La crise : Caritas met en cause "tout le système"

Nouvelle déclaration contestataire de l'Eglise catholique en faveur des pays pauvres (victimes de la crise déchaînée par la finance folle de l'hémisphère nord) :

 

Président de Caritas internationalis, le cardinal Oscar Andrés Rodríguez Maradiaga a déclaré le 25 juin : « La crise financière est un symptôme de carence profonde dans le système économique.  Ce n'est pas seulement une erreur des banques, mais de tout le système... »

Mettant en accusation l'attitude des pays riches (fauteurs de la crise) envers les pays pauvres (victimes de la crise), le cardinal a accusé : «  Les dirigeants mondiaux ne devraient pas utiliser la crise financière comme une excuse pour couper l'aide au développement. » Il a notamment évoqué le cas du continent africain, en demandant une « révolution verte » pour « garantir la sécurité alimentaire », faire face au « croissant manque d'eau », au « changement climatique » et aux « coûts d'énergie, des combustibles et des transports ». « En Afrique, la croissance de l'agriculture est la clef de la sécurité alimentaire », a-t-il insisté.  

Comment mettre en oeuvre la solidarité nord-sud exigée par la crise globale ? En redécouvrant la notion du bien commun [*] : « Dans un monde aussi profondément divisé entre pays riches et pauvres, nord et sud, [...] nous avons plus que jamais besoin de valeurs communes et d'une éthique mondiale qui nous unisse comme une communauté humaine véritable... Nous avons besoin de responsables capables d'incorporer dans leurs décisions les valeurs, le respect pour la dignité humaine, les droits humains et les problèmes environnementaux. »

« Nous pouvons vivre 2009 dans la peur et la paralysie, ou comme une chance de changement », a souligné le cardinal Maradiaga, soulignant l'urgence de passer « du vieux système de cupidité aveugle à un système où nos yeux s'ouvrent à la justice et à la dignité pour tous ».

 

 
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[*] La notion de « bien commun » est un sujet de rupture entre la pensée sociale de l'Eglise et le vieux néolibéralisme des années 1990. (Pour celui-ci, il n'existe aucun  bien supérieur aux mécanismes du marché).

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