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30/01/2009

Relations judéo-catholiques – Comprendre vraiment Vatican II – Vers la clarification et l’apaisement ?

Réactions de la communauté juive, et précisions fondamentales du cardinal Bertone :


 

 

Pour le grand rabbin de Rome, Riccardo di Segni, la déclaration de « solidarité » de Benoît XVI avec les juifs et sa condamnation de la négation de la Shoah, au terme de l'audience générale, hier, mercredi 28 janvier, était « nécessaire et bienvenue » : elle clarifie les positions quant au « négationnisme » et quant au « respect de Vatican II », indique l'agence italienne Ansa. Le président de l'Union des communautés juives italiennes, Renzo Gattegna, a accueilli pour sa part comme « un signal positif » le discours du président de la conférence épiscopale italienne, le cardinal Angelo Bagnasco, le 27 janvier, qui a « condamné les paroles de Williamson », souligne la même source.

 

 

Le concile Vatican II constitue la clef pour comprendre le pontificat de Benoît XVI, déclare le cardinal-secrétaire d'Etat, Tarcisio Bertone. Le pape invite à lire le concile non comme une « rupture » mais dans une « continuité dynamique » avec la tradition de l'Eglise. 

 

Le cardinal Bertone a tenu une conférence mercredi 28 janvier sur les  Lignes de force du magistère du pape Benoît XVI. Soulignant la difficulté d‘offrir une vision « exhaustive » du pontificat,  (« œuvre en construction » : « trois ans et quelques mois sont encore peu pour faire un bilan »), il a dégagé quelques éléments « constitutifs », ou « leitmotive », du magistère de Benoît XVI.  « Joseph Ratzinger lui-même » a exprimé d'emblée sa « volonté de poursuivre son engagement de mise en œuvre du concile Vatican II », sur les pas de ses prédécesseurs, dès le lendemain de son élection, le 20 avril 2005, « en continuité avec la tradition bimillénaire de l'Eglise ». Il est donc « indispensable de partir de Vatican II » pour « comprendre le magistère du pontife actuel ». 

 

Pour le pape, a expliqué le secrétaire d'Etat, deux interprétations « opposées » du concile se sont « cristallisées » dans les années post-conciliaires.  « L'une a provoqué de la confusion, l'autre, silencieusement mais visiblement, a porté des fruits ». 

 

La première est une herméneutique (interprétation) postulant la « discontinuité » et la « rupture » ; la seconde est une interprétation « du renouveau dans la continuité » de l'Eglise, « qui grandit dans le temps et se développe mais en restant toujours le même unique sujet : peuple de Dieu en marche ». 

 

La première interprétation considère le concile comme une sorte d'assemblée « constituante » qui « élimine une vieille constitution pour en créer une nouvelle ». Ce qui pour Benoît XVI est « absurde » parce que « la constitution essentielle de l'Eglise vient du Seigneur ». « Ce n'est pas la rupture mais la fidélité dynamique » qui doit « guider la réception du concile pour qu'il porte des fruits nouveaux de sainteté et de renouveau social ». 

 

« Recoudre les fils déchirés du filet du Christ qui est l'Eglise, voilà le but », a insisté le cardinal Bertone, en mentionnant différentes interventions du pape visant « à la réconciliation et à l'unité des catholiques ». 

 

C'est avec cette clef de lecture que le cardinal Bertone a invité à lire la Lettre aux catholiques de Chine,  tout comme la concession faite de l'utilisation plus large de la liturgie romaine antérieure à Paul VI, et finalement le geste de la levée de l'excommunication des évêques ordonnés par Mgr Lefebvre sans mandat pontifical. 

 

Pour le secrétaire d'Etat, un point essentiel est « la tension incessante du pontife » vers « l'œcuménisme » et son « patient dialogue » interculturel et interreligieux ; un autre point essentiel est que ce dialogue, pour être « authentique », ne saurait céder « ni au relativisme ni au syncrétisme ». 

 

Source : Zenit

10:43 Publié dans Eglises | Lien permanent | Commentaires (19)

Commentaires

PREJUGES

> On peut évidemment parier que l'info n°1 (les réactions juives positives) ne sera pas évoquée dans la presse parisienne : ça ne les intéresse pas, puisque seul les intéresse ce qui va dans le sens de leurs préjugés. Nos pompeux "leaders d'opinion" sont du niveau du pitre américain auteur du film de série Z "Religolo", qui dit que "le pape a été nazi". Il leur FAUT cette idée. Pourquoi la leur faut-il ? Mystère d'iniquité.
Ils ne parleront pas non plus de ce qu'a dit Bertone, qui donne la perspective de tout ça.
Cela dit, si la communication de Rome avait été moins cafouilleuse, et si elle avait nettement dit ce qu'elle pense (ce que tout le monde pense) du malade Williamson, on n'en serait pas là. Faire plaisir à l'adversaire n'est jamais bon signe. Et là, l'adversaire pavoise et sabre le champagne ! Cette joie de l'adversaire devrait être un sujet de réflexion pour nos braves amis les tradis, s'ils voulaient bien sortir de leur euphorie et réfléchir une minute.

Écrit par : F.K. | 30/01/2009

ALORS POURQUOI

> OK, Williamson est un malade, j'admets. Alors pourquoi Lefebvre en a-t-il fait un évêque ? Les cingleries de cet Anglais étaient déjà dans les journaux en 1988.

Écrit par : Guesswhy | 30/01/2009

@ Guesswhy

Peut-être faut-il admettre, si ce que vous rapportez est exact, que Mgr Lefebvre était lui-même malade...

Écrit par : Michel de Guibert | 30/01/2009

TRADIS

> Il serait peut-être possible d'éviter de traiter les uns ou les autres de malades, de garder le calme dont fait preuve Benoît XVI et de regarder les choses avec un peu de la gravité requise: une étape essentielle a été franchie pour éviter la pérennisation d'un schisme, il faut s'en réjouir. Quand on a la chance de vivre dans des diocèses où il est possible d'être catholiques romains, de vivre une liturgie digne, on peut regarder les "tradis" de haut. Mais il ne faut pas oublier que nombre de diocèses ont toléré ceux qui voulaient simplement être catholiques parce qu'ils avaient peur d'une contagion lefebvriste... Par ailleurs, on peut penser ce qu'on veut des tradis, le fait est qu'ils ont su faire vivre un respect du sacerdoce dont d'autres pans de l'Eglise auraient bien besoin. N'oublions pas non plus que le souci d'une herméneutique de la continuité doit beaucoup à la pression des groupes traditionalistes. Ils nous obligent à approfondir la signification de Vatican II trop souvent obscurcie par ceux qui ici ou là avaient la charge de l'interpréter.

Écrit par : Hubert | 30/01/2009

> Correction : l’évêque de San Marino s’appelle Luigi Negri, et non pas Neri.

Écrit par : Caecilia | 30/01/2009

WILLIAMSON

> Dernier développements:
a) +Williamson a envoyé une lettre d’excuses au Saint Père
http://rorate-caeli.blogspot.com/2009/01/apology-letter-of-bishop-richard.html
b) Il serait gravement malade : il aurait une tumeur et serait en train d’en mourir.
C’est ce qu’a déclaré l’évêque de San Marino Luigi Neri à des journalistes du journal italien La Repubblica
http://stage7.presstoday.com/_Standard/Articles/8236424
Voici qui peut nous inviter à un peu de sobriété : quoi qu’on pense de Williamson, il a une âme immortelle.

Écrit par : Caecilia | 30/01/2009

Mgr SIMON

> Bonsoir,
Vous connaissez sans doute déjà la lettre ouverte à ceux qui veulent bien réfléchir...de Mgr Hippolyte Simon, archevêque de Clermont-Ferrand ? Le lien est dans l'URL.
Elle est lumineuse. Elle fait le point dans une langue simple et moderne, "de notre temps". Elle réconforte les esprits bouleversés par le flot d'informations partielles et...partiales. Souhaitons que cette lettre soit largement diffusée dans nos paroisses, que nos pasteurs nous encouragent à la lire.
Rendons grâce à l'Esprit Saint qui, a n'en point douté, a inspiré Mgr Simon et que l'auteur de cette lettre soit ici très vivement remercié.

Antoine

[ De Pp à A. - Le texte de Mgr Simon est dans notre note du 26 janvier.]

Écrit par : Antoine | 30/01/2009

GOSSIP

> Des personnes proches de Williamson ont nié qu’il serait atteint d’une tumeur :
http://rorate-caeli.blogspot.com/2009/01/note.html
Je voudrais m’excuser auprès de monsieur de Plunkett de tous ses lecteurs pour avoir posté une information dont j’aurais du reconnaître qu’elle relevait plus du ‘gossip’ que d’autre chose.
Je me suis laissée prendre au jeu des ‘rumeurs’ qui caractérise un certain nombre de blogs (mais non pas celui-ci, l’une des une d’ailleurs des raisons pour lesquelles je l’apprécie), et j’en suis bien punie.

Écrit par : Caecilia | 31/01/2009

GRAND DEBAT ?

> "Un grand débat s'est ouvert dans l'Eglise catholique", croit pouvoir affirmer le site du Monde, en légende sous une photo d'évêques en vêtements liturgiques.
Mais non !!! Quel débat, grand Dieu ? Il n'y a aucun débat à avoir ! Ni sur la Shoah (ça fait des années que tout est clair à ce sujet de la part de l'Eglise), ni sur Vatican II (seuls une poignée de crânes vides continuent à maudire ce concile). Alors sur quoi ? La levée de l'excommunication, prélude à des discussions dont on sait qu'elle ne mèneront à rien si Ecône continue à anathématiser ledit concile ? Non, là-dessus non plus il n'y aura pas un "grand débat" parce que le lefebrisme (à ne pas confondre avec le catholicisme traditionnel, qui a beaucoup apporté à la réflexion) n'est qu'un phénomène minime et résiduel. Tous ceux dans ce courant qui étaient capables de réfléchir et de discuter l'ont quitté depuis vingt ans. Je veux le rappeler aux bonnes âmes qui ont oublié en un instant toutes ces vérités et ont cédé à leur réflexe familial ("enfin mon oncle Albert et ma tante Gertrude vont retrouver leurs aises"). Alors que nul ne prenne de grands airs, ni n'aille chercher de formules nobles chez Barbey d'Aurevilly. Ce n'est pas de circonstance.

Écrit par : Rembar | 31/01/2009

AVENIR

> Le vicaire général de Paris, Mgr Chauvet, le confirmait tout-à-l'heure au débat d'Amar, face à un Terras (Golias) énervé : aucune intégration des prélats lefebvristes dans l'Eglise ne sera possible s'ils persistent à rejeter Vatican II. Et comme ils ne transigent pas sur ce point, "à bas le concile", on devine l'avenir. Sauf si l'Esprit Saint les éclaire en fin de compte.

Écrit par : falc'hun | 31/01/2009

FINAUD

> Une hypothèse noire : et si "Mgr" Fellay avait joué finaud, dans le seul but d'obtenir la levée des excommunications pour pouvoir dire "vous voyez bien que nous n'étions pas des schismatiques" (ce qui fut toujours leur refrain) ? En laissant croire à Rome qu'il y allait ensuite y avoir de grandes palabres sur le concile avec un espoir d'évolution des lefebvristes ? Ce serait cynique, mais cela ressemblerait de près à la tactique qu'Ecône a toujours employée : le discours à triple sens niant l'évidence.

Écrit par : Moretus | 31/01/2009

PAS AUX TRADITIONALISTES

> @ Hubert _ Vous écrivez : "N'oublions pas non plus que le souci d'une herméneutique de la continuité doit beaucoup à la pression des groupes traditionalistes." C'est tout le contraire !
Les intégristes qui refusent le Concile Vatican II assurent qu'il a représenté une rupture dans la Tradition de l'Eglise, rejoignant dans ce jugement l'aile la plus progressiste, les uns spour le déplorer et les autres pour s'en réjouir.
Précisément Benoît XVI ne cesse de vouloir montrer qu'il y n'a pas rupture mais au contraire continuité dans l'enseignement du Concile Vatican II, au moins sur le fond, car la forme a certes changé.
La question de la liturgie que vous mettez en avant n'est pas l'obstacle principal à la réconciliation avec la Fraternité Saint Pie X, mais au contraire tout l'enseignement du Concile Vatican II, notamment sur la liberté religieuse, sur l'oecuménisme, sur les relations à nos "frères aînés".

Écrit par : Michel de Guibert | 01/02/2009

ALZHEIMER

> Le numéro de Libération de ce lundi est typique. Première page tapageuse : "Benoît XVI, le calice négationniste / Nombre de catholiques s'indignent du retour dans le giron de l'Eglise décidé par le pape, de prêtres intégristes dont l'un nie la Shoah". Mais à l'intérieur du journal, quoi ? 4 pages et demie, plutôt nuancées, dont un entretien apaisant avec Rémi Brague. Où sont les "catholiques indignés par le pape" ? Sur une petite demi-page 5. Et qui sont-ce ? Non, ce ne sont pas des catholiques, en dépit de ce qu'assure le chapeau : c'est tout simplement le mini-réseau "Nous sommes l'Eglise", dernier carré de septuagénaires nostalgiques des années 1970 qui rejettent en bloc le dogme, la discipline et la morale de l'Eglise. (C'est ce qu'ils appellent "promouvoir les initiatives du concile !!!" lol). Total : rien dans ce dossier, que des vieilleries. Les vieux progressistes d'antan dressés sur leurs ergots contre le Mgr Alzheimer négationniste... Etouffant ! de l'air ! Un peu de jeunesse, par pitié !

Écrit par : rezo | 02/02/2009

GOOFY

> Ce que l'article de Rue 89 nous apprend sur les autres délires de Williamson (sur le 11 septembre) montrent que ce type est un complotiste parano de type américain. Mais élargissons le problème. Innombrables depuis toujours sont les déclarations naiseuses d'ecclésiastiques à propos de la politique. Qu'ils aient l'humilité d'admettre qu'ils n'y connaissent rien, qu'ils ne sont ni formés ni informés, que ce n'est pas leur job, et que quand ils veulent absolument en parler ils nous régurgitent ce qu'ils entendaient dire chez papy et mamy quand ils avaient dix ans ! (c'est sans doute ce qu'on appelle la transmission familiale des valeurs). Alors de grâce, qu'ils arrêtent de nous infliger leurs opinions politiques dont personne n'a rien à f... ! Qu'ils nous parlent de l'essentiel !
ps/ quoique sur l'essentiel je n'ai aucune envie d'entendre ce que Goofy Williamson nous dégoiserait.

Écrit par : Alamo | 02/02/2009

LE MESSAGE DE FRANCIS LEVY

> Je lisais dans "La Croix" du 28 janvier, dans le courrier des lecteurs, la réaction d'un certain Francis Lévy, qui se disait juif parce que ses deux parents étaient juifs et catholique parce que ses parents, pour des raisons liées à leur histoire personnelle et familiale, avaient choisi pour lui le catholicisme.
Demeuré dans l'Eglise catholique ensuite, et même fortement engagé dans l'Eglise, il dit qu'il se sent rejeté par la décision de Benoît XVI de réintégrer au sein de l'Eglise catholique un évêque négationniste, que, par cette décision, Benoît XVI lui signifie qu'il n'est plus le bienvenu...
Bien sûr, cette personne est victime de la désinformation et des amalgames, mais lire cela me fait terriblement mal.
Je voudrais pouvoir lui dire que c'est tout le contraire, qu'il est doublement chez lui dans l'Eglise, comme fils de nos "frères aînés" et comme baptisé, que Benoît XVI n'a jamais voulu lui signifier une chose pareille, qu'il n'a jamais "réintégré" un évêque négationniste, mais qu'il a seulement levé les excommunications de quatre évêques, qu'il s'agit sans doute d'un piège diabolique des ennemis de l'Eglise en rendant publique cette interview datant de plusieurs mois au moment de la parution du décret, déjà signé et annoncé par des fuites dans la presse italienne, que Benoît XVI n'a jamais voulu autre chose que tendre la main à des frères séparés...
Qui pourra le lui dire et le consoler !

Écrit par : Michel de Guibert | 02/02/2009

REVELATEUR

> depuis une semaine que la blogosphère, les médias bouillonnent ,qu'on lit pétition, commentaires de pétition, articles fielleux,contre articles encore plus fielleux déclaration des uns et des autres je me pose la question : quelles sont les réactions ailleurs ? je veux dire en dehors de notre pays bien aimé et plus largement de la catholicité francophone ? Pour avoir habité la moitié de ma vie à l'étranger , vu de nombreuses communautés,je peux témoigner que l'application liturgique du Concile n'a jamais atteint les paroxysmes vus en France ! on a vraiment l'impression qu'en bon français chacun détient la vérité!( Je ne savais pas qu'il y avait autant de théologiens confirmés en France) ! heureusement qu'ici ( enfin sur le blog) on peut débattre mais enfin c'est quand même révélateur. Est ce que quelqu'un peut faire une petite revue de presse?

Écrit par : marie | 02/02/2009

AMALGAMES

> Il aurait pu être nécessaire, après une juste condamnation des propos de Mgr Williasmon, que les évèques (mais est-ce leur rôle ?), ou les intellectuels de La Vie, dénoncent également la malhonêteté intellectuelle des journalistes qui, pour nuire au Pape et à l'image de l'église, ont créé un amalgame entre un geste d'unité et des propos antisémites.
Pourquoi les méthodes de ces journalistes, dont la responsabilité est grande, ne semblent jamais remises en cause par les responsables religieux ?
(précision : je ne cherche absolument pas à sous-estimer la gravité des paroles de Mgr Williamson).

Écrit par : genuyt | 02/02/2009

Mgr Fellay: «Je demande pardon»
par Jean Mercier

> Sur la chaîne allemande Mittelbayerische TV, une interview de Mgr Bernard Fellay, réalisée au séminaire du Coeur de Jésus, à Zaitkofen, et diffusée le 3 février. Dans sa prédication il a dit sa joie suite à la levée des excommunications, mais regrette aussi que cette joie ait été assombrie par la publication des propos de Mgr Williamson. Après la messe, il a donné une petite conférence de presse :
« Je suis vraiment désolé. Il y a des blessures. Nous devons aller sur le chemin de la guérison, pas le contraire. Vraiment, je demande pardon à tous ceux qui ont été blessés, et tout particulièrement au peuple juif, c'est évident. »
« Ces déclarations, on ne peux pas les accepter, ce n'est pas notre position, ce ne l'est vraiment pas. Je ne peux que me distancer de cette position.
Dans tous les groupes, il y a toujours des gens qui sont à la marge. Mais ce n'est absolument pas la position de la Fraternité. Absolument pas. »
« Nous allons traiter cela, ce n'est pas encore le moment. Tout va si vite, évidemment; cela vient de notre époque, avec l'Internet. Mais on doit se donner du temps de traiter la chose de façon raisonnable et juste. »

http://www.lavie.fr/l-hebdo/une/article/0964-mgr-fellay-je-demande-pardon/

Écrit par : Ce que dit Mgr Fellay, | 04/02/2009

Williamson regrette des “remarques imprudentes”.
par Etienne Séguier, avec AFP

Dans une lettre publiée sur son blog, l'évêque intégriste Richard Williamson, qui avait nié l'existence des chambres à gaz, a exprimé ce vendredi 30 janvier ses "regrets sincères" pour les "souffrances" causées au pape Benoît XVI par ses "remarques imprudentes". Cette lettre est adressée au cardinal Dario Castrillon Hoyos, le prélat chargé au Vatican des négociations avec les catholiques intégristes de la Fraternité sacerdotale Saint Pie X (FSSPX). Il y évoque ses "remarques imprudentes" faites à la télévision suédoise et exprime au cardinal Hoyos ses "sincères regrets pour avoir causé à vous-même et au Saint-Père tant de souffrances et de problèmes inutiles". Mais à aucune reprise il ne remet en cause ses thèses révisionnistes, se contentant de remercier par ailleurs "personnellement" le pape pour la levée de l'excommunication.
Le porte-parole du Vatican Federico Lombardi s'est refusé à tout commentaire, précisant seulement que"Le Vatican n'a rien demandé à Mgr Williamson qui n'est pas un “évêque normal” de l'Église catholique, et donc n'attendait rien de lui".
De son côté, le cardinal Giovanni Battista Re, qui a signé le décret sur la levée de l'excommunication des évêques intégristes a estimé que les "regrets" exprimés par l'évêque intégriste Richard Williamson, apportent un peu de lumière" après "la confusion" de ces derniers jours, semblant ne pas voir que le prélat ne se rétracte pas sur le fond.
En France, le Cardinal archevêque de Lyon Philippe Barbarin a adopté ce samedi sur RTL une position plus claire et ferme, indiquant que "ce sont des excuses tout à fait insuffisantes qui ne correspondent pas à celles qu'avait exprimées son supérieur qui avait dit “je demande pardon au pape et à tous ceux que ces propos ont blessés”. Il (Mgr Williamson) n'a eu aucune rétractation". Il a ajouté que les déclarations négationnistes "sont des propos lamentables, scandaleux, révoltants, pour les juifs comme pour les catholiques, c'est ce que le Pape a dit". Le primat des Gaules "craint" toutefois "qu'il y ait d'autres personnes" derrière Williamson, espérant "que c'est une toute petite minorité". Il s'est par ailleurs exprimé en faveur d’un dialogue clair avec les intégristes: "Il faudrait aussi oser leur parler et ne pas les traiter directement comme le diable, leur dire: Pourquoi affirmez-vous des choses objectivement fausses ? Vous rendez-vous compte de la blessure que vous infligez à des millions de personnes “ Une délégation de la conférence des évêques de France pourrait se rendre à Rome la semaine prochaine pour faire entendre ce désir de clarté.

http://www.lavie.fr/l-hebdo/une/article/0961-williamson-regrette-des-remarques-imprudentes/

Écrit par : Excuses bidon de Williamson | 04/02/2009

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