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12/02/2009

Transgénique commercial : offensive libérale en faveur des OGM en plein champ

HY0024[1].jpgL’AFSSA persiste dans son attitude pro-Monsanto :


Une fois de plus, l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) réaffirme « l'innocuité pour la santé » du maïs transgénique Monsanto 810 dont la culture est interdite en France. Dans un avis rédigé en janvier – et présenté comme « tenu secret » (?) par la presse en mal de scoop –, l’Afssa s’évertue à écarter une partie des risques signalés en 2008 par le rapport du comité scientifique présidé par le sénateur Le Grand ; rapport sur lequel s’était appuyé le gouvernement pour suspendre la commercialisation du MON 810.

Selon la presse libérale, cette étude récuse les arguments de l'interdiction.

Affirmation inexacte ! En effet, l’interdiction ne s’appuyait pas sur le risque « sanitaire » (celui-ci n’étant que l’un des vingt-cinq éléments du rapport) : elle prenait en compte les risques agronomiques et environnementaux du transgénique en plein champ, qui ne sont pas maîtrisables.

Mais en invoquant le « sanitaire », obsession contemporaine, les libéraux croient influencer l’opinion. La plupart des élus UMP avaient marqué leur irritation en 2008 lors de l’interdiction du MON 810 ; l’empathie des sénateurs envers la multinationale  Monsanto avait été vertement critiquée par Le Grand, UMP lui-même mais hors norme. (À ceux que la question intéresse, je conseille la lecture des quelques quinze notes sur les OGM publiées dans notre blog depuis 2008 : liens en catégorie Ecologie, colonne de gauche).

- Sachant qu’une bataille se déroule au niveau européen [1], et que l’Agence européenne de sécurité alimentaire (Efsa) est du côté de l’industrie du transgénique,

- sachant que Jean-Louis Borloo est censé défendre dans quatre jours  à Bruxelles l’interdiction française du MON 810...

...la divulgation aujourd’hui de l’avis de l’Afssa tombe à pic !  Tellement à pic qu’elle soulève quelques soupçons. Tout se passe comme s’il s’agissait d’une opération.

Les consommateurs – pour leur part – refusent massivement les OGM, mais la presse parisienne n’en a cure [2] : elle soutient l’opération en question, dans le sillage de la campagne anti-écologique menée à droite en sourdine.

Quant à Monsanto, à qui l’Afssa et l'UMP font les yeux doux, c’est notoirement une amie du genre humain ! Rappel de ses exploits dans le post de Rue 89 : http://fr.news.yahoo.com/69/20090212/tfr-ogm-quand-monsan...

 

 


[1]  Cf. note de ce blog du  11. 12. 08  (« Soutenons  Stavros  Dimas  pour  l’arrêt  des  OGM »).

[2]   Elle ferait pourtant bien de songer à ses lecteurs, qui fondent comme neige au soleil ! Il n'y a pas que Rachida dans la vie.

 

 

11:10 Publié dans Ecologie | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : ogm

Commentaires

LES COBAYES, C'EST NOUS

> L'excellent reportage diffusé sur ARTE "le monde selon monsanto" est sur google. Le lobby pro-ogm fait croire depuis 20 ans que les ogm sont l'avenir. Cette manipulation et collusion des autorités fait peur pour des sujets moins médiatisés sur la santé ou l'agriculture. Les test faits par monsanto (document couvert par le secret industriel en france mais accessible en allemagne) ont montré que plusieurs souris nourries aux OGM pendant 3 mois devenaient obèses. Les Américains consomment des OGM depuis des années... Finis les tests sur les souris, les cobayes c'est nous !

Écrit par : etienne | 12/02/2009

Cela fait 20 ans que l'on étudie la nocivité des OGM.
Il ne me semble pas que l'on ait vraiment trouvé de vrais problèmes. De plus en plus de personnes consomment des OGM ( + 10 % l'année dernière ) et je n'ai pas entendu parlé d'une pandémie.

JMR


[ De PP à JMR - Précisément : l'impact sur la santé humaine n'est pas (pour l'instant) le sujet. Ce qui est en cause, et démontré, c'est l'impact des OGM sur l'environnement : contamination à longue distance des autres cultures, destruction de la biodiversité, action sur les sols, mutations des insectes, etc. Sans compter le mensonge qui sous-tend tout cela : les OGM ne sont pas dans l'intérêt des paysans, mais dans ceux de l'industrie.
Par ailleurs : il est faux que des études sérieuses aient été menées. C'est aussi cela le scandale. Ne nous contentons pas de lire les éditoriaux libéraux, lisons aussi les études concrètes ! elles sont révélatrices. ]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : Jean Michel Roulet | 13/02/2009

LE PIRE

> Et le pire dans tout ça, c'est qu'avec la dissémination du pollen, il ne restera plus de maïs normal.
Savez-vous que, le maïs n'étant pas dans la nature la plante que nous connaissons maintenant sous forme cultivée, les pro OGM prétendent même que le maïs est déjà OGM. Cela crée le trouble dans les esprits. Ce n'est pas la même chose sélectionner des gènes déjà présents chez la plante ou lui ajouter des gènes provenant d'un autre organisme vivant, virus, plante ou animal.

Écrit par : Barbara | 13/02/2009

CELA SUFFIT

> L'AFSSA ne bénéficie pas d'un recul suffisant pour affirmer l'innocuité du maïs transgénique.
Sur le plan de la santé, au minimum, on doit appliquer le principe de précaution.
Sur le plan de l'environnement, le danger est évident et cela suffit !

Écrit par : Michel de Guibert | 13/02/2009

MAIS OUI

> Le modèle ultralibéral s'effondre. Il est logique de penser que ses acteurs vont vouloir s'enrichir jusqu'au dernier moment, comme l'orchestre du Titanic joua jusqu'à l'instant ultime.

Écrit par : vf | 13/02/2009

OGM : Les souris nourries aux OGM ont des difficultés de reproduction

ROME, Mercredi 19 novembre 2008 (ZENIT.org) - Les souris nourries aux OGM ont des difficultés de reproduction, signale « Gènéthique », la synthèse de presse de la Fondation Jérôme Lejeune.
Selon une étude menée par des chercheurs autrichiens et publiée le 12 novembre dernier, les souris nourries au maïs génétiquement modifié MON810-NK603 se reproduisent moins bien que celles nourries au maïs non OGM.
Prudents dans leur conclusion, les chercheurs du département de médecine vétérinaire de l'université de Vienne appellent à poursuivre ces recherches afin d'en confirmer - ou infirmer - les résultats : « D'autres études devront déterminer si d'autres espèces animales que les souris sont également concernées ».
Ils soulignent qu'il s'agit de « résultats provisoires » qui ne peuvent « en aucun cas, être aujourd'hui reportés sur l'être humain ».
Androula Vassiliou, commissaire européenne à la Santé, a demandé que les résultats de cette étude soient évalués par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) qui considérait, jusqu'à aujourd'hui, que le maïs MON810 ne présentait pas de risque, ni pour la santé humaine et animale, ni pour l'environnement.
© genethique.org
Sources : Le Monde (Stéphane Foucart) 19/11/08 - Le Quotidien du Médecin 18/11/08 - Le Monde 14/11/08

Écrit par : Daniel P. | 16/02/2009

Les commentaires sont fermés.