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26/06/2008

Algérie : le délit de christianisme

Des convertis qui risquent gros :


Médias  - << Le procès en appel de deux Algériens convertis au christianisme s'est tenu mercredi à Tissemsilt, au sud-ouest d'Alger. Le jugement a été mis en délibéré au 2 juillet. La justice reproche aux deux hommes, Rachid Mohammed Seghir, 40 ans, et Jammal Dahmani, 36 ans, d'avoir prié dans un immeuble qui n'avait pas reçu de permis religieux de la part des autorités. L’Algérie a en effet adopté en 2006 une loi encadrant strictement l'exercice du culte autre que musulman.

Le procureur du tribunal, Abdelkader Hebri, n'a pas réclamé de prison mais seulement l'application de la loi pour les prévenus : "les choses se présentent plutôt bien", a déclaré aux agences l’avocate Khelloudja Khalfoun. Elle avait affirmé dans sa plaidoirie que "cette affaire était montée de toutes pièces dans l'unique but de punir (ses) deux clients pour la simple raison qu'ils sont d'obédience chrétienne".

Rachid Mohamed Seghir a pour sa part déclaré à la presse, avoir confiance en "la pondération du tribunal". Mustafa Krim, le président de l'Eglise protestante en Algérie, ne partage pas cet optimisme. "Je réserve mon jugement pour l'après-procès, car la décision du tribunal est équivoque. Elle peut déboucher sur un non-lieu, comme elle peut aboutir à une peine", a-t-il estimé.

Les deux convertis, informaticiens de formation, avaient été condamnés par contumace le 20 novembre 2007 à deux ans de prison ferme et 5.000 euros (7.775 dollars) d'amende, pour prosélytisme chrétien et exercice illégal d'un culte non musulman. Ils encourent un maximum de cinq ans de prison et 10.000 euros d'amende.

Le procès de Tissemsilt s'inscrit dans le contexte des pressions des organisations islamistes et du pouvoir algérien contre les Algériens chrétiens, accusés de vouloir évangéliser le pays. Ainsi, l'association des Oulémas, présidée par l'ex-ministre des Affaires religieuses Abderahmane Chibane, a accusé les représentants de l'église protestante de "profiter de la précarité sociales des jeunes pour les faire sortir de leur religion".

Dans la juridiction de Tiaret, la justice algérienne doit se prononcer sur le cas d’autres convertis, comme Habiba Kouider, 37 ans, protestante, qui risque trois ans de prison. >>

Commentaires

Cela relativise beaucoup nos petits soucis de chrétiens occidentaux.

Écrit par : Nora | 26/06/2008

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