Cher Patrice, vous lisez évidemment l'Homme Nouveau ! Donc vous avez apprécié cet édito qui entre pleinement dans la ligne de votre note, et des commentaires qui suivront ! Pour ma part, je rencontre beaucoup de ces gens qui balancent par dessus une jambe légère la DSE en matière économique (mais aussi en matière de moeurs, rassurez vous !). Je les rencontre à la sortie des messes des beaux quartiers de ma ville, je les rencontre au sein de ma famille, je les rencontre parmi certains de mes amis, et dans quelques jours je les rencontrerai sur la plage ! Ce sont les tristes libéraux vaguement cathos par tradition. De purs conservateurs u.m.péistes et européistes. Lorsque j'en ai assez de me battre contre des moulins à vent qui tournent dans un sens puis dans un autre, je vais retrouver mes autres amis qu'on appelle tradis, ou conservateurs, avec un petit adjectif nommé "ultra" qui les précède. Avec eux, je peux parler de la dernière encyclique : si je ne l'ai pas lue, eux oui. Si je suis à court d'arguments face aux premiers, eux m'en donnent. Et, le soir à la veillée, nous nous disons que vraiment, nous avons une chance formidable d'avoir un Pape Ratzinger parmi nous. Quand mes amis libéraux s'étonnent, avec un soupçon de condescendance, que le Pape se mêle de ce qui ne le regarde pas...
Allez, je vous le donne cet édito qui m'a plu !
Et bonnes vacances à tous !

"Quand nos enfants, nos petits-enfants, travailleront le dimanche par obligation légale, par pression de l’entreprise, ou par nécessité de carrière. Quand ils ne pourront plus, à la différence de leurs aînés, depuis des générations en chrétienté, aller à la messe le dimanche, au bistrot ou à la kermesse, être en famille ou entre amis. Quand notre vie sera centrée sur la rentabilité personnelle et sur le chiffre généré. Nous serons alors les seuls responsables. Depuis trop longtemps nous votons « utile », depuis trop longtemps croyant sauver la morale nous favorisons le libéralisme, croyant sauver la chrétienté nous facilitons le relativisme, croyant servir la libre entreprise nous servons le super-capitalisme. Croyant voter à droite nous votons UMP ! Parce que nous croyons, par naïveté pour certains, par confort mondain pour d’autres, que droite veut dire défense de nos valeurs, défense de la nation, et défense de la liberté d’entreprise, contre une gauche marxiste collectiviste. Or aujourd’hui, la droite c’est Bruxelles et sa technocratie liberticide, c’est le monopole de grands groupes, forme de collectivisme marchand, contre la liberté d’entreprendre locale. Ce sont nos valeurs, portées par Bachelot, Kouchner, Veil ou Frédéric Mitterrand, pendant que Boutin, caution et grand joker des « sarko cathos », se fait virer du gouvernement ! Ça ne fait pas plaisir ni à dire ni à écrire, mais sur ce thème, nous préférons entendre : «Nous demandons le respect du dimanche pour que chacun, croyant ou non croyant, puisse le consacrer à son ouverture aux autres, à toutes les activités non marchandes, qui font la grandeur de notre société.» Même si c’est Martine Aubry qui le dit ! Certes, nous ne sommes pas de gauche, mais nous ne sommes pas de droite non plus. Nous sommes catholiques et il ne peut y avoir de systématisme ni de déterminisme dans nos votes…"

Écrit par : Edouard, | 06/07/2009

"CONSCIENCE DROITE ET ECLAIREE"

> La grande peur des bien-pensants n'est pas nouvelle, et certes la pensée de l'Eglise et des Papes n'est pas infaillible ; depuis la déclaration de Vatican I, l'Eglise n'a usé qu'une seule fois de cette "infaillibilité" pontificale : c'était en 1950 quand Pie XII proclama solennellement le dogme de l'Assomption ; encore avait-il pris soin de consulter tous les évêques du monde entier avant cette proclamation (une synodalité qui ressemble à une sorte de "concile" invisible).
La conscience demeure l'instance ultime pour agir, mais à condition d'être droite et éclairée ; et pour cela deux conditions sont nécessaires et à prendre en grande considération pour éclairer sa pensée et son agir :
- laisser aux vestiaire ses préjugés,
- écouter l'enseignement de l'Eglise, du Pape et des Evêques.

Écrit par : Michel de Guibert, | 06/07/2009

STARTING BLOCKS

> Ils sont déjà dans les starting-blocs vos contradicteurs
http://www.libertepolitique.com/liberte-economique-et-solidarite/5370-libre-echangisme-protectionnisme-et-casuistique

Écrit par : Nicolas Dangoisse, | 06/07/2009

"DE BIEN BONNES"

> En matière de foi et de moeurs... Vos interlocuteurs en ont de bien bonnes... Comme si la façon de vivre les relations sociales n'était pas éminemment une question de moeurs... Visiblement, quant aux moeurs ils ne connaissent que celles visées par la police du même nom...

Écrit par : Hubert, | 06/07/2009

DEBAT

> Oh là Nicolas Dangoisse ! Ne vous trompez pas de cible ! La lecture assidue de la revue Liberté Politique vous convaincra qu'y écrivent des contributeurs (dont PP à l'occasion) de sensibilités et d'approches différentes, mais cela reste dans le cadre d'une confrontation d'idées, d'un débat d'intellectuels, que la fidélité au Magistère ordinaire n'interdit pas, bien au contraire et heureusement ! Vous ne trouverez pas sur ce site de propos tendant à réduire ou à minimiser la portée de la parole de l'Eglise. Vous y trouverez en revanche, et c'est très bien, des gens qui en font une lecture différenciée les uns des autres, qui proposent des pistes de réflexion pour l'action, ce que ne fait pas la DSE dont ce n'est pas le rôle. Prenons-garde, sous prétexte de ne pas tomber dans le travers des cathos-libéraux, de tomber dans le travers inverse en réagissant comme si la réflexion économique trouvait sa limite absolue dans la pensée papale. L'orientation générale est donnée, conformément à l'Evangile, le reste est contingent nous dit la DSE.

Écrit par : Edouard | 07/07/2009

PAS UN MOT SUR FRANCE INFO

> Avant de me pencher sur le texte lui-même (et les commentaires judicieux) que l'on peut trouver aisément sur le site de "La Croix" :
http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2381004&rubId=4078
http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2381152&rubId=1098
http://www.la-croix.com/documents/doc.jsp?docId=2381154&rubId=46750
une remarque révélatrice : sauf erreur, pas un mot sur "France Info" dans la journée !
Quel contraste saisissant avec tout le battage autour de la petite phrase isolée de son contexte prononcée dans l'avion conduisant Benoît XVI au Cameroun !

Michel de Guibert

[ De PP à MG - Ce matin j'étais à la conférence de presse de Mgr Vingt-Trois qui présentait l'encyclique. Il y avait plusieurs radios et tlévisions, mais, sauf erreur de ma part, France Info ne s'était pas déplacée. France Inter non plus, d'ailleurs. Philippe Val n'avait sans doute pas reçu d'ordre de l'Elysée. ]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : Michel de Guibert | 07/07/2009

DEJÀ

> pff ça a déjà commencé ! je veux dire de doctes analyses par des gens qui en une journée ont sans doute digéré l'encyclique ! bravo à eux et donc on a déjà le gentil déchainement antipapiste (comme on dit en Angleterre) le pape ose réclamer : on le prend pour un syndicaliste sans doute !
Je vais mettre à profit l'été pour la lire mais hélas je n'aurai plus internet ! c'est horrible comment vais je faire jusqu'à la rentrée ? sans votre blog où les commentaires sont toujours d'un grande tenue ! merci à Edouard d'avoir mis en ligne ce superbe texte Bel été à tous

Écrit par : alice | 07/07/2009

DEBAT

> Il m'arrive de lire le site de liberté politique. J'ai bien remarqué que tous les intervenants n'avaient pas le même avis.J'ai également remarqué que PP y intervient. Mais ce n'est pas le site que je visais. C'est juste que je ne m'explique pas que l'on puisse se dire catholique et libéral. A la lecture de Caritas in Veritate, on s'aperçoit que Benoït XVI mentionne Octogesima Adveniens. Et lorsqu'on lit Octogesima Adveniens on trouve ce qui suit: "Aussi le chrétien qui veut vivre sa foi dans une action politique conçue comme un service, ne peut-il, sans se contredire, adhérer à des systèmes idéologiques qui s’opposent radicalement, ou sur des points substantiels, à sa foi et à sa conception de l’homme : ni à l’idéologie marxiste, à son matérialisme athée, à sa dialectique de violence et à la manière dont elle résorbe la liberté individuelle dans la collectivité, en niant en même temps toute transcendance à l’homme et à son histoire, personnelle et collective; ni à l’idéologie libérale, qui croit exalter la liberté individuelle en la soustrayant à toute limitation, en la stimulant par la recherche exclusive de l’intérêt et de la puissance, et en considérant les solidarités sociales comme des conséquences plus ou moins automatiques des initiatives individuelles et non pas comme un but et un critère majeur de la valeur de l’organisation sociale."
C'est tout.
ND

[ De PP - Référence du document cité : "Octogesima Adveniens", lettre apostolique de Paul VI au cardinal Maurice Roy, président du conseil des laïcs et de la commission pontificale "Justice et paix", à l’occasion du 80ème anniversaire de l’encyclique "Rerum Novarum". ]

Écrit par : Nicolas Dangoisse | 09/07/2009

LA LIBERTE D'ENTREPRENDRE N'EST PAS LE LIBERALISME

> Ne croyez vous pas que la question de l'opposition entre foi et libéralisme gagnerait en clarté si les termes étaient définis précisement ? Parce qu'entre libéralisme et libéralisme, il y a un gouffre selon que le terme provient de l'un ou de l'autre. Paul VI, et ses successeurs, parlent bien de l'idéologie libérale, dans ses dimensions politique et économique. Je crois que bien des gens qui se disent libéraux définissent ce terme comme adeptes de l'économie de marché, ce qui, convenons-en, ne signifie pas vraiment la même chose que l'idéologie libérale. Si libéralisme signifiait économie de marché (encadrée, régulée, etc.) par opposition à socialisme comme économie planifiée, les chrétiens pourraient tous se dire libéraux ! Par exclusion. A mon avis, le problème vient de ce que le terme est défini par exclusion dans l'esprit de la plupart des gens de bonne volonté, à qui la notion de libéralisme sauvage ferait horreur ! Qu'en pensez-vous ?
Edouard


[ De PP à E. :
- On ne parlait pas de "libéralisme" dans les années 1950, 1960, 1970 ; la France était alors dans un système mixte assez efficace (nullement "socialiste d'Etat" comme le prétendent a posteriori les néolibéraux d'aujourd'hui).
- Le mot "libéralisme" a été lancé après 1981 (comme antithèse de "socialisme"), sous prétexte d'étendre la liberté d'entreprise, mais en réalité pour introduire en France le libéralisme sauvage avec ses prétentions à tout régir, y compris les valeurs morales. J'en sais hélas quelque chose, puisque j'étais alors au Figaro qui fut le vecteur du madelinisme. On a vu la suite.
- S'il y a une urgence aujourd'hui, c'est de séparer la notion de libre entreprise de la notion de libéralisme. Les deux ne sont pas synonymes. La liberté d'entreprendre est de droit naturel. A l'inverse, le libéralisme est une idéologie artificieuse : un réductionnisme qui récuse tout ce qui n'est pas lui. Il prétend réduire la vie en société et la vie individuelle aux standards que dénonce Paul VI à juste titre dans sa lettre au cardinal Roy.
Je crois qu'il est temps pour tous de renoncer aux ambiguités et aux mots sournois : désinfectons la liberté d'entreprendre en la nettoyant du "libéralisme" qui l'infeste depuis 1981.]

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Écrit par : Edouard | 10/07/2009

DANS LE DIPLO

Sûrement est-ce tardif, et peut être déplacé sur ce blog, mais peut-être au plan historique et politique, PP veut-il parler de ce que l'on peut lire ici: http://www.monde-diplomatique.fr/2008/03/DENORD/15670

Écrit par : Nicolas Dangoisse | 17/07/2009

VIVE LA REVOLUTION AVEC BENOIT XVI

> Je rigole, mais sur une radio réac qui se veut libre et du pays réel (rires), le présentateur était hier soir affolé et surexcité de terreur devant l'encyclique de Benoît XVI qu'il considérait comme "socialiste".
Il a dit textuellement que le Pape était nul en économie.
Une auto-caricature en somme...
Et j'oubliais le meilleur des citations du speaker de droite : "le pape veut une autorité mondiale ? Alors là, comme Maurras en son temps, je dis Non possumus !"
Critiquer le pape en citant Maurras...Je me marre.
Vive la révolution avec Benoît XVI !

Écrit par : Damien | 28/07/2009

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