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10/07/2008

L’équipe Bush s’en prend aussi à la Russie

…tout en préparant l’attaque contre l’Iran :


Déjà, le 23 juin, Charlie Black (bras  droit de John McCain) avait déclaré qu’une attaque terroriste contre les Etats-Unis serait « un gros avantage » pour la campagne républicaine...  

A Washington, tout se passe comme si la politique du pire restait le joker électoral des républicains. C’est en tout cas ce qu’affirment les partisans de Barack Obama.

Servie par les provocations ubuesques d’Ahmadinejad (*), la Maison Blanche prépare ouvertement l’attaque contre l’Iran, sans égards pour les terrifiantes conséquences humaines  – et économiques – de cet nouveau conflit.  

Mais une seule ombre de catastrophe ne paraît pas suffire à l’équipe Bush. Il lui en faut plusieurs. S’en prendre à l’Iran, c’est bien. S’en prendre à la Russie est encore plus spectaculaire ! On se mêle donc d’une affaire qui ne regarde en rien les Occidentaux : la volonté d’indépendance du peuple abkhaze, qui ne veut plus être vassal de la Géorgie. Les Abkhazes ont l’aide des Russes. Washington se déclare donc contre les Abhazes. (Pourquoi ces derniers n’ont-ils pas droit à l’indépendance, alors que les Albanais du Kosovo y ont eu droit ? Mystère). Voilà Condoleezza Rice qui débarque à Tbilissi pour s’entretenir, disent les agences, avec « le président pro-occidental Mikheïl Saakachvili, au pouvoir depuis 2004 et dont les velléités de faire entrer son pays, une ancienne république soviétique, dans l'Otan suscitent l'ire de la Russie ». Les agences ne nous parlent pas des méthodes très discutables du régime Saakachvili, ni de la colère qui dresse contre lui une grande part des Géorgiens, gauche et droite confondues.

La Russie a accusé mercredi les Etats-Unis de "couvrir les provocations géorgiennes" en Abkhazie et en Ossétie du Sud. Fidèle porte-parole de Washington, le secrétaire général (néerlandais) de l'Otan, Jaap de Hoop Scheffer, a qualifié les accusations de Moscou de "rhétorique inutile".

Inutile ? Ce n’est pas l’avis des Russes. Ils considèrent l’installation de missiles US en Europe de l’Est comme une relance gratuite de la guerre froide : relance dénuée de raisons, puisque la Russie ne menace personne. Moscou ne croit pas au motif officiel allégué par les républicains US (un bouclier contre… l’Iran) ; à son avis, on assiste à la mise en place d’un nouveau réseau stratégique américain : un système de frappe tous azimuts, calibré pour de futurs affrontements mondiaux autour de ressources énergétiques qui se raréfient.

Un capitalisme de guerre, comme le dit Naomi Klein dans son nouveau livre ?   

"Si, près de nos frontières, débute le déploiement réel d'un système de défense antimissile stratégique américain, alors nous serons obligés de réagir non pas de façon diplomatique, mais par des méthodes techniques militaires", assure aujourd’hui le ministère russe des Affaires étrangères. "Nous serons obligés de réfléchir à des mesures de rétorsion", ajoute le président Dmitri Medvedev.

Si ces dernières hypothèses sont fondées, peut-être – après tout – les préparatifs belliqueux du Pentagone ne s’expliquent-ils pas seulement par la volonté de faire gagner John B 52 McCain… Il est temps de relire ce que le Saint-Siège a dit, en son temps, contre les guerres US depuis George Bush senior.

 

____

(*)  qui s’expliquent (semble-t-il) par les luttes internes du régime de Téhéran.

 

 

Commentaires

IRRESPONSABLES

> Si le scénario catastrophe était déclenché, honte mortelle aux politiciens européens qui nous y engageraient aux côtés des irresponsables de la Maison Blanche.

Écrit par : maksoud | 09/07/2008

ETE CHAUD

> Cette irresponsabilité, que l'on retrouve par ailleurs dans bien des domaines, est démoniaque.
Mais comme il est de bon ton de ne croire en rien - tout au moins publiquement, car en privé, certains et non des moindres font tourner les tables « pour aller aux nouvelles » -, cela aboutit à s’abandonner aux caprices des forces de haine qui dépassent en intelligence opérationnelle tout ce que les hommes peuvent imaginer. On voit bien la puissance du mal, au travers d’une incroyable cohérence dans la méthode de mise en œuvre mondiale de la perversion, qui est transversale à tout groupe humain, aussi bien dans les domaines politiques qu’économiques.
La question de fond consiste à savoir si la Providence qui a seule la capacité de donner la force de résister à la folie de l’orgueil, va laisser faire ou non. Si c’est oui, l’été va être terriblement chaud.
Cela dépasse de beaucoup les jeux des hommes en poste. Mais, chut, il ne faut pas le dire, ils se croient capables de tout maîtriser dans ce monde dont ils ne veulent pas voir la double face (celle qui se voit et celle qui ne se voit pas). Cela les vexerait les pauvres chéris jusqu’à réagir violemment.
Dans ce contexte, l’irruption d’Ingrid Betancourt sera particulièrement intéressante à suivre. Cette femme a une foi impressionnante et qui plus est catholique, les médias se sont fait piéger, il n’avait pas prévu cela. Une histoire d’amour se développe entre cette femme et des populations entières, il est à parier que les médias vont essayer de salir l’image. Cette histoire d’amour, c’est tout simplement de l’évangélisation de masse, la seule qui soit capable d’instiller de bonnes dispositions dans l’esprit des hommes. La Providence passe parfois par des voies surprenantes qui déjouent bien des calculs.

Écrit par : roxane | 10/07/2008

À MAKSOUD

> Le concept de "honte mortelle "m'échappe un peu.
Paix aux hommes de bonne volonté

Écrit par : Rackam | 10/07/2008

NOAM CHOMSKY

> Cf le petit livre très instructif de Noam Chomsky, professeur au MIT : "de la guerre comme politique étrangère des Etats Unis"
C'est un recueil de conférences avec des analyses historiques comparatives absolument sidérantes. On y apprend par exemple comme les soldats US ont entraîné l'armée indonésienne pour organiser le génocide au Timor Oriental. (une version particulière de la croisade bushienne). Et au passage il y a quelques hommages remarquables à l'Eglise qui est souvent la seule à défendre les pauvres.
Par contre le cynisme déclaré de la politique US (et depuis fort longtemps) fait froid dans le dos.

Écrit par : Arnaud de Guibert | 10/07/2008

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