22/03/2009
Les phrases exactes du pape
Des italianisants signalent un problème de traduction. Voici ce que Benoît XVI a dit mot pour mot dans l’avion, à propos du préservatif, notamment sur KTO ainsi que dans la presse italienne, qui réagit très différemment de la presse parisienne :
La polémique s'appuie sur diverses versions françaises. Mais si le pape a répondu à cette question en italien alors que le journaliste lui demandait une réponse en français (ce que le pape avait fait pour une précédente question), c'est que Benoît XVI tenait à être très précis. Le texte italien étant consultable sur le site du Vatican, voici une traduction - proposée par un de nos lecteurs - des phrases incriminées par les médias:
"Je dirais qu'on ne peut dépasser le problème du SIDA seulement avec de l'argent et des slogans publicitaires. Sans l'âme, si les Africains n'aident pas en impliquant leurs responsabilités personnelles, on ne peut pas le dépasser avec la distribution de préservatifs : au contraire on augmente le problème."
CE QUE LES JOURNALISTES ITALIENS ONT ENTENDU
> Transcription complète de la conférence de presse aérienne par Il Corriere della Sera. Traduction
En voyage avec Benoît XVI
Vol Alitalia Az 4000 de Rome à Yaoundé, au Cameroun. Départ à 10h15, un quart d'heure de retard. Même avec le Pape à bord, impossible de partir à l'heure, à Fiumicino. Trois quarts d'heure plus tard le Boeing B777 survole la côte africaine et Benoît XVI, de sa place à l'avant, rejoint les journalistes à l'arrière de l'avion. Tranquille, souriant, l'air intrigué.
Le porte-parole, le père Federico Lombardi commence : "Santità, les journalistes ont préparé trente questions (le Pape écarquille les yeux) et à la fin nous en avons choisi six (le Pape imprime à ses traits une expression de soulagement)." Benoît XVI écoute attentivement les journalistes. Qui lui demandent si vraiment il se sent seul.
Voilà l'interview intégral recueillie en vol.
- Depuis longtemps, et en particulier après votre dernière lettre aux Évêques du monde, les journaux parlent de solitude du Pape. Qu’en pensez-vous? Vous sentez-vous seul ? Et avec quels sentiments, après les récents événements, volez-vous maintenant vers l'Afrique ?
« Pour dire la vérité je dois un peu rire sur ce mythe de ma solitude. En aucune façon, je ne me sens seul. Chaque jour je reçois les collaborateurs les plus proches, du secrétaire d'État jusqu'à La Propagation de la foi, je vois régulièrement tous les chefs de discastère, je reçois des évêques en visite ad limina, dernièrement j'ai vu les évêques du Nigeria et d'Algérie, nous avons eu deux assemblées plénières ces jours-ci, la congrégation du culte et celle du clergé, en plus de nombreux entretiens amicaux, un réseau d'amitiés : mes amis d'Allemagne sont venus bavarder avec moi. Aucune solitude, je suis vraiment entouré d'amis, en étroite collaboration avec des évêques et des collaborateurs et avec les laïques, et j'en suis heureux. Je me rends en Afrique avec une grande joie. J'ai beaucoup d'amis africains depuis que j'étais professeur, j'aime la joie de leur foi, cette joyeuse foi qu'on trouve en Afrique. Vous savez que le mandat du Seigneur pour le successeur de Pierre est de confirmer ses frères dans la foi et moi chercherai à le faire. Mais je suis sûr que ce sera moi qui serai confirmé par mes frères, contaminé pour ainsi dire par leur joyeuse foi ».
- Santità, vous faites ce voyage en Afrique alors qu'une crise économique mondiale est en cours, qui se reflète aussi dans les Pays pauvres. En particulier l'Afrique doit faire face aussi à une crise alimentaire. Cette situation trouvera t'elle écho dans votre voyage ? Vous adresserez-vous à la communauté internationale pour qu'elle prenne en charge les problèmes de l'Afrique ? Sera t-il question aussi de ces problèmes dans l'Encyclique qui se prépare ?
« Naturellement je ne viens pas en Afrique avec un programme politique et économique, il me manquerait la compétence. J'arrive avec un programme religieux, de foi, de morale, mais justement cela peut donner une contribution essentielle pour la crise économique que nous avons en ce moment. Nous savons qu'un élément fondamental de la crise est le déficit d'éthique dans les structures économiques. On a compris que l'éthique n'est pas une chose hors de l'économie, mais dans. L'économie ne fonctionne pas si elle ne porte pas en elle un élément éthique. Donc en parlant de Dieu et des grandes valeurs spirituelles je cherche à donner une contribution pour dépasser la crise et rénover le système économique de l'intérieur, là où réside vraiment le noeud de la crise. L'église est catholique, universelle, traverse toutes les cultures et les continents, elle est présent dans tous les systèmes politiques et ainsi la solidarité est le principe fondamental du catholicisme. Je voudrais faire appel à la solidarité catholique et à la solidarité de tous. Évidemment je parlerai de cela dans l'encyclique, c'est le motif du retard, nous étions sur le point de la publier lorsque la crise s'est déchaîné et nous avons repris le texte pour répondre au changement dans le cadre de nos compétences, de la doctrine sociale de l'Église, mais en référence aux éléments réels. J'espère que l'encyclique pourra être un élément d'aide, une force pour dépasser cette crise ».
- Le Conseil spécial pour l'Afrique du Synode des évêques a demandé que la forte croissance quantitative de l'Église africaine devienne aussi une croissance qualitative. Parfois les responsables de l'Église sont considérés comme un groupe de riches et de privilégiés et leurs comportements ne sont pas cohérents avec l'annonce de l'Évangile. Inviterez-vous l'Église en Afrique à un engagement d'examen de conscience et de purification de ses structures ?
« J'ai une vision plus positive de l'Église en Afrique : c'est une Église très proche des pauvres, des souffrants, des personnes qui ont besoin d'aide. Donc il me semble que c'est une institution qui fonctionne encore lorsque les autres institutions ne fonctionnent plus. Toujours avec son système d'éducation, ses hôpitaux, elle est très présente parmi les pauvres. Naturellement le péché originel est aussi présent dans l'Église. Il n'y a aucune société parfaite. Il y a des pécheurs et des manquements dans l'Église, et même en Afrique. En ce sens un examen de conscience et une purification intérieure deviennent nécessaires : j'en parlerai mais cela fait partie aussi de la liturgie eucharistique : on commence toujours avec une purification de la conscience. Je dirais que, plus qu'une purification des structures, toujours nécessaire, il faut une purification des coeurs. Une purification des structures est nécessaire mais elle est inutile sans une purification des coeurs. Les structures sont un reflet des coeurs : faisons notre possible pour donner une nouvelle force à la spiritualité, à la présence de Dieu dans notre coeur, tant pour purifier les structures de l'Église que pour aider la purification des structures de la société ».
- Lorsque vous vous adressez à l'Europe, vous parlez souvent d'un horizon dont Dieu semble disparaître. En Afrique il n'en est pas ainsi, mais il y a la présence agressive des sectes, il y a les religions traditionnelles africaines. Quelle est alors la spécificité du message de l'Église catholique que vous pouvez présenter dans ce contexte ?
« Nous reconnaissons tous qu'en Afrique le problème de l'athéisme ne se posent presque pas. La réalité de Dieu est si présente que ne pas croire en Dieu ou vivre sans Dieu n'est pas une tentation. C'est vrai, il y a aussi des problèmes de sectes. Nous n'annonçons pas comme ils le font un évangile de prospérité mais un de réalisme ; la sobriété de la vie chrétiennes, pas des miracles ; mais nous sommes convaincus que justement cette sobriété, un Dieu fait homme, profondément humain, que souffre avec nous, donne un sens à notre souffrance, a un horizon plus vaste et un futur. Nous savons que ces sectes ne sont pas très stables. Prospérité, guérisons, miracles… mais ensuite on voit que la vie est difficile et un Dieu humain qui souffre pour nous est plus prometteur, plus humain, d'une plus grande aide dans la vie. Et ensuite nous avons la structure de l'Église, pas un petit groupe qui à la fin se perd. Un grand réseau d'amitié qui nous unit, aide à dépasser le tribalisme et à arriver à l'unité dans la diversité qui est la vraie promesse pour le futur ».
- Parmi beaucoup de maux qui tourmentent l'Afrique, il y en en particulier celui de la diffusion du Sida. La position de l'Église catholique sur la manière de lutter contre lui, est souvent considérée pas réaliste et pas efficace. Affronterez-vous ce thème pendant le voyage ?
« Je dirais le contraire. Je pense que la réalité la plus efficace, la plus présente et la plus forte dans la bataille contre le Sida est vraiment l'Église catholique avec ses structures, ses mouvements et communautés. Je pense à Sant'Egidio qui fait tant dans la lutte contre le Sida, aux 'camilliani', aux soeurs qui se consacrent aux malades. On ne peut pas surmonter le problème du Sida seulement avec l'argent, qui aussi est nécessaire, s'il n'y a pas une âme qui sait appliquer une aide. Et on ne peut pas surmonter ce drame avec la distribution de préservatifs, qui au contraire augmentent le problème. La solution peut être double, une humanisation de la sexualité et une vraie amitié envers les personnes souffrantes, la disponibilité, même avec des sacrifices personnels, à être avec les souffrants. Ceci est notre double force : rénover l'homme intérieurement, lui donner la force spirituelle et humaine pour avoir un comportement juste et en même temps la capacité de souffrir avec les souffrants dans les situations d'épreuve. Cela me semble la juste réponse que l'Église donne, une contribution importante ».
- Quel signe d'espoir l'Église voit-elle dans le continent africain ? Pensez-vous pouvoir adresser à l'Afrique un message d'espoir ?
« Notre foi est espoir par définition. Qui porte la foi est convaincu de porter aussi l'espoir. Malgré tous les problèmes que nous connaissons bien, il y a de grands signes d'espoir, de nouveaux gouvernements, de nouvelles disponibilités de collaboration, de lutte contre la corruption - grand mal qui est en train d'être surmonté - et aussi l'ouverture des religions traditionnelles, à la foi chrétienne. Tous connaissent Dieu mais il apparaît un peu lointain et ils attendent qu'il se rende plus proche. Et ensuite le culte traditionnel des ancêtres trouve sa réponse dans la communion des saints : qui ne sont pas les canonisés mais tous nos morts. Il y a une rencontre profonde qui donne espoir. Le dialogue interreligieux croît. J'ai parlé avec plus de la moitié des évêques et ils me disent que la relation avec les musulmans est très bonne. Le respect réciproque la responsabilité éthique commune, la joie d'être chrétien grandissent. Un problème des religions traditionnelles est la peur des esprits. Un évêque m'a dit : quelqu'un est vraiment converti et devient pleinement chrétien s'il sait qu'avec le Christ il n'a pas peur, que Jésus est plus fort que les esprits. Les forces spirituelles, sociales et économiques qui donnent espoir grandissent aussi. Voilà : je voudrais mettre en lumière l'élément de l'espoir ».
Gian Guido Vecchi
17 mars 2009
http://benoit-et-moi.fr/2009/0455009b820d06502/0455009b88...
La séquence de KTO:
http://www.eglise.catholique.fr/actualites-et-evenements/...
12:53 Publié dans Planète chrétienne | Lien permanent | Commentaires (48) | Tags : christianisme, sida
Commentaires
BLOG DE VEILLE, MEME LE DIMANCHE
> Une présentatrice de tranches de pub à la radio se permet de demander que le pape soit "traduit devant le TPI pour crime contre l'humanité" ! Ce n'est qu'un exemple de l'état de "stupidité arrogante" (dixit Philippe Meyer ce matin à son excellente émission de France Culture) où trépigne en ce moment la caste médiatique parisienne. La violence de la situation nous oblige à rester en veille même le dimanche, contrairement à la coutume du blog. Mais nous restons engagés aux côtés des syndicats et des communautés chrétiennes, contre la destruction du repos dominical.
Pour répondre à la probable investigation de Marie-Amélie Puttalaz, je lui confirme que les blogueurs catholiques sont grassement payés sur les fonds secrets de l'Eglise, et touchent un bonus le dimanche. Mon billet d'aujourd'hui me rapportera plusieurs valises de dollars issus du narcotrafic, et blanchis par le nonce apostolique au Venezuela.
Écrit par : De PP à tous | 22/03/2009
COUVERTURE DE L'INFORMATION
> J'adore votre humour, mais étant donné le manque de réflexion de mes contemporains, je me demande si certains ne prendront pas vos déclarations au pied de la lettre. En tous cas, merci pour la couverture de l'information que vous assurez sans défaillir.
Écrit par : Barbara | 22/03/2009
JE VOUS RASSURE
> La seconde partie de mon commentaire ci-dessus était évidemment une plaisanterie : la nonciature de Caracas ne blanchit rien et je ne suis pas rétribué sur les fonds secrets de l'Eglise : en réalité je suis payé par la Chine rouge, comme L'Express.fr finira par le découvrir.
Écrit par : De PP | 22/03/2009
> Et le KGB dans tout ça ?
Écrit par : PMalo | 22/03/2009
LITANIE
> Connaissez-vous le journaliste qui se cache derrière l'AFP, en terminant toujours son communiqué par la petite litanie: "Malgré ces déclarations fortes, sa première visite en Afrique risque de rester ternie par une polémique mondiale déclenchée par ses propos sur le préservatif qui, selon lui, "aggrave" le problème du sida." AFP 13h34
Écrit par : Dom | 22/03/2009
POINTS GODWIN
> PP, bravo ! Alors comme ça vous avez réussi à faire passer ça par la Chine ? Moi c'est par le Luxembourg ! Et vous touchez combien comme bonus par dimanche ? ;)
Blague à part, j'ai effectivement déjà vu sur certains blogs une belle distribution de points Godwin, certains comparant le Pape à Papon, ou faisant référence à la participation à un groupe de jeunesse hitlérienne du jeune Ratzinger... Je crains que Benoît XVI n'ait pas fini de traîner ces casseroles !
Écrit par : Tigreek | 22/03/2009
OUGANDA
> Bonjour,
voici un lien vers la revue Liberté Politique qui fait état d'étude de l'université de Cambridge sur les moyens mis en oeuvre par l'Ouganda pour faire chuter le taux de la population atteinte du SIDA.
http://www.libertepolitique.com/les-extraits-de-la-revue-liberte-politique/4586
Écrit par : Thierry | 22/03/2009
CEUX QUI N'ONT RIEN COMPRIS
> On en vient aux mains à Paris, quand les militants communistes et ceux d'Act-Up viennent chercher les embrouilles à la sortie de la messe...
http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-38796783@7-37,0.html
On ne sait plus qu'engendrer des tempêtes et vociférer. Ceux qui gueulent n'entendent rien. Ceux qui tabassent n'ont rien compris. Je retourne à ma bible.
Écrit par : Quentin | 22/03/2009
L'INCIDENT DE NOTRE-DAME DE PARIS
> Mais quand l'extrême droite va-t-elle cesser de faire ch... les chrétiens ? Et quand les chrétiens seront-ils un peu moins naïfs envers l'extrême droite ? Dernière foirade en date : l'incident de ce matin à Notre-Dame de Paris. Le PCF et Act Up s'étaient donné rendez-vous pour manifester sur le parvis contre Benoit XVI. De jeunes catholiques (dit-on) s'étaient donné eux aussi rendez vous là, par Facebook, pour contre-manifester, ce qui était une idée naïve parce que ce genre de choses ne peut que dégénérer. Et ça a dégénéré: des fachos se sont joints à la contre-manif, à leur manière inévitable : insultes et coups ! Alors évidemment les sites cathos d'ultradroite se demandent quoi dire. Les uns plastronnent comme des abrutis. D'autres essaient de cacher ce qui s'est passé, se doutant que ces violences imbéciles sont un cadeau à la propagande d'Act Up. Il y en a tout de même qui reconnaissent que ça s'est mal passé, prennent l'air gêné, déplorent que, etc.
(Lu sur un de ces sites : "Des militants du Front national se sont joint à l’assemblée, et ont commencé à en découdre avec les distributeurs de préservatifs. Sur Europe 1, Florian, l’un des initiateurs de la réaction des catholiques, ne cachait pas sa gêne : 'Facebook est un média libre. Tout le monde peut voir ce qu’on y écrit. Nous ne désirions pas que les gens du FN viennent. Nous voulions simplement prier'. Un jeune homme qui se présente comme 'catholique' a ainsi frappé une militante d’Act Up au visage, alors qu’elle répondait à France Info", etc) !!!!!
Mais il n'ya qu'une chose à dire à ces petits milieux cathos incurablement liés à l'extrême droite : vous récoltez ce que vous avez semé. Avec le genre de copains que vous avez, le meilleur service que vous pourriez rendre à l'Eglise catholique serait d'arrêter de vous mêler de ses affaires. Elle ne vous demande rien.
Écrit par : Pascal | 22/03/2009
OÙ LES FACHOS NE VIENDRONT JAMAIS
> Dans quelles occasions de rue est-on sûr que les fachos ne viendront jamais se mélanger aux cathos ? L'évangélisation ! Ca, ils n'en ont VRAIMENT rien à faire. Ils préfèrent aller parader en gueulant "touche pas à mon pape" avant de rentrer chez eux lire un bulletin néo-païen.
Question aux cathos de droite : pourquoi ne vous voit-on JAMAIS dans l'évangélisation, mais TOUJOURS dans des coups pas nets où les fachos sont à l'aise ? Au fond : vous roulez pour quoi ? O crux ave, spes celtica ?
Écrit par : manganello | 22/03/2009
@ Pascal
> Oui, ces manifestations violentes sont stupides, mais comprenez l'exaspération des catholiques victimes de tant de manifestations d'hostilité.
Le chemin de la croix est un dur combat auquel nous sommes appelés par ces temps de persécution larvée
Écrit par : Michel de Guibert | 22/03/2009
@ Michel
> Là, Michel, vous me décevez. Je vous lis plus évangélique d'habitude. Matthieu 26, 51-53 :
"...Et voilà qu'un des compagnons de Jésus, portant la main à son glaive, le dégaina, frappa le serviteur du grand-prêtre et lui enleva l'oreille. Alors Jésus lui dit : 'Rengaine ton glaive : car tous ceux qui prennent le glaive périront par le glaive. Penses-tu donc que je ne puisse faire appel à mon Père, qui me fournirait sur-le-champ plus de douze légions d'anges ?' "
Écrit par : Pascal | 22/03/2009
ILS ONT FAIT CE QU'ACT UP ATTENDAIT
> L'idée d'aller contre-manifester était une idée de cons. Il fallait laisser Act-Up se livrer seul à sa provocation contre les fidèles. Act-Up ne représente que lui-même, sa violence l'a déconsidéré y compris chez les gays. Au lieu de ça, voilà des jeunes bourgeois énervés qui se déguisent en guerriers (avec le chèche bien entendu) et se précipitent sur le parvis pour faire ce qu'Act-Up attendait : brailler et taper. C'est pathétique.
Écrit par : Nico | 22/03/2009
@ Manganello : "question aux cathos de droite" ...
> Moi aussi, j'en aurais, des questions, pour les "cathos de gauche"...
Alors, s'il vous plaît, arrêtons avec ces gauche/droite et ne mélangeons pas tout.
Quelle aurait été ma réaction si j'avais été sur le parvis tout à l'heure ? J'ai déjà une boule de malaise angoissé et haineux rentrée au creux de l'estomac à la lecture de cette note du Monde.
Ne transposons pas cette rixe sur un plan politique, c'est exactement la confusion que font ces gens d'extrême droite et d'ActUp.
Ne rentrons pas dans ce jeu.
Écrit par : PMalo | 22/03/2009
@ P Malo
> Vous réagissez de travers. Pourquoi ne pas appeler "de droite" des gens qui se revendiquent "de droite" et qui s'en font même un drapeau ? Et c'est justement parce qu'ils se veulent "de droite" et sont dans le milieu d'extrême droite, que toutes ces conneries se passent ! S'ils changeaient de conduite, s'ils revenaient aux missions du catholique sans étiquette de parti, il n'y aurait plus aucun problème. Alors ne vous cachez pas la réalité,
P Malo ! Ce n'est pas courageux ! Quand il y a un problème, il faut l'assumer et essayer de faire ce qu'on peut pour aider à le résoudre !
Écrit par : Manganello | 22/03/2009
ENFER ET DAMNATION
> Cher PP,
Je ne suis pas surprise de découvrir votre mode de rémunération !
Ils sont tous pourris ! Qui ? Mais EUX voyons... Ils savent tout, veulent assassiner le descendant de Marie-Madeleine et de Jésus, ils roulent sur l'or, tirent les ficelles de la finance mondiale, ont une stratégie d'asservissement de la planère. J'ai même lu quelque part que le Vatican dispose d'une cité souterraine qui abrite des scientifiques de haut vol pour être toujours en avance sur le reste du monde, ce qui permet de créer des supposés miracles avec des techniques encore inconnues du reste de l'humanité (Saint Suaire ou autre).
Comment suis-je certaine que vous en faites partie ? Vous avez écrit un livre sur l'Opus Dei. Si ce n'est pas une preuve, ça !
Dgeni
[ De PP à D. - Enfer et damnation, je suis percé à jour. ]
Écrit par : Dgeni | 22/03/2009
@ P Malo
Je comprends votre réaction, mais justement c'est une réaction (humeur), et dans une période aussi dangereuse que celle-ci, il ne faut surtout pas céder aux humeurs. Les petits messieurs catholiques de ce matin ont cédé à leur humeur sur le parvis de la cathédrale, et voilà le résultat.
Ensuite attention à ce que vous dites à propos des catholiques de gauche. Il y a chez eux en ce moment un travail de réflexion. On le lit dans 'La Vie', où les analyses sur les derniers psychodrames de l'Eglise ont été bien plus scrupuleuses et nuancées que les droitistes ne l'ont dit. J'aimerais que les catholiques classiques réfléchissent autant. Ca leur éviterait d'aller tomber dans les pièges d'Act-Up avec de grands cris joyeux.
Écrit par : Nati | 22/03/2009
LES AFRICAINS LE SAVENT
> Ras le bol de ceux qui se donnent bonne conscience en critiquant Benoît XVI sans se donner le mal de le lire, et encore moins de le comprendre, et en arborant un petit ruban rouge à la boutonnière une fois par an...
Les Africains, eux, savent bien qui leur vient réellement en aide sur le terrain dans la lutte contre le SIDA et les soins aux malades, te ne se contentent pas de distribuer des préservatifs pour se donner bonne conscience...
L'Evangile de ce dimanche était limpide à cet égard :
" Le jugement, le voici : quand la lumière est venue dans le monde; les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs oeuvres étaient mauvaises. En effet, tout homme qui fait le mal déteste la lumière : il ne vient pas à la lumière, de peur que ses oeuvres ne lui soient reprochées ; mais celui qui agit selon la vérité vient à la lumière, afin que ses oeuvres soient reconnues comme les oeuvres de Dieu."
(Jean 3, 19-21)
Comprenne qui pourra !
Écrit par : Michel de Guibert | 22/03/2009
@ Pascal
> Vous avez raison, je demandais juste un peu d'indulgence pour ceux qui, comme le dit PMalo, ont "une boule de malaise angoissé et haineux rentrée au creux de l'estomac à la lecture de cette note du Monde".
Mais j'ajoutais : "Le chemin de la croix est un dur combat auquel nous sommes appelés par ces temps de persécution larvée"...
Nous sommes donc d'accord sur le chemin qui est le nôtre et qui ne passe pas par la violence.
Mais la vérité aussi est tranchante comme un glaive !
Écrit par : Michel de Guibert | 22/03/2009
CE QUE LE PAPE A VRAIMENT DIT
A lire et à écouter :
http://www.eglise.catholique.fr/actualites-et-evenements/dossiers/voyage-de-benoit-xvi-en-afrique/leglise-et-le-sida.html
Écrit par : eglise.catholique.fr | 22/03/2009
L'EGLISE ET LE SIDA
Sur le site de la Conférence des Evêques de France :
http://www.eglise.catholique.fr/actualites-et-evenements/dossiers/voyage-de-benoit-xvi-en-afrique/leglise-et-le-sida.html
Écrit par : L'Eglise et le sida | 22/03/2009
LA QUESTION
1 - Si j'étais un de ces "catho de droite", je ne viendrais pas sur ce blog, qui n'est pas non plus un blog de "catho de gauche".
2 - La première réaction haineuse n'est-elle pas naturelle ? Cependant la violence engendrée par la haine me fait peur, et les très rares fois où je me suis laissé envahir par ce sentiment, j'en ai été effrayé par les conséquences. D'où l'angoisse. Jamais je n'ai dit que j'aurais participé à la rixe, cette peur étant plus forte que ce sentiment de haine.
Si à la lecture de l'article du Monde, je suis dans cet état, je me pose simplement la question de l'état dans lequel je serais si j'avais été sur les lieux.
Écrit par : PMalo | 22/03/2009
ENCORE UN CADEAU AUX CATHOPHOBES
> Et voilà le résultat sous forme de dépêches d'agence : les petits c... de ce matin à Notre-Dame ont simplement apporté quelques munitions supplémentaires au camp des cathophobes.
Dépêches :
" Heurts à Notre-Dame de Paris liés aux propos du pape sur le sida
" Onze interpellations lors d'échauffourées entre militants communistes et d'extrême-droite devant Notre-Dame
En plein week-end du Sidaction, une trentaine de militants écologistes et communistes, dont des élus du Conseil de Paris, avaient décidé de distribuer des préservatifs sur le parvis de la cathédrale en fin de matinée.
Ils ont été rejoints par "une vingtaine de jeunes affiliés à l'extrême droite", selon la préfecture, qui brandissaient des pancartes "Touche pas à mon pape".
La rencontre a dégénéré: une personne a été blessée et trois autres ont été interpellées, ajoute-t-on de même source sans préciser "de quel camp" ces personnes faisaient partie.
Des militants d'Act-Up ont ensuite organisé un "die-in" devant Notre-Dame.
Une trentaine de personnes se sont couchées sur le parvis pour "symboliser les morts du sida directement imputables aux positions de l'Eglise catholique à l'égard du préservatif", précise l'association dans un communiqué.
Les militants étaient équipés de portraits géants du pape bavarois barrés de la mention "Benoît XVI assassin".
Act-Up exige que le pape retire ses propos et demande à l'Eglise catholique française qu'elle les dénonce publiquement.
"L'Eglise catholique a beau prétendre soigner 25% des malades dans le monde, de fait, via les obscures positions répétées du pape, elle est directement responsable de millions de morts", ajoute l'association.
PROPOS RÉGRESSIFS
Dans l'avion qui le menait en Afrique, Benoît XVI a estimé mardi que la distribution de préservatifs n'était pas un moyen de lutte contre la pandémie du sida mais qu'elle "aggravait" au contraire le problème.
Ses propos ont provoqué un tollé dans le monde, y compris au sein des catholiques.
Le gouvernement français a fait part de sa "très vive inquiétude" par la voix de la secrétaire d'Etat aux droits de l'Homme. "Ces propos sont régressifs et nous sommes très, très inquiets de ces déclarations qui remettent en cause l'esprit et le combat de plusieurs décennies" contre le sida, a estimé Rama Yade.
A en croire les sondages, le divorce semble consommé entre les Français et le souverain pontife.
Selon une étude d'opinions Ifop réalisée pour le Journal du Dimanche, 43% des catholiques français souhaitent le départ du pape.
S'ils sont 54% à vouloir qu'il reste au Vatican, les catholiques de France sont 83% à estimer que l'Eglise doit modifier son discours et ses positions sur l'avortement, l'homosexualité, le remariage des divorcés et la contraception.
Un premier sondage CSA pour Le Parisien/Aujourd'hui publié samedi démontrait déjà que l'image du pape s'était fortement dégradée en France, y compris parmi les catholiques.
D'après cette étude, seuls 23% des Français disent désormais avoir une bonne opinion de Benoît XVI alors qu'ils étaient 53% en septembre.
Ils sont 57% à avoir une mauvaise opinion de lui, contre 25% il y a six mois. "
Écrit par : Yves-Marie Merlin | 22/03/2009
BOUC EMISSAIRE ET CAPITALISME
> Cher Patrice de Plunkett, je m'interroge sur un point. Derrière le lynchage médiatique de Benoît XVI, ne voit-on pas se profiler un néofascisme de temps de crise, généré par une société qui voit ses valeurs les plus "sacrées" - du libéralisme qu'elle croyait vertueux depuis Tocqueville, jusqu'à ce libertarisme de la capote... elle aussi prétendument vertueuse - s'effondrer, et qui cherche à se rassurer sur son avenir et à refaire son unité en se trouvant des boucs émissaires (lire à ce sujet, bien sûr, René Girard, "Le bouc émissaire") ?
Denis
[ De PP à D. - Je suis de votre avis. C'est bien le phénomène du bouc émissaire, mis en oeuvre par notre société capitaliste aux abois. ]
Cette réponse s'adresse au commentaire
Écrit par : Denis | 22/03/2009
PAS PLUS LOIN QUE CELA
- La position du Jour du Seigneur
Le producteur de l'émission Le Jour du Seigneur réagit officiellement sur le fait que pour la première fois depuis quinze ans, les émissions religieuses sur France 2 seront habillées du logo du Sidaction (20 au 22 mars).
"Chaque année, France Télévision nous a consultés pour savoir quelle était notre position par rapport au logo du Sidaction pendant la diffusion des émissions.
Nous avons toujours accepté que ce logo apparaisse pendant les magazines et documentaires du Jour du Seigneur.
Nous avons également toujours indiqué que ça n'était pas souhaitable pendant le direct de la messe car c'est une émission qui n'est pas regardée comme les autres émissions.
Un nombre important de personnes vivent cette retransmission comme leur participation dominicale à la messe, et ils ne comprendraient pas qu'on leur impose le logo d'une organisation pendant toute la durée de leur prière, aussi bienfaisante que soit cette organisation.
Il ne s'agit pas d'un positionnement par rapport au Sidaction, mais sur l'opportunité d'un logo pendant la messe, quel que soit ce logo. Cette position a été expliquée chaque année à la chaîne, et jusque là comprise.
Nous avons pris acte que cette année France 2 souhaitait imposer le logo du Sidaction également sur la messe. Nous avons exprimé notre désaccord à France Télévisions.
Nous ne souhaitons pas aller plus loin que cela."
Mgr di Falco, évêque de Gap, président du Conseil pour la communication
Frère Arnaud de Coral, producteur du Jour du Seigneur
http://www.lejourduseigneur.com/index.php/Home-Page/FOCUS/Messe-et-Sidaction/Messe-et-Sidaction
Écrit par : Le Jour du Seigneur et le logo sida, | 22/03/2009
TECHNIQUE
> ah lala vous êtes obligé de"travailler" le dimanche , je vous demande encore du travail je voudrais savoir comment faire non pour imprimer mais pour passer directement sur mes adresses e-mails le tract sida ?
marie
[ De Pp à M. - Le mieux est de le demander à l'auteur (l'adresse figure dans la note). ]
Écrit par : marie | 22/03/2009
A PIC
> Oui, M. de Guibert, l'Evangile d'aujourd'hui tombait à pic ! Il m'a déjà pas mal chamboulé pour des raisons personnelles, mais son adéquation avec la situation de ces jours-ci est providentielle.
Écrit par : PMalo | 22/03/2009
LANCER UN MOUVEMENT DE REFLEXION
> Bonjour à tous,
L'Eglise ne se trouve t-elle pas dans une grande faiblesse face à une opinion publique ignorante? Et oui même l'ignorance peut être offensive. Depuis les évènements de ces dernières semaines, beaucoup de chrétiens ont honte de dire qu'ils le sont. Cela pose un réel problème qui les rend inaptes à l'annonce de l'Evangile.
Je n'approuve pas du tout pour autant les incidents évoqués ci-dessus. Nous ne devons pas répondre à la violence par la violence.
On nous dit que nous sommes dans un pays où la liberté d'expression prône. Je l'affirme! La liberté d'expression n'existe pas en France car nos médias se prétendent parole d'Evangile à laquelle chaque français ne peut être que soumis. Si on est contre le mariage des personnes homosexuels, nous sommes homophobes; si l'on est contre le préservatif, nous sommes des criminels...
Pour pallier le problème de ceux qui ont honte de leur appartenance à l'Eglise, il est important que l'on se soutienne entre chrétiens. J'ai pensé à la création d'un mouvement de réflexion afin de promouvoir la Parole d'Evangile au sein de cette société. Le but de cette initiative serait de renforcer la position de l'Eglise face aux enjeux de cette société. Nos évêques ont besoin de ressentir le soutien des chrétiens. Mettre fin à la désinformation. Faire comprendre à chacun qu'il existe des alternatifs de pensée. Merci pour vos réactions et vos suggestions.
Écrit par : Arnaud | 22/03/2009
@ Denis et @ PP
> C'est du reste ce que disait déjà Benoît XVI dans sa "Lettre aux évêques" :
"Parfois on a l'impression que notre société a besoin d'un groupe au moins, auquel ne réserver aucune tolérance ; contre lequel pouvoir tranquillement se lancer avec haine. Et si quelqu'un ose s'en rapprocher - dans le cas présent le Pape - il perd lui aussi le droit à la tolérance et peut lui aussi être traité avec haine sans crainte ni réserve."
Écrit par : Michel de Guibert | 22/03/2009
L'AVENIR M'INQUIETE
> moi, maintenant c'est l'avenir qui m'inquiète en tant que catholique engagé. Par ces problèmes, soulevés idiotement par cet évêque non catholique, mais négationniste, le monde à évangéliser nous a collé, par l'entremise de notre pape, une image detestable de réactionnaire de droite hargneuse;
c'est de cet être pervers, négationniste, qu'est venu le début de l'absence de confiance en notre Pape, donc en notre foi.
a cela, les journalistes ont cherché, et continuent de chercher, les peaux de banane a glisser malignement sous les paroles de tous nos prélats !!!
et ça vient de france, uniquement!, où plutôt, extrêmement majoritairement !
la crise de foi est là et bien là, comme le disait notre dame de tous les peuples (apparition reconnue officiellement par l'évêque d'Amsterdam): "france tu seras détruite dans ta foi, tu l'es déjà!" en 1947, puis la voyante nous dit qu'elle voit un feu incandescent traversé la France : que cela signifie-t-il?
il est a noter que c'est bien un journaliste de France 2 qui est l'auteur de ces questions, comme cela devait évidemment se prévoir.
notre avenir immédiat peut être entaché d'actions incroyables, sur le parvis de nos propres églises;
enfin, chacun doit bien avoir en tête, que c'est aussi parce que Sarkozy s'est rapproché du Pape que ces personnes (dites de gauche, où plus normalement "hédonistes)" ont sauté sur l'occasion pour combattre directement le pape.
Écrit par : jean christian | 22/03/2009
HARVARD ET LE PAPE
> Un autre lien intéressant (en Anglais hélas): Harvard confirme les propos du Pape.
http://www2b.abc.net.au/tmb/Client/Message.aspx?b=114&m=25395&ps=20&dm=2
Cordialement
Écrit par : Luc | 22/03/2009
AU CALME CITOYENS !
> Je n'aime pas du tout la tournure que prennent les événements. L'émotion prend le pas sur la raison et l'indignation devient le ton ordinaire. Il s'agirait de se calmer et de ne pas répondre ton pour ton aux provocations.
@ Arnaud.
D'accord avec vous, il y a une réelle ignorance du fait chrétien qui confine à la bêtise et qui devient méchamment offensive. Je pense que ce n'est pas nouveau mais la disparition de Jean Paul II permet à des individus muselés pendant près de 20 ans de reprendre le combat qu'ils n'ont jamais lâché.
J'ai mis longtemps à le comprendre, mais nous vivons bien une époque post-chrétienne.
Écrit par : sombre héros | 22/03/2009
FRANCO-FRANCAIS ?
> Quelqu'un sait-il si le même genre de polémique, de la même ampleur existe dans d'autres pays ou c'est encore un truc franco français ?
Écrit par : Thiery | 22/03/2009
@ Arnaud
Je crois que c'est ce que fait Patrice de Plunkett avec son blog, et d'autres aussi dans la presse catholique, comme par exemple Gérard Leclerc dans France Catholique :
http://www.france-catholique.fr/L-Eglise-et-la-communication.html
ou même Jean-Pierre Denis dans "La Vie" (qui fait tout un remarquable travail pédagogique vis-à-vis de ses lecteurs même si je ne partage pas son appréciation de "gaffe" ou de "bourde médiatique") :
http://www.lavie.fr/l-hebdo/notre-point-de-vue/article/1091-la-gaffe/retour/11/hash/0d8ac9413d.html
Je ne sais si la création d'un mouvement de réflexion afin de promouvoir la Parole d'Evangile au sein de cette société peut mettre fin à la désinformation, mais ce dont je suis sûr, c'est que nous devrions invoquer l'Esprit Saint pour qu'il mette dans notre bouche les mots justes pour toucher nos contemporains afin de redresser ce qui est tordu !
Écrit par : Michel de Guibert | 22/03/2009
DEUX CONCLUSIONS
> Dimanche pas chômé!
Deux conclusions et du travail pour l'Education Nationale:
1) Dans la République, nous avons toujours beaucoup de peine avec les langues étrangères.
2) Même problème avec la géographie, le divorce est toujours présent. Une grande partie de l'hexagone médiatique et politique place encore la France au centre de l'Afrique.
Écrit par : Dom | 22/03/2009
D'autres propos du Pape sur ce thème
Rappel des propos du Saint-Père lors d'un interviewe à la télé bavaroise en septembre 2006
Il répondait, en 2006, juste avant de se rendre en Bavière, aux questions de la télévision bavaroise.
Et il disait (question n°8):
http://beatriceweb.eu/Blog06/documents/interview8.html
----------------
Moi je dirais – et j’en suis toujours plus convaincu après mes entretiens avec les évêques africains – que la question fondamentale, si nous voulons faire des pas en avant dans ce domaine, c’est l’éducation, la formation. Le progrès ne peut être authentique que s’il rend service à la personne humaine et si la personne humaine elle-même grandit, non seulement au niveau de son potentiel technique, mais aussi de ses capacités morales. Et je crois que le vrai problème dans la conjoncture historique actuelle c’est le déséquilibre entre la croissance incroyablement rapide de notre potentiel technique et celui de nos capacités morales, qui n’ont pas grandi de manière proportionnelle. C’est pourquoi la vraie recette c’est la formation de la personne humaine, c’est, selon moi, la clef de tout, et c’est aussi notre option. Et cette formation – pour être bref – a deux dimensions : tout d’abord naturellement nous devons apprendre, acquérir des connaissances, des compétences, know how comme ont dit. L’Europe, et au cours des dernières décennies l’Amérique, ont fait beaucoup dans cette direction, et c’est très important. Mais si on se limite à propager uniquement le know how, si on enseigne seulement la façon de construire et d’utiliser les machines, et le mode d’emploi des contraceptifs, alors il ne faut pas s’étonner si on finit par se retrouver avec des guerres et des épidémies de SIDA. Nous avons besoin de deux dimensions: il faut dans le même temps la formation des cœurs – si je peux m’exprimer ainsi – qui permet à la personne humaine d’acquérir des repères et d’apprendre aussi à employer correctement sa technique. Voilà ce que nous essayons de faire. Dans toute l’Afrique et aussi dans de nombreux pays d’Asie, nous avons un vaste réseau d’école à tous les degrés, où on peut avant tout apprendre, acquérir de vraies connaissances, des compétences professionnelles, et donc obtenir l’autonomie et la liberté. Mais dans ces écoles nous cherchons justement non seulement à communiquer du know-how, mais à former des personnes humaines, qui aient envie de se réconcilier, qui sachent qu’il faut construire et non détruire, et qui aient les repères nécessaires pour savoir vivre ensemble. Les évêques ont institué avec les musulmans des comités communs pour voir comment on peut créer la paix dans les situations de conflit. Et ce réseau d’écoles, d’étude et de formation humaine, qui est très important, est complété par un réseau d’hôpitaux et de centres d’assistance qui rejoint de façon capillaire les villages les plus reculés. Et en de nombreux endroits, malgré les destructions de la guerre, l’Eglise est la seule force qui soit restée intacte. Voilà la réalité! Et là où on soigne, où on soigne aussi le SIDA, on offre aussi une éducation, qui aide à nouer de justes rapports avec les autres.
C’est pourquoi je crois qu’il faudrait corriger l’image selon laquelle nous ne faisons que semer autour de nous des « non » catégoriques. En Afrique, justement, on travaille beaucoup, afin que les diverses dimensions de la formation puissent s’intégrer et afin qu’il soit possible de surmonter la violence et les épidémies aussi, parmi lesquelles il faut citer également le paludisme et la tuberculose.
http://benoit-et-moi.fr/2009/0455009b820d06502/0455009b8807bfe0e/0455009bd20744c01.html
Écrit par : Benoît XVI avait dit... | 22/03/2009
La vidéo de la réponse
http://www.dailymotion.com/video/x8pu8d_ce-qua-vraiment-dit-le-pape_news
Écrit par : Annie | 22/03/2009
LE TEXTE DU PAPE EST UNE BOMBE
> Bonjour !
Je me permets de vous donner le verbatim en italien de la phrase incriminée du Pape (retranscription par mes soins d'après enregistrement vidéo), puis une traduction mot à mot (par mes soins) :
"[...]e direi : non si può superare questo problema del’AIDS solo con soldi, sono necessari, ma se non c’è l’anima a chi sa applicare non aiutono, non si può superare con la distribuzione di preservativi, al contrario aumentano il problema."
"[...]et je dirais : on ne peut pas surpasser ce problème du Sida seulement avec des sous; il sont nécessaires, mais s'il n'y a pas l'âme chez celui qui sait agir, ils n'aident pas ; on ne peut pas surpasser avec la distribution de préservatifs, au contraire, ils augmentent le problème."
La ruguosité de cette traduction est très éclairante à mon sens car elle met en évidence plusieurs verbes :
"superare" veut dire "surpasser", "vaincre"...il s'agit donc d'une solution entière et suffisante de l'ensemble du problème.
"non aiutono" : le Pape dit que l'argent sans l'âme chez celui qui s'occupe de cela, cela n'aide pas. Ici, il est dit que les solutions purement financières n'aident pas, mais qu'il faut l'âme chez ceux qui vont agir, évidemment en plus de ces moyens financiers, et sans doute avec à ceux-ci, ce qui traduit bien l'expression "non si puo...solo con soldi", "on ne peut...seulement avec des sous" (ou de l'argent). Il faudra donc chercher dans le reste du discours des éclaircissements sur ce que le Pape entend par "âme", et sur les types d'acteurs auxquels il pense. Il se peut qu'il n'en exclue aucun, mais la phrase suivante précise tout de même ceci quant aux acteurs :
"non si puo superare con la distribuzione di preservativi"
"on ne peut pas surpasser avec la distribution de préservatifs" :
le Pape vise donc en premier la distribution : or celle-ci relève,on le sait, des politiques gouvernementales et des actions associatives, qu'elles soient religieuses ou laïques, et aussi des entreprises qui mettent ces moyens à disposition avec leur politique industrielle et marchande, bref, l'ensemble des acteurs de la "distribution".
La mention de la distribution (et donc de ses acteurs qui forment une sous-catégorie dans l'ensemble des "acteurs" concernés par ce problème, le Pape fera plus loin référence aux hommes et aux patients) permet au Pape d'entrer dans "l'inédit" particulièrement étudié et brutal :
"al contrario, aumentono il problema"
"au contraire, ils augmentent le problème".
"Ils", ce sont les préservatifs. On n'échappe pas à la mise en cause en tant que telle de ce moyen de prévention, si l'on respecte le texte sans chercher pieusement à le détourner de ses mots. Le fait que de mauvaises utilisations (ou des non utilisations) ou que des conduites sexuelles relâchées induisent un risque de propagation du Sida est indéniable. Mais la restriction au seul usage du préservatif ne se trouve pas dans le texte. Cela a alimenté à mon grand regret des versions textuelles "arrangées" (y compris de source ecclésiastique) et des versions explicatives édulcorées pour être redondantes et consonantes avec des voix ecclésiastique autorisées, par exemple en France et à Rome (et donc qui passent à la trappe la spécificité et la nouveauté des propos du Pape). Ce qui se trouve dans son propos, c'est le "préservatif" lui-même, sans exclusion de son usage par ailleurs, mais sans limitation à celui-ci.
"al contrario aumentono il problema"
"au contraire ils augmentent le problème"
Cela veut dire que le préservatif est visé directement comme moyen de prévention, et donc qu'il s'agit d'un jugement formel en matière technique. Le Pape peut-il engager son autorité en matière de technique et de science ? Et pourquoi le fait-il ? Et quelles précautions a-t-il prises pour la validité de son propos qui est à recevoir tel qu'il est "en italien dans le texte" ? Je n'ai pas de réponses, sinon qu'un lien avec l'académie pontificale des sciences et avec le conseil pontifical pour la famille entre autres trouverait toute sa place.
Quoi qu'il en soit, sauf à prendre ce Pape pour un grand maladroit et à se passer de lire sérieusement ses paroles (ce que tant ont fait ces jours-ci, à commencer par les milieux cathos "convenus"), il y a bien une nouveauté préméditée interne à son texte, et donc une série de "bombes" :
1. une "bombe" d'ordre technique : le préservatif ne préserve pas.
2. une "bombe" concernant la fiabilité, voire l'honnêteté des milieux scientifiques : on a eu le même phénomène sur la catastrophe écologique relevant des contraceptifs chimiques.
3. une "bombe" sociétale concernant la généralisation de la manipulation dans la mondialisation.
4. une "bombe" politique concernant les politiques nationales et internationales de santé publique, avec la dénonciation préventive d'un risque d'effet du type "sang contaminé".
5. une bombe "médiatique" où les médias sont traités en vecteurs de l'incompétence, de la répétition, c'est à dire de la manipulation objective ; voire du mensonge, c'est à dire de la manipulation intentionnelle des personnes et des sociétés.
6. une bombe ecclésiastique enfin, car dans ce contexte, les disciplines "Lustiger", 'di Falco" ou autres pour ne citer que la France, volent en éclats non pas par malhonnêteté, mais par approximation dans un climat de "pastorale convenue" sous la pression des mentalités et des opinions publiques.
Pour finir, je dirais que "l'âme" dont parle le Pape est sans doute la capacité de vérité de l'intelligence humaine lorsqu'elle résiste à la peur de voir, de dire et de rectifier ; lorsqu'elle n'abdique pas dans son devoir de distance avec ce qui est convenu d'où que cela vienne ; lorqu'elle refuse à la fois les rôles de victime consentante et de bourreau, pour inventer les solutions humaines et intégrales de la précision, de la patience, et de la charité pastorale.
Écrit par : Père Christian Charrier | 22/03/2009
TROP DE TRADUCTIONS !
> "Je dirais qu'on ne peut dépasser le problème du SIDA seulement avec de l'argent et des slogans publicitaires. Sans l'âme, si les Africains n'aident pas en impliquant leurs responsabilités personnelles, on ne peut pas le dépasser avec la distribution de préservatifs : au contraire on augmente le problème."
Je ne comprend plus grand chose à toutes ces traductions, on finit par s'y perdre....De plus il y a des problèmes de ponctuation selon que la virgule ou point aprés "personnelles" mais il est clair que cette nouvelle version que vous rapportez est encore trés différente...Et oui ça n'a pas du tout le même sens car ici il y a une reconnaissance implicite mais qui ne mène à rien si on ne met pas d'abord l'âme, la responsabilité.
Père Christian a encore une autre version...
alors ou est l'exacte vérité je ne sais pas mais de toute façon ça ne mérite pas tout ce cirque que nous font les médias..
Les militants d'extrème droite auraient mieux fait de rester chez eux..à lire les évangiles. Pour le coup "ils augmentent le problème".. même si les autres sont imbuvables ( mais je crois qu'ils se ridiculisent tout seuls..).
Trois images sur TF1 ce soir pour la messe géante de Benoit XVI, messe qui a rassemblé 1 million de personnes...avec une superbe homélie que j'ai pu suivre en direct ( il faut le masquer au maximum avez-vous remarqué ? pas un seul cadrage sur l'immense foule.. ) , mais un reportage complet sur les incidents à ND pas vraiment à notre faveur même si on a vu aussi l'imbécilité des autres.
Un article qui réchauffe le COEUR et l'ESPRIT:
LE VRAI VOYAGE DE BENOIT XVI EN AFRIQUE: UN TRIOMPHE !
Le voyage « mitonné » par les mass media et celui qui a vraiment eu lieu
On pouvait tout attendre du premier voyage en Afrique de Benoît XVI, mais pas qu'au final, il y aurait deux voyages. Le vrai et celui rapporté par une grande partie des media occidentaux.
Cela commence avant même de toucher le sol africain. À bord de l'avion, le Pape parle de la foi joyeuse des africains, des problèmes économiques mondiaux qui risquent de couler encore plus le continent déjà durement éprouvé par la pauvreté. Mais tout se concentre sur une phrase : « Le Sida ne se combat pas en distribuant des préservatifs, qui au contraire aggravent le problème ». Rien de nouveau sur le plan du magistère de l'Église, mais les réactions des habituels milieux "radicaux chics" sont très dures. « Le Pape condamne à mort des millions d'africains », telle est plus ou moins la vulgate de son discours, destiné en réalité à rappeler combien le préservatif ne sert à rien, si en amont il n'y a pas une authentique éducation sexuelle et si on ne concentre pas les ressources sur le soin des malades. Au contraire, à l'arrivée à Yaoundé Benoît XVI demande expressément des médicaments gratuits pour tous. Mais là-dessus, naturellement, les mass media du "premier monde" restent muets.
De même qu'il est presque impossible de trouver trace de l'accueil triomphal que les africains (les mêmes qu'il voudrait « condamner à mort ») lui ont réservé dans toutes les phases de la visite.
Les journaux de Yaoundé, le lendemain de l'arrivée, ont des titres du type "En triomphe!", mais dans l'UE, plusieurs chancelleries descendent même dans l'arène et le chœur habituel des supporters du business du préservatif se déchaîne. « Le Pape est un irresponsable », est le commentaire le plus bienveillant, et plusieurs interventions sont vraiment à la limite de l'offense personnelle. Toutefois les auteurs de ces déclarations appartiennent au groupe de ces Pays riches qui, à la Conférence de Doha ont promis de transférer 0,7% du PIB à l'aide au développement et ne l'ont jamais fait ; qui réalisent une colonisation économique qui fait regretter jusqu'à la colonisation politique d'il y a quelques décennies; et qui oublient systématiquement les guerres, famines et maladies (Darfour et malaria, par exemple), à cause desquelles, par contre, les gens meurent vraiment.
Le Pape non. Il n'oublie pas. Il parle des problèmes de l'Afrique, demande le respect des engagements pris à Doha, dénonce la corruption politique, les guerres fratricide, les violences sur les femmes et sur les enfants, il visite les malades et refuse les conflits au nom de Dieu.
Mais il fait à nouveau parler lorsqu'il stigmatise que sous le concept de "santé reproductive des femmes", on veut faire passer l'avortement comme moyen de régulation des naissances. Et de nouveau les polémiques éclatent, le fond étant touché par ceux qui interprètent les paroles du Pontife comme un soutien à l'évêque de Recife et à son excommunication hâtive vis-à-vis de la fillette brésilienne forcée d'avorter après la violence subie de la part de son beau-père.
Incroyable mais vrai.
C'est arrivé aussi dans le voyage médiatique de Benoît XVI.
Le vrai, c'est tout autre chose. C'est la réponse de ceux qui savent que le vrai espoir ne vient pas de ceux qui veulent vendre des quantité industrielles de préservatifs pour leurs intérêts économiques, mais d'hommes et de femmes, comme de nombreux prêtres, religieux et laïcs qui chaque jour sont aux côtés des pauvres. C'est cela que fait l'Église, c'est de cela que le Pape est venu témoigner. Et les africains l'ont compris. Contrairement à beaucoup de commentateurs occidentaux.
Mimmo Muolo, envoyé à Luanda (Angola)
http://eucharistiemisericor.free.fr/index.php?page=2203098_voyage
Écrit par : thierry | 22/03/2009
ENSEIGNER
"Une fois de plus, on ne peut que noter l’absence de charisme pastoral de cet intellectuel". L'intellectuel en question est Benoît XVI, et ce constat est signé d'Isabelle de Gaulmyn, dans "La Croix" d'aujourd'hui.
Il me semblait pourtant avoir lu quelque part qu'un des devoirs de l'évêque était d'enseigner.
Écrit par : MG2 | 23/03/2009
@ Denis dans BOUC EMISSAIRE ET CAPITALISME
"Derrière le lynchage médiatique de Benoît XVI, ne voit-on pas se profiler un néofascisme de temps de crise,..."
J'ai le sentiment.
C'est aussi la conclusion à laquelle conduit Paxton dans son étude sur le fascisme en marche. Il montre la complicité objective de la bourgeoisie dans la prise de pouvoir. Le réflexe égoïste conduit à la stigmatisation et la destruction d'un groupe. S'ajoute la déception et le refus de l'échec d'une illusion vendue jusqu'alors comme un modèle, même s'il n'a pas cessé d'inspirer et d'encombrer l'histoire de meurtres en masse (cf. l'analyse de Soljénitsyne).
Merci pour la référence de René Girard, "Le bouc émissaire"
Écrit par : Annie | 23/03/2009
POLITIQUE ?
> nous sommes mis au ban de la société, et de fait disqualifiés pour tenir les premiers rôles politiques, dès l'instant où un seul politique souhaiterait défendre le point de vue de la doctrine de l'Eglise Catholique;
cherchez un représentant politique de premier plan, dit catholique?
sarkozy? pas à mon goût!
bayrou? celui qui affirmait haut et fort, que si cela avait été lui, il n'aurait jamais mis les drapeaux en berne lors de la mort du pape JPII
juppé? bah ça y est, il a rejoint les loups, pour mieux se présenter en 2012
christine boutin, reste unique, va seule au charbon, et s'en prend plein les dents! et elle n'a pas fini : à coup sur, elle ne fera plus partie du prochain gouvernement, après leur claque (prévisible) des européennes;
non, moi je vote pour l'Eglise, son pape et ses évêques.
mai si nous avions une force politique digne de ce nom, alors nous pourrions faire porter la voie de l'Eglise, celle du pape, en concert avec celle-ci : là ce serait utile.
jc
[ De PP à JC - Je respecte votre voeu mais je n'y crois pas du tout, pour des raisons déjà souvent exposées ici. ]
Cette réponse s'adresse au commentaire
Écrit par : jean christian | 23/03/2009
Le Talk Orange/Le Figaro - Mgr Vingt-Trois
Guillaume Tabard reçoit Mgr André Vingt-Trois
http://videos.lefigaro.fr/video/iLyROoafJDv8.html
Écrit par : Orange Le Figaro, | 23/03/2009
A Annie:
> un néo-fascisme ou un capitalisme de guerre qui serait à notre monde occidental libéral ce que fut le communisme de guerre au bolchévisme des années 20? Le fascisme se voulait novateur et révolutionnaire, en rupture avec l'ordre ancien. le communisme de guerre fut un système autoritaire mis en place par Lénine pour sauver la révolution et instaurer le communisme tout court. Personnellement, je pencherais pour cela actuellement: la mise en place d'un système autoritaire et jusqu'au boutiste dans son idéologie qui tenterait de sauver le système matérialiste-mercantile en crise pour imposer, après, un modèle idéal d'ultra-libéralisme mondialisé.
Écrit par : vf | 23/03/2009
à Michel de Guibert,
> Merci pour votre réaction à mon écrit. Vous préciser que ce blog comme d'autres presses chrétiennes réagissent contre les médias oppressants. Effectivement et cela est une grâce mais ma proposition est d'un autre ordre. Il ne s'agit pas de créer un média ou un blog en plus mais un groupe de chrétiens qui pourrait faire porter sa position haut et fort.Cela se ferait avec le soutien de journalistes,de nos évêques, et de beaucoup d'anonymes. Pouvoir enfin faire part de notre position sur la place publique dans le respect de chacun.
Écrit par : Arnaud | 23/03/2009
Polémique sur le préservatif
Dominique Morin, malade du sida : "Le préservatif est un leurre"
famillechretienne.fr - 20/03/2009 - Par Stéphanie Combe
http://www.famillechretienne.fr/agir/vie-de-l-eglise/dominique-morin-malade-du-sida-le-preservatif-est-un-leurre_t11_s73_d50159.html
Malade du sida, Dominique Morin remercie le Pape d’avoir brisé un tabou. Pour famillechretienne.fr, il réagit à la polémique et explique pourquoi le préservatif répond à une logique de peur.
Avez-vous jugé scandaleux les propos récents de Benoît XVI ?
Ce que je trouve scandaleux, ce sont ces choeurs de vierges effarouchées. Qu’a dit Benoît XVI ? L’homme ne peut se résigner à vivre des comportements sexuels à risque (vagabondage sexuel ou homosexualité), ni la société fonder une prévention du sida sur l’échec. Il a rappelé que l’homme est doté d’une raison, d’une liberté, et qu’il est capable de poser des actes. La réponse à donner au sida est dans ses moyens de propagation. Le seul moyen sûr d’endiguer le risque est d’éviter les comportements à risque. C’est du simple bon sens, mais ce n’est pas le mieux partagé à l’heure actuelle ! Alors je dis merci au Pape d’avoir brisé un tabou.
Benoît VXI ne nous transmet pas une théorie qu’il vient d’inventer. Il ne fait que rappeler ce que prône l’Eglise, basée sur la Révélation. Dans l’Ancien Testament déjà est écrit "je te montrerai le chemin de la vie et de la mort. Tu choisiras la vie". Comme Dieu, l’Eglise croit en nous. Elle croit l’homme capable de poser des choix. Ces choix font sortir d’une logique fataliste qui fait de l’homme l’esclave de ses pulsions.
N’est-ce pas rendre service aux jeunes que de leur recommander le port d’un préservatif ?
Je témoigne dans les écoles depuis quinze ans. Aujourd’hui, les jeunes pensent qu’une sexualité pulsionnelle, instinctive, est leur seul horizon. Or, derrière leur demande "Dis-moi comment avoir une partie de jambes en l’air tranquille" se cache une aspiration profonde, le désir d’aimer sans savoir comment s’y prendre. Dire qu’un jeune est obligé d’avoir des relations sexuelles pour se découvrir et apprendre à aimer correspond à la logique freudienne, qui est fausse. Pour des catholiques, faire de Freud un docteur de l’Eglise en dit long sur leur vision de l’homme !
Il existe une autre voie que celle de la pornographie, la masturbation, les relations instables. Oublier de leur dire cette vérité revient à leur mentir. Celui qui leur dit d’utiliser un préservatif se lave les mains et s’offre une bonne conscience à peu de frais. Le jeune se retrouve face aux limites du moyen et de relations sans confiance. Le préservatif est un leurre et une escroquerie !
Vous êtes vous même porteur du HIV. Quel a été votre parcours ?
Dans les années 80, je vivais dans la délinquance, la drogue, le sexe, et la violence politique. En 1986, j’ai commencé à me convertir. Je n’en pouvais plus de toute cette violence. Par la pratique religieuse, j’ai découvert une joie que je ne connaissais pas. J’ai décidé de me confesser, persuadé de me faire jeter ! Or j’ai rencontré la miséricorde de Dieu, à travers le sourire bienveillant du prêtre et son absolution. Puis j’ai découvert en 1993 que j’étais infecté du sida, en phase 4. J’étais fichu.
Vous parlez de politique de prévention, comme le Saint-Père. Ce discours peut-il tenir face à un séropositif ?
Il existe bien sûr des cas d’exception, mais une morale ne se détermine pas en fonction d’un échec ni d’un mal. Jamais l’Eglise n’a dit d’aller s’infecter sans préservatif. Certaines pulsions sont parfois si fortes, notamment chez les homosexuels, que la personne n’est pas toujours capable, malgré ses efforts, d’y résister. Dans ce cas-là, bien sûr, le prêtre invite à ne pas en plus propager la mort.
Comment avez-vous tenu ce pari de la chasteté ?
Je n’ai pas eu de relations sexuelles depuis 29 ans et c’est pour moi le seul moyen complètement sûr de ne pas transmettre le virus. Je ne suis pas meilleur que les autres malades. Ma conversion m’a fait changer de perspective sur moi, mon corps, ma relation aux autres. La prière et les sacrements m’ont donné les grâces nécessaires pour déraciner en moi des habitudes et combattre ma faiblesse. J’ai appris à me "domestiquer". J’ai aussi découvert des relations chastes avec des filles. L’abstinence sexuelle est parfois difficile, mais le plaisir dont cela me prive ne me manque pas tellement, au regard de la vie apaisée que je connais aujourd’hui.
Vous êtes-vous senti condamné par l’Eglise ?
Jamais je ne me suis senti rejeté par l’Eglise, au contraire. Elle m’a ouvert ses portes, elle m’a accueilli comme j’étais, là où j’en étais. Je me suis senti aimé. Car l’Eglise distingue la personne de ses actes. Avant ma conversion, je me sentais condamné par les propos de l’Eglise, parce que je croyais faire corps avec mes actes. Je croyais que lorsque l’Eglise condamnait tel acte, elle condamnait l’homme. Or, "la vengeance de Dieu, c’est de pardonner", comme disait Pagnol. Dieu ne sait qu’aimer. Il couvre d’un amour de prédilection les malades du sida.
Beaucoup accusent l’Eglise aujourd’hui...
C’est oublier que l’Eglise fut la première à se soucier des sidéens. Dès les années 80, aux Etats-Unis, le Cardinal O’Connor a ouvert un service spécial pour les accueillir, alors qu’on ignorait encore les risques de contamination. Mère Teresa est venue créer le premier centre "The gift of love" à New-York, dédié aux malades du sida. Il en existe plusieurs aujourd’hui, à travers le monde.
L’Eglise veut le bonheur de l’homme. Le Pape tient son rôle de père, de pédagogue, lorsqu’il rappelle que l’homme est destiné à aimer en vérité, et non dans le mensonge, dans la peur et le risque de la mort. Il nous montre un chemin exigeant, sans chercher à plaire ni à séduire. Le sida se propage par le multi partenariat. Le seul moyen de l’endiguer est de revenir à la racine de l’amour. Chacun aspire à l’amour vrai, fondé sur la confiance. Voilà le véritable enfer : non pas être puni des conséquences de son péché, mais avoir peur d’aimer.
Stéphanie Combe
Écrit par : Michel de Guibert | 23/03/2009
ELUCUBRATIONS
> Je suis frustré: ayant suivi le lien vers l'exemple "formaté supérette, rayon Onfray, sous-rayon 'Camionneur'", j'ai bien entendu posté une réponse aux élucubrations de ce site. Curieusement, elle n'a pas été retenue. Espérant (sans risque) obtenir ici un écho plus favorable, je tente ma chance.
L'auteur parle du bilan "du prix de revient entre un préservatif et une bible et de leurs résultats après les test cliniques" et prétend que "Concernant le volet africain, quoi de mieux pour galvaniser la foi que des malades, car les gens en bonne santé commencent à croire en eux."
Deux points de ma réponse:
1) il existe des bibles à un euro: j'en ai acheté une. Elle n'est pas à usage unique et, si elle provoque des irritations, ce sont des irritations salutaires pour l'utilisateur.
2) croire en soi, et uniquement en soi, n'est certainement pas un signe de bonne santé, mais plutôt un indicateur d'égocentrisme.
A la réflexion, il n'est pas étonnant que je n'ai pas été publié !
Écrit par : Arnaud de Latrollière | 24/03/2009
MEDIAS
> Monsieur,
A mon faible niveau, j'ai piqué une sainte colère contre les attaques sur le pape dont je ne connaitrai la pensée que si j'ai une audience privée. Ce professeur est au-dessus de détails qui ont obsédé certains français. Mon blog est " elisabethdehautsegur.over-blog.com"
J'essaie d'y indiquer les causes de la propagation de l'épidémie par manque de matériel stérile en structures de soins, par non approvisionnement en protections sûres pour les personnes qui estiment prendre des risques (les préservatifs doivent être de bonne qualité; il me semble que les personnes séropositives en Europe cessent toute relation sexuelle; en Europe, il est possible de vérifier très régulièrement l'éventuelle contamination par prise de sang. ). L'amour se réduit-il à cette cuisine? Le pape n'a pas interdit le préservatif mais indiqué que cette solution n'était pas la meilleure et comme les français ont l'esprit râleur, si le pape avait dit de mettre des préservatifs, cela aurait fait un scandale!
Il a parlé de la gratuité des soins, des dictatures et de la corruption, ce pour quoi la sanction est la peine de mort.
Je suis peinée par ce qui se dit sur le pape.
J'ai cru entendre sur radio notre dame qu'une association était créée pour faire le lien entre les media et l'Eglise.
Que pouvons-nous faire? J'aurais aimé être aux côtés du Pape comme je le fus souvent auprès de Soeur Emmanuelle avec qui j'ai travaillé au Caire et qui commettait parfois des erreurs avec les media.
Je rêve d'un journalisme honnête, réfléchi, sans jeu de gros titres. Adolescente, je rêvais d'être chroniqueur de mes voyages en " secteur humanitaire". La vérité est toute en nuances comme un tableau impressionniste.
Que pouvons-nous faire, Monsieur?
Je vous remercie d'avance de votre réponse. Elisabeth Neyrand.
[ De PP à EN - Vous pouvez prendre contact avec Médias & Evangile : gdepremare@businessimpact.fr ]
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Écrit par : Neyrand Elisabeth | 26/03/2009
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