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04/02/2009

Le chrétien Lilian Thuram aurait pu être un bon ministre de la Diversité


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12:32 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : diversité

Commentaires

HOMME DE BIEN

> C'est un homme de bien. Peut-être n'a-t-il pas - par background sportif ! - les compétences administratives pour faire partie d'un gouvernement, mais Laporte non plus, et si on compare moralement les deux, mon choix est vite fait !

Écrit par : Nati | 04/02/2009

Il aurait mieux valu le voir là, lui, plutôt que par exemple la pénible Rama centrée sur elle-même ! D'ailleurs Thuram avait été rude à son égard sur seneweb.com : "Rama Yade a été nommée ministre à 30 ans « parce qu’il fallait une noire dans le casting ». « Elle existe parce qu’elle est noire, et c’est ça qui est triste », a t-il déclaré. « Mais ce n’est pas parce qu’on est noir ou blanc qu’on a telle ou telle valeur ! », a t-il ajouté."

Écrit par : Julien | 04/02/2009

THURAM

> Mr Thuram apparaît comme intelligent, pragmatique et pondéré, voire humble. Etonnant de la part d'un sportif de ce niveau. Je rajouterais une chose, ce qu'il dit de la Guadeloupe et de sa situation économique est maintenant vrai de la Côte d'Azur où les gens modestes commencent à aller faire leur course en Italie voisine. Et notre classe politique, Sarkozy en tête, n'est vraiment pas à la hauteur.

Écrit par : vf | 04/02/2009

UNE VISION TRES JUSTE

> J'avais au départ l'impression que l'on avait proposé à Thuram cette place de ministre uniquement parce qu'il était un joueur de foot populaire et qu'il "symbolisait" la diversité parce qu'il est noir. Il est fort possible que c'est selon ces critères que notre président ait cherché à le recruter. Je suis ravie de lire que mon impression était fausse et que cet homme sait très exactement de quoi il parle. On voit qu'il a une vision qui semble très juste de l'avenir et de la politique. Je lui souhaite de continuer sur cette voie.

Écrit par : Théa | 04/02/2009

> C'est son humilité qui me frappe surtout !

Écrit par : Michel de Guibert | 04/02/2009

> que pensez vous du livre ?

fx

[ De PP à FX - Je n'ai lu que les déclarations de Thuram. ]

Écrit par : fx | 04/02/2009

PROFOND RESPECT

> Un homme connu qui ose dire "La politique est quelque chose de très noble qui ne tolère pas l'à-peu-près. Il faut apprendre les choses. C'est ce que je fais en ce moment en rencontrant des gens de différents horizons. Un jour, peut-être..." ne peut que mériter notre profond respect.
Puissent en prendre de la graine tous les acteurs, actrices, chanteurs, chanteuses et autres pipoles qui nous rebattent les oreilles avec leurs "opinions" dont on se contrefout !

Écrit par : Arnaud de Latrollière | 04/02/2009

INERTIE

> Ce qu'il dit de la Guadeloupe est assez représentatif des DOM Tom dans leur ensemble et de la considération dans laquelle on tient l'Afrique encore aujourd'hui. L'inertie coloniale n'est pas morte. Un manque de respect pour l'humain relégué au second plan par des préoccupations matérielles et la préservation de son petit confort. Cette même inertie participe à la réaction de rejet des immigrés.

Écrit par : Annie | 04/02/2009

DE LA GUADELOUPE

> Bonjour ! Mon commentaire ne se veut ni complet ni très nuancé, mais au moins pour donner une autre version de Lilian Thuram sur le conflit en Guadeloupe, puisque j'y habite. Mes propos ne se veulent pas représentatifs de ce que pensent les guadeloupéens mais ils en font partie. Et je précise que je suis métropolitain, ma femme guadeloupéenne et que nous faisons partie de la basse couche sociale.
Les personnes que je fréquente ne sont quasiment que guadeloupéennes.
La situation de blocage ici résulte de 2 grèves simultanées: celles des gérants de stations services depuis le 19 janvier qui ne veulent plus de création de nouvelles stations services. Donc plus d'essence pendant 15 jours (cela vient de se terminer depuis le 3 février depuis un accord avec le secrétaire d'état à l'outremer). Et une grève générale organisée par de très nombreux syndicats depuis le 20 janvier demandant que leurs 146 revendications soient immédiatement satisfaites, lors de négociations télévisées avec tous les acteurs de la vie guadeloupéenne.
Les 146 revendications touchent à tout, dont la vie chère (qui est effectivement très chère comparée à la métropole) et bien sûr tout le monde est d'accord avec au moins une partie de ces revendications qui pourraient permettre à tous de mieux vivre au moins financièrement.
Mais la question du racisme est purement idéologique et est utilisée par les leaders des syndicats de cette grève pour leur propre pouvoir. Ces leaders n'ont de cesse de taper sur l'Etat français (dont le préfet qu'ils méprisent officiellement et de façon raciste (c’est le « papa blanc »)) mais en demandent toujours plus à ce même Etat dont ils sont fonctionnaires (pour eux, la grève leur sera payée comme heures syndiquées). Ils sont indépendantistes mais utilisent la question du racisme (au sens de blanc contre noir car pour eux il n'y a que les blancs et tous les blancs qui sont racistes) pour vouloir l'autonomie de la Guadeloupe (et donc surtout le pouvoir qui va avec) mais avec l'argent de l'Etat français et de l'Europe; ce sont véritablement des dictateurs en puissance et ils n'hésitent pas à faire sentir leur capacité de blocage par la force et l'intimidation (chaines aux portails des écoles pour qu'elles restent fermées, visite des entreprise pour qu'elles ferment sous peine de représailles, blocage de routes stratégiques, fermetures obligées de toutes les grandes et moyennes surfaces...).
Depuis 15 jours, plus d'essence, plus d'écoles, plus de commerce, plus d'administrations...
Lilian Thuram dit que tous les postes à responsabilité sont tenus par des blancs: c'est faux. Les présidents des conseils régional et général, les maires, les représentants des chefs d'entreprise et des socioprofessionnels, les représentants des CCI... sont quasi-exclusivement des guadeloupéens; un blanc est mal vu.
Il dit que tous les guadeloupéens viennent en métropole pour faire leurs courses. Désolé, mais il vaut avoir les moyens de payer le billet d'avion. Ceux qui font cela ont soit des avantages substantiels sur les billets, soit ils vont en vacances en métropole et en profite pour faire des économies en ramenant des choses (mais il leur aura fallu payer le billet). Par contre, ce peut être des produits que l'on ne trouve pas ici.
La main mise des békés sur l'économie de l'ile est réelle et leur racisme aussi (encore qu'il s'agisse aussi et peut-être surtout d'une question de classe sociale).
Les 40% accordés aux fonctionnaires est un piège car certains guadeloupéens sont prêts à faire n'importe quoi pour être fonctionnaires (et il y a un vrai problème de compétences à l'arrivée et je le vois par la lenteur et les problèmes rencontrés sur toutes mes démarches administratives en cours), les mairies et conseils général et régional doivent payer de leurs poche ces salaires majorés de 40% (d'où des impôts locaux beaucoup plus lourds qu'en métropole et un octroi de mer sur tous les produits pour arriver à payer ces salaires, et donc une vie plus chère pour tous; les produits pharmaceutiques sont 33% plus chers uniquement à cause des taxes douanières et octroi de mer; les déficits des collectivités sont constants et irrémédiables), une volonté constante des syndicats de titulariser tous les emplois précaires des collectivités.
Faire référence à mai 67 est idéologique et cela a été fait par les leaders syndicaux pour faire croire que l'Etat cherchait à réprimer cette grève dans le sang.
Les médias de métropole n'ont pas relayés l'information, selon Thuram. C'est vrai et certains disent que le gouvernement a fait pression sur eux pour que rien ne soit dit.
Mais ici les télévisions et radios locales ont un discours indépendantistes, volontairement contre l'Etat français, avec la parole donnée essentiellement à ceux qui sont partisans du mouvement de grève. Elles ont diffusés des musiques et chants dont les paroles sont racistes envers les blancs et appelant à la révolte sanglante contre les métropolitains pour les faire partir car la Guadeloupe appartient aux Guadeloupéens selon eux.
Dans les revendications, il est demandé que les emplois aillent aux guadeloupéens et non aux métropolitains (imaginons la même chose en métropole si on disait que les emplois doivent d'abord aller aux français blancs: on crierait au racisme et Thuram en premier).
Une grande partie des revendications sont légitimes et existent depuis longtemps alors que les élus sont tous guadeloupéens, TOUS. Mais la méthode pour le demander est inacceptable. C'est tout, tout de suite, devant les caméras, avec tout le monde (imaginez 80 personnes autour d'une table à discuter, le triple juste derrière eux, et plusieurs centaines dehors, et 420 000 guadeloupéens qui suivent à la télé en espérant que cela va avancer). Quand le préfet a donné les propositions du gouvernement, les élus, les 2 présidents des conseils et le principal leader du collectif de la grève l'ont envoyé balader en le méprisant et en disant qu'ils se sentaient méprisés par les propositions (alors que c'était un bon début). Mais quand les présidents des conseils général et régional ont eux-mêmes fait des propositions, le collectif l'a aussi envoyé balader car pour ce collectif les propositions sont toujours inacceptables du moment que toutes les demandes ne sont pas satisfaites sur le champ.
Les problèmes sont réels ici mais il faut bien avouer que même les guadeloupéens qui ont d'importantes responsabilités ne sont pas à la hauteur et préfèrent chercher leurs intérêt, leur pouvoir, leur gloire.
Il ne s'agit doc pas d'un problème de couleur de peau mais de conversion personnelle.
Une personne guadeloupéenne est comme une personne métropolitaine: elle pèche et ses péchés ont des conséquences néfastes sur tous.
Ne vouloir que des guadeloupéens dans les postes à responsabilité ne changera rien.
Prétexter le racisme est une façon détourné de chercher son propre intérêt.
Quant au problème passée de l'esclavage, l'idéologie est aussi présente en ayant déformé l'histoire pour accuser les blancs et que ceux-ci se sentent coupables.
Il s'agirait donc de clarifier ce qu'a été réellement l'esclavage.
En cessant de vouloir faire croire que cela démontre que les blancs sont les seuls à être intrinsèquement racistes. Alors que l'esclavage a de tout temps existé et a été pratiqué par beaucoup de peuples (il suffit de lire la Bible).
Et il faudra enfin arriver un jour à ce que le pardon soit donnée et reçu. Sans ce pardon donnée ET reçu, la réconciliation ne pourra se faire, et le peuple vivant en Guadeloupe ne pourra devenir adulte.

j;


[ De PP à J. - Merci de ces informations. Une objection : l'esclavage a existé dans tous les peuples, mais il n'aurait jamais dû être pratiqué par des peuples chrétiens ! D'où la repentance exprimée par Jean-Paul II à ce sujet, au nom de la chrétienté historique. ]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : Jérôme | 05/02/2009

IDOLATRIE

Autrefois Panem et circenses. Aujourd'hui, Football et RMI. Vous qui plaidez à longueur d'année pour une économie différente, plus juste et aux fruits mieux répartis, je m'étonne que vous consacriez une note à un footballeur... qui gagne des sommes indécentes pour courir derrière un ballon sous les hurlements de supporters aux crânes vides...
Monsieur Thuram est peut-être quelqu'un de bien à titre privé. Ce qu'il représente, c'est à dire une idolâtrie, n'a pas grand chose à voir avec l'annonce de l'Evangile.

E.


[ De PP à E. - Vous êtes bien dur envers cet homme. ]

Écrit par : Edouard | 05/02/2009

CHRETIEN

> Thuram est un acteur du monde du spectacle, au même titre que Johnny Halliday. Mais il a l'air plus intelligent et responsable que le chanteur. Cher Patrice, vous dites qu'il est chrétien. Pouvez-vous préciser ?

vf

[ De PP à VF - Je ne peux rien préciser, sinon rappeler que Thuram ne fait pas mystère de sa foi chrétienne ! ]

Écrit par : vf | 05/02/2009

SPORT

> Dur ? Pas avec l'homme, qui suis-je pour le juger ? Mais envers le footballeur, sans doute. Le problème c'est que ce n'est pas l'homme qui est interrogé par le journal, c'est l'idole footbalistique. Et cela me gêne profondément. Je n'ai jamais caché mon peu de goût pour ce sport, ce qui en soit n'a aucune importance. Je trouve en revanche intolérable, et injustifiable, que des gens soient payés des sommes astronomiques pour courir derrière un ballon. Ils ne peuvent même pas exciper d'une lourde responsabilité attachée à chacune de leurs décisions pour justifier un tel salaire. Pour tout dire j'y vois une escroquerie. J'aurais aimé que le chrétien Lilian Thuram s'exprime sur ce scandale. On peut toujours pleurer sur les difficultés de nos compatriotes (et d'autres), déplorer les Ferrari des traders enrichis en quelques mois, s'inquiéter de la situation dans un département oublié au bout du monde... Il n'en reste pas moins que les dizaines de millions annuels encaissés par ce footballeur sont une insulte envers ceux qui, comme la femme de ménage qui vient faire mon bureau à 7 heures du matin, triment dur pour une rémunération faible. Une insulte d'autant plus grave qu'elle s'accompagne d'une espèce d'inconscience collective qui fait de ces sportifs des héros, des idoles, des dieux... Comment est-ce justifiable ?

Écrit par : Edouard | 05/02/2009

A Edouard:

> Thuram n'est que le fruit du système qui offre des sommes indécentes à ceux qui permettent d'en rapporter encore plus. C'est le matérialisme-mercantile. A l'époque de Kopa, Fontaine etc., les salaires n'étaient pas du tout les mêmes. Depuis que l'idéologie libérale à envahi l'économie, ces hommes-sandwich de luxe sont apparus. Ce qui compte le plus dans cette affaire, c'est pas le salaire du joueur, certes élevé, mais les sommes astronomiques qu'ils gagnent à côté, par les contrats de pub. Contrats financés par ceux qui achètent des chaussures à 150€ alors qu'elles en valent 30 et qu'elles viennent d'usines où l'ont fait travailler les gens, parfois des enfants, dans des conditions d'esclaves. Mais la magie de la pub les a convaincus qu'en portant ces chaussures, ils seront comme leur idole. Dans ce domaine, j'ai l'impression que Thuram est un peu plus propre que les autres (Zidane, Henry,etc.). Mais il y une question à se poser. Comment des gens qui triment si dur, comme vous le dites à juste titre, admirent ces stars milliardaires ou lieu de les mettre au pilori?

Écrit par : vf | 05/02/2009

Cher VF,

> rien n'a changé depuis l'époque de l'Empire Romain décadent. Du Pain et des Jeux ! Ouvrons les yeux sur cette réalité, cela me semble tellement évident ! Lorsque les "informations" évoquent en priorité les résultats sportifs, lorsque la coupe du monde de football devient un évènement majeur qui occulte tout le reste, lorsque le discours des politiques se réduit à l'ambition du pouvoir d'achat, il ne faut pas s'étonner que ma femme de ménage au smic se passionne elle aussi pour ces idoles modernes... alors qu'elle devrait les abhorrer ! Moi qui gagne ma vie par mon travail, et qui élève mes enfants en ce sens, je ne peux pas admettre qu'un système aboutisse à un tel non sens, que des pauvres gens qui triment en viennent à adorer des types aux revenus injustifiés. Sauf que ce sont les dieux du stade... ou du Circus Maximus !

Écrit par : Edouard | 05/02/2009

PAS TOUT A FAIT

> cher Edouard, je ne suis pas tout à fait d'accord. Panem et circenses correspondait à une certaine forme d'évergétisme pratiqué par les personnages puissants de Rome et visant, pour eux, à acheter une certaine paix sociale et politique auprès de la plèbe. De nos jours, le système médiatico-sportif à pour but de générer du profit. Il est une activité financière et économique en lui-même. Il entre dans le grand jeu du matérialisme-mercantile pour qui tout est marchandise et source de profit. Ie sport-spectacle, à mon avis, n'a plus pour but principal d'abrutir les masses (mais il le fait toujours au passage). A mon avis, là il y a un changement. Je pense que, de nos jours, la publicité remplit parfaitement ce rôle d'abrutissement moral et spirituel.
P.S: pardonnez-moi mon outrecuidance, mais le circus Maximus ne servait qu'aux courses hippiques. Ce que l'on appelle jeux du cirque (gladiateurs etc.) se passait dans les amphithéâtre (ou arènes) comme celui du Colisée. Voilà, c'est juste un petit commentaire culturel sans prétention de la part d'un amoureux de l'antiquité.

Écrit par : vf | 05/02/2009

FONCTION SOCIALE

> Merci VF pour ces précisions qui sont bienvenues car j'avoue mon ignorance sur ces points précis. Et j'ai appris grâce à vous le sens du mot "évergétisme" que j'ignorais absolument.
Pour revenir au "Panem et circenses", votre vision et la mienne ne sont pas inconciliables. Une activité économique génératrice d'énormes profits peut également avoir une fonction sociale, en l'espèce la recherche de la paix sociale par l'abrutissement des masses. Lorsque le bon peuple est devant sa télévision pour regarder, fasciné, LE match essentiel, il ne pense pas à contester ou à "mal" voter ! il en va de même pour le pain (à Rome) ou le RMI (en France). Excellent moyen d'acheter une certaine paix sociale. En quelque sorte on vous donne (chichement mais sans contrôle) un quignon à ronger pour que vous vous taisiez.
Pas d'accord ?

Écrit par : Edouard | 09/02/2009

Cher Edouard,

> je suis d'accord sur cet aspect d'abrutissement des masses qui est toujours valable mais je pense simplement que la nouveauté introduite par le matérialisme mercantile, est que ce système est devenu un business en lui-même. Le matérialisme-mercantile fait de l'argent avec absolument tout, y compris avec la propagande ou l'agit-prop (cf le recyclage économique du Che ou des vieux symboles de l'URSS). Il a réussi à avoir le beurre et l'argent du beurre. D'un côté j'endors les masses, de l'autres, je leur pompe tout leur fric en leur vendant des images de pseudo héros déifiés.

Écrit par : vf | 10/02/2009

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