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21/11/2008

Si c’est ça l’ordre établi, alors vive la révolution !

titanic-2[1].jpgVingt ans après le triomphe de la société de marché, la famille ne s’est jamais aussi mal portée, les enfants n’ont jamais été aussi malheureux :


 

 

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Les JT d’hier soir nous ont prévenus, sur le ton de la perplexité, que la famille ne s’était jamais plus mal portée que cette année. Un enfant sur quatre ne vit pas avec ses deux parents, tant on divorce. Et les juges désespèrent de distribuer les droits de garde, tellement pères et mères se haïssent et refusent de s’adresser la parole, même dans l’intérêt de leurs enfants.  Voilà ce que nous expliquaient TF1 et FR2. Aucune des deux chaînes ne poussait la curiosité jusqu’à s’interroger sur les raisons de cette destruction du familial, non seulement dans les faits mais dans les esprits.

 

Laissons de côté le prêt-à-penser qui consiste à incriminer de méchantes idéologies et de ténébreux lobbies : sans vouloir nier le rôle de telle ou telle philosophie naguère, mieux vaut regarder les causes et les effets d’aujourd’hui.

 

Notre société économique tout entière fonctionne contre le familial, parce qu’elle fonctionne contre le stable, le durable et le « désintéressé » : autrement dit, le non-marchand. Elle est même parvenue à injecter ce délire dans l’esprit des individus : d’où leur extrême et anxieuse nervosité, leur peur panique de tout ce qui ressemblerait à des liens humains dans la durée – parce que ces liens sont mal vus de la société présente. C’est le stade suprême du capitalisme : l’enfermement dans le rentable à vue basse et à très court terme.

 

Maintenant tout est clair. Les conservateurs libéraux ont perdu la partie : leur démarche achève de perdre toute crédibilité. On ne peut pas vouloir à la fois le « libre jeu des lois (?) économiques » et le maintien de la famille, ou de la patrie, ou de l’Etat, ou du spirituel, de tout ce qui en principe ne se vend ni ne s’achète.  Vouloir le primat du business revient à vassaliser, puis à dissoudre tout ce qui n’est pas métabolisable par le business. A l’époque de l’emploi rare, nomade et jetable, l’employeur (réticent) ne veut avoir affaire qu’à des individus orphelins et célibataires : des atomes faciles à manier. C’est pourquoi le système en place va détruire le familial aussi radicalement qu’il le pourra, aussi longtemps qu’on le laissera faire. Défendre telle ou telle « valeur », défendre la famille, défendre le droit à la vie, est utopique dans un système qui considère les « valeurs », la famille et la vie comme des survivances précapitalistes et des freins à la rentabilité. Si c’est ça l’ordre établi, alors vive la révolution.

  

 

00:59 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (19)

Commentaires

> Analyse très pertinente. Quand le monde se réveillera-t-il ?

Écrit par : Barbara | 21/11/2008

CHEMIN

> Le 22 février 1931 Jésus disait entre autre à Ste Faustine ( 1ère canonisée du nouveau millénaire), "l'humanité ne trouvera pas la paix tant qu'elle ne se tournera pas avec confiance vers ma Miséricorde"
Ce n'est manifestement pas le chemin qu'elle prend. De plus est-elle même apte à comprendre un langage aussi simple ???

Écrit par : journé nicolas | 21/11/2008

Je ne pense pas que la destruction de la famille soit l'objectif ultime du capitalisme en particulier sinon comment expliquez-vous sa destruction encore plus radicale dans les pays comme la Chine ou l'URSS ? Je pense que la société actuelle a perdu ses repères dès qu'elle a perdu son lien privilégié avec le Ciel.Dès qu'on n'est plus relié au "générateur", on tombe en panne !

MAD


[ De PP à MAD - Je n'ai pas dit que c'était un monopole de la société de consommation de masse : j'ai dit que c'était dans sa logique. Défendre cette société est impensable du point de vue chrétien. En outre, balayons devant notre porte et n'accusons pas le fantôme de Staline ou celui de Mao...]

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Écrit par : MAD | 21/11/2008

DE LÀ

> Tout ce que vous constatez, cher Patrice, c'est l'oeuvre de nos hommes politiques depuis cinquante ans. Tous les problèmes de violence à l'école et dans la rue proviennent de là. Seule la famille peut équilibrer les citoyens. Il y d'autres terreurs: si le tandem DELANOE-AUBRY triomphe ce soir et s'ils vont à l'Elysée dans bienôt trois ans, vous êtes sûr qu'on marie les homosexuels et ils adopteront.

BT

[ De PP à BT - Cette réforme se fera, même si Aubry ne gagne pas. Et même si la droite reste au pouvoir. J'en prends le pari. Ce n'est qu'une question de temps... Car le système économique le veut, et la droite n'a rien à lui refuser.]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : Bernard T. | 21/11/2008

RICHE MAIS DIFFICILE

> C'est l'extrême richesse du catholicisme : la cohérence parfaite de la doctrine : pas de lutte contre le capitalisme sans la défense de la famille (qui vont ensemble comme vous le montrez clairement), pas non plus de lutte contre le consumérisme sans lutte contre l'hédonisme (comme si on pouvait avoir un rapport sain et pacifié aux objets sans d'abord en avoir vis-à-vis des corps et des êtres), pas de défense de l'environnement sans défense des hommes, etc. On pourrait continuer longtemps.
L'inconvénient par contre, c'est ce que c'est difficile de mettre nos actes en accord avec des idées aussi exigeantes ^^

Écrit par : Gilles T | 21/11/2008

FINANCE ET FAMILLE

> merci cher PP de vos éclairages successifs sur les fruits du monde de la finance, compte tenu des règles (où des non-règles justement) qui la régissent ; le Seigneur sait que j'y travaille, c'est mon métier, et il sait oh combien j'ai voulu en changer l'année 2003, combien j'ai prié devant le saint sacrement et deposé des prières pour le quitter, mais en échange il nous a donné deux nouveaux enfants, des jumelles...je n'ai pu prendre le temps, le loisir de chercher un nouveau métier;
quand en plus, dès la première échographie, la spécialiste nous annonçait que nous avions de grande chance d'avoir des trisomiques, qu'il valait mieux avorter très vite, vous comprenez que je n'ai plus eu la tête pour vouloir en changer (de métier). Rassurez-vous, mon épouse et moi unis en Christ, étions fondamentalement contre l'avortement, et nous avions répondu au spécialiste que "Hitler, Lénine et Staline était des gens bien portants à la naissance, mais qu'eux avait génocidés des millions de personnes, alors que l'on a jamais vu un trisomique génocider ses pairs : donc tout innocents qu'ils sont nos frères humains trisomiques, il n'y avait aucun raison valable de passer nos "enfants" (don de Dieu) de les passer à la chasse d'eau!
Dieu a de l'humour!, nos deux jumelles sont nées mais ne sont pas trisomiques, et mieux elles sont nées le jour de la sainte famille !
il est donc aussi important que d'autre comme vous réfléchissent sur mon milieu de travail, parce que pour finir, on ne discerne plus rien de concret dans ce qui est vraiment bon ou pas, alors que l'on y vit!

Écrit par : jean christian | 21/11/2008

TOUT RECONSTRUIRE

> Je suis parvenu, depuis quelques semaines, à la même conclusion que vous. C'est donc avec la plus totale adhésion que je vous rejoins quand vous dites "maintenant tout est clair". La crise n'est pas la catastrophe. La vrai catastrophe, c'est le fonctionnement normal du monde.
La crise opère comme un révélateur, et montre en plein jour les travers du fonctionnement de nos institutions : on débloque en quelques jours des milliards pour sauver banques et grandes entreprises, on mobilise tous les chefs d'Etats en quelques instants dans des réunions d'urgence pour préserver l'ordre des choses, on consent à endetter les générations à venir pour préserver nos propres emplois. Oui, nous en sommes arrivés à un tel point d'absurdité que nous payons pour pouvoir travailler. Ivan Illitch ne savait pas à quel point il avait visé juste dans sa critique du modernisme.
Maintenant, il s'agit d'agir à la mesure du drame, de lancer un vrai mouvement dans les choses et dans les personnes : un retour à la terre, à une économie sobre et fraternelle, à une vraie paix qui n'exclue personne et préserve la vie sous toutes ses formes. Nous sommes nombreux à être prêt à quitter le désert pour tout reconstruire sur du roc.

Écrit par : Quentin | 21/11/2008

AMOUR ET FAMILLE

> La famille n'est rien sans l'amour. Pas n'importe quel amour, mais l'Amour qui est au-dessus de la famille, comme Jésus nous l'enseigne - montrant lui-même un grand détachement pour les valeurs familiales et nous invitant à quitter pour lui notre famille : c'est au ciel, c'est dans l'esprit que se trouve la vraie famille.
J'ai vu et je vois bien des enfants élevés dans de bonnes familles chrétiennes, pourtant fort malheureux,et même prêts à faire les pires bêtises. Je vois certains enfants élevés par des parents séparés mais en bonne entente, tout à fait épanouis. C'est l'amour entre les parents, qu'ils vivent ensemble ou non, qui doit être toujours respecté, et bien sûr l'amour des parents pour les enfants.Voilà ce qu'est réellement l'amour libre : l'amour qui ne se dégrade pas, qui reste vivant dans son évolution, et qui n'enferme pas. C'est cet amour que je veux apprendre à mes enfants, et que je leur ai appris.

Mais il reste beaucoup de chemin à faire pour que beaucoup d'hommes parviennent à cette compréhension, et parviennent à vivre cela. En attendant, en effet, bien des enfants souffrent. Mais quand j'étais enfant, dans un milieu où il n'y avait pratiquement pas de divorce, beaucoup d'enfants souffraient aussi, étouffant à l'intérieur de familles pleines de malaises plus ou moins cachés.

Écrit par : Alina | 21/11/2008

MALHEUREUX

> "L'enfant roi" de nos sociétés occidentales modernes est malheureux parce qu'il n'est pas ce "petit prince" que l'on accueille comme un don, un être "unique" et irremplaçable aimé pour lui-même et que l'on cherche à apprivoiser comme dirait le renard, mais au contraire tantôt considéré comme un objet de consommation (le "droit à l'enfant", l'eugénisme prénatal), tantôt considéré comme un consommateur (à qui l'on ne refuse rien, sans cesse flatté par la publicité pour en faire une machine à consommer toujours plus)...
Jean-Paul II le disait en 1980 aux jeunes réunis au Parc des Princes :
"La permissivité morale ne rend pas les hommes heureux.
La société de consommation ne rend pas les hommes heureux.
Elles ne l’ont jamais fait."
Ouvrons le psautier ; tout est dit dès les premiers versets :
"Heureux est l'homme qui n'entre pas au conseil des méchants,
qui ne suit pas le chemin des pécheurs,
ne siège pas avec ceux qui ricanent,
mais se plaît dans la loi du Seigneur
et murmure sa loi jour et nuit !"
(Psaume 1, versets 1 et 2)

Écrit par : Michel de Guibert | 21/11/2008

BUSINESS

> Vraiment superbe, la naissance des jumelles de Jean-Christian ! Bravo à lui et à sa résistance. Encore un joli pied de nez aux oiseaux de mauvais augure en blouse blanche...
Mais il y a aussi les autres : ceux en robe noire. Ici encore, les "bons cathos" ne sont pas les derniers à faire tourner la boutique des structures de péché. "Un enfant sur quatre ne vit pas avec ses deux parents, tant on divorce." Un tel chiffre indique assez qu'il ne s'arrête pas gentiment à la porte de la petite église paroissiale du dimanche matin. Ce qui devient proprement hallucinant, c'est de VOIR des gens qui la franchissent sans encombre, cette porte. "Défendre telle ou telle « valeur », défendre la famille, défendre le droit à la vie" ? Ils sont les premiers ! Et ils ne sont pas les derniers à défendre simultanément le divorce à la première contrariété. Ce qui, soit dit en passant, constitue un très confortable BUSINESS pour certains oiseaux en robe noire.
Bel exemple d'un "système en place qui va détruire le familial aussi radicalement qu’il le pourra, aussi longtemps qu’on le laissera faire". Non seulement on le "laisse faire", mais on l'utilise sans vergogne chez des gens censés être aux antipodes du "païen" de base.
Certes, Dieu a de l'humour (et heureusement !). Mais pas à ce point...

Écrit par : Michel de Tiarelov | 21/11/2008

LE PLUS TÔT SERA LE MIEUX

> Entièrement d'accord avec cette analyse que j'ai maintes fois défendu durant mon cursus. J'aimais souvent citer Les Particules Elémentaires (Houellebecq) tant le titre est révélateur de notre époque.
La logique capitaliste veut cet éclatement, pas étonnant que notre temps ait perdu toute notion de bien commun, de solidarité ou de gratuité, tout cela va ensemble.
L'avenir du capitalisme ne repose sur rien de solide, il est bel et bien construit sur le sable et finira par s'effondrer. Pour ma part, le plus tôt sera le mieux.
Amicalement,

Écrit par : Vincent | 21/11/2008

> EUhhhh, Pourquoi ne pas changer de régime politique ?

Écrit par : Froissart | 21/11/2008

FAISONS-LA !

> Mon premier commentaire sur ce blog ; cette fois je n'y tiens plus...
Mais, b*** de m****, qu'attendons-nous pour nous barrer, non pour fuir, mais pour proposer autre chose ?
Quand je lis ce que je lis, ici ou ailleurs, des bouquins ou des sites qu'on me propose ou que je trouve, qui tiennent en gros le discours que vous tenez ici, toutes ces personnes révoltées par ce grand n'importe quoi ambiant et généralisé...
Mais que faites-vous, CONCRETEMENT, pour faire changer les choses ?? J'en lis des belles paroles, mais j'ai l'impression que tous autant que nous sommes, nous continuons à vivre 'normalement', contents de notre petite révolte intérieure, finalement pas plus concernés que cela. "Tiens, prends ce bouquin, j'ai trouvé ça INTERESSANT." C'est tout, 'intéressant' ? Bon sang, mais si ça n'est pas suivi d'actes, autant lire un bon roman !
Personnellement, je suis prêt à agir, aujourd'hui. Mais pas seul.
Donnez-moi des noms, des sites, des livres, de personnes qui agissent, que je les rencontre ! Internet ou livre, c'est beau, mais ça reste des mots : j'ai besoin de concret !
Faisons-là, cette révolution ! Convertissons-nous et agissons ! En silence, peut-être, mais au moins nous aurons la conscience en paix, et ceux qui ont des yeux pourront voir !

Écrit par : PMalo | 21/11/2008

L'EDUCATION NATIONALE AUSSI

> Merci Patrice de votre note sur la destruction de la famille par le système matérialiste-mercantile. Jean-Paul II disait que la famille est le seul rempart contre le totalitarisme matérialiste. Qu'il soit marxiste ou capitaliste, il reste un totalitarisme matérialiste. Cela fait des années que je dis partout que l'Education Nationale glisse vers cela. La volonté de scolariser de 2 à 18 ans, de prendre en charge les enfants en dehors du temps scolaire, de massacrer et d'empêcher toute transmission de culture et de formation de la raison (programmes, méthodes, etc.) est manifeste (cela me fut plusieurs fois affirmé par certains formateurs lors de stage, devant la machine à café bien sur) mais peu de gens s'en préoccupe. Tout doit devenir une marchandise dont l'utilité est jugée par le marché. Même Sainte Ségo est dans cette logique, malgré ce que pensent certains sur la gauche et l'EN. Dans une célèbre vidéo (du moins chez les profs) diffusée durant la campagne présidentielle, on la voit piquer une colère quant à l'efficacité des profs car, selon elle, il est intolérable de voir des boites privées de soutien scolaire proliférer. Elle ne voit ce problème que sous l'angle de la concurrence faite à l'EN qui doit reconquérir son monopole! Il faut détruire toute transmission dans les familles. L'EN est maintenant en première ligne au service du consumérisme et de la mercantilisation de la société. la montée en puissance fut longue mais remonte, selon moi, à 1991 et la création des iufm sous Jospin certains pensent à 1989 avec la loi sur l'éducation du même Jospin mais seulement ministre à l'époque. Vous remarquerez que ce sont deux dates qui marquent la fin du modèle marxiste et donc, selon moi, aussi la fin du rêve politique et culturel de la gauche enseignante. D'où la reconversion de certains. Je rappelle que le terme Education Nationale vient de l'Italie fasciste de Mussolini. Nous avons adopté cette désignation, remplaçant celle d'instruction publique, en 1932 sous le gouvernement de Laval (je crois). A ceux qui pensent que la privatisation est la solution, je ne le crois pas. Vous ne ferez que rajouter une couche de consumérisme.

Écrit par : vf | 21/11/2008

@ P Malo

> Qui vous dit que ce que vous lisez ici n'est pas suivi d'actes? Notre action peut difficilement être révolutionnaire au sens politique du terme. La révolution doit être profonde et cette révolution, je suis désolé, mais il est impossible de l'imposer. C'est la révolution des cœurs.
En tant que Catholiques, on doit, tant bien que mal, agir en témoins de l'amour de Dieu. Cette révolution là est la plus forte et pourtant la plus silencieuse qui soit. Je ferai plus pour changer le monde en témoignant d'Amour pour mon prochain qu'en allant manifester ou tenter de renverser le pouvoir...
Alors, chaque jour, je confie mes actes au Seigneur et je lui demande d'être à mes côtés pour me montrer le chemin. C'est cela notre révolution.
Bien sûr, au dessus de tout, il y a la prière car rien ne sert d'agir si l'on a pas la prière. J'en ai fait le constat il y a peu...
Amicalement,

Écrit par : Vincent | 23/11/2008

TEMOIGNAGE

> Allez, pour une fois, j'écris sous pseudo: je ne tiens pas à ce que les réunions de famille se terminent dans le sang !
Je rebondis sur la note de Michel de Tiarelov du 21/11 pour vous livrer un témoignage assez édifiant. Mes beaux-parents sont divorcés. C'est pas bien grave: celà n'a fait qu'envoyer deux de leurs filles en clinique psychiatrique; elles devaient être anormalement sensibles et prisonnières d'une éducation surannée ...
Là où celà devient intéréssant, c'est dans le renversement des valeurs. Outre que l'un et l'autre ont tenté de nous amener leur amant/maitresse et de leur faire rencontrer nos enfants, mon beau-père a entrepris de démontrer à mon épouse (alors sur son lit d'hôpital) que nous étions de mauvais chrétiens car, en ayant autant d'enfants, on ne pouvait pas s'en occuper correctement et que -preuve supplémentaire de notre malignité- nous mettions un veto à ce que nos enfants fassent la connaissance de la maîtresse de leur grand père (vous arrivez à suivre ?).
Bin tant pis, j'suis pô un bon chrétien, mais je suis incapable d'expliquer à mes enfants que c'est très bien de changer de conjoint quand on en a marre, et en même temps, de leur seriner quelques valeurs que j'ai eu la chance de recevoir de mes parents et de quelques autres. Je ne me mettrai pas en position de m'entendre dire qu'il y a un gouffre entre mes théories et mes compromissions.
PS: comme d'hab: si le modérateur modère, c'est que celà devait être modéré !

Écrit par : Fifi | 25/11/2008

A Fifi:

> merci de ce témoignage, je ne me sens plus tout seul. Juste une différence de tempérament. Chez moi, ça a saigné mais je suis plus proche de Don Camillo que de Saint François. Heureusement j'ai une femme merveilleuse (déjà parce qu'elle me supporte) qui partage la même foi et la même vision de la vie que moi.
PS: saigné au figuré bien sur. Je n'ai pas enterré ma belle-mère dans le jardin!

Écrit par : vf | 25/11/2008

@ FIFI :

> Merci pour votre témoignage dont je ne prends connaissance qu'à l'instant. Il peut effectivement être édifiant, dans la mesure où il fait parfaitement écho à mon dernier commentaire sur ce blog, plus récent :
http://plunkett.hautetfort.com/archive/2008/11/10/l-eglise-dans-dix-ans-tous-a-la-rencontre-debat-de-kephas-l.html
(j'arrive en fin de parcours, tout en bas de page...)
Chez vous, on voit déjà que les psys ne se contentent pas d'opérer en AMONT d'un divorce : ils en ramassent AUSSI les dividendes en AVAL. C'est vraiment sucer l'os jusqu'à la moelle : avec eux -et tant qu'on les laissera faire- il ne reste pas pierre sur pierre. Pire : ils menacent la génération suivante en sabrant déjà les fondations. On aura beau jeu ensuite d'invoquer la reproduction "fatale" d'une situation conflictuelle d'une génération sur l'autre... quand on ne l'explique pas par un héritage "génétique" afin de noyer le poisson.
En attendant, on voit bien que le divorce a de fortes incidences sur les enfants. Ce qui est d'ailleurs de notoriété publique. RAISON DE PLUS pour ne pas entrer dans ce système : même quand cela se passe "bien" -et votre exemple le montre- c'est ouvrir la boîte de Pandore : quand on accepte le principe de départ, on se positionne sur une planche savonneuse faisant glisser sur tout le reste : situations inextricables de "recompositions" familiales qui ne sont qu'un vain replâtrage de la décomposition initiale. De fait, on ne peut plus se justifier (ce qui est déjà une erreur : le chrétien n'a pas à se justifier de lui-même...) que par "le renversement de valeurs" et l'odieuse suspicion de "mauvais chrétiens" à ceux qui résistent à ce renversement (quel "courage" au passage, quand on profite de l'affaiblissement d'une personne sur son lit d'hôpital pour lui balancer de telles ignominies...): classique projection, fonds de commerce d'une certaine fausse médecine rongeuse d'os.
C'est pourquoi j'insiste beaucoup sur l'AMONT de ce type de situation. Quand la procédure initiale est lancée par l'un des conjoints, contre le gré formel de l'autre, il n'y a pas de fatalité. Que l'on sache, on n'entre pas dans un cabinet d'avocat sous la menace d'un canon de révolver sous la tempe. On n'y entre pas non plus comme on entre à l'hôpital, parce qu'on a un besoin urgent de traiter quelque pathologie qui menace votre vie. Le divorce n'est PAS un combat : c'est la CAPITULATION de celui qui pousse la porte de l'avocat. C'est un acte provoqué : il n'est pas question de le déguiser en "accident". Si l'autre ne capitule pas, il n'a pas à se soumettre, Loi ou pas Loi. Dans ce cas d'espèce, il n'y a d'ailleurs PAS LOI, la "justice" opérant de façon caricaturale en faveur exclusive du demandeur... donc, du LÂCHE. À un tel degré d'iniquité, tout ce qu'elle peut produire n'est que CHIFFON DE PAPIER (cher payé par le demandeur, mais c'est SON problème) vomissant de l'INJUSTICE à l'état pur, et ridiculisant les fonctionnaires assermentés qui s'y prêtent. Chez les "païens", on n'a pas grand chose sur quoi se raccrocher. Mais le cul-béni qui engraisse ces mêmes fonctionnaires est un SCANDALE pour les siens : il doit lui être rappelé -à temps et à contre-temps- que la miséricorde ne s'applique PAS aux injustes.
CARTON ROUGE aux "bons cathos" qui ont de plus en plus tendance à répandre de GRAVES calomnies et diffamations à l'égard du conjoint qu'ils JETTENT, en faisant verser des larmes de crocodile sur son pseudo "état de santé". Marre que l'idole "santé" serve à TUER l'amour. Les tueurs de l'amour n'ont pas à imposer leur loi : que viennent-ils faire dans une religion de l'Amour où ils sèment la zizanie ? Le "malade" officiel n'a pas à se plier aux cassandres de sa "santé" : c'est SA peau, pas la leur. Il n'a pas davantage à entrer dans le circuit judiciaire qu'on lui IMPOSE. Par conséquent, qu'il ne succombe pas au PIÈGE de prendre un avocat pour lui-même : ce serait déjà cautionner le principe. Les courriers de la partie adverse, il les REFUSE et les renvoie à leur expéditeur, explicitant de la sorte qu'IL N'EST PAS CLIENT. Parce que je maintiens que ce n'est pas de la "justice" mais un sordide business. S'y plier, c'est plier. Tant que tout le monde pliera ainsi, pourquoi voudrait-on que cela s'arrête ? On brise ainsi des familles entières, au nom d'une prétendue fatalité "légale". Les fonctionnaires de la "justice" comme les psys n'ont pas à se mêler d'affaires intimes, surtout de celles dont on leur DEMANDE haut et fort de ne pas s'immiscer. Ils sont les "marchands du temple" des temps modernes : cela se chasse à coups de fouet. Parce que ceci est une VIOLENCE INTOLÉRABLE de la part des uns comme de celle des autres : qu'elle soit "légale" n'empêche nullement qu'elle soit totalement INACCEPTABLE pour un chrétien digne de ce nom, vivant dans un pays soi-disant libre où le leitmotiv est "on n'a pas le choix !". Tout homme debout a TOUJOURS le choix. À commencer par le chrétien, censé être le témoin de la Résurrection, et non une lavette spirituelle obnubilée par le tombeau fermé.
Il y a à "saigner". (Au figuré, toujours, vf !) Et à défaut de belle-mère dans le jardin, il y a de fausses fatalités à enterrer de toute urgence, tant elles infectent absolument tout : elles n'ont été que trop acceptées chez les chrétiens. "Si c’est ça l’ordre établi, alors vive la révolution !"

Écrit par : Michel de Tiarelov | 29/11/2008

Merci de ce que vous avez la gentillesse de m'écrire !

Écrit par : De PP à Geneviève Beauregard | 06/02/2009

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