23/07/2008
Sarkozy a étudié les raisons du « non » irlandais
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Médias :
<< "Je n'ai jamais dit que l'Irlande devait convoquer un nouveau référendum", a déclaré M. Sarkozy lors d'une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre irlandais Brian Cowen. "Nous ne voulons pas imposer quoi que ce soit", a-t-il ajouté.
"Le président de la République a confirmé qu'il respectait le résultat du référendum irlandais mais s'est félicité de constater que le processus de ratification se poursuivait dans les autres Etats membres" de l'Union européenne, ont indiqué Paris et Dublin dans un communiqué commun publié à l'issue de l'entretien entre M. Sarkozy et le Premier ministre irlandais Brian Cowen.
"Les deux hommes se sont engagés à agir en étroite concertation afin de trouver le moyen de faire progresser l'Union", selon ce communiqué.
De son côté, Brian Cowen a indiqué que son gouvernement "se donnait pour but de mieux comprendre les préoccupations qui avaient influé sur l'issue de ce référendum, étape indispensable avant de décider comment y apporter la meilleure réponse", poursuit le texte.
M. Cowen a ajouté que "des consultations approfondies auraient lieu, tant sur le plan interne qu'avec les partenaires de l'UE, dans la perspective de la réunion du Conseil européen" d'octobre, selon la même source.
Au cours de ce bref déplacement, M. Sarkozy, qui assure la présidence de l'Union européenne (UE), devait également s'entretenir avec les responsables des principaux partis.
Une réunion séparée devait ensuite se tenir à la résidence de l'ambassadeur de France avec des représentants des camps du "oui" et du "non", notamment le dirigeant du parti Sinn Féin, Gerry Adams, seule formation représentée au Parlement à avoir appelé à voter non, ou le responsable de l'assocation Libertas Declan Ganley.
Des manifestations, réunissant entre 1.400 et 1.800 personnes selon la police, ont accompagné sa venue.
Des opposants au traité de Lisbonne brandissaient des pancartes demandant "Sarkozy, respectez le vote sur Lisbonne. Non c'est non", ou assurant "Le traité de Lisbonne est mort".
Plusieurs manifestants ont même brandi des pancartes affirmant "casse-toi pauvre con Sarkozy", en référence à l'invective lancée par le président français à un visiteur du salon de l'agriculture à Paris en février dernier.
Mais M. Sarkozy avait aussi ses partisans, qui représentaient à peu près la moitié des manifestants, avec les agriculteurs irlandais appréciant sa position de fermeté sur la question de la libéralisation du commerce mondial.
Le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner, qui accompagne M. Sarkozy à Dublin, a assuré qu'il n'était pas dans les intentions françaises de bousculer l'Irlande.
"Nous allons là-bas (à Dublin) en tant que France présidente de l'Union européenne et non pas en tant que +France donneuse de leçons+. Nous écouterons chaque camp", a-t-il déclaré au quotidien britannique Times.
Se disant prêt à "écouter", le chef de l'Etat français avait pour sa part expliqué, dans une interview au quotidien Irish Times parue samedi, vouloir "comprendre" les raisons du "non" à 53% au référendum du 12 juin en Irlande.
M. Sarkozy avait auparavant suscité la colère en Irlande, en jugeant en début de semaine passée devant des députés de son parti que les "Irlandais devront revoter".
Aucune percée n'est attendue à l'occasion de cette visite, Dublin ayant besoin de temps pour réfléchir à une sortie de crise, selon des diplomates français et irlandais. >>
Commentaire
Nicolas Sarkozy avait annoncé son intention d'aller à Dublin pour « comprendre les raisons du NON irlandais. »
Il en avait déjà compris une : l'indignation des Irlandais devant le privilège de M. Peter Mandelson, qui mène sa propre politique (ultralibérale) à l'OMC au nom de l'Europe, malgré le désaveu des gouvernements.
Sarkozy avait à comprendre deux autres raisons : le neutralisme militaire irlandais, qui contredit le virage atlantiste de l'Elysée. Et le refus de se laisser imposer les « nouvelles moeurs » par Bruxelles... On attend avec intérêt de savoir ce que ses deux sujets inspirent à la présidence française.
15:55 Publié dans Europe | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : irlande, europe
Commentaires
IRLANDE
> D'où tenez-vous qu'une des raisons de la victoire du 'non' en Irlande vienne du refus de se laisser imposer les nouvelles moeurs par Bruxelles? Je ne connais pas du tout la situation en Irlande ni la teneur des débats qui ont précédé le referendum mais, jusqu'à présent, j'avais le sentiment qu'il ne devait pas y avoir beaucoup de pays en UE dont une majorité de la population soit opposée à ces nouvelles moeurs. A-t-on des données (des études) qui permettent de se faire une idée de la situation réelle?
D'avance merci. (et félicitations pour ce blog : il est une de mes sources d'info les plus riches, continuez!!!).
Pascal
[ De PP à P. - Le refus de se laisser imposer l'IVG et le mariage homosexuel était l'un des arguments populaires du "non" irlandais. Mais ce "non" était composé de courants assez divers. ]
Cette réponse s'adresse au commentaire
Écrit par : Pascal | 23/07/2008
LAO GAI
> On en saura plus après qu'il ait assisté à la cérémonie d'ouverture des jeux du capitalisme et du communisme associés. Les 50 000 000 de détenus du LaoGaï comprendront sûrement mieux pourquoi il est venu quand il sera passé.
Écrit par : Annie | 24/07/2008
FAUX
> Il est totalement faux de dire que M. Sarkozy est président de l'Union Européenne, il n'est que le président du conseil de l'Union Européenne.
Louis
( De PP à L. - Dont acte. ]
Écrit par : Louis | 24/07/2008
PARTIS
> Dans les années 90, la DST avait fait une enquête pour essayer de comprendre l'effondrement de Ph. de Villiers au profit de JM Le Pen dans l'électorat qu'on pourrait qualifier maintenant de ''tradi-catho non extrême''. Sans résultats probants, la DST avait contacté directement un (des) haut fonctionnaires proche de ce cercle pour essayer de comprendre et avait fini par conclure que ça coincidait exactement avec le changement de position de Ph de Villiers sur l'avortement (passé de ''résolument contre'' à ''ce n'est pas le centre de mon programme aussi ça n'apparait pas en clair mais je suis contre bien sûr comme vous quoi...''
Écrit par : Louis | 25/07/2008
ZOZOS
> Et maintenant ils ont l'air de vrais zozos, les catho-lepénistes ou ce qu'il en reste, avec leur FN en ruines et la fille-du-chef qui elle non plus n'est pas contre l'avortement! C'était bien la peine de prendre de grands airs pendant vingt ans, et de traiter en pancaliers ceux qui ne croyaient pas que le FN soit une reconstruction de la chrétienté ! (kolossale rêverie).
Écrit par : Rose White | 25/07/2008
DST ?
> Il faut arrêter de raconter n'importe quoi et de se servir de ce blog pour faire prospérer des idées fausses. Depuis quand la mission de faire des analyses politiques fait partie des prérogatives de la DST ? Il serait intéressant de connaitre le texte qui le précisait (puisqu'elle n'existe plus).
Le discours visant à confondre le religieux et le politique témoigne de l'ignorance du premier et de l'incompréhension du second.
Il suffit de militer pour les droits de l'homme (pas seulement d'en parler) pour voir que l'origine des militants est soit de gauche ou chrétienne.
Écrit par : Annie | 30/07/2008
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